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Guide Jeep Élite 2020-21 : Le Mans se doit de retrouver l’Europe

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, Le Mans Sarthe Basket. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

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Le Mans Sarthe Basket a habitué son public à l’excellence avec 20 participations de suite aux playoffs et avec un cinquième titre de champion de France -3 avec le SC Moderne- en 2018 dont on sait au club qu’il ne fera pas forcément de petits à terme étant donné la montée en puissance de l’ASVEL et de quelques autres clubs. Aussi, ne pas être européen pour la deuxième fois de suite est une franche déception sachant que le MSB a terminé 8e puis 9e des deux dernières saisons régulières… et que c’est Strasbourg, le 10e, qui lui a été préféré par la Basketball Champions League pour cette saison.

Sur le papier, pour une équipe « non européenne », le MSB possède du répondant autour de son trio de fidèles Français, Antoine Eito, Valentin Bigote et Terry Tarpey, auquel il espérait adjoindre une saison de plus Jacques Alingue mais celui-ci a préféré retourner à Dijon. L’ajout d’un autre Joueur Formé Localement, Williams Narace -c’est compliqué les règlements car s’il est Camerounais, il est JFL, alors que Terry Tarpey est international français A’ mais pas JFL et considéré comme Européen- peut vite se révéler efficace, du moins lorsque l’ancien Nancéen sera d’aplomb après la guérison de sa blessure au poignet. En attendant, il aura permis à l’enfant du club, Alain Koffi, d’y faire un troisième passage même s’il n’est a priori que de deux mois.

Etant donné son CV, l’Américain au passeport kosovar, Scott Bamforth, devrait être l’un des scoreurs majeurs de la Jeep Elite. La paire intérieure est atypique et prometteuse avec l’international anglais Ovie Soko, qui n’est pas qu’une ancienne star de la télé-réalité en Grande-Bretagne, mais un bosseur impliqué dans le processus de construction de l’équipe et qui a réalisé deux saisons épatantes en Basketball Champions League. Il est associé à un profil très différent avec le Lituanien Egidijus « Iggy » Mockevicius, A voir si cette rebounding machine sera à l’aise dans un championnat qui donne la part belle aux athlètes.

Il semble que le plus gros point d’interrogation concerne le meneur canadien Kaza Kajami-Keane, qui n’a jamais joué dans une équipe de ce standing sachant que sa dernière équipe, le Mitteldeutscher BC a terminé 16e du dernier championnat allemand avec 3 victoires en 20 journées. Or, KKK prend le relais de Brandon Taylor, qui était l’un des tout meilleurs joueurs de Jeep Elite même si des problèmes physiques lui ont interdit de démontrer son savoir-faire sur la totalité de la saison. Elric Delord a renouvelé en cours de préparation la confiance qu’il place en son joueur.

Il s’agit aussi pour Elric Delord de sa première véritable expérience de head coach avec une équipe construite suivant ses désirs. Il n’a pas aidé dans sa préparation car le MSB a été touché par le COVID-19 et son programme de matches amicaux a été très allégé. Il est probable qu’il faudra attendre un peu pour qu’il puisse donner sa pleine puissance. Retrouver les playoffs et l’Europe apparaît à vue de nez dans ses cordes.

Photo: MSB

Salle : Antarès (6 035 places)

Président : Christophe Le Bouille (49 ans)

Départs : Cliff Alexander, Jacques Alingue (Dijon), JP Batista (Minas Tênis Clube Belo Horizonte/BRE), Obi Emegano (Fuenlabrada/ESP), Matthieu Gauzin (prêt Châlons-Reims), Taurean Green (Ostrow Wielkopolski/POL), DJ Stephens (BC Prometey/UKR), Brandon Taylor (Grissin Bon Reggio Emilia/ITA)

Prolongations: Elric Delord (coach), Valentin Bigote, Antoine Eito, Terry Tarpey

Arrivées : Scott Bamforth (Buducnost Podgorica/MTN), Kenny Baptiste (retour prêt Quimper/Pro B), Vittorio Brown (Erie Bayhawks/G-League), Kaza Kajami-Keane (Mitteldeutscher/ALL), Alain Koffi (Gravelines), Egidijus Mockevicius (Fuenlabrada/ESP), Williams Narace (Nancy/Pro B), Ovie Soko (London Lions/ANG)

