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Guide Ligue Féminine 2021-22 – Lyon ASVEL : Les Lionnes font peur

Tony Parker avait choisi Valéry Demory pour lancer son grand projet ASVEL féminin en 2017. Quatre ans et un titre de Ligue Féminine plus tard, le président a impulsé un changement de cap en faisant (re)venir Pierre Vincent et Julie Allemand, mais aussi la MVP en titre Alexia Chartereau. Qualifiées p

Tony Parker avait choisi Valéry Demory pour lancer son grand projet ASVEL féminin en 2017. Quatre ans et un titre de Ligue Féminine plus tard, le président a impulsé un changement de cap en faisant (re)venir Pierre Vincent et Julie Allemand, mais aussi la MVP en titre Alexia Chartereau. Qualifiées pour l’Eurocup, les Lionnes ont faim de trophées.

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« Nous avons connu une fulgurante ascension avec Valéry Demory. Je serai éternellement reconnaissant pour tout ce qu’il a apporté au club et bien sûr le titre de champion de France en 2019. Nous mettons fin à notre collaboration sans être fâchés. Valéry a compris que nous avions besoin de changement à la tête de l’équipe pour commencer une nouvelle ère et passer un cap. C’est pour cela que nous continuons l’aventure avec Pierre Vincent. C’est l’homme de la situation pour retrouver le plus haut niveau et franchir une étape supplémentaire. C’est l’un des meilleurs coachs que je n’ai jamais eu. Je ne serais pas là où je suis sans l’avoir rencontré. »

Cette tirade est celle de Tony Parker. Après quatre saisons avec Valéry Demory, le président a choisi l’expérimenté Pierre Vincent afin d’impulser une nouvelle dynamique en terre lyonnaise. Dans le viseur : redonner un nouvel élan à l’ambitieux projet de l’ASVEL féminin débuté en 2017, et marqué par un coup d’arrêt la saison dernière avec la non-qualification pour l’Euroleague, après deux saisons dans le top 8 du gratin européen.

Julie Allemand – Alexia Chartereau, recrues de choix

Pour ce faire, l’ancien coach des Bleues va pouvoir s’appuyer sur un groupe qui se connait déjà très bien, avec huit joueuses conservées, Marine Johannès en tête de liste. Seuls deux départs sont à signaler : ceux de Michelle Plouffe et Alysha Clark, en plus du prêt de deux ans de Marine Fauthoux à Basket Landes. Des mouvements largement compensés par les arrivées de la MVP en titre et internationale française Alexia Chartereau mais aussi de la meneuse belge Julie Allemand, 2e évaluation du championnat la saison dernière, de retour après un an au BLMA. Des recrues de premier plan. Le club a également réussi à conserver Helena Ciak, finalement recalée par le Fenerbahçe à la visite médicale.

« On avait un secteur extérieur plutôt dense et un secteur intérieur plutôt pauvre en nombre. Le fait qu’Helena (Ciak) revienne parmi nous, ça nous rééquilibre beaucoup. Mais c’est très récent, ce n’était pas anticipé, accorde le nouvel entraîneur lyonnais. Le groupe de 11 joueuses se veut talentueux, avec 10 joueuses internationales et une U16 phénoménale. Et il reste un poste d’étrangère à pourvoir. « Je ne sais pas si on pourra se renforcer, quand on le fera, mais on sera complet et performants à ce moment-là pour aller se mesurer aux meilleures équipes », accorde Pierre Vincent.

Le titre d’Eurocup en ligne de mire

Le coach lyonnais prévient malgré tout : « Nous avons beaucoup d’attaquantes et pas beaucoup de défenseurs ». Il va pouvoir travailler sur de dernier point avec son duo d’adolescentes stars Juste Jocyte – Dominique Malonga, qui n’ont pas encore 16 ans mais qui sont déjà des phénomènes de précocité et qui intégreront le groupe professionnel à plein temps. Avec ce roster, la majorité des coachs interrogés par nos soins pour la préparation de ce guide estiment que l’ASVEL est le favori de cette nouvelle saison de LFB. Aussi en Eurocup ?

