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Guide Jeep Élite 2020-21 : Pour Lyon-Villeurbanne, le titre, sinon rien !

Photo d’ouverture : Matthew Strazel (Photo : Euroleague) Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, LDLC Asvel Lyon-Villeurbanne. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

Photo d’ouverture : Matthew Strazel (Photo : Euroleague)

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, LDLC Asvel Lyon-Villeurbanne. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

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Auteur d’une première saison en Euroleague au-delà des attentes, LDLC Asvel s’est également très bien comporté en Jeep Élite, même si quelques accrocs en fin de saison ont trahi l’état de fatigue des troupes. Avec un effectif encore renforcé, du moins sur le papier, Lyon-Villeurbanne ne peut viser autre chose que le titre français. La grande interrogation portera surtout sur le poste d’entraîneur : T.J. Parker parviendra-t-il à faire oublier Zvezdan Mitrovic ?

Tony Parker peut être fier de son équipe. En effet, le LDLC Asvel version 2019-20 a réussi une très belle saison sur tous les fronts, si l’on excepte la défaite en finale de Leaders Cup face à Dijon. En Euroleague, personne n’attendait Villeurbanne à pareille fête, se montrant longtemps capable de briguer le Top 8 avant qu’une fatigue légitime s’installe et fasse reculer l’équipe dans les classements (15e à l’arrêt de la saison, avec 10 victoires pour 17 défaites). Une fatigue qui explique aussi en partie les 4 défaites du club en Jeep Élite, la première (au Mans) n’étant survenue qu’à la 15e journée. Mais, avec un bilan de 21 v. – 4 d., LDLC Asvel était au moment de l’arrêt de la saison 1er ex-aequo avec Monaco et le surprenant Dijon. Un classement obtenu autant par la grâce de la 2e attaque du championnat (85,6 points marqués) que par celle d’une défense serrée (77,0 pts encaissés, 3e du championnat).

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes à Villeurbanne, jusqu’à l’interruption de la saison. Qui a aussi marqué le début de profonds remous opposant le volcanique coach Zvezdan Mitrovic au staff villeurbannais. L’affaire s’est conclue par le licenciement de l’entraîneur monténégrin et par son remplacement par son adjoint, T.J. Parker, par ailleurs frère du président. Ce qui n’a bien évidemment pas été sans provoquer moult commentaires, d’autant que le club a débauché aux Metropolitans 92 son coach principal, Freddy Fauthoux, pour en faire « l’associé » de T.J.

Au-delà de cette refonte du staff technique du club, l’intersaison a été également marquée par de nombreux mouvements de joueurs. Outre Edwin Jackson parti plus tôt dans la saison à l’Estudiantes Madrid, le club a vu s’envoler, parfois à contre-cœur, bon nombre d’éléments majeurs. Si tout le monde savait que Théo Maledon avait son avenir inscrit en NBA, que Tonye Jekiri, après sa belle saison, ne resterait pas dans la Maison verte, que Jordan Taylor et Charles Galliou, tout comme Davion Berry, ne seraient pas retenus, tout le monde s’est retrouvé surpris par le départ de Livio Jean-Charles, qui n’a logiquement pu résister aux dollars mis sur la table par l’Olympiakos.

Pour compenser ces départs, Tony Parker, Gaëtan Muller et Nicolas Batum se sont attachés à prolonger Guerschon Yabusele, à offrir un nouveau contrat longue durée à David Lighty et à conserver l’épatant Matthew Strazel ainsi que le bondissant Ismaël Bako.

Ensuite, ils ont « fait leurs courses » dans divers championnats, afin d’attirer joueurs prometteurs ou d’expérience, rompus ou non aux joutes de la Jeep Élite et de l’Euroleague. Et l’on peut dire que ce recrutement a fière allure. Sur les postes arrières, Norris Cole et l’enfant du pays Paul Lacombe ont été récupérés de Monaco, alors qu’Allerik Freeman arrive de Chine, où il a cartonné. À l’aile, en plus de Charles Kahudi et David Lighty, Villeurbanne pourra compter sur rien moins que William Howard, de retour d’une expérience plus que mitigée en NBA. Enfin, à l’intérieur, le jeune Américain Kevarrius Hayes partagera le poste de pivot avec Ismaël Bako et le nouveau venu Moustapha Fall, le géant français (2,18 m) qui a brillé en Turquie la saison passée.

Tout cela donne une équipe probablement encore plus forte et plus dense que la saison passée, disposant de 7 internationaux français actuels ou passés (dont un, Paul Lacombe, ayant participé à la dernière Coupe du Monde) et, mieux encore, de 8 joueurs français sur un total de 14 joueurs professionnels.

