Photo: Paris Lee
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Le club du Loiret a déjà percé à haut niveau du temps de Philippe Hervé avec une victoire en Coupe de France, une finale de Pro A, deux de Semaine des As et une participation à l’Euroleague. Mais l’objectif d’édifier une aréna synonyme de développement était demeuré une chimère. Cette aréna, l’Orléans Loiret Basket va l’avoir en 2021. Cette fois, ce n’est plus un rêve, les travaux ont avancé. Plutôt que d’investir dans un bâtiment multifonction, Orléans Métropole a fait le choix d’un ensemble modulable et complémentaire, qui comprendra un palais des congrès, un parc des expositions, le Zénith déjà existant et qui a servi à l’occasion au basket, et une salle d’une capacité de 8 à 10 000 places avec 53 loges et 1 000m carrés de salle VIP, dont l’OLB sera le club résident. Dans un parc français de salles toujours bien faiblard, cela devrait changer le regard que les autres ont du basket à Orléans et faire de cette métropole de 280 000 habitants un haut lieu de la balle orange.
D’ici sa prise de possession, l’équipe de Germain Castano a pour mission d’assurer un maintien confortable en Jeep Elite, qu’elle a retrouvé la saison dernière après deux exercices en Pro B. Huit des dix joueurs sont nouveaux sachant que Giovan Oniangue et Malela Mutuale sont là pour assurer la transition. Le coach estime que le groupe est complémentaire, talentueux, plus défensif. S’il a perdu son all-star Miralem Halilovic, le meneur Brandon Jefferson et DJ Strawberry, qui avait effectué une excellente deuxième partie de saison, l’OLB a réussi à attirer dans ses filets des pointures comme Darius Johnson-Odom, au très solide background européen, le meneur-passeur Paris Lee et aussi Landing Sane, qui s’est forgé de l’expérience à l’étranger avant d’intégrer Monaco. Orléans a par ailleurs fait le choix d’un big man avec Luke Fisher (2,11m), ce qui n’est pas fréquent en Jeep Elite et il a l’avantage d’avoir déjà fait équipe avec Darius Johnson-Odom. Germain Castano compte sur lui comme défenseur-contreur (évidemment) mais aussi de l’autre côté du terrain. Il a de plus l’avantage d’avoir un passeport « européen ».
La saison dernière, l’OLB avait comme objectif d’éviter les trois dernières places -il était à deux victoires au-dessus de Boulazac et Roanne au moment de l’arrêt des compétitions-, il apparaît être capable de faire mieux même si la concurrence est rude. Les Orléanais ont été chahutés dans leur préparation en raison de cas de COVID-19 mais c’est le lot de pas mal d’équipes. Sera-ce un handicap au moment du démarrage de la saison ?
Salle : Palais des Sports d’Orléans (3 222 places)
Président : Didier Nourault (61 ans)
Départs : Gaylor Curier, Chris Evans (Virtus Rome/ITA), Geoffrey Groselle (Zielona Gora/POL), Miralem Halilovic (Boulogne-Levallois), Brandon Jefferson (Strasbourg), Kadri Moendadze (Aix-Maurienne/Pro B), Florent Pietrus (Metz, N2), DJ Strawberry (Murcie/ESP)
Prolongations: Malela Mutuale, Giovan Oniangue
Arrivées : Neftali Difuidi (Boulazac), Luke Fischer (s.Oliver Würzbourg/ ALL), Gary Florimont (Paris Basketball/Pro B), Darius Johnson-Odom (Pallacanestro Reggiana/ITA), Paris Lee (Brose Bamberg/ALL), Chima Moneke (Quimper/Pro B), Landing Sane (Monaco), Lamonte Ulmer (Dijon)
Paris Lee – né le 20 avril 1995 – 1,83m – Poste 1 – Américain
On a appris à connaître son nom par le biais de la Basketball Champions League. En 2019 avec les Anvers Giants, il en a atteint le Final Four. Il fut élu dans la seconde équipe de la compétition après avoir compilé 12,7 points et 5,0 passes pour 12,2 d’évaluation. La même année, il a été élu MVP de la ligue belge. Il a ensuite signé pour deux ans avec Brose Bamberg mais son club l’a libéré dès la fin de la première année après avoir obtenu 8,4 points et 5,8 passes décisives par match. Son coach Germain Castano apprécie son côté créatif, sa capacité à faire jouer les autres et sa solide défense. D’ailleurs, il fut élu Meilleur Défenseur de la Missouri Valley Conference et Meilleur Joueur tout court avec son université d’Illinois. 1,8 interception en moyenne en carrière NCAA mais seulement 40% aux shoots.