« Je reviens dans un club qui a beaucoup d’ambition, qui sort d’une saison décevante et qui veut performer. C’est un vrai challenge, reprend l’ancien coach de Schio. Quand on joue une compétition, c’est pour la gagner. Après, sommes-nous les mieux placées pour gagner en Eurocup ? Je ne pense pas qu’on le soit aujourd’hui. » Le début de saison chargé (Charleville-Mézières, Estudiantes Madrid, Basket Landes, et Ulriken ou Liège à l’extérieur et Landerneau, Villeneuve d’Ascq, Ruzomberok à domicile au mois d’octobre) permettra déjà de situer le groupe lyonnais qui, selon toute vraisemblance, devrait encore se renforcer en cours de saison.

Les changements de l’intersaison

Elles restent : Marine Johannès, Ingrid Tanqueray, Juste Jocyte, Sara Chevaugeon, Aleksandra Crvendakic, Nayo Raincock-Ekunwe, Marième Badiane (retour de maternité), Helena Ciak (transfert avorté).

Elles arrivent : Julie Allemand (Lattes-Montpellier), Alexia Chartereau (Bourges), Dominique Malonga (INSEP, L2), Pierre Vincent (coach, Schio).

Elles partent : Marine Fauthoux (Basket Landes, prêt), Michelle Plouffe, Alysha Clark, Angelica Robinson, Monique Makani (Rezé, LF2).

Effectif 2021-22 :
Meneuses : Julie Allemand (1,73 m, 25 ans), Ingrid Tanqueray (1,66 m, 33 ans)
Arrières : Marine Johannès (1,78 m, 26 ans), Sara Chevaugeon (1,75 m, 28 ans)
Ailières : Aleksandra Crvendakic (1,88 m, 25 ans), Juste Jocyte (1,84 m, 15 ans)
Intérieures : Alexia Chartereau (1,90 m, 23 ans), Marième Badiane (1,90 m, 26 ans)
Pivots : Nayo Raincock-Ekunwe (1,88 m, 30 ans), Helena Ciak (1,97 m, 31 ans), Dominique Malonga (1,97 m, 15 ans)

Staff 2021-22 :
Entraîneur : Pierre Vincent (57 ans)
Assistants : Guy Prat (57 ans), Gurvan Morvan (43 ans)
Président : Tony Parker (39 ans)
Présidente déléguée : Marie-Sophie Obama (40 ans)
Directrice sportive : Paoline Salagnac (37 ans)

Salle : Mado-Bonnet (1 500 places)
Surnom : les Lionnes

Les joueuses

Le cinq majeur

Julie Allemand
Née le 7 juillet 1996 (25 ans) – 1,73 m – Poste 1 – Belge

Stats LFB 2020-21 : 11,6 points à 49,1 % aux tirs (dont 39,7 % à 3-points, 87,1 % aux lancers), 7,4 passes décisives, 4,6 rebonds et 1,6 interception pour 19,0 d’évaluation en 32 minutes (14 matches)

L’une des meilleures meneuses d’Europe. Leader partout où elle passe, Julie Allemand a connu une saison 2020-2021 éreintante en enchainant WNBA avec le Fever d’Indiana (meilleure évaluation de son équipe), LFB (2e meilleure évaluation du championnat), EuroBasket (médaillée de bronze) puis JO avec la Belgique (2e meilleure évaluation des Cats, 2e passeuse de la compétition). L’internationale belge revient à l’ASVEL où elle a déjà évolué de de 2017 à 2020 – remportant le titre de LFB en 2019 – avec un contrat de quatre ans à la clé. Créative, shooteuse, avaleuse d’espaces… La native de Rocourt donne l’impression de ne jamais forcer, en ayant une adresse folle pour une extérieure. L’an dernier, elle était la meilleure passeuse du championnat avec Lattes-Montpellier, et de loin.

