À l’aube de la nouvelle saison de Ligue Féminine (LFB), qui débute ce samedi avec cinq rencontres, la rédaction de Basket Europe s’est prêtée au jeu des prédictions.
Cet ultime épisode conclut notre guide de la saison 2022-23, qui comprend une présentation poussée de chaque équipe, chaque joueur/joueuse et chaque coach de Betclic Elite, Euroleague, Pro B et LFB. Pour y accéder dans son intégralité, et ainsi aider au développement de Basket Europe, abonnez-vous !
1 – ASVEL
La délicate décision d’écarter Pierre Vincent a laissé la place au prometteur David Gautier. L’ancien coach d’Angers aura la tâche difficile de gérer les égos et de faire évoluer une équipe très attendue, composée d’internationales et de prospects de très haut niveau. Le cinq majeur potentiel (avec Marine Johannès, Gabby Williams, Alexia Chartereau et Sandrine Gruda) est une quasi équipe de France bis, mais la formation lyonnaise doit faire avec trois blessures majeures dès le début de saison, et l’Eurocup à jouer.
2 – Bourges
Le tenant du titre a perdu sa MVP Iliana Rupert, les expérimentées Isabelle Yacoubou, Elin Eldebrink et Kristen Mann, et a dû recomposer son effectif quasiment de moitié. Mais il a récupéré les pointures européennes Yvonne Anderson et Kayla Alexander ou encore Ornella Bankole, de quoi viser encore très haut, tant en LFB qu’en Euroleague, dont le club rêve d’organiser le Final Four.
3 – Basket Landes
Valériane Vukosavljevic s’en est allée, de même que Marianna Tolo. Hormis ces deux départs, sept joueuses sont restées, dont Regan Magarity, tandis qu’Evelyn Akhator débarque de Charleville-Mézières. De la continuité, un mélange d’expérience – Céline Dumerc (40 ans), et Kristen Mann (39 ans, championne de France en titre avec Bourges) – et de jeunesse – Marine Fauthoux et Kendra Chéry, talentueuse génération 2001. De quoi viser les playoffs d’Euroleague et être compétitif en LFB.
4 – Villeneuve d’Ascq
Les départs de Jo Gomis, Sandra Ygueravide et Jolene Anderson ont réduit le capital expérience de l’ESBVA et le capital confiance est lui aussi entaché après la non-qualification en Euroleague. Mais les Guerrières ont un effectif profond (12 joueuses) et talentueux. Le noyau dur (Hériaud, Salaun, Diaby) a été conforté, et renforcé de quelques recrues de choix (Kennedy Burke, Kamiah Smalls, Hind Ben Abdelkader ou encore Myriam Djekoundade).
5 – Lattes-Montpellier
Finalement qualifié, le BLMA jouera l’Eurocup et la LFB à fond avec un court effectif de huit joueuses. La qualité a été privilégiée à la quantité. Valéry Demory a construit un groupe avec des joueuses qu’il connait bien. Le désormais ex-sélectionneur belge a séduit ses deux meilleures marqueuses en sélection à la Coupe du monde, Julie Vanloo et Kyara Linskens. Prometteur.
6 – La Roche Vendée
La Roche Vendée a conservé son noyau dur et l’a complété notamment de l’internationale Tima Pouye pour espérer continuer à développer son jeu offensif basé sur la vitesse. Malgré le départ d’Ornella Bankole, les ambitions des Tigresses sont intactes en LFB comme en Eurocup. La femme la plus grande de France, Serena Manala, fera par ailleurs ses débuts en première division.
7 – Charleville-Mézières
Les Flammes ont cassé la quasi-entièreté de leur effectif à l’intersaison : seule l’inoxydable Amel Bouderra est restée. Romuald Yernaux repart sur un tout nouveau cycle avec des joueuses à fort potentiel et de l’expérience (Nikolina Milic, Emily Engstler, Sara Chevaugeon). Mais la perte d’Aby Gaye en avant-saison a déjà bousculé les plans, et il faudra apprendre à jouer ensemble.
8 – Tarbes
Après une saison difficile qui l’a vu se maintenir lors des playdowns, Tarbes a les armes pour retrouver les playoffs. L’équipe 100 % française a été bâtie par François Gomez autour d’Isabelle Yacoubou, qui revient en superstar dans le Bigorre douze ans plus tard. L’équipe est jeune – seulement deux joueuses à plus de 24 ans -, avec un banc assez court mais composée de vrais talents, dont les internationales Ana Tadic et Marie Pardon.
9 – Angers
David Gautier parti à l’ASVEL, l’UFAB va découvrir l’Eurocup et les semaines à deux matches avec une nouvelle coach, Aurélie Bonnan. Un demi-saut dans l’inconnu puisque l’ossature de la saison passée a été pour l’essentiel conservée, notamment le duo Alexis Peterson – Jasmine Bailey. À suivre : l’éclosion potentielle de Leïla Lacan, leader de la génération 2004.
10 – Saint-Amand
Avec un coach rookie, Julien Pincemin, et un effectif retouché dans sa quasi-intégralité, le club du Hainaut vise le maintien, et plus si affinité. Les retours d’Hortense Limouzin et d’Iva Slonjsak, deux anciennes Nordistes, et l’arrivée de l’ex-Angevine Oderah Chidom, une valeur sûre à l’intérieur, sont rassurantes.
11 – Toulouse
Après plusieurs années dans le haut de tableau en L2, le promu débarque avec des certitudes car le TMB a conservé ses cadres (Kalis Loyd, Isabelle Strunc). Le recrutement s’est fait en deuxième division (la talentueuse Aminata Gueye) et à l’étranger (Kyra Lambert, Megan Huff), ce qui ne donne pas énormément de visibilité quant au vrai potentiel – qui est certain – de l’équipe.
12 – Landerneau
Après deux premières belles saisons en LFB, Landerneau a évité la relégation de peu l’an dernier. Les Bretonnes ont perdu plusieurs cadres de la saison dernière et misé sur la jeunesse, avec de jeunes joueuses sur son banc. Dominante en L2, Jaisa Nunn s’attaque au niveau supérieur tandis que Leia Dongue est de retour en France après quatre ans en Espagne. L’effectif du plus jeune coach du panel visera le maintien.
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Photo : Marine Johannès (FIBA)