Photo d’ouverture : ALM Évreux – Sabine De Leest
Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe de Pro B. Aujourd’hui, l’ALM Évreux. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
15e avec un bilan de 9 victoires pour 14 défaites, ce n’est certainement pas la saison que l’ALM Évreux aurait souhaité réaliser. Pour tenter de relancer le club de l’Eure vers le haut du tableau, ses dirigeants ont maintenu leur confiance au coach Nedeljko Asceric, qui s’est appliqué à bâtir un effectif se caractérisant par sa jeunesse. De quoi regarder vers le haut du tableau ?
1 Le bilan de la saison passée
Depuis la saison 2015-16, terminée à la troisième place, l’ALM Évreux glissait doucement, d’année en année, vers la deuxième partie du tableau. Et si ses dirigeants espéraient redresser la barre au cours du dernier exercice, ils furent bien déçus, l’équipe ébroïcienne enregistrant son plus mauvais classement depuis plus de dix ans. L’entraîneur Fabrice Lefrançois n’a pas résisté à cette mauvaise passe. Il a été coupé le 1e mars, sur un bilan de 7 victoires-14 défaites, laissant sa place à « Neno » Asceric (55 ans), l’ancien joueur serbo-autrichien bien connu dans nos contrées et coach de Lille lorsque le club nordiste avait atteint la troisième place de la Pro B en 2017. En l’espace de deux rencontres, l’ancien international autrichien avait semble-t-il redonné vie à son effectif, qui enregistra deux succès sous ses ordres avant l’interruption de la saison. De quoi viser les play-offs ? Après tout, le 9e du classement, Nantes, n’avait à ce moment de l’exercice que trois victoires d’avance sur l’ALM. Mais on ne saura jamais ce qu’il serait advenu si…
« J’ai vu des choses très intéressantes sur les deux matchs difficiles, mais que nous avons gagnés, où j’ai coaché l’équipe. Si la saison avait continué, nous aurions pu aller plus haut. Mais c’est comme ça… »Neno Asceric, entraîneur principal
2 Le recrutement
Si l’attaque n’était pas un problème pour l’équipe de la saison passée (81,1 points marqués, 4e de la division), la défense en était en revanche un d’importance : avec 86,3 points encaissés par match, Évreux était la plus mauvaise défense de Pro B. Inutile de dire que cet aspect a joué au moment de recruter de nouveaux joueurs.
Équipe à petits moyens (budget de 1,591 M€, 13e de Pro B, masse salariale de 545 500 €, 16e), Évreux n’a pu retenir au club que deux de ses sept joueurs majeurs, Jhornan Zamora et Fabien Paschal, auquel il faut ajouter un Antoine Wallez prometteur mais freiné par les blessures. En revanche, Paul Rigot, auteur d’une superbe saison (12,2 pts, 16,6 d’éval), est parti se tester à l’étage supérieur alors que Jerrold Brooks, Florent Tortosa, Stojan Gjuroski et Ruphin Kayembe prenaient eux aussi d’autres chemins. « J’aurais voulu garder un maximum de joueurs, » regrette Neno Asceric, « j’étais content de tout le monde mais il y a eu des départs pour toutes sortes de raisons, financières, familiales, sportives, etc. »
Pour remplacer les partants, le coach austro-serbe a dû faire avec les petits moyens du club, mais en se servant de sa connaissance de multiples championnats pour trouver les « perles rares ». Avec un credo : « j’ai voulu une équipe jeune, même au niveau des étrangers ». Et l’on peut dire que Neno Asceric a tenu parole, la plus âgée de ses recrues affichant 27 ans !
Côté JFL, Évreux s’est tourné vers les centres de formation de Jeep Élite, faisant venir Anthony Da Silva de celui de Nanterre, Dimitri Radnic de celui de Dijon et Quentin Klingelschmitt de celui de Strasbourg. Seul Jean-Philippe Dally (un peu plus « vieux » avec ses 24 ans) a déjà une expérience de la Pro B, avec Denain, où il a passé ces trois dernières saisons. Côté étrangers, l’ALM a continué à exploiter le filon latino-américain après la réussite du pari Jhornan Zamora, en allant chercher en Argentine son meneur titulaire, Pedro Barral. L’intérieur américano-ivoirien Amadou Sidibé arrive lui de deuxième division espagnole alors que le dernier signé, l’américano-ghanéen Bashir Ahmed, a découvert le basket européen dans les Balkans, d’abord au Kosovo, à Pristina, puis en Croatie à Zadar. Si les deux Latino-Américains des lignes arrière doivent apporter leur intelligence de jeu pour proposer un basket léché, les deux derniers cités ont surtout été recrutés pour leur polyvalence et leur dimension athlétique.
