Photo d’ouverture : ADA Blois – Nguyen Tran
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Premier de la saison régulière de Pro B avec trois défaites de moins que le deuxième au moment de l’arrêt de la saison, l’ADA Blois a vécu une nouvelle frustration après 2018 avec une deuxième montée en Jeep Élite qui ne se concrétisait pas. Avec une belle équipe pétillante en attaque (86,6 points marqués, meilleure attaque de Pro B), l’équipe de Mickaël Hay a prouvé que l’on pouvait gagner sans forcément posséder la meilleure défense (77,6 pts encaissés, 8e défense de Pro B). Une fois la déception de la non-montée passée, l’ADA s’est attelée à composer une nouvelle équipe, en conservant un beau noyau dur (5 départs), en engageant des jeunes très prometteurs et, surtout, en faisant revenir au bercail un Tyren Johnson qui avait pourtant signé au Mexique dans un premier temps. Avec un effectif peu modifié (3 arrivées), des jeunes encadrés par des joueurs dans la force de l’âge et une belle dynamique, l’ADA Blois semble armée pour viser les premiers rôles de la nouvelle saison. Ils ne seront pas seuls dans ce cas, mais les Blésois connaissent le chemin vers la première place !
1 Le bilan de la saison passée
Lorsqu’on termine premier de son championnat avec un impeccable bilan de 19 victoires pour 4 défaites, difficile de faire la fine bouche. Du reste, Mickaël Hay, entraîneur de l’ADA Blois, savoure : « nous n’aurions jamais envisagé ce bilan en début de saison, surtout avec une équipe renouvelée à 70 %. Nous avons vite trouvé de la cohésion et nous avons été constants jusqu’à la fin. Le plus intéressant, c’est que nous étions encore loin du maximum de l’équipe. »
Autour de son « noyau dur » de fidèles – Tyren Johnson, Thomas Cornely et Benjamin Monclar, comptant de 3 à 7 saisons au club –, l’ADA a dominé le championnat tout en servant de révélateur au talent de Lucas Bourhis et de Stéphane Gombauld, que l’on n’avait jamais vu à pareille fête (14,8 points, 6,3 rebonds, 17,4 d’évaluation) depuis sa sortie du centre de formation de l’Asvel. Une éclosion dûe à un « pari » et à l’intelligence du groupe, constate Mickaël Hay : « c’était un pari de le faire plutôt jouer au poste 5 que en 3-4 comme auparavant. Tout s’est bien goupillé car il était complémentaire des autres intérieurs. Qui, de plus, sont des garçons intelligents. Un Alexis Tanghe a su se mettre en retrait pour lui faciliter le travail. C’est cette intelligence collective qui nous a permis d’évoluer vers le haut. Et le fait que le groupe soit composé de joueurs qui savent gagner. »
Une saison réjouissante, donc, même si elle s’est terminée sur une frustration : « ce n’est pas tellement la non-montée qui me frustre, mais surtout le fait que les résultats de cette saison, quand même jouée à 70 %, ne soient pas pris en compte, c’est dommage. »
« Ce n’était pas le genre d’année où l’on n’a pas envie d’aller à l’entraînement ! »Mickaël Hay, entraîneur principal
2 Le recrutement
Contrairement à la saison précédente, l’ADA Blois n’a pas eu besoin de reconstruire un effectif, seuls 5 joueurs sont partis : le Serbe Aleksandar Aranitovic, le Canadien Kris Joseph parti en deuxième division espagnole, Lucas Bourhis, récupéré par le BCM après sa belle saison, Abdoulaye Sy, « qui a fait une super fin de saison mais qui voulait plus de responsabilités », dixit Mickaël Hay, et Stéphane Gombauld, parti tenter l’aventure serbe au Mladost Zemun. « Je regrette tous ceux qui sont partis, » avoue le coach, qui se félicite d’avoir pu « conserver un important noyau dur, comme on le voulait. »
Sans être démuni (7e budget prévisionnel 2020-21 – 2,543 M€, 4e masse salariale – 716 000 €), l’ADA ne peut se permettre de folies et a déjà investi dans la prolongation de Thomas Cornely ou de Tyren Johnson. « Je voulais prendre des jeunes joueurs, comme il ne restait pas une enveloppe importante, » précise Mickaël Hay. D’où le recrutement de joueurs « qui ont beaucoup d’envie mais qui manquent d’expérience, » comme le souligne le coach blésois. Outre Sya Plaucoste, déjà au club mais sans beaucoup jouer et qui est amené à voir son rôle augmenter, Blois a recruté Mattéo Legat à Saint-Chamond ainsi que Mathis Dossou-Yovo, qui refait un tour en Pro B après son prêt par Chalon-sur-Saône à Évreux la saison passée, et Mbaye Ndiaye, qui a dominé le championnat Espoirs avec Bourg-en-Bresse mais ne possède pas encore le statut de JFL (le Sénégalais est arrivé en France en 2017).
