Après la Leaders Cup en guise de tour de chauffe, le championnat 2018/19 de Pro B débute le 12 octobre et nous vous proposons une présentation complète avec une analyse de chaque équipe, un focus sur un joueur à suivre plus particulièrement, des photos et des vidéos.
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Bonne lecture !
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Après une saison de transition (7e place, sorti au premier tour des Playoffs) suite à la descente de ce club historique du basket français, le Sluc Nancy a construit un groupe impressionnant cet été dans l’optique de jouer la montée. Avec Christian Monschau de retour aux commandes en lieu et place de Greg Beugnot, le staff dirigeant a recruté deux arrière-ailiers forts scoreurs, parmi les révélations de la saison 2017-2018 arrivent en Lorraine : Yunio Barrueta en provenance de Denain (12.8 pts par match la saison dernière, 17.8 pts sur la phase de Leaders Cup) et Anthony Goods de Poitiers (17.2 pts par match à 41% à 3-pts en 2017-2018). A cela viennent s’ajouter trois joueurs qui ont l’expérience de ce niveau, l’arrière explosif Meredis Houmounou (9 saisons en Pro B), l’imposant pivot Dinma Odiakosa (14 pts, 10 rbds avec le Havre en 2016-2017) et l’international vénézuelien John Cox, bien connu du championnat de France (11 saisons en Jeep ELITE dont deux à Nancy entre 2008 et 2010). Les cinq recrues estivales incarnent cette ambition retrouvée et propulsent de fait les Nancéiens parmi les favoris pour la première place alors que les jeunes éléments (Enzo Goudou-Sinha, Williams Narace et Bastien Vautier) continuent de progresser à vue d’œil.
« On va avoir une équipe très axée sur le tir extérieur », prévoit Philippe Braud, capitaine de la formation nancéienne avec ses 15 saisons au compteur. « Le but c’est de varier et de ne pas dépendre que de ça même si on a beaucoup de shooteurs. Il y aura Yunio Barrueta qui est un scoreur même si tout le monde est capable d’apporter dans ce secteur, Anthony Goods et John Cox qui sont plus des facilitateurs, des créateurs… Dans les moments chauds en fin de match, on pourra compter sur eux. Il y a aussi les jeunes qui ont pas mal progressé. Ça va être un travail d’équipe, il faudra être solidaire ».
Christian Monschau aussi, va apporter son expérience du plus haut-niveau. « Il essaye de nous transmettre sa façon de voir le jeu afin qu’on puisse tous aller dans son sens », poursuit Philippe Braud. « Il est très axé sur les chiffres, les statistiques, les études des ratios. Il va beaucoup s’en servir pour étudier ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et il va davantage privilégier les systèmes qui marchent mieux « scientifiquement ». Ça ne veut pas dire pour autant qu’on va rester dans des cases et quand on nous voit jouer, on ressent aussi une certaine liberté dans le jeu, un lâcher-prise. Il est pointilleux sur pas mal de choses, mais en même temps, on a une certaine liberté de jouer, tant qu’on reste dans ce cadre ».
Le cocktail semble déjà porter ses fruits au vu de la Leaders Cup avec quatre victoires en quatre matchs malgré une préparation perturbée par le remplacement tardif de Solo Diabaté par John Cox ou le cas Valentin Chery. Une fois la machine lancée, nul ne sait qui pourra l’arrêter. Gare à l’armada du Sluc Nancy cette saison !
https://www.youtube.com/watch?v=IkD03nqPcGA
Trois questions à Philippe Braud, capitaine du Sluc Nancy :
Joueur emblématique de LNB, Philippe Braud devrait mettre un terme à sa magnifique carrière à l’issue de la saison. Remarquable arrière shooteur (40% de réussite à 3 points en cinq saisons en Pro B), le capitaine de la formation de Christian Monschau sera l’un des éléments clés dans la réussite du Sluc qui vise la remontée.
Philippe Braud, comme analysez-vous la saison dernière ?
Il y a eu plein de petites choses. Un début compliqué avec cet épisode Deshaun Woods, une équipe un peu jeune et un manque d’expérience, le vrai faux-départ de notre intérieur Ivan Aska alors qu’on avait signé un autre joueur qui n’a pas été libéré. Plein de petits détails comme ça. Et puis il y a des saisons comme ça où ça ne veut pas le faire, tout simplement. J’aime rarement revenir en arrière, je ne pense plus à tout ça. (…) La majorité des joueurs est restée même si on a vécu une saison compliquée sur le plan basket, sur le plan humain. C’était difficile. On avait tous à cœur de revenir un peu plus motivés. Les jeunes ont un an d’expérience en plus, ça aide aussi. Et puis le fait de changer de coach, ça apporte quelque chose de nouveau. On a fait une très bonne préparation. Je pense qu’on est prêts.
Vous qui avez connu la montée avec Bourg, vous pensez que Nancy a les moyens d’en faire de même cette saison ? Quels seront vos principaux concurrents ?
