Habitué des playdowns et des maintiens de justesse en LFB depuis quatre ans, le club de Saint-Amand Hainaut Basket aspire à retrouver le top 8. Pour cela, les Nordistes ont fait appel au désormais ex-sélectionneur de l’équipe nationale belge, Philip Mestdagh.
Comme chaque saison, Basket Europe offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe de Ligue Féminine. Pour profiter de l’intégralité de ce contenu et bien d’autres, vous pouvez vous abonner ici.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Propulsées en Eurocup à la faveur du forfait de Lattes-Montpellier et d’un tour qualificatif la saison dernière, les Nordistes n’ont pas fait de la figuration à cet étage, ne s’inclinant qu’en 8e de finale face aux futures troisièmes, les Hongroises de Skekszard. Les Green Girls ont eu un peu moins de réussite en Ligue Féminine en n’assurant leur maintien qu’à l’ultime journée, laissant Nantes-Rezé filer en LF2. C’est même l’équipe qui a le moins gagné à domicile (3-8) pendant l’exercice précédent.
Pour sa 12e saison consécutive en LFB, le club du Hainaut a donc souhaité changer ses habitudes et a remercié son coach Fabrice Fernandes, en place depuis 2015, remplacé ni plus ni moins par le sélectionneur des Belgian Cats, Philip Mestdagh – débarqué il y a quelques jours – et papa de Kim, passée par Charleville-Mézières ces dernières années. L’objectif du club ? Faire mieux que l’an dernier.
« Un top 8 dans les deux prochaines années »
« Avec l’équipe que nous avons, si nous travaillons bien, on pourra prétendre à faire mieux. Faire un top 8 dans les deux prochaines années, voilà l’ambition du club et la mienne. Je ne viens pas seulement pour construire, mais pour réussir, confie le nouveau coach. On doit malgré tout garder les pieds sur terre et construire étape par étape. Le championnat est très relevé, le club a bataillé longtemps pour ne pas descendre l’an dernier. Cette saison, ce sera peut-être la même configuration. Toutes les équipes de seconde partie de tableau vont redoubler d’efforts pour éviter les playdowns. »
Saint-Amand débutera l’exercice avec 9 joueuses professionnelles et quelques jeunes du centre de formation. Un effectif repensé de toute part ou presque après les départs d’Iva Slonjsak, Jasmine Bailey, Assitan Kone, Briana Day, Aminata Konate et la retraite d’Alexia Dubié. Pauline Lithard et Elin Gustavsson restent les deux piliers sur lesquels le club a voulu rebâtir. Les trois autres joueuses majeures du groupe – l’arrière Janee Thompson, l’ailière Laura Juskaite et la pivot Peyton Williams arrivent de l’étranger avec du potentiel mais aussi beaucoup à prouver. Deux autres coups intéressants : la shooteuse Margaux Okou-Zouzouo et la polyvalente Myriam Djekoundade.
« Certaines joueuses doivent encore passer à un autre niveau »
Malgré l’un des plus petits budget de l’élite féminine, Philip Mestdagh croit en son équipe et en ses jeunes. « Certaines joueuses doivent encore passer un « next step » dans leur carrière. Mais on a une bonne équipe pour démarrer le championnat, sans gros pépins pendant la préparation », accorde le technicien belge. Avec le retour des supporters dans les gradins, le Hainaut vise plus haut et devra se mettre sur de bons rails d’entrée de jeu avec la réception d’Angers le 2 octobre, un concurrent direct de seconde partie de tableau.
Les changements de l’intersaison
Elles restent : Elin Jelena Gustavsson, Pauline Lithard, Morgane Armant, Marina Ewodo.
Elles arrivent : Janee Thompson (Umea, Suède), Peyton Williams (Spartak Moscou, Russie), Margaux Okou-Zouzouo (Reims, LF2), Laura Juskaite (Valence, Espagne), Myriam Djekoundade (Landerneau), Philip Mestdagh (coach).
Elles partent : Jasmine Bailey (Angers), Iva Slonjsak (Angers), Alexia Dubié (retraite), Assitan Kone (La Roche), Briana Day, Aminata Konate, Shayane Poirot-Allard, Fabrice Fernandes (coach).