Marine Johannès
Née le 21 janvier 1995 (26 ans) – 1,78 m – Poste 2 – Française

Stats LFB 2020-21 : 12,8 points à 49,2 % aux tirs (dont 40,8 % à 3-points, 91,8 % aux lancers), 4,1 passes, 3,1 rebonds et 1,1 interception pour 13,4 d’évaluation en 27 minutes (21 matches)

Marine Johannès est une artiste, devenue la référence sur les parquets français, l’idole de la jeunesse… une sorte de Steph Curry au féminin capable de dégainer dans toutes les positions. En atteste son panier sur une jambe face à l’Espagne qui a envoyé les Bleues en demi-finale olympique cet été. Parfois critiquée pour sa tendance à s’effacer lors des matches qui comptent, l’ancienne de Bourges sort de sa meilleure campagne individuelle en Ligue Féminine et en Euroleague (13,1 points à 46,5 % aux tirs, 5,1 passes, 4,5 rebonds, 1,5 interception pour 15,5 d’évaluation en 29 minutes) mais aussi d’un été satisfaisant en équipe de France (10,8 d’évaluation à l’EuroBasket, 10,3 aux JO), avec deux médailles internationales à la clé, à rajouter à ses deux médailles d’argent à l’EuroBasket 2017 et 2019. Grande timide avec les médias à ses débuts, l’internationale (97 sélections) et meilleure arrière de l’Euroleague 2019 a beaucoup progressé depuis. La native de Lisieux a également porté le maillot du New York Liberty en WNBA.

Aleksandra Crvendakic
Née le 17 mars 1996 (25 ans) – 1,88 m – Poste 3-4 – Serbe

Stats LFB 2020-21 : 11,6 points à 41,4 % aux tirs, 5,2 rebonds, 3,4 passes et 1,0 interception pour 14,1 d’évaluation en 27 minutes (22 matches)

Championne d’Europe avec la Serbie cet été avec un rôle important, Aleksandra Crvendakic a déjà trois médailles internationales autour du cou après le bronze aux JO 2016 et à l’Euro 2019. Le tout à seulement 25 ans. Arrivée à Lyon après six saisons convaincantes en Hongrie du côté de Sopron (deux Final Four en Euroleague), la joueuse serbe de l’année 2018 a convaincu par sa polyvalence et son sens du collectif la saison dernière (2e évaluation de l’équipe). La native de Loznica a le profil idoine pour briller sous le maillot lyonnais et faire briller le trio Allemand – Johannès – Chartereau.

https://www.youtube.com/watch?v=eeD1Qtgxoso

Alexia Chartereau
Née le 5 septembre 1998 (23 ans) – 1,90 m – Poste 4 – Française

Stats LFB 2020-21 : 15,0 points à 48,8 % aux tirs (dont 39,0 % à 3-points), 6,4 rebonds, 2,0 passes, 0,9 interception et 0,5 contre pour 16,5 d’évaluation en 29 minutes (22 matches)

L’an dernier, elle signait une prolongation de trois saisons à Bourges, le club de ses débuts en pro en 2016. Alexia Chartereau a finalement choisi d’activer sa clause de départ, séduite par le projet de l’ASVEL autour de son amie et coéquipière chez les Bleues, Marine Johannès. MVP de la Ligue Féminine à seulement 22 ans, la native du Mans est en progrès constant depuis ses débuts, qui l’ont conduit à l’équipe de France où elle a déjà glané quatre médailles internationales (trois en argent à l’EuroBasket 2017, 2019 et 2021 et le bronze olympique en 2021). La meilleure jeune de LFB en 2017 et 2018 et de l’Euroleague en 2019 compte déjà 72 sélections. Au-delà de sa capacité à marquer dans beaucoup de situations différentes, sa compréhension du jeu est indéniable. La tête, l’adresse et le physique. A fait ses débuts en jeunes à Coulaines avec Iliana Rupert, sa désormais ex-coéquipière à Bourges.