Avec du danger pouvant venir de toutes ses lignes, son exceptionnelle densité sur tous les postes et le talent connu de la plupart de ces joueurs, on ne voit pas bien ce qui pourrait empêcher LDLC Asvel de décrocher le titre en Jeep Élite et, souhaitons-le, de réussir une belle deuxième campagne d’Euroleague.

En fait, la seule question qui se pose tient à son tandem de coachs : T.J. Parker saura-t-il se montrer à la hauteur ? Saura-t-il résister à la pression qui va inévitablement peser sur ses épaules ? S’il arrive à mener ses troupes, alors LDLC Asvel peut rêver de concrétiser ses plus hautes ambitions.

Départs : Zvezdan Mitrovic (entraîneur, Monaco), Edwin Jackson (Estudiantes Madrid, ESP), Sofiane Briki (Saint-Chamond, Pro B), Théo Maledon (NBA), Jordan Taylor (Levanga Hokkaido, JAP), Adreian Payne, Tonye Jekiri (Vitoria, ESP),  Marcus Gomis (Rouen, Pro B), Charles Galliou (Dijon), Junior Ouattara (Saint-Quentin, Pro B), Livio Jean-Charles (Olympiakos, GRE), Davion Berry (Ironi Ness Ziona, ISR).

Prolongations : T.J. Parker (entraîneur), Guerschon Yabusele, David Lighty, Matthew Strazel, Ismaël Bako

Arrivées : Frédéric Fauthoux (assistant, Boulogne-Levallois), Paul Lacombe (Monaco),  Norris Cole (Monaco), Moustapha Fall (TT Ankara, TUR), Kevarrius Hayes (Cantu, ITA),  Allerik Freeman (Shenzhen Aviators, CHI), Matthew Marsh (Barcelone 2, ESP), William Howard (Houston, NBA).

Salle : L’Astroballe (5 560 places)

Photo : Benoît Prieur – CC-BY-SA

Président : Tony Parker (38 ans)

Norris Cole – né le 13 octobre 1988 – 1,88 m – Poste 1 – Américain

C’est un véritable avion, l’un des plus beaux CV vus en France que Villeurbanne a signé pour mener le jeu de son équipe. Drafté en 28e position par les Chicago Bulls en 2011 au sortir de quatre années universitaires (à Cleveland State) conclues par une saison à 21,7 points, 5,8 rebonds et 5,3 passes décisives, le natif de Dayton (Ohio) a joué 360 matchs de NBA (plus 68 matchs de playoffs) pour 7,0 points (40,7 % aux tirs dont 32,4 % à trois-points), 1,9 rebond, 2,7 passes. Et il a décroché deux titres avec Miami, en 2011-12 et 2012-13, avec un vrai rôle : 6,1 pts, 1,9 rbd et 2,0 pds en 19,9 mn lors des playoffs 2012-13. Pourtant, son impact déclinant en NBA, le meneur vif-argent est parti en Chine en 2016-17 avant de rejoindre la saison suivante le Maccabi Tel-Aviv (11,8 pts, 3,6 pds en championnat national et 12,6 pts, 3,8 pds en Euroleague). En 2018-19, il est passé par Avellino avant de signer à Buducnost, où il a joué en Euroleague aux côtés d’Edwin Jackson, pour 16,6 pts et 4,6 pds. Et il a passé la dernière saison à Monaco, où il a confirmé ses qualités : en Jeep Élite, sur 17 matchs à 23,9 minutes de moyenne, il a tourné à 14,3 pts (47,3 % aux tirs dont 40,3 % à trois-points), 1,5 rbd, 4,5 pds et 12,2 d’éval. Très rapide, souvent plus porté sur le scoring que sur la gestion du jeu, il a signé pour deux saisons sur les bords du Rhône.

Antoine Diot – né le 17 janvier 1989 – 1,93m – Poste 1-2 – Français

Pour sa première saison sous les couleurs de l’Asvel, le natif de Bourg-en-Bresse a montré par intermittence qu’il n’avait rien perdu de son talent, même s’il est encore logiquement « rouillé » après les deux saisons de cauchemar vécues à Valence (arrêté 444 jours à cause de diverses blessures !). L’international aux 92 sélections a donc livré une saison en demi-teinte. En Jeep Élite, en 19,3 mn en 19 matchs, il a tourné à 7,0 pts (42,7 % aux tirs dont 39,3 % à trois-points), 2,4 rbds, 4,9 pds, 10,1 d’éval, ce qui est loin d’être ridicule. Et l’on peut être sûr qu’avec cette saison passée sans bobo majeur, il a pu retrouver son physique et qu’il apportera encore plus cette saison. Passé par Le Mans, Paris-Levallois et Strasbourg avant de rejoindre l’Espagne, le meneur-arrière a accumulé au long de sa carrière un sacré palmarès : bronze à la Coupe du monde 2014, or au championnat d’Europe 2013, l’Eurocup en 2017 et 2019 ainsi qu’un titre de champion d’Espagne 2017 avec Valence, or à l’Euro U18 en 2006 et en U16 en 2004 et on en oublie ! Il ne lui manque guère qu’un titre de champion de France. Pour cette année ?