Oui, c’est réalisable, mais la saison n’a pas encore commencé et il y a tellement d’équipes qui peuvent également y prétendre. Il faudra voir quand on va jouer des grosses équipes, quand on va perdre, parce que ce sont aussi des choses qui arrivent dans une saison. On verra comment l’équipe se gère, si on arrive à rester solidaires, face à la pression, la frustration, les blessures. Il y a tellement de paramètres. Je pense qu’on en est capable, mais il y a plein d’éléments qui rentrent en compte. Roanne a gardé la même équipe qu’elle a renforcée avec deux gros joueurs que sont Matt Carlino et Ferdinand Prénom. Je les vois bien même si ça peut être un risque de repartir avec la même équipe et un certain laisser-aller ou un trop-plein de confiance. C’est le discours que j’ai envie d’avoir pour ne pas me dire qu’ils sont injouables (sourire). Blois est un peu dans la même situation. Ils restent sur une grosse saison, ça c’est bien renforcé aussi avec Noé-Charles Abouo et Burton, mais pareil, le fait de ne pas monter, pour eux ça peut être compliqué de rejouer, après une telle déception. Il y a aussi Orléans, qui a de gros joueurs, un gros budget et qui va être difficile à jouer avec un style de basket qui lui est propre. Nantes, c’est costaud aussi et il y a toujours au moins une surprise par année. Sur le papier, avant que la saison commence, il y a 3-4 équipes qui se détache, mais après, tout est possible.
Votre objectif, c’est aussi de rejouer en Jeep Elite ?
J’ai envie d’y ramener le club. Moi, dans mon esprit c’est ma dernière année. Je vais certainement arrêter de jouer en pro à la fin de la saison. En tout cas dans mon esprit, je joue cette saison comme ça. Donc non, je n’ai pas forcément envie d’y rejouer. J’ai eu la chance de jouer en première division pendant huit ans. J’adorerais finir sur un titre ou une montée. Ça serait génial.
Les objectifs du club, par Philippe Braud, capitaine du Sluc :
« L’objectif du club, c’est de monter le plus rapidement possible en Jeep ELITE. Donc soit de terminer premier soit de se positionner de façon préférentielle pour les Playoffs. Si on peut monter tout de suite, on le fera. Maintenant on sait que c’est tellement difficile avec toutes les équipes de Pro B qui sont bien armées. On va essayer de monter, quelle que soit la façon. On a gardé une bonne ossature avec des joueurs qui connaissent la Pro B. Il y a un peu plus d’expérience comparée à l’année dernière et aussi un nouveau coach. Pour l’instant, ça correspond bien à ce que le coach demande et l’équipe correspond à son profil de jeu. On a eu des petits soucis sur le poste de meneur, comme l’année dernière. On vient de signer John Cox, on va voir comment ça va tourner ».
Arrivées : Yunio Barrueta (Denain), Anthony Goods (Poitiers), Dinma Odiakosa (Le Portel), Christian Monschau (sans club, coach), Meredis Houmounou, John Cox (Bayreuth)
Départs : Ivan Aska (Kolossos Rhodes, Grèce), Alexandre Chassang (Dijon), Gaëtan Clerc (Caen), Gary Florimont (Paris Basket), Brynton Lemar, Jevohn Shepherd (Paris), DeWayne Russell, Gregor Beugnot (coach)
Effectif 2018-2019 : John Cox, Enzo Goudou-Sinha, Anthony Goods, Philippe Braud, Yunio Barrueta, Williams Narace, Mickaël Var, Bastien Vautier, Dinma Odiakosa
Coach : Christian Monschau Assistant : Pierre Verdière
Cinq majeur probable : John Cox, Anthony Goods, Yunio Barrueta, Williams Narace, Dinma Odiakosa
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Après une saison de transition (7e place, sorti au premier tour des Playoffs) suite à la descente de ce club historique du basket français, le Sluc Nancy a construit un groupe impressionnant cet été dans l’optique de jouer la montée. Avec Christian Monschau de retour aux commandes en lieu et place de Greg Beugnot, le staff dirigeant a recruté deux arrière-ailiers forts scoreurs, parmi les révélations de la saison 2017-2018 arrivent en Lorraine : Yunio Barrueta en provenance de Denain (12.8 pts par match la saison dernière, 17.8 pts sur la phase de Leaders Cup) et Anthony Goods de Poitiers (17.2 pts par match à 41% à 3-pts en 2017-2018). A cela viennent s’ajouter trois joueurs qui ont l’expérience de ce niveau, l’arrière explosif Meredis Houmounou (9 saisons en Pro B), l’imposant pivot Dinma Odiakosa (14 pts, 10 rbds avec le Havre en 2016-2017) et l’international vénézuelien John Cox, bien connu du championnat de France (11 saisons en Jeep ELITE dont deux à Nancy entre 2008 et 2010). Les cinq recrues estivales incarnent cette ambition retrouvée et propulsent de fait les Nancéiens parmi les favoris pour la première place alors que les jeunes éléments (Enzo Goudou-Sinha, Williams Narace et Bastien Vautier) continuent de progresser à vue d’œil.
« On va avoir une équipe très axée sur le tir extérieur », prévoit Philippe Braud, capitaine de la formation nancéienne avec ses 15 saisons au compteur.
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Photo: Philippe Braud (SLUC)
