Qu’espérer en Jeep Élite lorsque l’on se présente sur la ligne de départ avec le 14e budget et, pire, la 16e masse salariale ? Le maintien, rien de plus sauf concours de circonstances extraordinaire. Et c’est ce que, bon an mal an, le Cholet Basket arrive à réaliser depuis sept saisons. Mais la dernière d’entre-elles a été l’une des plus difficiles à vivre pour les supporters maugeois, tant l’exercice a été agité de soubresauts et tant le maintien a mis du temps à se dessiner (15e avec 11 victoires et 23 défaites, seulement deux victoires d’avance sur le premier relégué, Fos-sur-Mer).
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Il faut dire que rien n’a été simple pour l’historique club formateur. Cela a commencé par deux erreurs de casting : Tywain McKee et Jonathan Augustin-Farrell n’ont pas fait l’affaire, l’un par son comportement, l’autre par ses performances erratiques. Dans le même temps, le Belge Olivier Troisfontaines ne pouvait démarrer la saison qu’à la 4e journée, montrant par ailleurs toutes les peines du monde à s’adapter au jeu pratiqué. En outre, Michael Young, bon attaquant, ne se montrait guère concerné en défense, tout comme Frank Hassell, appelé à la rescousse dès la 4e journée. Le début de saison catastrophique qui découlait de tout cela (2 victoires-7 défaites au bout de 9 journées) scellait le sort de Régis Boissié, qui vivait là une première expérience d’entraîneur principal cauchemardesque. Et Cholet faisait appel à un pompier de service bien connu en Maine-et-Loire, le Franco-Turc Erman Kunter. Mais si l’entraîneur possède un palmarès prestigieux et une aura indéniable, il n’est pas magicien. À force de retouches d’effectif (arrivée de London Perrantes à la mène, notamment) et de coups de gueule sur certains joueurs trop nonchalants à son goût, le « Malin du Bosphore » n’a pu que réussir à sauver la place de Cholet en Jeep Élite.
De cette saison amère, il est resté des blessures. La plus profonde a touché Killian Hayes. Le petit prodige, au terme d’une année où il ne s’est pas épanoui autant qu’on l’attendait, a manifesté son désir de quitter les Mauges pour un club plus ambitieux et disputant une coupe d’Europe. Ce qui a débouché sur un – mauvais – feuilleton de l’été, chacun défendant ses intérêts et nombre de clubs manifestant leur intérêt pour le jeune homme avant de faire machine arrière. En conclusion, l’espoir choletais est parti pour Ulm, en Allemagne.
Et la plupart des forces vives de l’équipe ont fait leurs valises, de Pape Sy à Frank Hassell en passant par Michael Young ou Antywane Robinson. De fait, ne sont restés que les jeunes, qui forment la base du projet choletais : Abdoulaye Ndoye, devenu un joueur majeur de l’effectif ; Karlton Dimanche, peu utilisé la saison dernière mais qui devrait se voir confier de plus larges responsabilités ; Melvyn Govindy, pivot à l’énorme potentiel mais au physique parfois fragile et au caractère peu évident à gérer.
Pour encadrer cette jeune troupe et réussir une nouvelle opération maintien, Erman Kunter a dû faire avec les faibles moyens du bord. D’abord en rapatriant l’ancien Espoir du club parti en Pro B, Vafessa Fofana. Puis en ratissant large pour le contingent étranger. Parmi les six non-JFL signés, un seul nom semble apporter des garanties à cet instant de la saison, et pas seulement parce que le patronyme est prestigieux : Michael Stockton est certes le fils de la légende John Stockton, mais il est aussi et avant tout un bon basketteur, au cursus solide. Durand Scott, plutôt bon lors de sa pige la saison passée avec Levallois, ne devrait pas connaître de soucis à s’adapter. Tout comme Chris Horton, 1er rebondeur, 1erintercepteur et 2e contreur du championnat grec. Mais entre un jeune Soudanais arrivant tout droit de G-League, Peter Jok, un Congolais n’ayant guère convaincu à l’Estudiantes Madrid, Junior Etou, et un Américain, Jonathan Arledge, au pedigree pas inintéressant (champion de Lettonie avec Ventspils) mais arrivé hors de forme en début de préparation, Erman Kunter n’a aucune assurance sur la durée. Pour peu que l’un ou l’autre ne se hisse pas au niveau de la Jeep Élite, les Choletais souffriront. Dans tous les cas de figure, il semble difficile d’espérer viser autre chose que le maintien, surtout avec trois descentes prévues en fin de saison.