Effectif 2021-22 :
Meneuses : Pauline Lithard (1,64 m, 27 ans), Nohea Stoelzaed (17 ans, espoir)
Arrières : Janee Thompson (1,70 m, 28 ans)
Ailières : Laura Juskaite (1,86 m, 24 ans), Margaux Okou-Zouzouo (1,84 m, 30 ans), Myriam Djekoundade (1,85 m, 23 ans)
Intérieures : Elin Gustavsson (1,90 m, 28 ans), Marina Ewodo (1,88 m, 23 ans)
Pivots : Peyton Williams (1,93 m, 23 ans), Morgane Armant (1,90 m, 22 ans)
Staff 2021-22 :
Entraîneur : Philip Mestdagh (58 ans, Belge)
Assistant : Fabrice Daguenet (45 ans)
Président : Jean-Pierre Boulanger
Salle : Maurice-Hugot (1 700 places)
Surnom : les Green Girls
Les joueuses
Le cinq majeur
Pauline Lithard
Née le 11 février 1994 (27 ans) – 1,64 m – Poste 1 – Française
Stats Ligue Féminine 2020-21 : 9,7 points à 43,2 % aux tirs (dont 41,8 à 3-points), 3,1 passes, 1,9 rebond et 0,6 interception pour 7,4 d’évaluation en 26 minutes (14 matches)
Passée de Charnay à Saint-Amand en cours de saison dernière, Pauline Lithard a convaincu le club du Hainaut de lui confier sa mène. La championne de France LF2 en 2018 est une joueuse d’impact qui va connaître sa quatrième saison consécutive en Ligue. La leader espérée par le groupe, tandis qu’une seule joueuse pro pourra la seconder sur son poste (Janee Thompson). Membre du comité directeur du Syndicat des Joueurs/euses.
Janee Thompson
Née le 10 juin 1993 (28 ans) – 1,70 m – Poste 2-1 – Américaine
Stats Suède 2020-21 : 18,0 points à 51,2 % aux tirs, 6,5 passes, 3,3 rebonds et 1,5 interception pour 15,4 d’évaluation en 35 minutes (22 matches)
Formée à Kentucky, c’est une combo guard créative, explosive et énergique capable de jouer ses adversaires en 1-contre-1 malgré sa petite taille. Après une saison en Suède du côté d’Umea, c’est le moment pour élever son niveau dans sa carrière. La native de Chicago a encore besoin de monter d’intensité pour dominer en LFB, tout comme au niveau du tir extérieur (26,5 % à 3-points la saison dernière pour 117 tentatives).
Laura Juskaite
Née le 2 septembre 1997 (24 ans) – 1,86 m – Poste 3-2-4 – Lituanienne
Stats Espagne 2020-21 : 5,9 points à 41,6 % aux tirs (dont 33,7 % à 3-points), 2,4 rebonds, 0,9 passe et 0,7 interception pour 5,9 d’évaluation en 18 minutes (30 matches)
Une jeune joueuse mais extrêmement talentueuse. Laura Juskaite possède déjà une solide expérience. L’internationale lituanienne évolue en Eurocup depuis deux ans (vainqueur de la compétition cette saison avec Valence dans un rôle secondaire avant d’échouer en finale des playoffs nationaux). Avant l’Espagne, elle est passée par la Pologne où elle affichait 16,5 points et 8,5 rebonds de moyenne lors de la saison 2019-2020 en Eurocup. Capable d’évoluer sur trois postes, la MVP 2018 du championnat lituanien a l’opportunité de faire remonter sa cote dans le Nord, si elle parvient à jouer davantage avec son physique.
Elin Gustavsson
Née le 18 janvier 1993 (28 ans) – 1,90 m – Poste 4-5 – Suédoise
Stats Ligue Féminine 2020-21 : 7,6 points à 44,2 % aux tirs, 5,0 rebonds, 1,6 passe et 0,6 interception pour 8,7 d’évaluation en 28 minutes (14 matches)
Bien connue du coach Mestdagh puisqu’elle a joué avec sa fille Hanne lors de son cursus universitaire à Colorado State puis en Belgique, Elin Gustavsson est l’une des rescapées du groupe de Fabrice Fernandes. Véritable moteur de l’équipe l’an dernier, cette poste 4/5 très mobile fait le travail de l’ombre. L’internationale suédoise est une leader par l’exemple capable de faire la différence grâce à son shoot mi-distance.