Nayo Raincock-Ekunwe
Née le 29 août 1991 (30 ans) – 1,88 m – Poste 5-4 – Canadienne

Stats LFB 2020-21 : 11,4 points à 61,2 % aux tirs, 6,6 rebonds et 1,0 interception pour 14,8 d’évaluation en 25 minutes (22 matches)

MVP du championnat avec Nantes-Rezé en 2018, l’internationale canadienne a posé ses valises à Lyon après un passage à Bourges et à Orenbourg. Partout où elle est passée, y compris en Suisse, en Allemagne et en Australie, son impact a été immédiat. La native de Toronto, issue de la 2e division universitaire américaine, était la meilleure évaluation de Lyon la saison dernière. Athlétique, bondissante, elle est aussi très adroite – deuxième de Ligue Féminine dans ce secteur la saison passée – mais aussi appréciée dans le vestiaire pour son humilité. A côtoyé Marine Johannès au New York Liberty en 2019 en WNBA.

Les remplaçantes

Ingrid Tanqueray
Née le 25 août 1988 (33 ans) – 1,66 m – Poste 1 – Française

Stats LFB 2020-21 : 6,9 points à 43,5 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points et 93,3 % aux lancers), 3,8 passes, 1,6 rebond et 1,0 interception pour 8,7 d’évaluation en 21 minutes (22 matches)

Elle va entamer sa 15e saison professionnelle dans l’élite française, sa 5e à l’ASVEL. Signée en 2017 par Lyon, Ingrid Tanqueray est l’une des pierres angulaires de l’ambitieux projet développé par Tony Parker. Championne de France en 2014 avec le BLMA, vainqueur de l’Eurocup en 2016 avec Bourges, l’internationale française (21 sélections) est revenue d’une rupture du ligament croisé en décembre 2017 et a remporté un nouveau titre en Ligue Féminine en 2019. Louée pour son sens du collectif, la Normande – formée à Mondeville et attachée à son club – est une rotation expérimentée. Sous contrat jusqu’en 2023.

Sara Chevaugeon
Née le 12 février 1993 (28 ans) – 1,75 m – Poste 2-3 – Française

Stats LFB 2020-21 : 8,9 points à 50,4 % aux tirs, 1,2 passe, 0,4 interception pour 7,0 d’évaluation en 17 minutes (21 matches)

De retour à Lyon la saison dernière où elle avait déjà évolué entre 2012 et 2015, Sara Chevaugeon a signé la saison la plus prolifique de sa carrière avec un joli apport au scoring en sortie de banc, notamment en Ligue Féminine. Joueuse complète et dotée d’un bon QI basket, la vainqueur de l’Eurocup et de la Coupe de France avec Bourges entre 2015 et 2017 a souvent été ralentie par les blessures dans le passé. La Rochelaise compte tout de même 15 sélections avec l’équipe de France, avec qui elle a remporté la médaille d’argent à l’EuroBasket 2019.

Juste Jocyte
Née le 19 novembre 2005 (15 ans) – 1,84 m – Poste 3-2 – Lituanienne

Stats LFB 2020-21 : 1,3 point à 60,0 % aux tirs, 0,3 rebond et 0,2 passe en 3 minutes (10 matches)

Déjà une star dans son pays, Juste Jocyte n’a que 15 ans mais c’est assurément l’une des joueuses les plus prometteuses de la planète. Véritable phénomène de précocité (internationale lituanienne à 14 ans, 6 apparitions en Euroleague), la native de Washington D.C. a choisi la Tony Parker Adéquat Academy et le centre de formation lyonnais pour lancer sa carrière en novembre 2019. Très en vue à l’EuroBasket U16 il y a deux ans (19,6 points et 8,3 rebonds en moyenne), elle a récidivé cet été en surclassant ses adversaires à l’Euro Challengers U18 (20,4 points à 38,8 % aux tirs dont 42,9 % à 3-points et 91,3 % aux lancers, 10,0 rebonds, 6,2 passes et 2,6 interceptions pour 26,0 d’évaluation en 32 minutes). Limitée dans son impact en France, la Lituanienne devrait prendre une autre dimension cette saison et les suivantes, si elle parvient à faire abstraction de l’extérieur pour ne pas oublier qu’elle ne fait qu’écrire les premières pages de l’histoire.

Marième Badiane
Née le 24 novembre 1994 (26 ans) – 1,90 m – Poste 4 – Française

Stats LFB 2020-21 : saison blanche.