Photo : Euroleague

Matthew Strazel – né le 5 août 2002 – 1,80m – Poste 1 – Français

Alors, là ! Qui aurait pu prédire en début de saison dernière que le meneur de poche, du haut de ses 17 ans à l’époque, allait réussir à s’imposer dans le pléthorique effectif villeurbannais, aussi bien sur la scène française qu’en Euroleague ? Et pourtant, par son sang-froid, sa capacité à respecter les consignes et sa vista à trois-points, le Parisien formé au club a gagné sa place. Prouvant d’une part qu’il n’avait plus rien à faire en championnat Espoirs (11 matchs, 28,6 mn, 19,3 pts (46,4 % aux tirs dont 33,8 % à trois-points), 3,8 rbds, 5,8 pds, 21,1 d’éval), d’autre part qu’il avait déjà les qualités nécessaires pour exister en Jeep Élite (14 matchs, 11,4 mn, 3,1 pts (32,5 % aux tirs dont 35,0 % à trois-points), 0,6 rbd, 2,0 pds, 3,3 d’éval) comme en Euroleague (16 matchs, 13,5 mn, 4,0 pts (37,5 % à deux-points, 41,4 % à trois-points), 0,7 rbd, 1,6 pd, 2,3 d’éval). Et il se souviendra longtemps de sa première apparition en Euroleague, contre Vitoria, et de son invraisemblable série de trois tirs à trois-points réussis en quelques minutes. Il va cependant devoir encore progresser, il a l’âge de le faire, pour gagner des minutes derrière Norris Cole et Antoine Diot. Son contrat à Villeurbanne a été prolongé jusqu’en 2025.

Photo : LNB

Allerik Freeman – né le 30 octobre 1994 – 1,90 m – Poste 2 – Américain

Ciblé un temps la saison passée par Boulazac, le natif de Charlotte (Caroline du Nord) avait finalement opté pour Bursaspor, en Turquie, où il est resté le temps de 14 matchs et de jolies ardoises : 18,5 pts (46,4 % aux tirs dont 43,0 % à trois-points), 4,6 rbds, 4,1 pds. Il a ensuite fini la saison en Chine, aux Shenzen Aviators, où il a encore plus pu démontrer son aptitude à dégainer : en 4 matchs, il a tourné à 25,5 pts (48,7 % aux tirs dont 48,5 % à trois-points), 6,0 rbds, 4,0 pds. Avant cela, le shooteur a fait ses humanités entre les universités de Baylor et de North Carolina State (en 2017-18), finissant sur une belle saison, à 16,1 points, 4,2 rebonds et 2,6 passes en 34,4 minutes. Non drafté, il est parti en Hongrie pour sa saison rookie, à Székesfehérvár, où il s’est notamment distingué en FIBA Europe Cup, y produisant 17,1 points (40,0 % à trois-points), 2,9 rebonds et 3,9 passes, terminant 6e meilleur marqueur de la compétition. Shooteur de série mais également capable de driver et de défendre, il va maintenant devoir prouver qu’il peut s’intégrer dans une équipe où les responsabilités seront plus réparties que dans ses précédents clubs – où il pouvait shooter entre 11 et 20 fois par match…

Paul Lacombe – né le 12 juin 1990 – 1,95 m – Poste 2-1-3 – Français

C’est le retour de l’enfant-prodige ! Né à Vénissieux, formé jusqu’en 2013 à l’Asvel, « Polo » connaît tous les recoins de l’Astroballe. Et s’il était parti de Villeurbanne, c’est parce que son rôle avait décru lors de sa dernière saison et que Strasbourg lui promettait des responsabilités plus importantes. En quatre saisons en Alsace, l’international a su montrer ses qualités, au point d’attirer Monaco, qui le signa en 2017. Là, après une très grosse saison 2018-19 (27,7 mn, 11,8 pts, 5,4 rbds, 3,5 pds, 16,6 d’éval), il cherche à partir à l’étranger avant, faute de concrétisations, de resigner à l’ASM, pour un rôle bien plus en retrait : 19,7 mn, 5,5 pts (44,3 % aux tirs dont 34,7 % à trois-points), 3,3 rbds, 2,4 pds, 8,0 d’éval. Le médaillé de bronze à la dernière Coupe du monde (3 matchs,  9,5 mn, 2,0 pts (60,0 % aux tirs, 0 % à trois-points sur une tentative), 1,0 rbd, 2,0 pds, 5,3 d’éval) s’est réjoui de retrouver sa ville natale. Il a signé pour 4 saisons.