Salle : La Meilleraie (5 181 places)
Président : Jérôme Mérignac (52 ans)
Arrivées : Vafessa Fofana (Nantes, Pro B), Chris Horton (Kymi, Grèce), Peter Jok (Northern Arizona Suns, G-League), Michael Stockton (Göttingen, Allemagne), Junior Etou (Estudiantes Madrid, Espagne), Jonathan Arledge (Ventspils, Lettonie), Durand Scott (Hapoel Gilboa Galil, Israël).
Départs : Pape Sy (Gravelines-Dunkerque) London Perrantes, Olivier Troisfontaines, Antywane Robinson, Romain Duport, Frank Hassell (Le Portel), Warren Woghiren (Denain, Pro B, prêt), Michael Young (Dijon), Killian Hayes (Ulm, Allemagne).
Abdoulaye Ndoye – né le 9 mars 1998 – 2,00m – Poste 1/2 – Français
Fils de l’ancien joueur Oumar Ndoye, c’est un combo complet qui peut très bien se montrer aux points comme à la passe ou au rebond. En passant de 17 minutes à 26 minutes de jeu, il a doublé ses stats par rapport à la saison 2017-18 avec 6,1 points, 3,6 rebonds et 2,7 passes décisives pour une évaluation de 9,3 en 2018-19, s’illustrant comme l’un des meilleurs jeunes de Jeep Élite. S’est présenté à la Draft NBA avant de retirer son nom. Champion d’Europe U18 en 2016 avec l’équipe de France.
Karlton Dimanche – né le 5 mars 2000 – 1,93m – Poste 1 – Français
Né en Guyane, il a été repéré lors d’un camp d’été par Kevin Seraphin, qui lui payera son billet pour rejoindre la métropole et Cholet. Meneur athlétique, percutant en attaque et malin en défense, il doit encore travailler sur son tir. Il a tout gagné avec son club : champion de France U18, double champion de France Espoirs, deux fois vainqueur du Trophée du Futur, MVP du championnat Espoirs. La saison dernière, il tournait à 16,8 points, 8,8 rebonds et 5,4 passes décisives en Espoirs et à 1,2 point et 0,4 passe en 5,5 minutes (19 matchs) en Jeep Élite. Médaillé de bronze à la coupe du Monde U19 cet été.
Michael Stockton – né le 7 mai 1989 – 1,85m – Poste 1 – Américain
Fils de la légende des Utah Jazz, membre de la fameuse Dream Team des JO de Barcelone 1992 John Stockton, le meneur américain Michael Stockton va découvrir la France à Cholet. Formé à l’université de Westminster, il est passé par l’Allemagne (Karlsruhe, Ludwigsburg et Göttingen), la G-League (Canton), la Russie (Saratov) et la Grèce (Patras). La saison dernière, il valait 16,4 points, 3,1 rebonds, 7,0 passes décisives (4e de Bundesliga) et 1,1 interception pour 17,6 d’évaluation sur 33 matchs. Son frère David a joué 6 matches en NBA dont la moitié… aux Utah Jazz.
Durand Scott – né le 22 février 1990 – 1,96m – Poste 2/3 – Américano-jamaïcain (Cotonou)
Jalen Riley n’ayant pas convaincu lors de sa période d’essai, le joueur est reparti plus vite qu’il n’était arrivé, laissant place à Durand Scott, passé l’an dernier par Levallois, où il remplacé l’espace de cinq matchs Rasheed Sulaimon blessé. Après deux matchs sans relief, il est monté en puissance, terminant même sa pige par un match contre le CCRB à 20 points et 6 rebonds pour 23 d’évaluation. Sur sa pige, il a tourné à 9,2 points (40,5 % aux tirs dont 22,2 % à trois points) et 2,8 rebonds pour 8,0 d’évaluation. Il a fini la saison à l’Hapoel Gilboa Galil, où il a produit 13,8 points, 2,6 rebonds et 2,7 passes. Considéré comme un joueur complet, à l’aise en attaque comme en défense.
Vafessa Fofana – né le 12 juin 1992 – 2,00m – Poste 3/4 – Français
Après un an à Nantes en Pro B, il fait son retour en Jeep Élite, là où tout a commencé pour lui, à Cholet. Poste 4 moderne, reconnu pour sa capacité à driver et sa puissance physique, il est aussi capable de s’écarter pour prendre un tir extérieur. La saison dernière, il faisait partie des piliers de son équipe et compilait 9,9 points, 5,1 rebonds et 3,0 passes décisives pour une évaluation de 12,5. International ivoirien passé par Saint-Vallier, Denain, Nantes et Hyères-Toulon, il fait partie des 12 qui disputent la coupe du Monde en Chine.