Partie de la Ligue 2 pour arriver jusqu’en équipe de France (31 sélections), Marième Badiane n’a cessé de progresser depuis sa sortie du centre fédéral en 2012, à La Roche, Reims, Mondeville puis l’ASVEL depuis 2018. La Brestoise a mis temporairement sa carrière sur pause la saison dernière, le temps de sa maternité. La médaillée d’argent à l’EuroBasket 2019 a accouché fin décembre, et a effectué un sérieux travail de reprise, notamment avec un préparateur physique en collaboration avec le staff médical. Elle reprendra sa progression dans la rotation intérieure. Née de parents basketteurs.

Dominique Malonga
Née le 16 novembre 2005 (15 ans) – 1,97 m – Poste 5-4 – Française

Stats NF1 2020-21 : 8,3 points (3 matches).

« Je n’ai jamais vu un engin comme ça. Elle est phénoménale », dixit Pierre Vincent. « La Victor Wembanyama au féminin » selon Tony Parker. Née au Cameroun et arrivée en France pour son entrée au collège, Dominique Malonga débarque cet été à Lyon avec l’étiquette de plus gros prospect français depuis Sandrine Gruda. Signé pour un contrat pluri-annuel, la jeune intérieure se prépare au quotidien, à la vidéo comme à la salle, pour exploiter pleinement son gabarit hors normes (12kg pris en 18 mois). Formée à Rueil-Malmaison avant d’entrer à l’INSEP en 2019 avec un an d’avance (joueuse du mois de février 2021). Coordonnée, adroite, capable de dunker à seulement 14 ans… Elle a tout ce qu’il faut pour faire une joueuse d’avenir formidable. A surclassé ses adversaires à l’Euro Challengers U16 cet été (19,8 points à 56,8 % aux tirs, 9,8 rebonds, 2,8 contres et 1,2 interception pour 25,4 d’évaluation en 21 minutes). Sa mère est Agathe N’Nindjem-Yolemp, ancienne internationale camerounaise passée par Villeneuve d’Ascq, Toulouse, Mourenx et Perpignan.

Helena Ciak
Née le 15 décembre 1989 (31 ans) – 1,97 m – Poste 5 – Française

Stats LFB 2020-21 : 10,1 points à 54,3 % aux tirs, 5,9 rebonds, 0,9 contre et 0,9 interception pour 13,8 d’évaluation en 21 minutes (15 matches)

L’ASVEL non-qualifiée en Euroleague – compétition qu’elle a remporté avec Koursk en 2017 – Helena Ciak avait choisi de prendre un nouveau départ cet été du côté de Fenerbahçe. Mais, surprise, elle fut recalée à la visite médicale pour une déchirure au ménisque gauche. Parfaitement au fait de son état physique, Lyon a récupéré dans ses rangs la 5e meilleure contreuse mais aussi la 4e joueuse qui provoque le plus de lancers-francs en LFB la saison dernière. Et une joueuse de plus à l’intérieur, dans une équipe qui en manquait. Cet été, l’internationale tricolore (115 sélections) a glané deux médailles avec les Bleues dans un rôle limité.

Le coach

Pierre Vincent
Né le 17 avril 1964 (57 ans) – Français

Après avoir entraîné des équipes de jeunes au sein de la fédération (notamment la génération dorée des juniors titrés à Zadar en 2000), Pierre Vincent a marqué la Ligue Féminine de son empreinte par son parcours avec Bourges entre 2003 et 2011, remportant de nombreux trophées dont quatre titres de champion de France. Il fut aussi le coach de l’équipe de France des Braqueuses, championnes d’Europe 2009 et vice-championnes olympiques en 2012. Parti chez les hommes à… l’ASVEL puis Orléans, l’entraîneur revient en France après une expérience de quatre ans à Schio, en Italie, sa seule à l’étranger. Choisi par TP pour succéder à Valéry Demory, il effectue son retour à l’ASVEL sous une casquette différente, des hommes aux femmes, mais avec la même ambition : celle de gagner des titres.

