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Guide LFB 2022-23 – ASVEL : un air d’équipe de France

Renforcée de Sandrine Gruda et de Gabby Williams, l’ASVEL se présente sur la ligne de départ avec le cinq majeur le plus talentueux du championnat. Désormais pilotée par David Gautier, l’équipe lyonnaise veut oublier le passé récent et, surtout, « gagner des titres ». Comme chaque saison, Basket Eur

Renforcée de Sandrine Gruda et de Gabby Williams, l’ASVEL se présente sur la ligne de départ avec le cinq majeur le plus talentueux du championnat. Désormais pilotée par David Gautier, l’équipe lyonnaise veut oublier le passé récent et, surtout, « gagner des titres ».

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L’ASVEL n’a plus soulevé le moindre trophée depuis 2019. Dévorées en finale par Bourges et toujours privées d’Euroleague, les Lionnes veulent rugir de nouveau et mettre fin à cette disette, déjà bien trop longue pour un club certes, encore jeune, mais aux ambitions illimitées. Conséquence : ni Valéry Demory, l’été dernier, ni Pierre Vincent, cet été, ne sont allés au terme de leur contrat, et le président Tony Parker a dû se résoudre à ouvrir les candidatures pour désigner le futur coach. Après avoir emmené le promu Angers dans le top 8, c’est David Gautier qui a retenu l’attention de TP et de sa présidente déléguée Marie-Sophie Obama.

« Il y a peu de mouvement en LFB, les places sont chères et encore plus dans les clubs qui peuvent gagner des titres. C’était une opportunité à saisir, a accordé le nouveau coach lyonnais lors du media day. Connaissant Tony (Parker), je sais très bien que c’est la gagne avant tout. Quand on vient à l’ASVEL, il faut gagner et rien d’autre. Il faut construire ce succès en trouvant notre identité, en allant chercher des valeurs d’engagement, de solidarité. Ce sont ces choses-là qui peuvent faire basculer entre disputer une finale et décrocher un titre ». Autre objectif imbriqué : retrouver l’Euroleague – un ticket sera automatiquement donné à l’effectif qui compte dans ses rangs le plus d’internationales pour la saison 2023-2024 avant les JO de Paris – après deux ans d’Eurocup.

Sandrine Gruda et Gabby Williams pour changer de dimension

Le coach adjoint de l’équipe de France féminine aura à sa disposition plusieurs internationales qu’il a déjà côtoyé avec les Bleues. Marine Johannès, Alexia Chartereau et Héléna Ciak, toujours présentes, mais aussi et surtout Sandrine Gruda et Gabby Williams, les deux plus grosses signatures de l’été en France. L’une meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues et leader vocal, l’autre vainqueur de l’Euroleague en étant élue MVP des finales et dans le deuxième cinq de la Coupe du monde en Australie. Deux leaders dans leur registre qui doivent faire passer à cap à l’équipe. Soit un total de cinq internationales françaises, plus Dominique Malonga, « la Victor Wembanyama au féminin » selon TP, 16 ans mais déjà partenaire d’entraînement en équipe de France cet été, et qui dunke avec une facilité déconcertante.

Sandrine Gruda, l’atout expérience (FIBA)

Chez les étrangères, Lyon a conservé sa meneuse Julie Allemand, plaque tournante de la sélection belge, sa pépite Juste Jocyte, internationale lituanienne, championne et MVP de l’Euro U18 cet été… et prête à assumer encore plus de responsabilités à bientôt 17 ans. En pleine force de l’âge, la vice-championne olympique espagnole Laura Quevedo arrive avec la tache de remplacer Aleksandra Crvendakic – joueuse la plus utilisée par Pierre Vincent la saison dernière – tandis que l’Américaine Blake Dietrick, internationale de 3×3 et cinq saisons WNBA au compteur, débarque comme deuxième meneuse. Vous l’aurez compris : absolument toutes les joueuses sont des internationales, y compris les deux très jeunes stars. Attrayant.

« Il y a à peu près tout ce dont on a besoin dans une équipe »

« C’est une très belle équipe avec beaucoup de talent avec surtout une grande qualité humaine chez les joueuses. Il y a à peu près tout ce dont on a besoin dans une équipe. Le plus important sera que toutes ces joueuses se mettent au service de l’équipe. Il n’y a pas de grands résultats sans sacrifices. Mais je n’ai pas de doute sur l’envie des filles, notamment les anciennes, qui vont arriver très revanchardes. Sandrine (Gruda) va amener sa culture de la gagne, cela va forcément aider », prévient le nouveau coach, qui souhaite fédérer cet effectif de grande qualité autour de ses leaders et faire table rase du passé.