Peter Jok – né le 30 mars 1994 – 1,98m – Poste 3 – Soudanais (Cotonou)
Inconnu en Europe, il sort de deux saisons en G-League, chez les Northern Arizona Suns. Formé à l’université d’Iowa, il tournait à 14,4 points et 4,7 rebonds la saison dernière avec une efficacité de 41,0 % à trois points. A participé à la Summer League NBA avec La Nouvelle-Orléans en 2017 et Orlando en 2019. Capable d’également évoluer au poste 2. Il est le neveu du regretté Manute Bol, le cousin de son fils, Bol Bol, et le petit cousin de Luol Deng.
Chris Horton – né le 29 juin 1994 – 2,03m – Poste 4/5 – Américain
Formé à l’université d’Austin Peay, il a d’abord passé un an en G-League, aux Grands Rapids Drive, avant d’atterrir en Europe à l’été 2017, à l’Alba Fehervar, en Hongrie. La saison dernière, il évoluait au Kymi BC, à 150 km au nord-est d’Athènes. Il y a signé un très bel exercice, terminant 5e marqueur du championnat, 1er rebondeur, 1er intercepteur et 2e contreur avec 13,6 points, 9,1 rebonds, 1,7 interception et 1,6 contre par match.
Junior Etou – né le 4 juin 1994 – 2,03m – Poste 4 – Congolais (Cotonou)
Né à Pointe-Noire (Congo), il s’est formé aux États-Unis et est notamment passé par l’université de Tulsa entre 2016 et 2018. Après avoir débuté la saison dernière à Sakarya, en Turquie, il a rejoint l’Estudiantes Madrid pour la fin de saison. Il enregistrait 11,5 points et 7,7 rebonds en championnat, et 12,8 points et 6,4 rebonds en FIBA Europe Cup avec son club turc. Son passage en Espagne s’est révélé bien moins concluant : en 9 matchs, il a réalisé 2,1 points (60,0 % aux tirs), 2,6 rebonds, 0 passe pour 3,3 d’évaluation en 10 minutes. Il est le cousin du champion NBA et international espagnol, Serge Ibaka. Son patronyme complet est Luc Junior Tselan-Tsiene Etou.
Jonathan Arledge – né le 21 septembre 1991 – 2,06m – Poste 4/5 – Américain
Intérieur américain formé aux universités de George Mason et Old Dominion. Passé par la Suisse et la deuxième division italienne, il évoluait la saison dernière à Ventspils avec qui il a été sacré champion de Lettonie-Estonie. Il va vivre sa première expérience en Jeep Élite dans les Mauges. Athlétique et rapide, il est capable d’évoluer sur les deux postes intérieurs. La saison dernière, Jonathan Arledge compilait 12,3 points, 5,4 rebonds, 1,1 passe décisive et 1,0 interception en championnat et 12,1 points et 5,2 rebonds en Champions League.
Coach :
Erman Kunter – né le 8 octobre 1956 – Franco-Turc
Appelé à la rescousse la saison dernière pour sauver le navire choletais qui était en train de chavirer, le technicien franco-turc connaît bien la maison. Champion de France avec Cholet, il est passé par les Mauges en 2003-04, puis entre 2006 et 2012 avant de faire son retour fin novembre 2018. Ancien joueur professionnel et international, avec le Fenerbahçe, il inscrivit 153 points (dont 17 paniers à trois points !) contre Smyrnea. Un record peut-être pour l’éternité. Il également entraîné en Turquie, au Darussafaka, au Galatasaray et au Besiktas. Il a été sélectionneur de la Turquie entre 1997 et 2000. En France, il a eu sous ses ordres Cholet, une première fois, l’ASVEL et Le Mans. Marié à Sophia, une Poitevine d’origine allemande. Sa fille, Roxanne, est journaliste en Turquie. Naturalisé français.
