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[REDIFF] Guide Jeep Élite 2019-20 – Strasbourg : Reprendre le bon cap

Pour la SIG Strasbourg, 2018-19 a été la saison de la soupe à la grimace. Déjà parce que le pauvre Jacques Alingue, signé en début de saison alors qu’il venait de se rompre un tendon d’Achille, n’a pu, une fois rétabli, que jouer 13 minutes avant de voir son autre tendon d’Achille se rompre. Mais… C

Pour la SIG Strasbourg, 2018-19 a été la saison de la soupe à la grimace. Déjà parce que le pauvre Jacques Alingue, signé en début de saison alors qu’il venait de se rompre un tendon d’Achille, n’a pu, une fois rétabli, que jouer 13 minutes avant de voir son autre tendon d’Achille se rompre. Mais aussi parce que rien n’a été dans le bon sens en termes de cohésion d’équipe. Entre erreurs de casting au niveau des non-JFL (Mike Green et Mardy Collins, aussi peu concernés par le jeu collectif que par la défense), pigistes pas vraiment au niveau (Nathan Sobey et un David Andersen rattrapé par son âge), blessures en cascade (avec en point d’orgue Nicolas Lang victime d’un accident de la circulation) et soubresauts dans le vestiaire (Ali Traoré s’étant vu suspendu deux matchs pour s’être un peu trop « chauffé » avec d’autres joueurs), la saison de l’équipe de Vincent Collet a viré au cauchemar. Avec, comme conclusion, la plus mauvaise place au classement final de la SIG depuis 2011-12 – 6e avec 20 victoires et 14 défaites (dont quelques grosses fessées, comme le 55-80 à Dijon ou le 57-98 à Pau) – et une élimination peu glorieuse en deux manches de quart-de-finale des playoffs face à Dijon (dont un terrible 94-62 en Bourgogne), le tout n’étant pas compensé par une victoire sur le fil (98-97) face à Bourg-en-Bresse à la Leaders Cup et une place de numéro 1 des affluences de Jeep Élite avec une moyenne de 5 741 spectateurs.

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Au sortir d’un tel exercice, il est évident que la SIG se devait de remodeler son effectif en profondeur. Finalement, quatre joueurs ayant vécu ce bien morose épisode rempilent : le jeune Ludovic Beyhurst, l’irréprochable Belge Quentin Serron, Jérémy Nzeulie (blessé pour un bon moment) et Ali Traoré. En revanche, Youssoupha Fall est comme prévu reparti à Vitoria après un bel exercice dans le marasme ambiant, Jacques Alingue va tenter de revenir sur les parquets au Mans et Nicolas Lang à Limoges, alors que Flo’ Piétrus n’a pas été prolongé. Quant aux non-JFL, hormis peut-être Jarrell Eddie, tireur d’élite à longue distance, aucun ne laissera de regrets du côté du Rhénus.

Pour les remplacer, Vincent Collet, dont ce sera la dernière saison à la tête de la SIG, a étoffé toutes les lignes avec des Nord-Américains – et un Australien, Xavier Cooks – en provenance de bonnes équipes européennes. Aucune « star », pas de grand nom, mais des joueurs ayant affiché un niveau solide et, si possible, un état d’esprit irréprochable dans des championnats cotés, Turquie (Travis Trice), Grèce (Gabe York), Italie (Thomas Scrubb), Allemagne (Xavier Cooks) ou Lituanie (Jerai Grant). En outre, malgré une saison peu convaincante à Limoges, Damien Inglis a été rappelé alors qu’Essomé Miyem arrive du Centre Fédéral pour surtout jouer avec les Espoirs et que le globe-trotter Boris Dallo a été engagé en tant que pigiste le temps que Jérémy Nzeulie récupère de son opération au genou (retour prévu entre fin octobre et fin novembre).