Le Choletais sera assisté sur le banc du Breton Yoann Cabioc’h, ancien coach de l’USLG Cherbourg-en-Cotentin en L2, surtout connu pour avoir intégré le staff du Chicago Sky comme coordinateur vidéo, ce qui a fait de lui le premier Français membre du staff d’une franchise WNBA si l’on excepte le Franco-Américain James Wade (titre en 2021). « Nous allons bénéficier de sa double expérience en France et en WNBA l’été, où il est au contact des plus grandes joueuses », a noté Marie-Sophie Obama, la présidente déléguée du club.

Il faudra un peu de patience : les Lyonnaises n’ont eu que 15 jours de vécu collectif en raison de l’absence de cinq joueuses et du coach pour le Mondial, qui s’est terminé le 1er octobre, contre six à huit semaines habituellement. D’autant que Marine Johannes (psoas), Sandrine Gruda (mollet) et Gabby Williams (genou), ne sont pas encore opérationnelles. L’ASVEL n’a disputé que deux matches de prépa (deux courtes défaites avec un groupe incomplet) en raison du désistement de Lattes-Montpellier, futur adversaire en phase de poule d’Eurocup. C’est sans repère que l’équipe lancera sa saison à domicile contre San Sébastien ce jeudi, avant de commencer une nouvelle saison en LFB à Villeneuve d’Ascq, ce dimanche.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonNiveauBilanRangPlayoffsCoupe de France
2017-18LFB13-95eDemi-finaleQuarts de finale
2018-19LFB18-41erChampionDemi-finale
2019-20LFB14-21er(Covid-19)(Covid-19)
2020-21LFB17-52eDemi-finaleQuarts de finale
2021-22LFB15-73eFinaleQuarts de finale

Les changements de l’intersaison

Sous contrat : Julie Allemand (2025), Dominique Malonga, Marine Johannès, Helena Ciak, Juste Jocyte
Arrivées : Gabby Williams (Sopron/Hongrie, 2023), Laura Quevedo (Estudiantes Madrid/Espagne, 2023), Blake Dietrick (Lucques/Italie, 2023), Sandrine Gruda (Famila Schio/Italie, 2025), David Gautier (Angers, 2024)
Départs : Sara Chevaugeon (Charleville-Mézières), Ingrid Tanqueray (Charleville-Mézières), Aleksandra Crvendakic (Salamanque/Espagne), Marième Badiane (Lattes-Montpellier), Kayla Alexander (Bourges), Cierra Burdick (libre), Pierre Vincent (coach)

Saison 2022-23

Effectif

Meneuses : Julie Allemand, Blake Dietrick
Arrières : Marine Johannès, Juste Jocyte
Ailières : Gabby Williams, Laura Quevedo
Intérieures : Alexia Chartereau
Pivots : Sandrine Gruda, Héléna Ciak, Dominique Malonga

Staff technique

Coach : David Gautier (42 ans)
Assistant : Yoann Cabioc’h (33 ans)
Préparateur physique : Claudio Deiana

Front office

Président : Tony Parker (40 ans)
Présidente déléguée : Marie-Sophie Obama (41 ans)
Directrice sportive / General Manager : Paoline Salagnac (38 ans)

Salle : Mado-Bonnet (1 500 places)

Surnom : les Lionnes

Les joueuses

Le cinq majeur potentiel

Julie Allemand
Née le 7 juillet 1996 (26 ans) – 1,73 m – Poste 1 – Belge

Stats LFB 2021-22 : 9,7 points à 56,3 % aux tirs (dont 38 % à 3-points), 5,8 passes décisives, 3,1 rebonds, 1,2 interception et 2,2 pertes de balles pour 14,7 d’évaluation en 28 minutes (20 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 7,1 points à 47,8 % aux tirs (dont 30,3 % à 3-points), 6,1 passes décisives, 3,7 rebonds, 1,8 interception et 1,7 perte de balle pour 8,9 d’évaluation en 25 minutes (12 matches)
Stats WNBA 2022 : 3,0 points à 41,7 % aux tirs (dont 29 % à 3-points), 3,4 passes décisives, 1,6 rebond, 0,6 interception et 1,3 perte de balle pour 5,8 d’évaluation en 16 minutes (25 matches)
Stats Coupe du monde 2022 : 10,2 points à 46,9 % aux tirs (dont 30,4 % à 3-points), 6,2 passes décisives, 2,5 rebonds, 1,5 interception et 3,0 pertes de balles pour 14,3 d’évaluation en 28 minutes (6 matches)