Peyton Williams
Née le 27 avril 1998 (23 ans) – 1,93 m – Poste 5 – Américaine
Stats Eurocup 2020-21 : 15,3 points à 69,2 % aux tirs, 9,0 rebonds, 2,0 passes et 1,0 contre pour 21,3 d’évaluation en 25 minutes (4 matches)
L’Américaine de 23 ans évoluait cette saison avec le Spartak Moscou en Russie avec lequel elle a atteint les huitièmes de finale de l’Eurocup (défaite 62-69 contre Villeneuve d’Ascq). Contre les Nordistes, la poste 5-4 avait fait très forte impression (19 points, 12 rebonds, 30 d’évaluation). Joueuse à fort potentiel, la meilleure marqueuse de l’histoire de Kansas State a participé cet été au training camp des Seattle Storms en WNBA. Scoreuse mobile, rebondeuse active, elle formera une paire redoutable à l’intérieur avec Gustavsson.
Les remplaçantes
Margaux Okou-Zouzouo
Née le 18 février 1991 (30 ans) – 1,84 m – Poste 3-2 – Française
Stats LF2 2020-21 : 10,3 points à 41,8 % aux tirs (dont 44,0 % à 3-points), 3,2 rebonds, 1,6 passe et 1,0 interception pour 10,0 d’évaluation en 28 minutes (18 matches)
La shooteuse du groupe. Après avoir rayonné en LF2 pendant de nombreuses saisons, à Limoges, Calais, Strasbourg, Nice et dernièrement deux années à Reims, Margaux Okou est de retour en Ligue Féminine. Dotée d’une solide expérience du haut niveau et de taille pour une poste 3, la membre active du syndicat des joueurs, le Syndicat National de Basket (SNB), apportera en sortie de banc.
Myriam Djekoundade
Née le 2 janvier 1998 (23 ans) – 1,85 m – Poste 4-3 – Française
Stats Ligue Féminine 2020-21 : 4,3 points à 38,0 % aux tirs, 3,6 rebonds, 1,7 passe et 1,1 interception pour 6,1 d’évaluation en 22 minutes (21 matches)
A 23 ans, Myriam Djekoundade va entamer sa 5e saison en Ligue Féminine, après deux années à Mondeville puis autant à Landerneau. Disposant de grandes capacités, la championne d’Europe U18 avec les Bleuettes en 2016 a une marge de progression encore très forte, même si elle a déjà fait de gros progrès au shoot. Capable d’évoluer autant sur les postes 4 et 3, en créativité comme en défense, sa polyvalence devrait lui permettre de gagner encore en responsabilités malgré son jeune âge. Elle a bien travaillé en 3×3 U23 cet été.
Marina Ewodo
Née le 24 juin 1998 (23 ans) – 1,88 m – Poste 4-3-5 – Franco-Camerounaise
Stats Ligue Féminine 2020-21 : 2,2 points à 36,6 % aux tirs, 1,6 rebond pour 2,3 d’évaluation en 10 minutes (18 matches)
Arès un cursus NCAA complet à l’université de Riverside Athletics, Marina Ewodo est revenue en France la saison dernière à Saint-Amand. La transition fut délicate, la native de Pau n’a été que très peu responsabilisée par Fabrice Fernandes. Capable de jouer aussi bien à l’intérieur qu’à l’aile, il faudra qu’elle arrive à mieux sélectionner ses shoots (plus de tirs à 3-points, pour 24 %, qu’à 2-points la saison dernière). Sélectionnée par le Cameroun, elle ne reviendra qu’après l’AfroBasket fin septembre.
Morgane Armant
Née le 22 septembre 1999 (22 ans) – 1,90 m – Poste 5-4 – Française
Stats Ligue Féminine 2020-21 : 2,4 points à 35,0 % aux tirs, 1,5 rebond pour 1,5 d’évaluation en 12 minutes (15 matches)
Un jeune joueuse qui sera la principale rotation de Peyton Williams. Après deux saisons à Montbrison en LF2, Morgane Armant n’a certainement pas obtenu les responsabilités qu’elle souhaitait pour sa première saison à Saint-Amand. Issue du centre de formation de Nantes-Rezé, l’internationale U20 devra élever son niveau pour exister. Capable d’évoluer sur les postes 5 et 4, elle a eu quelques pépins physiques en préparation.