Qu’attendre de cette SIG nouvelle formule ? Difficile à dire, les premiers matchs de préparation ne donnant pas vraiment d’indications : Vincent Collet, on le sait, a d’autres chats à fouetter en ce moment et plusieurs joueurs sont absents sur blessure (Gabe York, Ali Traoré, Xavier Cooks, Jérémy Nzeulie, les deux derniers pour plusieurs mois), pas encore revenu de la Coupe du monde (Thomas Scrubb) ou en phase de retour de blessure (Ludovic Beyhurst). Strasbourg joue donc ces matchs amicaux avec 5 ou 6 joueurs professionnels, auxquels s’ajoutent des jeunes du centre de formation pour faire le nombre. Pas le moyen idéal de se préparer et d’entamer la saison de la meilleure des façons. Une fois tout le monde sur place et sur pieds, tout va dépendre de la capacité de l’équipe à trouver au plus vite une alchimie collective. La SIG semble avoir les moyens de viser les playoffs dans tous les cas de figure, mais seule une cohésion rapidement obtenue lui permettra de rivaliser avec les plus grosses écuries et de viser le podium de la saison régulière.

Photo : SIG

Salle : Rhénus (6 166 places)

Président : Martial Bellon (63 ans)

Départs : Youssoupha Fall (retour de prêt à Vitoria, Espagne), Jacques Alingue (Le Mans), Mike Green, David Andersen (Illawara, Australie), Jarell Eddie (Murcie, Espagne), Nathan Sobey (Brisbane, Australie), Mardy Collins, Nicolas Lang (CSP Limoges), Florent Piétrus.

Arrivées :Jerai Grant (Klaipeda, Lituanie), Essomé Miyem (Centre Fédéral, NM1), Damien Inglis (CSP Limoges), Travis Trice (Tofas Bursa, Turquie), Gabe York (AEK Athènes, Grèce), Thomas Scrubb (Varèse, Italie), Xavier Cooks (s.Oliver Würzburg, Allemagne), Boris Dallo (Nancy, Pro B).

Photo : NBL

Travis Trice – né le 22 janvier 1993 – 1,88m – Poste 1 – Américain

Bien qu’encore jeune (26 ans), le meneur formé à l’université de Michigan State a vu du pays. Depuis sa sortie de fac (à la fin de la saison 2014-15), il a chaque année ou presque passé un moment plus ou moins long en G-League, alternant avec des prestations en Australie (Cairns et Brisbane) puis au Liban (Champville) et, la saison dernière la Turquie. Là, en 10 matchs pour Tofas Bursa, il a enregistré des moyennes de 11,3 points (38,3 % aux tirs dont 36,4 % à trois-points), 2,5 rebonds et 6,3 passes. Présenté comme un joueur complet, ses statistiques passées laissent à penser qu’il sera plus à l’aise dans la création et l’organisation que dans le scoring, même s’il a réalisé quelques jolis cartons en préparation (17,6 points à 64 % aux tirs en 5 matchs).

Photo: FIBA

Ludovic Beyhurst – né le 5 janvier 1999 – 1,68m – Poste 1 – Français

Symbole de la volonté formatrice de la SIG, Ludovic Beyhurst a été prolongé par le club au sortir d’une première saison professionnelle en demi-teinte. Féroce défenseur et capable d’organiser le jeu, le micro-meneur a toutefois produit des statistiques bien timides en près de 14 minutes par match : 2,6 points (41,8 % aux tirs dont 39,5 % à trois-points), 1,1 rebond et 1,6 passe pour 3,7 d’évaluation. Ne shootant que sous la torture (1,9 tir par match), le récent meneur titulaire de l’équipe de France U20 (7,6 points à 32 % aux tirs, 4,7 passes, 9,1 d’évaluation) va devoir se faire violence dans cet exercice afin de gagner des minutes derrière Travis Trice.