En 2021, Julie Allemand n’a pas caché ses difficultés mentales. Après avoir échoué à remporter une médaille aux JO avec la Belgique, en sortie de pandémie, la meneuse a connu un burnout en début de saison dernière. Elle a eu besoin de couper pour mieux revenir. Espérons qu’elle tienne le coup cette année après avoir enchaîné saison avec l’ASVEL, été en WNBA (demi-finale avec le Chicago Sky) puis Coupe du monde (quarts de finale). Pour sa cinquième saison en France, la quatrième à Lyon, la native de Rocourt a terminé 2e passeuse de LFB. Elle donne l’impression de ne jamais forcer – meilleur pourcentage aux tirs pour une meneuse de jeu – avec une adresse folle pour une extérieure. Leader partout où elle passe. Sous contrat jusqu’en 2025.

Marine Johannès
Née le 21 janvier 1995 (27 ans) – 1,78 m – Poste 2 – Française

Stats LFB 2021-22 : 11,4 points à 41,8 % aux tirs (dont 38,7 % à 3-points), 3,2 passes décisives, 2,0 rebonds, 1,0 interception et 1,8 perte de balles pour 10,3 d’évaluation en 25 minutes (22 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 11,4 points à 49,1 % aux tirs (dont 43,4 % à 3-points), 2,8 passes décisives, 2,5 rebonds, 1,1 interception et 1,8 perte de balles pour 11,5 d’évaluation en 23 minutes (13 matches)
Stats WNBA 2022 : 10.0 points à 46,4 % aux tirs (dont 43,7 % à 3-points), 3,4 passes décisives, 1,7 rebond, 0,6 interception et 1,8 perte de balles pour 9,9 d’évaluation en 26 minutes (24 matches)

Marine Johannès est une artiste, devenue une référence sur les parquets français. Une sorte de Steph Curry au féminin adorée pour sa capacité à dégainer dans toutes les positions, même si elle fut parfois critiquée pour sa tendance à s’effacer lors des matches qui comptent. La native de Lisieux fut adulée pour sa campagne WNBA cet été avec le New York Liberty, où elle a excellé dans le jeu de transition. Elle eut bien plus de confiance que lors de sa saison à Lyon – où elle n’a toujours pas soulevé le moindre trophée en trois ans – sous les ordres de Pierre Vincent, même si son pourcentage à 3-points est l’un des meilleurs du championnat (2,5 tirs primés réussis de moyenne, personne n’a fait mieux). La médaillée de bronze olympique s’est malheureusement blessée juste avant le Mondial en septembre et a dû déclarer forfait, mais elle est restée en Australie pour encourager ses partenaires. De plus en plus à l’aise avec les médias.

Gabby Williams
Née le 9 septembre 1996 (26 ans) – 1,80 m – Poste 3-2 – Franco-Américaine

Stats Euroleague 2021-22 : 13,5 points à 38,8 % aux tirs (dont 27,2 % à 3-points), 5,5 rebonds, 3,8 passes décisives, 2,4 interceptions et 2,7 pertes de balles pour 13,9 d’évaluation en 25 minutes (18 matches)
Stats WNBA 2022 : 7,5 points à 44,2 % aux tirs (dont 25,0 % à 3-points), 3,1 passes décisives, 5 rebonds, 1,5 interception et 1,5 perte de balles pour 12,0 d’évaluation en 26 minutes (35 matches)
Stats Coupe du monde 2022 : 15,8 points à 48,3 % aux tirs (dont 21,1 % à 3-points), 3,3 passes décisives, 5 rebonds, 1,5 interception et 2,0 pertes de balles pour 16,2 d’évaluation en 30 minutes (6 matches)

Sans Gabby Williams, les Bleues auraient sans doute bien eu du mal à atteindre les quarts de finale du Mondial en Australie tant elle fut dominante des deux côtés du terrain, en l’absence de Gruda et Johannès. À cet effet, « Spooky G » a logiquement été nommée dans le deuxième cinq de la compétition. Dans la lignée de son excellente saison en WNBA, la meilleure de ses quatre années au US conclue sur une demi-finale, qui faisait suite à un titre d’Euroleague acquis avec Sopron en étant élue MVP du Final Four, un an après avoir été élue meilleure défenseuse d’Europe. Passée par Lattes-Montpellier en 2019-20, la Franco-Américaine disputera sa deuxième saison en France avec un nouveau statut auprès du grand public.