Rihards Lomazs – né le 13 avril 1996 – 1,93m – Poste 2 – Letton (Bosman)

On ne savait pas trop quoi attendre du shooteur letton lorsqu’il est arrivé à Villeurbanne la saison passée. Et force est de constater que l’on n’en sait pas beaucoup plus aujourd’hui, la faute à une première saison grisâtre, où le natif de Tukums (Lettonie) n’a guère prouvé ses qualités d’adresse, notamment en Jeep Élite : en 15,3 mn, il a en effet compilé 4,3 pts (34,3 % aux tirs dont 30,0 % à trois-points), 1,2 rbd, 1,0 pd pour 3,8 d’éval. Si cela s’est mieux passé pour lui en Euroleague (13,1 mn, 4,9 pts (41,3 % à deux-points, 38,6 % à trois-points), 0,8 rbd, 0,8 pd, 3,2 d’éval), il est clair que l’ancien du BK Ventspils (où il produisait 15,0 pts (64,1 % aux tirs dont 50,0 % à trois points), 3,8 rbds et 3,1 pds en championnat lors de sa dernière saison) va devoir hausser son niveau de jeu, en gagnant en vitesse et en résistance physique. Encore jeune, motivé et déterminé à progresser, l’international letton a les moyens de constituer une bonne surprise pour sa dernière année de contrat.

Photo : Euroleague

David Lighty – né le 27 mai 1988 – 1,98m – Poste 3 – Américain

Le natif de Cleveland (Ohio) se plaît sur les bords du Rhône et ses dirigeants le lui rendent bien : ils viennent de prolonger son contrat jusqu’en 2024 ! Il faut dire que l’ailier capable d’évoluer aussi sur le poste 2 est un joueur précieux, pas tant au niveau statistique que dans tout ce qu’il peut produire sur un terrain, en attaque comme en défense. Pas vraiment flashy, le « Tank », son surnom, est toujours présent, noircissant les feuilles de stats et apportant de la cohésion dans le groupe. Passé par Crémone, Cantu et Nanterre (où il a décroché un titre de champion de France en 2013) au sortir de sa fac d’Ohio State, il est depuis 2014 à Villeurbanne (champion de France 2016 et 2019), hormis un intermède d’une saison (2016-17) en Italie, à Trente et Sassari. Un élément essentiel du collectif villeurbannais.

Photo : Euroleague

William Howard – né le 25 octobre 1993 – 2,03 m – Poste 3 – Français

C’est un peu la surprise du recrutement villeurbannais. Alors qu’ils disposaient déjà sur l’aile de David Lighty et de Charles Kahudi, les dirigeants de LDLC Asvel ont décidé d’y ajouter un international français sortant d’une saison partagée entre la G-League (beaucoup, 36 matchs pour les Salt Lake City Stars et les Rio Grande Valley Vipers, pour 12,8 pts et 5,3 rbds) et la NBA (un tout petit peu, 2 matchs aux Houston Rockets, pour 6,6 minutes, 0 pt, 1,0 rbd et 0,5 pd). Pas de quoi faire oublier la très bonne saison 2018-19 du natif de Montbrisson à Limoges, où il valait 9,2 pts (41,0 % aux tirs dont 34,0 % à trois-points), 4,2 rbds, 2,4 pds et 11,2 d’éval en 24,8 mn. Le fils de l’ancien joueur pro américain Skip Howard a arpenté toutes sortes de championnats avant de se révéler, entre la NCAA (Hope Academy), la NM1 avec le Centre Fédéral, la Pro B avec Denain et Hyères-Toulon, la Pro A avec Gravelines et Limoges. Un shooteur de loin qui peut au besoin se décaler sur le poste 4. Signé pour deux saisons.