Plus encore que ces jeunes au potentiel certain mais restant à concrétiser sur le terrain, le plus gros coup de l’intersaison blésienne a finalement été le retour de Tyren Johnson. Celui qui aurait sans doute été couronné MVP de la saison si elle avait été à son terme, déçu de la non-montée de l’ADA, avait en effet signé l’été passé au Mexique, aux Dorados de Chihuahua. Mais il a finalement changé d’avis et, après avoir résilié son contrat nord-américain, il est revenu dans son club de cœur, pour le plus grand bonheur des dirigeants et des suppporters blésois.
« Il faut que nos jeunes recrues trouvent de la constance dans le travail, dans l’intensité, dans la concentration. Ça leur manque aujourd’hui, ça prendra du temps pour qu’ils acquièrent ces caractéristiques, mais nous allons leur laisser le temps, d’autant que leur intégration dans l’équipe se fait vite et naturellement. »
3 Les objectifs
Plus qu’un objectif, le premier vœu de Mickaël Hay est celui de tous les coachs, de Pro B comme d’autres divisions : « jouer au basket, tout simplement ! » Au-delà de ce souhait si bien partagé, l’entraîneur précise sa vision des choses : « nous voudrions bien sûr gagner tous les matchs, mais le véritable objectif consiste surtout à conserver une place dans le haut du tableau. Nous n’avons ni le meilleur budget, ni la plus forte masse salariale. Ce que nous réalisons depuis 3-4 ans dépasse donc ce que nous serions supposé réaliser. Mais le club travaille bien. »
« Je veux que nous jouions un bon basket, que les joueurs travaillent, aient envie de jouer et de progresser ensemble. La conséquence de cela, ce sera de bons résultats. »
Les deux joueurs à suivre
Mbaye Ndiaye (2,03 m, 21 ans)
Voilà un garçon qui devrait rapidement faire parler de lui à ce niveau de la compétition. Le natif de Thies (Sénégal) a en effet démontré qu’il n’avait plus rien à faire en championnat Espoirs (24,5 points, 4,0 rebonds et 32,5 d’évaluation lors du Camp LNB !) tout en étant barré dans l’équipe première de Bourg-en-Bresse du fait de son statut de non-JFL (il est arrivé en France en 2017), ne jouant que 9 bribes de matchs de Jeep Élite en trois saisons. Mickaël Hay lui voit « un potentiel énorme, mais il a encore beaucoup de travail à effectuer. À l’heure actuelle, je ne suis pas capable de dire ce qu’il va pouvoir donner. » Ses premières sorties en matchs de préparation (5,5 pts et 3,5 rbds) laissaient planer un doute, mais celui-ci semble s’être vite dissipé avec les premières rencontres officielles : en 64e de finale de la Coupe de France, contre Bordeaux (NM1), il a en effet enregistré 18 pts (à 8/11 aux tirs) et 6 rbds pour 24 d’éval avant de réussir en Leaders Cup, contre Vichy-Clermont, une prestation pleine avec 13 pts (5/7 aux tirs), 11 rbds, 3 contres et 23 d’éval. Il semble bien que le « pari » tenté par Blois sur le grand ailier doive se transformer rapidement en réussite !