Antoine Eïto – né le 6 avril 1988 – 1,86m – Poste 1 – Français

Il est devenu la référence du club. Il y stationne en trois étapes : 2012, 2013-15 et depuis 2017. Avec à chaque fois un passage à Orléans. Il a signé jusqu’en 2022. Un meneur qui peut se décaler en 2 qui joue avec l’adrénaline et qui est un chien en défense. Un shooteur en séries. Il est passé d’un vilain 1/11 à trois-points en 2009-10 avec Vichy à un bon 38,3% la saison dernière avec parfois des réussites improbables. Un rôle actif dans la conquête du titre national en 2012. Un personnage de la Jeep Elite, actif au syndicat des joueurs, apprécié des médias pour son absence de langue de bois et aussi la pertinence de ses analyses. Il a joué son premier match en pro face aux San Antonio Spurs avec l’ASVEL Il n’a jamais gagné sa place en équipe de France 5×5 mais devait participer au TQO de 3×3 en Inde. Partie remise ? Il aime jouer au golf pour se détendre. Il possède une entreprise de bureautique avec mon père avec trois magasins, à Angoulême, Saintes et Cognac.

Photo: LNB

Kaza Kajami-Keane – Né le 27 janvier 1994 – 1,88m – Poste 1 – Canadien

Le Canadien suit un parcours ascendant. Formé dans pas moins de deux universités américaines et une canadienne, il a tout d’abord fait une saison anonyme de G-League avant de rejoindre les Pays-Bas et de gagner le titre national en étant élu MVP des playoffs. Il est ensuite passé en Allemagne à Mitteldeutscher où il a obtenu des statistiques très complètes : 9e scoreur (15,2 points), 9e passeur (5,3), 9e intercepteur (1,5), 4e aux fautes provoquées et 8e (16,5) à l’évaluation de la BBL. Avec la cascade de forfaits, il a obtenu un strapontin en équipe nationale pour la Coupe du monde et surtout il était le meneur titulaire lors des deux matchs de qualification à l’Americup 2021 en obtenant 13,5 points, 7,5 passes et 15,5 d’évaluation. Il shoote à trois-points comme en percussion et il peut défendre fort sur plusieurs postes. Ses deux sœurs ont joué au basket en NCAA et Kalisha a été internationale.

Scott Bamforth – Né le 12 août 1989 – 1,88m – Poste 2 – Américano-Kosovar (Bosman)

Un très solide CV avec notamment quatre saisons en Espagne. Il avait cartonné avec les Italiens de Sassari : troisième scoreur du championnat, deuxième aux lancers-francs et cinquième à 3-pts (44.1% de réussite avec près de 7 tentatives par rencontre). Seulement en janvier 2019, il s’est blessé aux ligaments croisés du genou gauche. Opération et fin de saison. Podgorica, l’équipe de l’ancien Manceau Justin Cobbs, lui redonne sa chance et dans la deuxième équipe d’Adriatic League, il reprend ses marques. 13,1pts à 45.2% aux tirs, dont 21/60 à 3pts (35.0%), 100.0% aux lancers-francs, 3,2rbds, 2,3pds et 10,6 d’évaluation en 10 matches (26 min/m) d’Eurocup. Scoreur et créateur notamment sur les pick n’roll et les écrans non-porteurs. Il possède le privilège d’être doté d’un passeport du Kosovo, Etat indépendant depuis 2008 dont la capitale est Pristina et qui n’est reconnu que par 92 des 193 membres souverains des Nations Unis.

Valentin Bigote – né le 13 janvier 1992 – 1,96m – Poste 2 – Français

Il est connu pour ses shoots très longue distance mais il peut aussi driver. Avec 12,1 points, il a obtenu son meilleur total sur le dernier exercice avec notamment 90,7% aux lancers-francs. C’est à Nantes en Pro B en 2016-17 qu’il a véritablement explosé et il s’est ensuite totalement adapté à la Jeep Elite à Dijon avant de signer au Mans à l’été 2018. Il dit avoir toujours privilégié le temps de jeu dans sa carrière. Estime qu’il est gentil mais têtu. Tout en longueur, il manque un peu de coffre. Frère cadet de Mathieu Bigote qui a mené une carrière en Pro B et N1. D’ailleurs père, mère et sœurs ont joué au basket. Cousin par alliance de Jonathan Rousselle. Il est aussi DJ amateur sous le nom de DJ Big Hot et il a mixé dans plusieurs bars manceaux.