Charles Kahudi – né le 19 juillet 1986 – 1,99 m – Poste 3 – Français

Encore un fidèle de chez les fidèles. Le natif de Kinshasa (République démocratique du Congo) n’a connu que cinq clubs dans sa déjà longue carrière, Cholet, Dijon, Évreux le temps de deux saisons de Pro B, puis Le Mans pour un bail de six saisons et l’Asvel, où il va entamer sa sixième année (et que son contrat court jusqu’en 2022). Après une saison 2018-19 noircie par les problèmes de santé de sa fille, l’international aux 102 sélections a montré qu’il avait toujours toutes ses qualités, même si son temps de jeu a logiquement diminué avec la densité de l’effectif villeurbannais. En 18,8 minutes, il a ainsi réalisé 7,9 pts (53,1 % aux tirs dont un remarquable 52,5 % à trois-points), 3,1 rbds, 1,4 pd pour 9,5 d’éval. Et il a montré qu’il avait toute sa place en Euroleague : en 21,2 mn, il a produit 7,0 pts (48,6 % à deux-points, 36,5 % à trois-points), 2,9 rbds, 0,8 pd et 6,3 d’éval. Gros défenseur, intense, d’une dureté incroyable, « l’Homme » va vouloir confirmer sa bonne saison et enrichir son palmarès, déjà riche de deux titres de champion de France en 2016 et 2019.

Photo : LDLC Asvel – Infinity Nine Media

Guerschon Yabusele – né le 17 décembre 1995 – 2,03 m – Poste 4 – Français

Bonne nouvelle pour LDLC Asvel, le club a pu prolonger un joueur qui, en l’espace de deux petits matchs de Jeep Élite (et autant en Euroleague), a démontré un potentiel impressionnant. En 25,0 minutes, le natif de Dreux a ainsi compilé 14,0 pts (52,6 % aux tirs dont 57,1 % à trois-points), 4,0 rbds et 3,0 pds pour 16,0 d’éval. De quoi se « remettre en route » après une carrière quelque peu cahotique, partagée entre la Chine, la G-League et la NBA. Formé à Roanne, l’ailier (très) fort au physique de buffle a été drafté par les Boston Celtics – 16e choix – en 2016. Plutôt que de rejoindre la grande ligue nord-américaine, le « Dancing Bear » s’est d’abord produit en Chine (aux Shangai Dongfang Sharks) avant de rejoindre les Maine Red Claws de G-League (l’équipe satellite des Celtics). Ensuite, entre 2017 et 2019, il a alterné entre G-League et NBA, disputant 74 matchs avec Boston, pour 2,3 pts, 1,4 rbd, 0,4 pd. En début de saison dernière, plutôt que de cirer à nouveau le bout du banc des Celtics, Guerschon Yabusele a repris le chemin de la Chine, effectuant 15 matchs pour les Nanjing Tongxi Monkey Kings, avec une production de 17,9 pts (45,2 % aux tirs, 33,7 % à trois-points), 7,2 rbds, 1,8 pd, 1,3 contre. Ce beau bébé de 118 kg est attendu comme l’argument offensif majeur des lignes intérieures de Villeurbanne, où son physique et son étonnant toucher de balle pourraient faire merveille.

Photo : LNB

Amine Noua – né le 7 février 1997 – 2,02m – Poste 4 – Français

Comme Paul Lacombe, Amine Noua est né sur les bords du Rhône (à Lyon pour être précis) et a été formé à l’Asvel. Qu’il n’a pour le moment jamais quittée. Mais son avenir dans le club n’est pas garanti. En effet, il a semblé plafonner la saison dernière, ne semblant pas toujours à l’aise dans le système de jeu de Zvezdan Mitrovic et affichant des lacunes en matière de dureté et de défense. Au point que le club songeait à s’en séparer cet été, avant que Livio Jean-Charles cède à l’appel des sirènes de l’Olympiakos. L’international français (4 sélections) va devoir faire mieux que ses 9,7 pts (51,4 % aux tirs dont 40,0 % à trois-points), 3,3 rbds, 0,9 pd et 10,2 d’éval en Jeep Élite de la saison dernière et surtout gagner en régularité et en intensité pour avoir l’opportunité de prolonger son bail à Villeurbanne.