Gabe York – né le 2 août 1993 – 1,91m – Poste 2 – Américain

Le natif d’Orange (Californie) n’a jamais peur de prendre un shoot. Ce qu’il fait souvent avec succès : il détient le record du nombre de paniers à trois points inscrits lors d’un match dans l’histoire de l’université d’Arizona, avec 9 réussites. Sorti de fac en 2016, il a commencé sa carrière professionnelle de manière calamiteuse à Crémone (6 matchs, 4,3 points à 22,5 %…) avant d’aller s’épanouir en G-League aux BayHawks (15,8 points à 43,6 % aux tirs). Il a ensuite passé une saison complète à Bayreuth, toujours dans le rôle du shooteur fou : 14,1 points à 40,5 % aux tirs (11,4 tentatives par match !) et 36,0 % à trois-points (7,0 tentatives par match). Le mitraillage en règle a continué la saison dernière, d’abord au Lakeland Magic en G-League (16,4 points à 42,3 % aux tirs – 13,5 tentatives par match – dont 36,9 % à trois-points, pour 8,1 tentatives…) puis, en fin de saison, à l’AEK Athènes. En Grèce, sur 13 matchs, il a généré 12,9 points (à 42,4 % sur 10,7 tentatives et 36,7 % à trois-points sur 7,5 tirs tentés), 2,1 rebonds et 1,9 passe. Comme le dit Vincent Collet, il est « capable de prendre feu sans l’aide de personne ». La preuve, les 49 shoots (dont 30 à trois points) pris lors des trois matchs de préparation auxquels il a participé, pour 24 réussites et 22,3 points de moyenne. En bref, un danger ambulant pour lequel le seul mauvais shoot est celui qui n’a pas été pris. Reste à voir s’il arrivera malgré tout à se fondre dans le moule strasbourgeois.

Quentin Serron – né le 25 février 1990 – 1,90m – Poste 2 – Belge (Bosman)

S’il en est un qui n’a rien à se reprocher dans le marasme ambiant de la dernière saison strasbourgeoise, c’est bien lui. Toujours combatif, présent en défense, altruiste, il n’a pour seul défaut que de s’exprimer au mieux dans un collectif huilé. Justement ce que n’était pas la SIG l’an passé. Mais c’est bien pour cette capacité à partager la balle, à faciliter le jeu que Vincent Collet avait été le chercher à Gravelines-Dunkerque, où ses statistiques en 2017-18 reflétaient bien mieux son véritable niveau que celles qu’il a produites en Alsace : 8,6 points (47,4 % aux tirs dont 39,1 % à trois-points), 3,5 rebonds et 3,6 passes pour 11,6 d’évaluation dans le Nord ; 7,3 points (46,0 % aux tirs et 32,8 % à trois-points), 2,7 rebonds et 2,4 passes pour 8,8 d’évaluation à Strasbourg. Unanimement apprécié partout où il est passé.

Photo: LNB

Jérémy Nzeulie – né le 15 février 1991 – 1,88m – Poste 2 – Franco-camerounais

Au sortir d’une somptueuse saison à Chalon-sur-Saône (meilleur marqueur français avec 14,0 points à 41,7 % aux tirs dont 30,5 % à trois-points, 4,0 rebonds et 3,1 passes pour 13,5 d’évaluation), celui qui fut le bourreau de Strasbourg avec Nanterre lors de la finale des playoffs 2013 a signé en Alsace pour deux saisons. Mais la première ne s’est pas passée comme prévu. S’il a toujours le même impact défensif qu’à ses débuts, l’international camerounais s’est montré bien moins productif de l’autre côté du parquet : 7,8 points (38,3 % aux tirs dont 34,5 % à trois-points), 2,4 rebonds et 1,6 passe pour 5,9 d’évaluation. Seules ses prestations en Leaders Cup (16,7 points à 47,1 % aux tirs, 12,3 d’évaluation) ont laissé entrevoir son véritable potentiel. Blessé au genou en fin de saison, le natif de Choisy-le-Roi a dû passer sur le billard pendant l’été et son retour n’est prévu qu’entre fin octobre et fin novembre.