Malela Mutuale – né le 18 juin 1991 – 1,88m – Poste 1 – Français
Arrivé à l’époque de la Pro B pour remplacer Loïc Akono, le natif de Décines-Charpieu dans le Rhône a effectué 49 matches dans la division et 35 en Jeep Elite pour 4,9 points, 2,2 rebonds et 2,6 passes la saison dernière. Spécialiste de la défense. Ancien footballeur, il s’est retrouvé au basket par hasard. Ses modèles étaient ses sœurs pour leur rage sur le terrain et Tony Parker, Chris Paul et Steve Nash comme meneurs de jeu. Après trois ans au Centre Fédéral, il a joué pour Paris-Levallois (meilleur meneur du championnat espoir avec Thomas Drouot comme coach), Dijon, de nouveau Paris-Levallois, Maurienne, Le Havre et Saint-Quentin. Ancien membre de l’équipe de France A’.
Darius Johnson-Odom -né le 18 septembre 1989 – 1,88m – Poste 2 – Américain
Davantage que ses 7 matches anecdotiques en NBA et même ses références en G-League, c’est sa longue expérience à l’international qui frappe les yeux. Russie, Chine, Italie, Turquie, et Grèce où il a joué pour Olympiakos en 2016 dans un rôle secondaire (14’ en moyenne sur 12 matches d’Euroleague). Pour prendre ce qu’il y a de plus frais, il était à 15,5 points (36,1% à trois-points), 3,7 rebonds et 2,9 passes à Reggio Emilia dans un championnat d’un niveau équivalent à la France, la Lega italienne. Bel athlète, énergique, fort en pénétration. Il a remporté cet été le tournoi TBT à un million de dollars de prix avec notamment Luke Fischer et il a été élu MVP avec une moyenne de 16,8 points par match. Sorti de Marquette en 2012 et 55e choix de la draft.
Neftali Difuidi – né le 3 novembre 2001 – 1,89m – Poste 2 – Français
Le meilleur marqueur du championnat espoir 2019-20 avec Boulazac. Il a compilé 18,4 points, 4,6 rebonds, 2,8 interceptions pour 17,8 d’évaluation en 22 matchs avec le BBD. Un record sur un match de 31 points. Il a doublé ses statistiques globales sur une saison passant de 9 à 17,8 à l’évaluation en passant notamment son pourcentage d’adresse de 37,1 à 50,7. Il sera le 10e joueur de l’équipe pro. Son nom complet est Difuidi-Walokwa.
Giovan Oniangue – né le 22 avril 1991 – 1,96m – Poste 3 – Français
Son coach Germain Castano estime que ses deux principales qualités sont l’intensité et la dureté. Bon défensivement. Il est de la même génération que Malela Mutuale au Paris-Levallois. Il y a passé 8 saisons en Jeep Elite avant de rejoindre Boulazac puis Gravelines. Il a obtenu la saison dernière ses meilleures statistiques avec 7,8 points et 8 d’évaluation faisant passer son pourcentage d’adresse de 26,3 à 43,4%. Né à Brazzaville, en République du Congo. Il en conserve de mauvais souvenirs car le pays était en guerre. Arrivé en France à Chelles, en banlieue parisienne, à l’âge de 8 ans. Ancien milieu de terrain au foot, il a découvert le basket à 15 ans et demi. Son père est ancien basketteur international congolais. Son frère Prince est international congolais de foot et joue actuellement à Caen.
Lamonte Ulmer -né le 17 septembre 1986 – 1,98m – Poste 3 – Américain
Il revient d’une bonne saison sur le plan individuel à la JDA Dijon (10,3 points et 4,4 rebonds) avec une place dans le starting five d’une équipe qui a brillé de mille feux. C’était sa troisième saison en France après Châlons et Bourg. Il s’est vite fait remarquer par son explosivité. Pourtant sa trajectoire fut heurtée puisqu’il est passé par le Luxembourg, la Roumanie et la Finlande. C’est en signant à Würzbourg en Allemande qu’il a gravi les échelons en Europe. Expérimenté, efficace au rebond mais irrégulier dans ses productions, capable d’atteinte 23 à l’évaluation (Le Portel), de descendre à -1 lors de la journée suivante (Cholet) et de rebondir à 26 (Bourg), deux matches plus tard.
Chima Moneke – né le 24 décembre 1995 – 1,98m – Poste 4 – Nigérian (Cotonou)
De son nom complet Nwachukwu Ikeukwumere Chima Moneke. Né à Lagos. Il est le fils de deux diplomates nigérians et il a vécu sur les cinq continents, quelque temps en France dans sa jeunesse mais surtout en Australie. Formé dans un community college américain puis en NCAA à UC Davis. Il débarque de Pro B ayant porté les maillots de Rouen (3 matches), Denain et Quimper ces deux dernières saisons. 15,8 points (56,3%), 6,8 rebonds et 1,2 interception pour 18,7 d’évaluation avec l’UJAP. Gros physique, très énergique, doit améliorer son jeu sans ballon. Showman, il se dit adepte du trash talking. Il devait participer au concours de dunks du dernier All-Star Game mais il a déclaré forfait.