Alexia Chartereau
Née le 5 septembre 1998 (24 ans) – 1,90 m – Poste 4 – Française

Stats LFB 2021-22 : 10,2 points à 48,4 % aux tirs (dont 34,2 % à 3-points), 5 rebonds, 2,7 passes décisives, 0,6 interception et 1,6 perte de balles pour 12,2 d’évaluation en 26 minutes (22 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 12 points à 46,6 % aux tirs (dont 47,5 % à 3-points), 5,3 rebonds, 2 passes décisives, 0,5 interception et 1 perte de balles pour 13,4 d’évaluation en 25 minutes (12 matches)
Stats Coupe du monde 2022 : 10,2 points à 41,5 % aux tirs (dont 29,2 % à 3-points), 3,8 rebonds, 0,8 passe décisive, 0,7 interception et 1,0 perte de balles pour 9,5 d’évaluation en 27 minutes (6 matches)

MVP de Ligue Féminine en 2021 avec Bourges, Alexia Chartereau a connu une saison collective et individuelle moins prolifique à Lyon. Un exercice difficile à vivre tant sur le plan physique que mental, et c’est peut-être dû à la fatigue de l’enchaînement des compétitions – internationales et en club. Elle reste une joueuse solide, troisième meilleure marqueuse et vice-capitaine des Bleues – à seulement 24 ans – au Mondial en Australie. La tête, l’adresse et le physique. La native du Mans a fait ses débuts en jeunes à Coulaines avec Iliana Rupert, sa désormais ex-coéquipière à Bourges. Déjà quatre médailles internationales à son compteur (trois en argent à l’EuroBasket 2017, 2019 et 2021 et le bronze olympique en 2021).

Sandrine Gruda
Née le 25 juin 1987 (35 ans) – 1,93 m – Poste 5-4 – Française

Stats Italie 2021-22 : 14,8 points à 58,5 % aux tirs, 8,6 rebonds, 2,8 passes décisives, 0,9 interception, 0,8 contre et 1,7 perte de balle pour 22,3 d’évaluation en 29 minutes (25 matches)
Stats Euroleague 2021-22 : 13,9 points à 50,0 % aux tirs, 10,4 rebonds, 2,9 passes décisives, 1,4 contre et 2,1 pertes de balles pour 20,4 d’évaluation en 33 minutes (17 matches)

C’est la signature de l’été. De retour en France après quinze ans à l’étranger au plus haut niveau (huit médailles internationales dont l’or européen en 2009, vainqueur de l’Euroleague en 2013 et 2016, championne WNBA en 2016, six fois championne de Russie, joueuse européenne de l’année 2009), Sandrine Gruda est l’une des intérieures les plus expérimentées de la planète basket. La Martiniquaise figurait encore dans le top 10 à l’évaluation de l’Euroleague, en double double de moyenne, à Schio la saison dernière. Elle s’est engagée à Lyon – là où elle avait effectué une courte pige de quatre matches en 2017 et où il y a « tout à bâtir » de son aveu – jusqu’en 2025. La meilleure marqueuse de l’histoire de l’équipe de France a déclaré forfait au Mondial pour une blessure au mollet. Son absence s’est fait ressentir dans le jeu offensif des Bleues.

Les remplaçantes

Blake Dietrick
Née le 19 juillet 1993 (29 ans) – 1,78 m – Poste 1 – Américaine

Stats Italie 2021-22 : 15,4 points à 46,4 % à 2-points (dont 41,7 % à 3-points), 7,1 passes, 6,0 rebonds, 1,8 passe et 3,7 pertes de balles pour 19,8 d’évaluation en 37 minutes (25 matches)
Stats WNBA 2021 : 2,3 points à 29,6 % aux tirs (dont 31,3 % à 3-points), 1,2 passe décisive, 1,6 rebond, 0,6 interception et 0,6 perte de balles pour 3,1 d’évaluation en 16 minutes (9 matches)

Première recrue de l’intersaison, Blake Dietrick est une joueuse complète, avec un gros moteur et une expérience du haut niveau. Formée dans la prestigieuse université de Princeton, la native du Massachusetts a depuis parcouru le globe : Australie, Grèce, Espagne, et la dernière saison en Italie, à Lucques, où elle était l’une des meilleures à l’évaluation. Elle compte aussi cinq campagnes en WNBA. L’internationale américaine de 3×3, qui a remporté l’Americup avec l’ex-Lionne Cierra Burdick en novembre 2021, a disputé nombre de compétitions cet été, notamment les Women’s Series. Avant la fac, elle a fait du cross-country.