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« Nous avons connu une fulgurante ascension avec Valéry Demory. Je serai éternellement reconnaissant pour tout ce qu’il a apporté au club et bien sûr le titre de champion de France en 2019. Nous mettons fin à notre collaboration sans être fâchés. Valéry a compris que nous avions besoin de changement à la tête de l’équipe pour commencer une nouvelle ère et passer un cap. C’est pour cela que nous continuons l’aventure avec Pierre Vincent. C’est l’homme de la situation pour retrouver le plus haut niveau et franchir une étape supplémentaire. C’est l’un des meilleurs coachs que je n’ai jamais eu. Je ne serais pas là où je suis sans l’avoir rencontré. »

Cette tirade est celle de Tony Parker. Après quatre saisons avec Valéry Demory, le président a choisi l’expérimenté Pierre Vincent afin d’impulser une nouvelle dynamique en terre lyonnaise. Dans le viseur : redonner un nouvel élan à l’ambitieux projet de l’ASVEL féminin débuté en 2017, et marqué par un coup d’arrêt la saison dernière avec la non-qualification pour l’Euroleague, après deux saisons dans le top 8 du gratin européen.

Julie Allemand – Alexia Chartereau, recrues de choix

Pour ce faire, l’ancien coach des Bleues va pouvoir s’appuyer sur un groupe qui se connait déjà très bien, avec huit joueuses conservées, Marine Johannès en tête de liste. Seuls deux départs sont à signaler : ceux de Michelle Plouffe et Alysha Clark, en plus du prêt de deux ans de Marine Fauthoux à Basket Landes. Des mouvements largement compensés par les arrivées de la MVP en titre et internationale française Alexia Chartereau mais aussi de la meneuse belge Julie Allemand, 2e évaluation du championnat la saison dernière, de retour après un an au BLMA. Des recrues de premier plan. Le club a également réussi à conserver Helena Ciak, finalement recalée par le Fenerbahçe à la visite médicale.

« On avait un secteur extérieur plutôt dense et un secteur intérieur plutôt pauvre en nombre. Le fait qu’Helena (Ciak) revienne parmi nous, ça nous rééquilibre beaucoup. Mais c’est très récent, ce n’était pas anticipé, accorde le nouvel entraîneur lyonnais. Le groupe de 11 joueuses se veut talentueux, avec 10 joueuses internationales et une U16 phénoménale. Et il reste un poste d’étrangère à pourvoir. « Je ne sais pas si on pourra se renforcer, quand on le fera, mais on sera complet et performants à ce moment-là pour aller se mesurer aux meilleures équipes », accorde Pierre Vincent.

Le titre d’Eurocup en ligne de mire

Le coach lyonnais prévient malgré tout : « Nous avons beaucoup d’attaquantes et pas beaucoup de défenseurs ». Il va pouvoir travailler sur de dernier point avec son duo d’adolescentes stars Juste Jocyte – Dominique Malonga, qui n’ont pas encore 16 ans mais qui sont déjà des phénomènes de précocité et qui intégreront le groupe professionnel à plein temps. Avec ce roster, la majorité des coachs interrogés par nos soins pour la préparation de ce guide estiment que l’ASVEL est le favori de cette nouvelle saison de LFB. Aussi en Eurocup ?

« Je reviens dans un club qui a beaucoup d’ambition, qui sort d’une saison décevante et qui veut performer. C’est un vrai challenge, reprend l’ancien coach de Schio. Quand on joue une compétition, c’est pour la gagner. Après, sommes-nous les mieux placées pour gagner en Eurocup ? Je ne pense pas qu’on le soit aujourd’hui. » Le début de saison chargé (Charleville-Mézières, Estudiantes Madrid, Basket Landes, et Ulriken ou Liège à l’extérieur et Landerneau, Villeneuve d’Ascq, Ruzomberok à domicile au mois d’octobre) permettra déjà de situer le groupe lyonnais qui, selon toute vraisemblance, devrait encore se renforcer en cours de saison.

Les changements de l’intersaison

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Photo : Marie Johannes (Euroleague)

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