Photo : Euroleague

Moustapha Fall – né le 23 février 1992 – 2,18 m – Poste 5 – Français

Très grand, mobile, fort défenseur, gros rebondeur, d’une adresse redoutable près du cercle, Mous’ a le profil du pivot qui attire les grandes écuries européennes, le rendant a priori inabordable aux finances d’un club français. Et pourtant, le Parisien a répondu à l’appel de Tony Parker, mais aussi de la possibilité de s’exposer en Euroleague. Formé et révélé à Poitiers (en Pro A pour quelques minutes puis en Pro B dans un rôle plus important), le champion de France de Pro B 2015 (avec Monaco) a continué sa progression avec Monaco puis, en Jeep Élite, avec Antibes et Chalon-sur-Saône. En 2017, il est parti en Turquie, au Sakarya Buyuksehir avant de rejoindre l’année suivante le Lokomotiv Kuban (Russie) et d’y jouer un rôle mineur en VTB League (7,9 points et 4,6 rebonds tout de même). Retour en Turquie pour la dernière saison où, avec le TT Ankara, il a montré l’étendue de ses capacités :

12,0 pts (80,3 % aux tirs !, 0 tir à trois-points), 8,2 rbds, 2,1 pds, 1,5 ctr, 17,1 d’éval en 26,0 mn en championnat, 11,6 pts (70,0 % aux tirs dont 0 %, 2 tirs, à trois-points), 7,7 rbds, 3,3 pds, 1,5 ctr, 20,5 d’éval en 27,9 mn en BCL. À celui qui a signé un contrat « 1+1 » (deuxième année optionnelle) de maintenant démontrer qu’il peut réaliser les mêmes productions en Euroleague.

Ismaël Bako – né le 10 octobre 1995 – 2,08m – Poste 5 – Belge (Bosman)

Arrivé comme un inconnu à Villeurbanne l’année passée, le nouveau marsupilami belge (après Eric Struelens en son temps) a fait ce qu’il fallait pour marquer les esprits dans la métropole lyonnaise. Certes, le natif de Louvain est encore jeune dans son jeu, manque un peu de physique (il y travaille, ayant pris 7 kg de muscles pendant l’intersaison) et aussi, logiquement, d’expérience, mais ses capacités près du cercle, en défense comme en attaque et son dynamisme ont suffisamment séduit pour que les dirigeants villeurbannais le prolongent jusqu’en 2022. Formé à Louvain puis ayant joué deux ans à Anvers, le Joueur belge de l’année 2018-19 a réalisé une première saison française des plus satisfaisantes, aussi bien en Jeep Élite (14,1 mn, 6,6 pts (63,3 % aux tirs, 0 tentative à trois-points), 3,6 rbds, 0,4 pd, 9,7 d’éval) qu’en Euroleague (11,0 mn, 3,8 pts (50,8 % aux tirs, 0 trois-points tenté), 2,1 rbds, 0,3 pd, 4,8 d’éval). Il va encore pouvoir progresser cette saison au contact de ses acolytes de la raquette villeurbannaise.

Photo : LDLC Asvel – Infinite Nine Media

Kevarrius Hayes – né le 5 mars 1997 – 2,06 m – Poste 5 – Américain

C’est peut-être le seul point d’interrogation de l’effectif villeurbannais de cette saison : le natif de Live Oak (Floride) pourra-t-il reproduire à ce niveau de la compétition ses prestations de fac et de championnat italien ? Pour le moment, au vu de ses premières sorties avec LDLC Asvel (5,8 points à 61 % aux tirs) et 4,3 rbds, le bondissant pivot ne rassure pas forcément, et sa dernière sortie face à l’Olympiakos ne va guère arranger les choses : 4 rebonds, 1 interception, 1 contre, 2 balles perdues et 5 fautes en 10,3 mn (le site de la LNB donnant des stats très « fantaisistes » à son sujet au contraire de celui de l’Euroleague). Il s’est cependant un peu rattrapé le lendemain face à Valence : en 18′, 3 pts (1/3 aux tirs, 1/2 aux lancers francs), 6 rbds et 3 contres pour 11 d’éval. Rien d’époustouflant, mais du mieux, donc. Pour autant, l’ancien de la fac de Florida (8,3 pts (63,1 % aux tirs, 0 tir tenté à trois-points), 6,3 rbds, 0,7 pd, 1,9 ctr) a montré de belles choses en Italie avec Cantu (9,6 pts (57,1 % aux tirs, 0 trois-points tentés), 7,3 rbds, 0,7 pd, 2,6 ctrs, 15,4 d’éval en 28,6 mn sur 20 matchs), terminant meilleur contreur du championnat. Présenté comme un « energizer » à l’importante marge de progression, Kevarrius Keshawn Hayes (de son nom complet) a pour lui, selon les scouts, une bonne mobilité et du talent défensif mais manque de mouvements offensifs et ne pose pas de très bons écrans. Un gros potentiel qui reste à concrétiser, donc. Mais Villeurbanne a-t-il le temps d’attendre cette évolution ?