Photo: FIBA

Kenny Baptiste – Né le 24 janvier 2000 – 1,97m – Poste 3 – Français

Originaire des Abymes en Guadeloupe. Médaillé de bronze à la Coupe du monde 2019 (3e évaluation de l’équipe de France). Athlétique, de longs bras, facilitateur de jeu, un bon jeu sans ballon, capable de défendre sur un 2 comme sur un 4. L’Antillais a été prêté à Quimper en Pro B la saison dernière pour 3,6 points à 42.0% aux tirs, 61.3% aux lancers-francs et 1,6 rebond en 10 minutes de temps de jeu moyen. Seulement 5/26 à trois-points, Leaders Cup comprise. Il a signé un contrat de trois ans en juin avec le MSB. Il a la date de la draft NBA 2021 sur son agenda. Il est au MSB pour apprendre et grappiller du temps de jeu.

Photo: FIBA

Terry Tarpey – né le 2 mars 1994 – 1,95 m – Poste 3 – Franco-Américain (non-JFL)

Incontestablement, le MSB a fait une bonne affaire en signant un contrat longue durée avec Terry Tarpey III tant celui-ci est un battant, solide défenseur, qui peut jouer à trois postes et faire beaucoup de choses sur le terrain. 8,5 points, 4,8 rebonds, 1,6 passe et 1,3 interception. Seulement en deux ans, l’ancien étudiant de William & Mary a connu tous les malheurs possibles : déchirure du quadriceps, lésion musculaire et contusion osseuse du genou, blessure aux ischios et aux cervicales… Né à Poissy, émigré aux Etats-Unis à l’âge de trois ans. Il possède la nationalité française par son arrière-grand-mère. Son père a joué également au Mans et c’était un shooteur longue distance qui n’avait pas le physique du fiston. Il a joué en équipe de France A’ du temps de Denain où il a fait ses débuts en France. Son prénom est Terrence.

Photo: FIBA

Vittorio Brown – né le 13 juillet 1995 – 2,03m – Poste 3-4 – Américain

Une carrière universitaire réussie : deux Final Four NCAA avec son université de Wisconsin avec une finale à la clé en 2015. 6,8 points et 2,5 rebonds en senior comme membre du starting five. Il a été aussi le lauréat du prix de l’esprit sportif exceptionnel de l’école et a été deux fois lauréat du prix académique All-Big Ten, qui récompense ceux qui ont de bons résultats sportifs et scolaires. Il a joué une première fois en D-League avant de partir à Rethymno dans le championnat grec où il devait remplacer… Brandon Taylor, l’ancien meneur du MSB, blessé. Mais il a été à son tour victime d’une blessure et n’est pas entré en jeu en compétition officielle. 15,2 points (38,2% à trois-points), 6,5 rebonds avec les Erie BayHawks en G-League la saison dernière. Il a joué en 3, 4 et 5 durant sa carrière. Bon défenseur. Il a fait partie d’une chorale, Shades of Brown, et il s’est produit lors de mariages et de services religieux.

Alain Koffi -né le 23 novembre 1983 – 2,04m – Poste 4 – Français

C’est comme pigiste médical de Williams Narace, out deux mois en raison d’une blessure au poignet, que celui qui a son numéro 7 suspendu dans la salle Christian-Baltzer revient au MSB. Il en avait rejoint le centre de formation à 15 ans et y a joué onze saisons en deux temps. Il est le numéro 1 du club (si l’on ne prend pas en compte le SCM), en matches joués, en rebonds, contres et le 2e marqueur derrière JP Batista. MVP français de la Pro A en 2009. 47 sélections en équipe de France ; il était revenu pour les qualifications à la Coupe du monde 2018. Malgré ses 8,0 points et 5,0 rebonds avec Gravelines la saison dernière, il n’avait pas décidé un club de Jeep Elite à faire appel à ses services avant que le MSB avec qui il s’entraînait profite de l’aubaine. Il a joué aussi à Rouen et à Pau en plus d’une expérience à la Joventud Badalona où il ne fut pas payé de tout son contrat.

Photo: FIBA

Williams Narace – né le 17 mars 1997 – 2,01m – Poste 4 – Camerounais (JFL)

C’est suite à une forte croissance qu’il est passé du football au basket. Il est arrivé de Douala, au Cameroun, à l’USJ Bordeaux en Départementale avant de prendre la direction du centre de formation du SLUC Nancy. MVP du championnat espoir en 2017. Il s’est fracturé un métatarse du pied droit à l’entraînement fin septembre 2019, le privant des parquets pendant près de trois mois, ce qui explique qu’il n’a joué que 14 matches en Pro B mais avec en 24’ une grande efficacité : 10,6 points, 6,8 rebonds pour 14,2 d’évaluation, au lieu de 8,2 la saison précédente. Mais il doit améliorer son adresse à trois-points (26,3%) et aux lancers (55,8%). Jugé par son nouveau coach comme un gros travailleur. International camerounais depuis 2017. 5,0 points et 3,0 rebonds lors de 3 matches comptant pour les qualifications à l’AfroBasket. Blessé au poignet, il va manquer les premiers matches.