Nohea Stoelzaed
Née le 16 décembre 2003 (17 ans) – Poste 1 – Française
Stats Ligue Féminine 2020-21 : 1,5 rebond (2 matchs)
Nohea Stoelzaed a déjà foulé les parquets de Ligue Féminine et d’Eurocup le temps de quelques minutes la saison dernière. Elle peut profiter de l’absence de rotations à la mène pour se faire une place. Une espoir promis à un futur professionnel, tout comme Norimane Sahly. La poste 3-4 Léane Macziejewski faisait également partie du groupe lors de la préparation.
Le coach
Philip Mestdagh
Né le 26 janvier 1963 (58 ans) – Belge
Après six saisons sous la houlette de Fabrice Fernandes, le club a décidé de faire confiance à Philip Mestdagh, coach de la sélection nationale de Belgique et père de Kim et Hanne. Celui qui a emmené les Belgian Cats pour la première fois aux Jeux Olympiques et le podium de l’EuroBasket et à la 4e place à la Coupe du monde arrive avec un statut d’international et une très bonne réputation. Il s’agira de sa première expérience en France et à l’étranger. Capable de tirer le meilleur d’un groupe, même resserré.
La citation
« Je n’ai pas de style de coaching. Pour moi, ça n’existe pas. En tant que coach, on doit toujours regarder l’effectif que l’on a, étudier nos forces pour essayer de cacher nos faiblesses. Peut-être que nous n’avons pas énormément de joueuses capables de faire la différence à l’intérieur mais nous allons tenter d’utiliser les qualités du groupe autour de la raquette. » – Philip Mestdagh
.
.
.
[armelse]
Propulsées en Eurocup à la faveur du forfait de Lattes-Montpellier et d’un tour qualificatif la saison dernière, les Nordistes n’ont pas fait de la figuration à cet étage, ne s’inclinant qu’en 8e de finale face aux futures troisièmes, les Hongroises de Skekszard. Les Green Girls ont eu un peu moins de réussite en Ligue Féminine en n’assurant leur maintien qu’à l’ultime journée, laissant Nantes-Rezé filer en LF2. C’est même l’équipe qui a le moins gagné à domicile (3-8) pendant l’exercice précédent.
Pour sa 12e saison consécutive en LFB, le club du Hainaut a donc souhaité changer ses habitudes et a remercié son coach Fabrice Fernandes, en place depuis 2015, remplacé ni plus ni moins par le sélectionneur des Belgian Cats, Philip Mestdagh – débarqué il y a quelques jours – et papa de Kim, passée par Charleville-Mézières ces dernières années. L’objectif du club ? Faire mieux que l’an dernier.
« Un top 8 dans les deux prochaines années »
« Avec l’équipe que nous avons, si nous travaillons bien, on pourra prétendre à faire mieux. Faire un top 8 dans les deux prochaines années, voilà l’ambition du club et la mienne. Je ne viens pas seulement pour construire, mais pour réussir, confie le nouveau coach. On doit malgré tout garder les pieds sur terre et construire étape par étape. Le championnat est très relevé, le club a bataillé longtemps pour ne pas descendre l’an dernier. Cette saison, ce sera peut-être la même configuration. Toutes les équipes de seconde partie de tableau vont redoubler d’efforts pour éviter les playdowns. »
Saint-Amand débutera l’exercice avec 9 joueuses professionnelles et quelques jeunes du centre de formation. Un effectif repensé de toute part ou presque après les départs d’Iva Slonjsak, Jasmine Bailey, Assitan Kone, Briana Day, Aminata Konate et la retraite d’Alexia Dubié. Pauline Lithard et Elin Gustavsson restent les deux piliers sur lesquels le club a voulu rebâtir. Les trois autres joueuses majeures du groupe – l’arrière Janee Thompson, l’ailière Laura Juskaite et la pivot Peyton Williams arrivent de l’étranger avec du potentiel mais aussi beaucoup à prouver. Deux autres coups intéressants : la shooteuse Margaux Okou-Zouzouo et la polyvalente Myriam Djekoundade.
« Certaines joueuses doivent encore passer à un autre niveau »
Malgré l’un des plus petits budget de l’élite féminine, Philip Mestdagh croit en son équipe et en ses jeunes. « Certaines joueuses doivent encore passer un « next step » dans leur carrière. Mais on a une bonne équipe pour démarrer le championnat, sans gros pépins pendant la préparation », accorde le technicien belge. Avec le retour des supporters dans
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo : Peyton Williams (FIBA)