Dans cette équipe jeune et aux rotations a priori réduites, Neno Asceric compte beaucoup sur ses jeunes JFL et notamment sur Antoine Wallez et Jean-Philippe Dally : « ils n’ont pas encore eu de grosses responsabilités en Pro B, mais je pense qu’ils vont se développer. Il faut qu’ils se mettent au travail, qu’ils soient ambitieux, concentrés. Il n’y a pas de secret, la seule recette pour y arriver, c’est le travail – physique, technico-tactique et mental. »
« J’ai recruté beaucoup de jeunes joueurs, car je suis un entraîneur qui n’a pas peur de les lancer. »Neno Asceric
3 Les objectifs
Avec un effectif où les jeunes Français vont devoir rapidement prouver qu’ils ont le niveau pour évoluer en Pro B et où les étrangers ne présentent que de petites références (le championnat argentin pour Pedro Barral, un rendement moyen en Ligue Adriatique pour Bashir Ahmed avec Zadar – 8,7 pts et 3,6 rbds, une saison correcte en LEB Oro, la deuxième division espagnole, pour Amadou Sidibé – 10,1 pts, 6,6 rbds, 57,9 % aux tirs), difficile de déterminer des effectifs trop ambitieux. Pour coach Asceric, « le principal objectif, c’est de pouvoir jouer la saison jusqu’au bout. Ensuite, de développer mes joueurs, qu’ils deviennent chacun meilleur que le jour précédent. Nous avons l’une des équipes les plus jeunes de Pro B mais je pense que nous pourrons avoir une bonne équipe, surtout en deuxième partie de saison. Et nous allons surprendre du monde. »
En tout cas, après une logique défaite en Coupe de France contre Orléans (79-93), Évreux a réalisé une belle prestation contre Rouen à l’occasion de la première journée de Leaders Cup, battant l’équipe normande 82-73 avec notamment 31 points de Jhornan Zamora et 19 de Jean-Philippe Dailly. De bon augure pour la suite ?
« Je suis confiant sur le fait que nous pouvons faire mieux que l’année dernière. Mais est-ce que nous allons jouer le maintien ou les play-offs, il est encore trop tôt pour le dire. »
Les deux joueurs à suivre
Pedro Barral, 25 ans, 1,85 m
Formé dans sa ville natale au club d’Obras Sanitarias Buenos Aires, ce meneur très vocal n’a jusqu’à présent jamais évolué hors de ses frontières. Lors du dernier exercice, il jouait 30,4 mn avec son club de toujours pour 17,6 pts (46,2 % aux tirs dont 35,5 % à trois-points), 3,9 rbds, 5,6 pds et 3,1 bps. En récompense de sa belle saison, il a connu par deux fois la sélection argentine à l’occasion des qualifications à l’AmericaCup, pour 5,5 pts (42,9 % aux tirs dont 33,3 % à trois-points), 1,5 rbd, 3,0 pds et 0,5 bp. Avec Évreux, s’il a eu des problèmes à régler la mire de loin (0/8 à trois-points en deux rencontres), il a montré ses qualités d’organisateur, avec 15 passes en deux matchs. Pour Neno Asceric, pas de problème, « il va devenir un très bon joueur. »
Antoine Wallez, 24 ans, 2,05 m
Formé au Mans, l’intérieur a toujours évolué en Pro B à l’exception de l’exercice 2018-19 passé à Angers, en NM1. Souvent ralenti par les blessures, le fils de l’ancien pro Xavier Wallez a toutefois régulièrement progressé depuis ses débuts, produisant lors de la dernière saison 6,2 pts (46,4 % aux tirs dont 20,8 % à trois-points, son point faible), 3,8 rbds et 1,3 pd pour 7,7 d’éval. Rugueux et intense comme son père, il a commencé la saison sur les chapeaux de roue : 18 pts (8/15 aux tirs dont 1/2 à trois-points), 8 rbds, 1 pd, 2 bps, 1 int, 1 ctr, 18 d’éval en Coupe de France, 15 pts (5/9 aux tirs dont 2/2 à trois-points), 9 rbds, 1 pd, 1 bp, 19 d’éval en Leaders Cup. L’année de la révélation ?