Matthew Marsh – né le 15 mai 2002 – 2,11 m – Poste 5 – Anglais (Bosman)

On ne devrait pas le voir bien souvent sur les parquets de Jeep Élite, et encore moins d’Euroleague. D’abord parce que le jeune homme est le septième non-JFL de l’effectif. Mais aussi parce que, même s’il est présenté comme un athlète au fort potentiel, le grand Britannique n’a pour le moment pas montré grand-chose dans les diverses compétitions auxquelles il a participé. Certes, en 2018, à l’Euro U16 Groupe B, il a produit 12,5 points et 9,3 rebonds, mais face à une opposition limitée. Mais, l’an passé, au sein de l’équipe réserve de Barcelone, il n’a pas été intégré au roster disputant la LEB Silver (l’équivalent de la NM1 en Espagne) et n’est entré en jeu que pour l’ANGT de Valence (le tournoi U21 de l’Euroleague), avec des stats pas inintéressantes mais bien moindres que celles des meilleurs prospects de cette classe d’âge (Roko Prkacin ou Usman Garuba, par exemple) : 4 matchs, 6,8 points (55,6 % aux tirs, 50,0 % à trois-points), 2,5 rbds, 0,8 pd, 5,5 d’éval. Le nouveau pensionnaire de la Tony Parker Adequat Académie va donc devoir sérieusement travailler et progresser pour gagner la possibilité de mettre le nez à la fenêtre chez les pros.

Photo : Barcelone

Coach :

T.J. Parker – né le 16 mai 1984 – Français

S’il y a un coach qui a dû entendre ses oreilles siffler depuis l’époque du confinement, c’est bien le jeune frère du président Tony Parker. Assistant coach à l’Asvel de Pierre Vincent, de J.D. Jackson et de Zvezdan Mitrovic, Terrence Parker a déjà été entraîneur principal du club après l’éviction de J.D. Jackson, en 2017-18. Il a dirigé l’équipe le temps de 17 matchs de saison régulière (10 victoires-7 défaites) avant de l’emmener en demi-finales de play-offs (défaite contre Monaco, 79-66). Il va donc devoir montrer qu’il a les capacités à conduire une armada de gros calibre au titre français et à une belle saison en Euroleague. À ses côtés officiera Freddy Fauthoux, ancien entraîneur principal des Metropolitans 92, appelé en tant que « coach associé ».

Photo : LDLC Asvel

Assistants :

Freddy Fauthoux (47 ans, coach associé), Bryan George (32 ans), Morgan Belnou (30 ans)

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Auteur d’une première saison en Euroleague au-delà des attentes, LDLC Asvel s’est également très bien comporté en Jeep Élite, même si quelques accrocs en fin de saison ont trahi l’état de fatigue des troupes. Avec un effectif encore renforcé, du moins sur le papier, Lyon-Villeurbanne ne peut viser autre chose que le titre français. La grande interrogation portera surtout sur le poste d’entraîneur : T.J. Parker parviendra-t-il à faire oublier Zvezdan Mitrovic ?

Tony Parker peut être fier de son équipe. En effet, le LDLC Asvel version 2019-20 a réussi une très belle saison sur tous les fronts, si l’on excepte la défaite en finale de Leaders Cup face à Dijon. En Euroleague, personne n’attendait Villeurbanne à pareille fête, se montrant longtemps capable de briguer le Top 8 avant qu’une fatigue légitime s’installe et fasse reculer l’équipe dans les classements (15e à l’arrêt de la saison, avec 10 victoires pour 17 défaites). Une fatigue qui explique aussi en partie les 4 défaites du club en Jeep Élite, la première (au Mans) n’étant survenue qu’à la 15e journée. Mais, avec un bilan de 21 v. – 4 d., LDLC Asvel était au moment de l’arrêt de la saison 1er ex-aequo avec Monaco et le surprenant Dijon. Un classement obtenu autant par la grâce de la 2e attaque du championnat (85,6 points marqués) que par celle d’une défense serrée (77,0 pts encaissés, 3e du championnat).

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes à Villeurbanne, jusqu’à l’interruption de la saison. Qui a aussi marqué le début de profonds remous opposant le volcanique coach Zvezdan Mitrovic au staff villeurbannais. L’affaire s’est conclue par le licenciement de l’entraîneur monténégrin et par son remplacement par son adjoint, T.J. Parker, par ailleurs frère du président. Ce qui n’a bien évidemment pas été sans provoquer moult commentaires, d’autant que le club a débauché aux Metropolitans 92 son coach principal, Freddy Fauthoux, pour en faire « l’associé » de T.J.