Thomas Cornely (1,90 m, 29 ans)
Formé à Limoges, le natif de Saint-Jean-de-Braye a dû descendre jusqu’en NM2 pour faire ses premières armes et montrer son talent. Il a ensuite progressé constamment, en NM1 avec Blois déjà (entre 2014 et 2016) et Caen avant de monter en Pro B avec le club normand et d’exploser sur la scène française en revenant dans le Loiret. La saison dernière, la meilleure de sa carrière, il valait 8,6 pts (49,6 % aux tirs), 4,1 rbds et 6,0 pds pour 13,5 d’éval. Une progression impressionnante pour un joueur devenu, comme le souligne Mickaël Hay, « l’un des tout meilleurs meneurs de Pro B. » Et qui aurait clairement le niveau pour évoluer à l’étage supérieur.
En conclusion
Complet dans toutes ses lignes, proposant un bon mélange entre expérience et jeunesse, l’ADA Blois semble disposer de toutes les armes qui font d’une équipe un prétendant à la montée. Avec un Tyren Johnson qui voudra monter pour de bon afin de se frotter à l’élite du basket français et un Mbaye Ndiaye qui, on se mouille, pourrait bien être l’attraction du championnat de Pro B, Blois peut légitimement viser le podium, même si la concurrence est de plus en plus forte d’année en année.
Effectif 2020-21
Arrivées : Mathis Dossou-Yovo (Elan Chalon, Jeep Élite/Évreux), Mattéo Legat (Saint-Chamond), Mbaye Ndiaye (Bourg-en-Bresse, Jeep Élite).
Départs : Aleksandar Aranitovic, Lucas Bourhis (Gravelines-Dunkerque, Jeep Élite), Stéphane Gombauld (Mladost Zemun, Serbie), Kris Joseph (Tizona Burgos, LEB Oro, ESP), Abdoulaye Sy (La Rochelle, NM1)
Meneurs : Thomas Cornely, Mattéo Legat
Extérieurs : Benjamin Monclar, Mbaye Ndiaye (SEN, Cotonou), Sya Plaucoste, Lamine Sambe
Intérieurs : Cédric Bah, Mathis Dossou-Yovo, Tyren Johnson (USA), Jérémy Nsimba, Alexis Tanghe
Le cinq majeur probable
Cornely – Monclar – Ndiaye – Johnson – Tanghe
Entraîneur : Mickaël Hay Assistant : Dominique Roinard
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Premier de la saison régulière de Pro B avec trois défaites de moins que le deuxième au moment de l’arrêt de la saison, l’ADA Blois a vécu une nouvelle frustration après 2018 avec une deuxième montée en Jeep Élite qui ne se concrétisait pas. Avec une belle équipe pétillante en attaque (86,6 points marqués, meilleure attaque de Pro B), l’équipe de Mickaël Hay a prouvé que l’on pouvait gagner sans forcément posséder la meilleure défense (77,6 pts encaissés, 8e défense de Pro B). Une fois la déception de la non-montée passée, l’ADA s’est attelée à composer une nouvelle équipe, en conservant un beau noyau dur (5 départs), en engageant des jeunes très prometteurs et, surtout, en faisant revenir au bercail un Tyren Johnson qui avait pourtant signé au Mexique dans un premier temps. Avec un effectif peu modifié (3 arrivées), des jeunes encadrés par des joueurs dans la force de l’âge et une belle dynamique, l’ADA Blois semble armée pour viser les premiers rôles de la nouvelle saison. Ils ne seront pas seuls dans ce cas, mais les Blésiens connaissent le chemin vers la première place !
1 Le bilan de la saison passée
Lorsqu’on termine premier de son championnat avec un impeccable bilan de 19 victoires pour 4 défaites, difficile de faire la fine bouche. Du reste, Mickaël Hay, entraîneur de l’ADA Blois, savoure : « nous n’aurions jamais envisagé ce bilan en début de saison, surtout avec une équipe renouvelée à 70 %. Nous avons vite trouvé de la cohésion et nous avons été constants jusqu’à la fin. Le plus intéressant, c’est que nous étions encore loin du maximum de l’équipe. »
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