En conclusion
Si l’ALM Évreux a plutôt bien commencé sa campagne de Leaders Cup en venant à bout de Rouen, son ailier Bashir Ahmed est blessé au genou et à l’arrêt jusque début novembre alors qu’Amadou Sidibé, auteur de bonnes sorties en prépa et en Coupe de France (12 pts, 12 rbds, 22 d’éval) n’a joué que 7 minutes contre Rouen, blessé aux ischio-jambiers (durée d’indisponibilité encore inconnue). Autant dire que la saison ne commence pas forcément sous les meilleurs auspices pour Évreux. Mais, une fois retrouvé toutes ses forces vives, l’ALM a les moyens de viser la première partie de tableau, pour peu que ses jeunes joueurs se mettent au diapason.
Effectif 2020-21
Arrivées : Bashir Ahmed (Zadar, CRO), Pedro Barral (Obras Sanitarias Buenos Aires, ARG), Anthony Da Silva (Nanterre, Espoirs), Jean-Philippe Dally (Denain), Quentin Klingelschmitt (Strasbourg, Espoirs), Dimitri Radnic (Dijon, Espoirs), Amadou Sidibé (Melilla, ESP 2)
Départs : Jerrold Brooks, Mathis Dossou-Yovo (Blois), Stojan Gjuroski (Lucentum Alicante, ESP 2), Ruphin Kayembe, Sidy N’Dir (Antibes), Paul Rigot (Gravelines-Dunkerque, Jeep Élite), Ibrahima Sidibé, Florent Tortosa (Saint-Vallier, NM1)
Meneurs : Pedro Barral (ARG), Anthony Da Silva
Extérieurs : Bashir Ahmed (USA-GHA, Cotonou), Jean-Philippe Dally, Blaz Mesicek (SLO, pigiste médical), Dimitri Radnic, Jhornan Zamora (VEN, Cotonou)
Intérieurs : Quentin Klingelschmitt, Fabien Paschal, Amadou Sidibé (USA-CIV, Cotonou), Antoine Wallez
Le cinq majeur probable
Barral – Zamora – Ahmed – Wallez – Sidibé
Entraîneur : Nejdeljko « Neno » Asceric Assistant : Marc Namura
x
[armelse]
15e avec un bilan de 9 victoires pour 14 défaites, ce n’est certainement pas la saison que l’ALM Évreux aurait souhaité réaliser. Pour tenter de relancer le club de l’Eure vers le haut du tableau, ses dirigeants ont maintenu leur confiance au coach Nedeljko Asceric, qui s’est appliqué à bâtir un effectif se caractérisant par sa jeunesse. De quoi regarder vers le haut du tableau ?
1 Le bilan de la saison passée
Depuis la saison 2015-16, terminée à la troisième place, l’ALM Évreux glissait doucement, d’année en année, vers la deuxième partie du tableau. Et si ses dirigeants espéraient redresser la barre au cours du dernier exercice, ils furent bien déçus, l’équipe ébroïcienne enregistrant son plus mauvais classement depuis plus de dix ans. L’entraîneur Fabrice Lefrançois n’a pas résisté à cette mauvaise passe. Il a été coupé le 1e mars, sur un bilan de 7 victoires-14 défaites, laissant sa place à « Neno » Asceric (55 ans), l’ancien joueur serbo-autrichien bien connu dans nos contrées et coach de Lille lorsque le club nordiste avait atteint la troisième place de la Pro B en 2017. En l’espace de deux rencontres, l’ancien international autrichien avait semble-t-il redonné vie à son effectif, qui enregistra deux succès sous ses ordres avant l’interruption de la saison.
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]