Assistants :
Gaëtan Cherbonnier, Sylvain Delorme
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Il faut dire que rien n’a été simple pour l’historique club formateur. Cela a commencé par deux erreurs de casting : Tywain McKee et Jonathan Augustin-Farrell n’ont pas fait l’affaire, l’un par son comportement, l’autre par ses performances erratiques. Dans le même temps, le Belge Olivier Troisfontaines ne pouvait démarrer la saison qu’à la 4e journée, montrant par ailleurs toutes les peines du monde à s’adapter au jeu pratiqué. En outre, Michael Young, bon attaquant, ne se montrait guère concerné en défense, tout comme Frank Hassell, appelé à la rescousse dès la 4e journée. Le début de saison catastrophique qui découlait de tout cela (2 victoires-7 défaites au bout de 9 journées) scellait le sort de Régis Boissié, qui vivait là une première expérience d’entraîneur principal cauchemardesque. Et Cholet faisait appel à un pompier de service bien connu en Maine-et-Loire, le Franco-Turc Erman Kunter. Mais si l’entraîneur possède un palmarès prestigieux et une aura indéniable, il n’est pas magicien. À force de retouches d’effectif (arrivée de London Perrantes à la mène, notamment) et de coups de gueule sur certains joueurs trop nonchalants à son goût, le « Malin du Bosphore » n’a pu que réussir à sauver la place de Cholet en Jeep Élite.
De cette saison amère, il est resté des blessures. La plus profonde a touché Killian Hayes. Le petit prodige, au terme d’une année où il ne s’est pas épanoui autant qu’on l’attendait, a manifesté son désir de quitter les Mauges pour un club plus ambitieux et disputant une coupe d’Europe. Ce qui a débouché sur un – mauvais – feuilleton de l’été, chacun défendant ses intérêts et nombre de clubs manifestant leur intérêt pour le jeune homme avant de faire machine arrière. En conclusion, l’espoir choletais est parti pour Ulm, en Allemagne.
Et la plupart des forces vives de l’équipe ont fait leurs valises, de Pape Sy à Frank Hassell en passant par Michael Young ou Antywane Robinson. De fait, ne sont restés que les jeunes, qui forment la base du projet choletais : Abdoulaye Ndoye, devenu un joueur majeur de l’effectif ; Karlton Dimanche, peu utilisé la saison dernière mais qui devrait se voir confier de plus larges responsabilités ; Melvyn Govindy, pivot à l’énorme potentiel mais au physique parfois fragile et au caractère peu évident à gérer.
Pour encadrer cette jeune troupe et réussir une nouvelle opération maintien, Erman Kunter a dû faire avec les faibles moyens du bord. D’abord en rapatriant l’ancien Espoir du club parti en Pro B, Vafessa Fofana. Puis en ratissant large pour le contingent étranger. Parmi les six non-JFL signés, un seul nom semble apporter des garanties à cet instant de la saison, et pas seulement parce que le patronyme est prestigieux : Michael Stockton est certes le fils de la légende John Stockton, mais il est aussi et avant tout un bon basketteur, au cursus solide. Durand Scott, plutôt bon lors de sa pige la saison passée avec Levallois, ne devrait pas connaître de soucis à s’adapter. Tout comme Chris Horton, 1er rebondeur, 1erintercepteur et 2e contreur du championnat grec. Mais entre un jeune Soudanais arrivant tout droit de G-League, Peter Jok, un Congolais n’ayant guère convaincu à l’Estudiantes Madrid, Junior Etou, et un Américain, Jonathan Arledge, au pedigree pas inintéressant (champion de Lettonie avec Ventspils) mais arrivé hors de forme en début de préparation, Erman Kunter n’a aucune assurance sur la durée. Pour peu que l’un ou l’autre ne se hisse pas au niveau de la Jeep Élite, les Choletais souffriront. Dans tous les cas de figure, il semble difficile d’espérer viser autre chose que le maintien, surtout avec trois descentes prévues en fin de saison.
Salle : La Meilleraie (5 181 places)
Président : Jérôme Mérignac (52 ans)
Arrivées : Vafessa Fofana (Nantes, Pro B), Chris Horton (Kymi, Grèce), Peter Jok (Northern Arizona Suns, G-League), Michael Stockton (Göttingen, Allemagne), Jalen Riley (Palanga, Lituanie), Junior Etou (Estudiantes Madrid, Espagne), Jonathan Arledge (Ventspils, Lettonie).
Départs : Pape Sy (Gravelines-Dunkerque) London Perrantes, Olivier Troisfontaines, Antywane Robinson, Romain Duport, Frank Hassell (Le Portel), Warren Woghiren (Denain, Pro B, prêt), Michael Young (Dijon), Killian Hayes (Ulm, Allemagne).
Abdoulaye Ndoye – né le 9 mars 1998 – 2,00m – Poste 1/2 – Français
Fils de l’ancien joueur Oumar Ndoye, c’est un combo complet qui peut très bien se montrer aux points comme à la passe ou au rebond. En passant de 17 minutes à 26 minutes de jeu, il a doublé ses stats par rapport à la saison 2017-18 avec 6,1 points, 3,6 rebonds et 2,7 passes décisives pour une évaluation de 9,3 en 2018-19
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