Juste Jocyte
Née le 19 novembre 2005 (16 ans) – 1,88 m – Poste 3-2 – Lituanienne

Stats LFB 2021-22 : 2,9 points à 37,0 % aux tirs (dont 27,6 % à 3-points), 1,4 passe décisive, 1,7 rebond, 0,2 interception et 0,5 perte de balles pour 3,9 d’évaluation en 10 minutes (19 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 3,9 points à 47,2 % aux tirs (dont 25,0 % à 3-points), 0,8 passe décisive, 2,4 rebonds, 0,5 interception et 0,5 perte de balles pour 5,3 d’évaluation en 14 minutes (11 matches)
Stats Euro U18 2022 : 19,1 points à 40,6 % aux tirs (dont 26,9 % à 3-points), 7,1 rebonds, 6,9 passes décisives, 2,1 interceptions et 2,9 pertes de balles pour 22,9 d’évaluation en 29 minutes (7 matches)

Déjà une star en son pays, Juste Jocyte n’a que 16 ans mais c’est assurément l’une des joueuses les plus prometteuses de la planète. Véritable phénomène de précocité (internationale lituanienne à 14 ans, déjà deux campagnes d’Euroleague et d’Eurocup au compteur), « Baby-Face assassin » a choisi la Tony Parker Adéquat Academy et le centre de formation lyonnais pour lancer sa carrière en novembre 2019. Très en vue à l’Euro U16 2019 disputé alors qu’elle n’avait que 13 ans, la native de Washington D.C. a récidivé cet été en remportant l’Euro U18, qu’elle a outrageusement dominé en répétant les exploits lors des phases finales, et étant élue MVP. Elle doit progresser défensivement pour franchir un nouveau cap dans sa jeune et – déjà – brillante carrière.

Laura Quevedo
Née le 15 avril 1996 (26 ans) – 1,85 m – Poste 3-4 – Espagnole

Stats Espagne 2021-22 : 12,4 points à 46,5 % aux tirs (dont 43,4 % à 3-points), 2,7 rebonds, 1,3 passe décisive, 0,4 interception et 1,3 perte de balles pour 9,8 d’évaluation en 24 minutes (8 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 13,1 points à 47,2 % aux tirs (dont 44,1 % à 3-points), 4,5 rebonds, 1,4 passe décisive, 0,5 interception et 0,5 perte de balles pour 12,8 d’évaluation en 14 minutes (11 matches)

Lyon avait besoin « d’un regard neuf sur le championnat » et l’a choisi pour « sa grinta et son jeu à l’espagnole ». Après neuf saisons dans son pays natal, Laura Quevedo se lance pour la première fois à l’étranger. Repérée par l’ASVEL dans un match d’Eurocup où elle a passé 28 points avec l’Estudiantes Madrid contre sa future équipe, l’internationale espagnole est avant tout une scoreuse qui brille par son énergie. Championne d’Europe U16, U18 et U20 (deux fois), elle s’est aussi mise en valeur avec la Roja avec laquelle elle a remporté la médaille d’argent olympique à Rio en 2016, alors qu’elle n’avait que 20 ans, et a disputé l’Euro 2021. Co-fondatrice d’USABeca, qui aide les sportifs à obtenir des bourses en NCAA.

Héléna Ciak
Née le 15 décembre 1989 (32 ans) – 1,97 m – Poste 5 – Française

Stats LFB 2021-22 : 5,9 points à 58,3 % aux tirs, 4,4 rebonds, 1,1 passe décisive, 0,5 interception et 1,3 perte de balles pour 8,5 d’évaluation en 18 minutes (13 matches)
Stats Euroleague 2021-22 : 7 points à 53,2 % aux tirs, 5,9 rebonds, 1 passe décisive, 0,7 interception et 1,3 perte de balles pour 11,3 d’évaluation en 19 minutes (10 matches)
Stats Coupe du monde 2022 : 0,8 point à 100 % aux tirs, 1,3 rebond, 0,5 interception et 0,3 contre pour 2,5 d’évaluation en 8 minutes (4 matches)

L’ASVEL non-qualifiée en Euroleague – compétition qu’elle a remporté avec Koursk en 2017 – Héléna Ciak avait choisi de prendre un nouveau départ l’été dernier du côté de Fenerbahçe. Recalée à la visite médicale pour une déchirure au ménisque gauche, elle fut finalement de retour à Lyon où elle a livré la plus faible saison statistique de sa carrière et a dû s’arrêter fin février, à cause d’une fracture de fatigue au pied. La MVP 2019 de la Ligue Féminine doit repartir sur de nouvelles bases si elle veut rester en équipe de France – elle a participé au Mondial en Australie avec le plus faible temps de jeu tricolore – jusqu’en 2024, elle qui rêve de terminer sa brillante carrière internationale (130 sélections) à Paris.