Au-delà de cette refonte du staff technique du club, l’intersaison a été également marquée par de nombreux mouvements de joueurs. Outre Edwin Jackson parti plus tôt dans la saison à l’Estudiantes Madrid, le club a vu s’envoler, parfois à contre-cœur, bon nombre d’éléments majeurs. Si tout le monde savait que Théo Maledon avait son avenir inscrit en NBA, que Tonye Jekiri, après sa belle saison, ne resterait pas dans la Maison verte, que Jordan Taylor et Charles Galliou, tout comme Davion Berry, ne seraient pas retenus, tout le monde s’est retrouvé surpris par le départ de Livio Jean-Charles, qui n’a logiquement pu résister aux dollars mis sur la table par l’Olympiakos.

Pour compenser ces départs, Tony Parker, Gaëtan Muller et Nicolas Batum se sont attachés à prolonger Guerschon Yabusele, à offrir un nouveau contrat longue durée à David Lighty et à conserver l’épatant Matthew Strazel ainsi que le bondissant Ismaël Bako.

Ensuite, ils ont « fait leurs courses » dans divers championnats, afin d’attirer joueurs prometteurs ou d’expérience, rompus ou non aux joutes de la Jeep Élite et de l’Euroleague. Et l’on peut dire que ce recrutement a fière allure. Sur les postes arrières, Norris Cole et l’enfant du pays Paul Lacombe ont été récupérés de Monaco, alors qu’Allerik Freeman arrive de Chine, où il a cartonné. À l’aile, en plus de Charles Kahudi et David Lighty, Villeurbanne pourra compter sur rien moins que William Howard, de retour d’une expérience plus que mitigée en NBA. Enfin, à l’intérieur, le jeune Américain Kevarrius Hayes partagera le poste de pivot avec Ismaël Bako et le nouveau venu Moustapha Fall, le géant français (2,18 m) qui a brillé en Turquie la saison passée.

Tout cela donne une équipe probablement encore plus forte et plus dense que la saison passée, disposant de 7 internationaux français actuels ou passés (dont un, Paul Lacombe, ayant participé à la dernière Coupe du Monde) et, mieux encore, de 8 joueurs français sur un total de 14 joueurs professionnels.

Avec du danger pouvant venir de toutes ses lignes, son exceptionnelle densité sur tous les postes et le talent connu de la plupart de ces joueurs, on ne voit pas bien ce qui pourrait empêcher LDLC Asvel de décrocher le titre en Jeep Élite et, souhaitons-le, de réussir une belle deuxième campagne d’Euroleague.

En fait, la seule question qui se pose tient à son tandem de coachs : T.J. Parker saura-t-il se montrer à la hauteur ? Saura-t-il résister à la pression qui va inévitablement peser sur ses épaules ? S’il arrive à mener ses troupes, alors LDLC Asvel peut rêver de concrétiser ses plus hautes ambitions.

Départs : Zvezdan Mitrovic (entraîneur, Monaco), Edwin Jackson (Estudiantes Madrid, ESP), Sofiane Briki (Saint-Chamond, Pro B), Théo Maledon (NBA), Jordan Taylor (Levanga Hokkaido, JAP), Adreian Payne, Tonye Jekiri (Vitoria, ESP),  Marcus Gomis (Rouen, Pro B), Charles Galliou (Dijon), Junior Ouattara (Saint-Quentin, Pro B), Livio Jean-Charles (Olympiakos, GRE), Davion Berry (Ironi Ness Ziona, ISR).

Prolongations : T.J. Parker (entraîneur), Guerschon Yabusele, David Lighty, Matthew Strazel, Ismaël Bako

Arrivées : Frédéric Fauthoux (assistant, Boulogne-Levallois), Paul Lacombe (Monaco),  Norris Cole (Monaco), Moustapha Fall (TT Ankara, TUR), Kevarrius Hayes (Cantu, ITA),  Allerik Freeman (Shenzhen Aviators, CHI), Matthew Marsh (Barcelone 2, ESP), William Howard (Houston, NBA).

Salle : L’Astroballe (5 560 places)

Photo : Benoît Prieur – CC-BY-SA

Président : Tony Parker (38 ans)

Norris Cole – né le 13 octobre 1988 – 1,88 m – Poste 1 – Américain

C’est un véritable avion, l’un des plus beaux CV vus en France que Villeurbanne a signé pour mener le jeu de son équipe. Drafté en 28e position par les Chicago Bulls en 2011 au sortir de quatre années universitaires (à Cleveland State) conclues par une saison à 21,7 points, 5,8 rebonds et 5,3 passes décisives, le natif de Dayton (Ohio) a joué 360 matchs de NBA (plus 68 matchs de playoffs)

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