Photo: FIBA

Egidijus Mockevicius – né le 1er septembre 1992 – 2,08m – Poste 5 – Lituanien (Bosman)

Un pivot atypique pour la Jeep Elite, déjà par sa nationalité. A savoir à son sujet, c’est un rebondeur de premier ordre. Il le fut à la fois en NCAA en 2016 et en Italie en 2019. C’est un farouche défenseur. C’est aussi un joueur de pick and roll qui adore finir les actions au dunk. Pour le reste sa panoplie offensive parait limitée et son adresse aux lancers peut être problématique : 42,9% la saison dernière (il y a deux ans à Peasaro c’était mieux : 63,4%). Physique, mobile, bon passeur, solide au sol et -forcément- peu aérien. Meilleur joueur de 2e division lituanienne à 18 ans, il a ensuite été formé à l’université d’Evansville. Il a raflé trois médailles d’or en jeunes : à l’Euro U18, au Mondial 2011 et à l’Euro U20 en 2012. Sa saison 2019-20 à Fuenlabrada a été en demi-teinte : 7,1pts à 62.8% aux tirs, 5,5rbds, 0,8pd, 0,7ctre et 9,4 d’évaluation en 20 matches (18 min/m). Il a joué en G-League et remporté l’Eurocup avec Vilnius comme joueur d’appoint (14’ de temps de jeu). Son diminutif est Iggy.

Ovie Soko – né le 7 février 1991 – 2,01m – Poste 5 – Anglais (Bosman)

Il a la particularité d’avoir mis sa carrière de haut niveau entre parenthèses la saison dernière pour être une star d’une émission de la télé réalité anglaise, Love Island. Il possède ainsi plus de 2 millions de followers sur Instagram soit presque quatre fois plus que Tony Parker et Rudy Gobert. Il a tout de même poursuivi sa route de basketteur mais dans la faible BBL et dans sa ville de naissance, aux London Lions. Auparavant, après une formation en NCAA (Alabama-Birmingham et Duquesne), il avait goûté à la Pro B à Boulazac (13,8 points et 5,6 rebonds en 2014-15), à la Grèce (Trikala) et à l’Italie (Brindisi) et surtout il s’était fait remarquer avec les Espagnols de Murcie en 2018 en disputant le Final Four de la Basketball Champions League et en étant élu dans le 5 all-stars de la compétition. Il fut intégré dans la deuxième équipe l’année suivante. Ses stats en BCL en 2019 : 12,8 points (43,9% aux tirs), 6,8 rebonds pour 13,4 d’évaluation. Mobile, hyper athlétique, capable de glisser au poste 4, il est jugé aussi comme un leader d’équipe. Il est d’origine nigériane par son père et sa mère.

Photo: MSB

Coach :

Elric Delord – né le 17 février 1982 – Français

Le rookie Dounia Issa n’a fait que 11 matches (3 victoires et 8 défaites), son assistant Elric Delord a pris la relève et alors que le retour de JD Jackson était dans les tuyaux, les résultats du MSB ont été bien meilleurs, si bien qu’il a été prolongé jusqu’à la fin de saison avant de rempiler pour une autre. Son bilan est positif (8-6) et il a amené de la sérénité à une équipe en plein doutes. Né à Périgueux. Etudiant à l’université de Bordeaux pour devenir ingénieur informatique, il est titulaire d’un Master 2 et il a travaillé pendant un an et demi au CNRS. Il coaché en Nationale 3 à Mérignac quand il a été repéré par Pierre Vincent et il est devenu pour 6 ans à partir de 2013 assistant-coach à l’ASVEL avec comme spécialité les stats et la vidéo. Il a développé un logiciel pour analyser des données statistiques sorties de Synergy et SportsCode.

Photo: ASVEL

Assistants : Antoine Mathieu (41 ans)

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Le Mans Sarthe Basket a habitué son public à l’excellence avec 20 participations de suite aux playoffs et avec un cinquième titre de champion de France -3 avec le SC Moderne- en 2018 dont on sait au club qu’il ne fera pas forcément de petits à terme étant donné la montée en puissance de l’ASVEL et de quelques autres clubs. Aussi, ne pas être européen pour la deuxième fois de suite est une franche déception sachant que le MSB a terminé 8e puis 9e des deux dernières saisons régulières… et que c’est Strasbourg, le 10e, qui lui a été préféré par la Basketball Champions League pour cette saison.