Dominique Malonga
Née le 16 novembre 2005 (16 ans) – 1,97 m – Poste 5 – Française

Stats LFB 2021-22 : 2,4 points à 57,1 % aux tirs, 1,5 rebond, 0,4 passe décisive, 0,5 perte de balles et 0,3 contre pour 3,0 d’évaluation en 5 minutes (8 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 6 points à 52,8 % aux tirs, 5 rebonds, 0,3 passe décisive, 0,3 interception, 0,9 perte de balles et 0,4 contre pour 8,6 d’évaluation en 12 minutes (7 matches)
Stats Coupe du monde U17 2022 : 18 points à 52,9 % aux tirs, 10 rebonds, 1,7 passe décisive, 1,9 interception, 1,3 perte de balles et 1,3 contre pour 22,4 d’évaluation en 23 minutes (7 matches)

C’est « la Victor Wembanyama au féminin » selon Tony Parker. Son ancien coach, Pierre Vincent, n’avait jamais vu « un engin pareil ». C’est un « phénomène » selon Héléna Ciak. Juste Jocyte voit en elle un potentiel « illimité ». Née au Cameroun et arrivée en France à son entrée au collège, Dominique Malonga a débarqué l’été dernier à l’ASVEL avec l’étiquette du plus gros prospect français actuel. Un statut dû à sa capacité à dunker dès l’âge de 14 ans, une prouesse extraordinaire dans le basket féminin. L’ancienne de l’INSEP a encore besoin de temps pour s’adapter au plus haut niveau européen mais elle est outrageusement dominante dans sa catégorie d’âge. Elle a remporté cet été la médaille de bronze lors de la Coupe du monde U17 en Hongrie, et a été élue dans le meilleur cinq. Coordonnée et adroite, elle apprendra sûrement beaucoup aux côtés de Sandrine Gruda. Sa mère Agathe N’Nindjem-Yolemp est une ancienne internationale camerounaise passée par Villeneuve d’Ascq, Toulouse, Mourenx et Perpignan.

Les jeunes qui complètent le groupe pro : Ramouna Vitta, Daniela Dibanzilua, Ainhoa Risacher

Le coach

David Gautier
Né le 8 avril 1980 (42 ans) – Français

Jeune prodige du basket français, David Gautier a porté le maillot des Bleus au début des années 2000, aux côtés de son nouveau président, Tony Parker. Forcé de mettre un terme à sa carrière de joueur à 27 ans, le Choletais s’est reconverti entraîneur, d’abord au centre de formation d’Angers puis, depuis décembre 2016, en tant que coach de l’équipe première. Après avoir connu la descente quelques mois après son arrivée, il a fait remonter le club dans l’élite en 2021, puis a envoyé le promu en coupe d’Europe après une brillante 7e place. Désormais assistant de Jean-Aimé Toupane en équipe de France, il n’a pu refuser « l’opportunité » de l’ASVEL et son roster ultra talentueux. Sous contrat jusqu’en 2024.

David Gautier

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L’ASVEL n’a plus soulevé le moindre trophée depuis 2019. Dévorées en finale par Bourges et toujours privées d’Euroleague, les Lionnes veulent rugir de nouveau et mettre fin à cette disette, déjà bien trop longue pour un club certes, encore jeune, mais aux ambitions illimitées. Conséquence : ni Valéry Demory, l’été dernier, ni Pierre Vincent, cet été, ne sont allés au terme de leur contrat, et le président Tony Parker a dû se résoudre à ouvrir les candidatures pour désigner le futur coach. Après avoir emmené le promu Angers dans le top 8, c’est David Gautier qui a retenu l’attention de TP et de sa présidente déléguée Marie-Sophie Obama.

« Connaissant Tony (Parker), je sais très bien que c’est la gagne avant tout. Quand on vient à l’ASVEL, il faut gagner et rien d’autre

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Photo : ASVEL (Infinity Nine Media)

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