Boris Dallo – né le 12 mars 1994 – 1,96m – Poste 1-2 – Français

Appelé à remplacer Jérémy Nzeulie le temps de sa convalescence, Boris Dallo a l’opportunité de pouvoir séduire le staff strasbourgeois et de le convaincre de le signer pour la saison, une stabilité qui serait bienvenue pour un joueur au parcours quelque peu original. Le meneur-arrière formé au Centre Fédéral puis à Poitiers a en effet bien bourlingué après sa première saison en Pro B dans le Poitou. Il a d’abord passé deux saisons au Partizan Belgrade, avec bien moins de réussite que Joffrey Lauvergne ou Léo Westermann (2,9 points à 36,0 % aux tirs, 1,5 rebond et 1,4 passe lors de sa dernière saison, 2014-15). Ensuite revenu pour une saison à Antibes, en Jeep Élite, il est reparti l’année suivante en Grèce, à Panionios (7,5 points, 7,3 rebonds, 3,2 passes) avant de passer une bonne partie de l’année dernière à l’Aris Salonique (5,5 points, 3,5 rebonds, 2,5 passes) et de finir la saison en Pro B, à Nancy, pour 10,3 points (à 36,6 % aux tirs dont 36,2 % à trois-points), 4,3 rebonds et 5,0 passes (12,3 d’évaluation) en playoffs, après deux matchs de saison régulière bien moins convaincants (3,0 points à 15,4 % aux tirs !). Capable de jouer sur les deux postes arrières, bon rebondeur pour son poste, le champion de Serbie 2014 doit gagner en constance au tir pour se rendre indispensable à la SIG.

Thomas Scrubb – né le 26 septembre 1991 – 1,98m – Poste 3 – Canadien-britannique (Cotonou)

Photo : Varèse

Le gaucher né à Richmond (Colombie Britannique, Canada) a progressé tout du long de ses quatre premières années professionnelles. Formé à Carleton, dans son pays natal, il est passé par Kataja (en Finlande) puis Giessen (Allemagne) avant d’accomplir ses deux dernières saisons en Italie, à Avellino pour la première, à Varèse pour la seconde. Il a démontré ses progrès à l’occasion de cette dernière campagne, compilant 13,5 points (46,9 % aux tirs, 35,1 % à trois-points), 7,0 rebonds et 2,4 passes en Lega A. Adroit à trois points (53,0 % sur 2,4 tentatives en 2017-18) malgré un geste atypique, bon rebondeur, il est également réputé pour sa polyvalence et son activité incessante. Un joueur de collectif.

Xavier Cooks – né le 19 août 1995 – 2,03m – Poste 4-3 – Australien (Cotonou)

Photo : NCAA

Le prometteur poste 4/3 est attendu comme le successeur de Jarrell Eddie, autrement dit un joueur capable d’aller sous les panneaux grappiller des rebonds comme de s’écarter pour marquer de loin. Mais il va falloir attendre quelques temps avant de pouvoir apprécier ces qualités : celui qui avait été appelé en présélection australienne pour la Coupe du monde s’est en effet blessé au genou et son absence est estimée à deux mois, voire trois, au minimum. Et le club s’est mis à la recherche d’un remplaçant médical. Après un cursus universitaire à Winthrop (en NCAA), le natif de Wollongong (Australie) a passé sa première saison professionnelle l’an dernier à s.Oliver Würzburg, où il a enregistré des moyennes de 11,6 points (56,8 % aux tirs dont 45,1 % à trois-points), 5,7 rebonds et 2,2 passes. Son retour sera attendu avec impatience…

Damien Inglis – né le 20 mai 1995 – 2,01m – Poste 4 – Français

Voici un retour quelque peu surprenant. Après une demi-saison que l’on pourrait qualifier de mitigée en Alsace, l’ailier-fort passé fugacement par la NBA n’a guère fait mieux la saison passée en Limousin, où il est arrivé pour la 4e journée avant de rapidement se blesser et ne faire que quelques retours épisodiques sur le terrain, par la faute de ses blessures autant que par la volonté de son coach. Au total, en 14 matchs de championnat, l’ancien 31e choix de la draft NBA 2014 a compilé la saison dernière 6,4 points (44,0 % aux tirs dont 37,4 % à trois-points), 4,2 rebonds et 2,6 passes pour 8,8 d’évaluation. C’est en pariant sur son esprit revanchard que Vincent Collet a été le rechercher, en espérant qu’il devienne le JFL d’impact que son potentiel laisse augurer. Il faudra pour cela que les blessures le laissent tranquille.