Sur le papier, pour une équipe « non européenne », le MSB possède du répondant autour de son trio de fidèles Français, Antoine Eito, Valentin Bigote et Terry Tarpey, auquel il espérait adjoindre une saison de plus Jacques Alingue mais celui-ci a préféré retourner à Dijon. L’ajout d’un autre Joueur Formé Localement, Williams Narrace -c’est compliqué les règlements car s’il est Camerounais, il est JFL, alors que Terry Tarpey est international français A’ mais pas JFL et considéré comme Européen- peut vite se révéler efficace, du moins lorsque l’ancien Nancéen sera d’aplomb après la guérison de sa blessure au poignet. En attendant, il aura permis à l’enfant du club, Alain Koffi, d’y faire un troisième passage même s’il n’est a priori que de deux mois.

Etant donné son CV, l’Américain au passeport kosovar, Scott Bamforth, devrait être l’un des scoreurs majeurs de la Jeep Elite. La paire intérieure est atypique et prometteuse avec l’international anglais Ovie Soko, qui n’est pas qu’une ancienne star de la télé-réalité en Grande-Bretagne, mais un bosseur impliqué dans le processus de construction de l’équipe et qui a réalisé deux saisons épatantes en Basketball Champions League. Il est associé à un profil très différent avec le Lituanien Egidijus « Iggy » Mockevicius, A voir si cette rebounding machine sera à l’aise dans un championnat qui donne la part belle aux athlètes.

Il semble que le plus gros point d’interrogation concerne le meneur canadien Kaza Kajami-Keane, qui n’a jamais joué dans une équipe de ce standing sachant que sa dernière équipe, le Mitteldeutscher BC a terminé 16e du dernier championnat allemand avec 3 victoires en 20 journées. Or, KKK prend le relais de Brandon Taylor, qui était l’un des tout meilleurs joueurs de Jeep Elite même si des problèmes physiques lui ont interdit de démontrer son savoir-faire sur la totalité de la saison. Elric Delord a renouvelé en cours de préparation la confiance qu’il place en son joueur.

Il s’agit aussi pour Elric Delord de sa première véritable expérience de head coach avec une équipe construite suivant ses désirs. Il n’a pas aidé dans sa préparation car le MSB a été touché par le COVID-19 et son programme de matches amicaux a été très allégé. Il est probable qu’il faudra attendre un peu pour qu’il puisse donner sa pleine puissance. Retrouver les playoffs et l’Europe apparaît à vue de nez dans ses cordes.

Photo: MSB

Salle : Antarès (6 035 places)

Président : Christophe Le Bouille (49 ans)

Départs : Cliff Alexander, Jacques Alingue (Dijon), JP Batista (Minas Tênis Clube Belo Horizonte/BRE), Obi Emegano (Fuenlabrada/ESP), Matthieu Gauzin (prêt Châlons-Reims), Taurean Green (Ostrow Wielkopolski/POL), DJ Stephens (BC Prometey/UKR), Brandon Taylor (Grissin Bon Reggio Emilia/ITA)

Prolongations: Elric Delord (coach), Valentin Bigote, Antoine Eito, Terry Tarpey

Arrivées : Scott Bamforth (Buducnost Podgorica/MTN), Kenny Baptiste (retour prêt Quimper/Pro B), Vittorio Brown (Erie Bayhawks/G-League), Kaza Kajami-Keane (Mitteldeutscher/ALL), Alain Koffi (Gravelines), Egidijus Mockevicius (Fuenlabrada/ESP), Williams Narace (Nancy/Pro B), Ovie Soko (London Lions/ANG)

Antoine Eïto – né le 6 avril 1988 – 1,86m – Poste 1 – Français

Il est devenu la référence du club. Il y stationne en trois étapes : 2012, 2013-15 et depuis 2017. Avec à chaque fois un passage à Orléans. Il a signé jusqu’en 2022. Un meneur qui peut se décaler en 2 qui joue avec l’adrénaline et qui est un chien en défense. Un shooteur en séries. Il est passé d’un vilain 1/11 à trois-points en 2009-10 avec Vichy à un bon 38,3% la saison dernière avec parfois des réussites improbables. Un rôle actif dans la conquête du titre national en 2012. Un personnage de la Jeep Elite, actif au syndicat des joueurs, apprécié des médias pour son absence de langue de bois et aussi la pertinence de ses analyses. Il a joué son premier match

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