Gary Florimont – né le 16 juin 1987 – 2,02m – Poste 4-5 – Français
Le Guadeloupéen est devenu au fil du temps une figure référence du basket pro français avec 86 matches de Jeep Elite et surtout 330 de Pro B. Ses clubs : Cholet, Poitiers, Nantes, Charleville, Evreux, Rouen, Châlons-Reims, Nancy et Paris. Il avait été victime d’une rupture du tendon d’Achille à la fin de l’année 2016 mais il a retrouvé toute sa vigueur s’offrant la saison dernière sa meilleure évaluation en carrière (11,7) avec 10,1 points (56,5% de réussite) et 5,1 rebonds. Un pédiatre avait conseillé de se mettre au basket car il faisait beaucoup d’asthme et au début, il détestait car ses parents n’avaient pas les moyens de lui payer des maillots Jordan comme les copains. Il s’est retrouvé au centre de formation de Cholet avec Nando De Colo, Mickaël Gelabale, Rodrigue Beaubois et Jean-Michel Mipoka.
Landing Sane – né le 19 octobre 1990 – 2,07m – Poste 4-5 – Français
Une belle pioche car Landing Sane sort d’un séjour à Andorre puis à Monaco. En reprenant dans l’ordre, le natif d’Ermont dans le Val d’Oise a été un fidèle du Paris-Levallois avec une brève coupure à Hyères-Toulon (2012-13) et tout à coup, il a pris le large : Reggio Emilia (Italie) où il a appris… la solitude, Andorre avec son copain de longue date, Andrew Albicy, un bref retour au PL, puis Mornar Bar au Monténégro, de nouveau Andorre puis donc Monaco. 4,6 points et 2,6 rebonds en 14’ de temps de jeu moyen avec la Roca Team. 24/56 soit 42,9% de réussite à trois-points à Monaco contre 30,8% en carrière en France. Il est passé par le Centre Fédéral. International en U18, U19 et U20. Une belle envergure. Tout le monde l’appelle par son deuxième prénom, Ada.
Luke Fischer – né le 29 octobre 1994 – 2,11m – Poste 5 – Américano-arménien (Bosman)
Un big man à l’échelle de la Jeep Elite. De Marquette -après avoir joué un trimestre à Indiana- tout comme Darius Johnson-Odom avec qui il a gagné cet été le TBT. A sa sortie de fac, on disait que bien qu’il ne soit pas un géant ou physiquement impressionnant, il était mobile et se déplaçait bien latéralement et qu’il était le plus à l’aise dos au panier. Non drafté, il a trouvé de suite un job pour deux ans en Espagne à Gran Canaria mais ce ne fut pas statistiquement brillant (3,1 points et 2,3 rebonds la deuxième année). Ses apparitions en Euroleague furent également discrètes (3,6 points et 2,0 rebonds en 13 matches). En passant en Allemagne à Würzburg, il a sérieusement gonflé ses chiffres (12,9 points, 5,8 rebonds et 2,2 passes). Il a dégotté la nationalité arménienne et a participé aux pré-qualifications à la Coupe du Monde 2019 où il a obtenu la 2e évaluation de l’équipe (16,2 pour 10,0 points et 7,8 rebonds). Diplômé en Histoire.
Coach :
Germain Castano – né le 16 décembre 1971 – Français
Il fut le meneur de jeu de Curgy et Cergy-Pontoise avant de rejoindre le club de son département -il est né au Creusot-, l’Elan Chalon, qui était encore en Nationale 2 et avec qui il a connu la Pro A. C’est à Mulhouse en 2004 qu’il a clos sa carrière de joueur et entamé celle de coach comme assistant. Il a pris ensuite en mains Besançon et Saint-Quentin, devint assistant à Limoges, et fit sa réputation à Boulogne qu’il emmena de la Nationale 1 à la Pro A. L’aventure s’est terminée en queue de poisson ; il fut remercié l’avant-veille de Noël en l’apprenant lors d’une conférence de presse. C’est ensuite l’OLB qu’il a emmené de la Pro B à la Jeep Elite. 58,2% de victoires en Pro B, 32,3% en Pro A/Jeep Elite. Frère de l’arbitre Hannibal.
Assistant :
Thomas Drouaut (37 ans)
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Le club du Loiret a déjà percé à haut niveau du temps de Philippe Hervé avec une victoire en Coupe de France, une finale de Pro A, deux de Semaine des As et une participation à l’Euroleague. Mais l’objectif d’édifier une aréna synonyme de développement était demeuré une chimère. Cette aréna, l’Orléans Loiret Basket va l’avoir en 2021. Cette fois, ce n’est plus un rêve, les travaux ont avancé. Plutôt que d’investir dans un bâtiment multifonction, Orléans Métropole a fait le choix d’un ensemble modulable et complémentaire, qui comprendra un palais des congrès, un parc des expositions, le Zénith déjà existant et qui a servi à l’occasion au basket, et une salle d’une capacité de 8 à 10 000 places avec 53 loges et 1 000m carrés de salle VIP dont l’OLB sera le club résident. Dans un parc français de salles toujours bien faiblard, cela devrait changer
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