Jerai Grant – né le 10 janvier 1989 – 2,06m – Poste 5-4 – Américain

Le remplaçant de Youssoupha Fall a été la première recrue de la saison. Formé à Clemson, celui qui est peut-être plus un ailier-fort qu’un pivot a visiblement laissé de bons souvenirs partout où il est passé. Il a ainsi évolué deux saisons de suite à Ventspils (Lettonie) puis deux autres à Klaipeda (Lituanie), club qui l’a fait revenir la saison dernière après que le cousin du NBAer Horace Grant ait partagé sa saison 2017-18 entre la Lega Due italienne (Ravenne) et le Venezuela (Trotamundos). Avec le Neptunas Klaipeda, c’est surtout en BCL que le natif de Bowie (Maryland) s’est illustré : 14,5 points à 61,3 % aux tirs, 8,3 rebonds et 1,8 passe sur 16 matchs, dont deux victoires face à la SIG où il s’est illustré : 18 points à 9/11 et 12 rebonds (30 d’évaluation) à l’aller, 11 points à 5/9 et 5 rebonds (12 d’évaluation) au retour. Évoluant près du cercle, athlétique et énergique, Jerai Grant pourra jouer à côté ou à la place d’Ali Traoré.

Ali Traoré – né le 28 février 1985 – 2,08m – Poste 5-4 – Français

Photo : FIBA

Engagé dans un premier temps comme pigiste médical de Jacques Alingue en septembre dernier, « le magicien » a su suffisamment séduire le staff strasbourgeois pour qu’il le prolonge sur toute la saison et la suivante. Il faut dire que le natif d’Abidjan a produit une belle saison, se montrant même majestueux pendant la blessure de Youssoupha Fall en début d’exercice (trois matchs entre 24 et 37 d’évaluation). Sur la saison, et malgré un temps de jeu réduit lié à son statut de pivot remplaçant, le double champion de France (2002 et 2009) a généré 12,3 points (61,0 % aux tirs), 4,4 rebonds et 0,7 contre pour 13,0 d’évaluation. Pivot offensif sans équivalent en Jeep Élite, l’ancien international, s’il ne sera jamais un défenseur d’exception, fait de gros efforts de ce côté du terrain. Lui reste à canaliser son tempérament, qui le pousse parfois à certains débordements, comme ceux qui lui ont valu d’être suspendu par la SIG pour deux matchs la saison passée. Intelligent, « Mandrake » devrait finir par y parvenir.

Photo: FFBB

Essomé Miyem – né le 15 juillet 2001 – 2,08m – Poste 5/4 – Français

Le jeune frère de l’internationale Endy Miyem va entamer sa post-formation à Strasbourg, au sortir de ses années au Centre Fédéral. La saison passée, il y cumulait 7,0 points (42,4 % aux tirs) et 5,2 rebonds pour 8,7 d’évaluation. Vainqueur de l’Euro U16 en 2017 puis médaille d’argent du Mondial U17 l’année suivante, ce poste 5/4 doit logiquement s’étoffer pour espérer gagner un peu de temps de jeu avec les professionnels. Il évoluera surtout avec les Espoirs, où il pourra montrer sa belle technique et ses qualités athlétiques. Un projet à moyen terme.

Photo : FFBB

Coach:

Vincent Collet – né le 6 juin 1963 – Français

Il possède le plus beau palmarès d’entraîneur de France, aussi bien en club (champion de France 2006 et 2009) qu’en sélection nationale (champion d’Europe 2013, deux médailles de bronze à la Coupe du monde en 2014 et 2019). Ce qu’oublient souvent ceux qui ne retiennent que les cinq finales de championnat de France perdues consécutivement entre 2013 et 2017. Grand technicien, très pédagogue, celui qui a également été champion de France en tant que joueur avec Le Mans en 1982 est réputé pour l’assise collective qu’il confère à ses équipes. Ce qu’il a encore démontrer en septembre à la Coupe du monde en Chine. 2019-20 sera sa dernière saison à la tête de la SIG.

Assistants :

Lauriane Dolt (36 ans) Nebojsa Bogavac (46 ans) Lassi Tuovi (33 ans)

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Au sortir d’un tel exercice, il est évident que la SIG se devait de remodeler son effectif en profondeur. Finalement, quatre joueurs ayant vécu ce bien morose épisode rempilent : le jeune Ludovic Beyhurst, l’irréprochable Belge Quentin Serron, Jérémy Nzeulie (blessé pour un bon moment) et Ali Traoré. En revanche, Youssoupha Fall est comme prévu reparti à Vitoria après un bel exercice dans le marasme ambiant, Jacques Alingue va tenter de revenir sur les parquets au Mans et Nicolas Lang à Limoges, alors que Flo’ Piétrus n’a pas été prolongé. Quant aux non-JFL, hormis peut-être Jarrell Eddie, tireur d’élite à longue distance, aucun ne laissera de regrets du côté du Rhénus.

Pour les remplacer, Vincent Collet, dont ce sera la dernière saison à la tête de la SIG, a étoffé toutes les lignes avec des Nord-Américains – et un Australien, Xavier Cooks – en provenance de bonnes équipes européennes. Aucune « star », pas de grand nom, mais des joueurs ayant affiché un niveau solide et, si possible, un état d’esprit irréprochable dans des championnats cotés, Turquie (Travis Trice), Grèce (Gabe York), Italie (Thomas Scrubb), Allemagne (Xavier Cooks) ou Lituanie (Jerai Grant). En outre, malgré une saison peu convaincante à Limoges, Damien Inglis a été rappelé alors qu’Essomé Miyem arrive du Centre Fédéral pour surtout jouer avec les Espoirs et que le globe-trotter Boris Dallo a été engagé en tant que pigiste le temps que Jérémy Nzeulie récupère de son opération au genou (retour prévu entre fin octobre et fin novembre).

Qu’attendre de cette SIG nouvelle formule ? Difficile à dire, les premiers matchs de préparation ne donnant pas vraiment d’indications : Vincent Collet, on le sait, a d’autres chats à fouetter en ce moment et plusieurs joueurs sont absents sur blessure (Gabe York, Ali Traoré, Xavier Cooks, Jérémy Nzeulie, les deux derniers pour plusieurs mois), pas encore revenu de la Coupe du monde (Thomas Scrubb) ou en phase de retour de blessure (Ludovic Beyhurst). Strasbourg joue donc ces matchs amicaux avec 5 ou 6 joueurs professionnels, auxquels s’ajoutent des jeunes du centre de formation pour faire le nombre. Pas le moyen idéal de se préparer et d’entamer la saison de la meilleure des façons. Une fois tout le monde sur place et sur pieds, tout va dépendre de la capacité de l’équipe à trouver au plus vite une alchimie collective. La SIG semble avoir les moyens de viser les playoffs dans tous les cas de figure, mais seule une cohésion rapidement obtenue lui permettra de rivaliser avec les plus grosses écuries et de viser le podium de la saison régulière.

Photo : SIG

Salle : Rhénus (6 166 places)

Président : Martial Bellon (63 ans)

Départs : Youssoupha Fall (retour de prêt à Vitoria, Espagne), Jacques Alingue (Le Mans), Mike Green, David Andersen (Illawara, Australie), Jarell Eddie (Murcie, Espagne), Nathan Sobey (Brisbane, Australie), Mardy Collins, Nicolas Lang (CSP Limoges), Florent Piétrus.

Arrivées :Jerai Grant (Klaipeda, Lituanie), Essomé Miyem (Centre Fédéral, NM1), Damien Inglis (CSP Limoges), Travis Trice (Tofas Bursa, Turquie), Gabe York (AEK Athènes, Grèce), Thomas Scrubb (Varèse, Italie), Xavier Cooks (s.Oliver Würzburg, Allemagne), Boris Dallo (Nancy, Pro B).

Travis Trice – né le 22 janvier 1993 – 1,88m – Poste 1 – Américain

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Photo d’ouverture : SIG

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