Photo d’ouverture : SLUC Nancy
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Le SLUC Nancy a de quoi être satisfait de sa saison 2019-20, terminée à la 3e place (16 victoires pour 7 défaites) alors que le groupe aurait pu être perturbé par un changement d’entraîneur, François Péronnet prenant la place de Christian Monschau au soir de la 13e journée (alors que Nancy était 4e ex-aequo). De quoi bien sûr chercher à conserver une bonne partie de l’effectif ayant réalisé cette performance, ce qui a été réalisé avec quatre joueurs conservés ou prolongés (sans compter le jeune Lucas Ugolin, 18 ans). En faisant le pari d’un axe 1-5 entièrement français et en attribuant les places de non-JFL sur le poste d’ailier-fort et ceux d’extérieurs, le SLUC Nancy se présente sur la ligne de départ avec une construction d’équipe originale. Mais probablement efficace si la mayonnaise prend.
1 Le bilan de la saison passée
Difficile de faire la fine bouche devant le bilan du SLUC Nancy. Les Couguars ont en effet frisé la 2e place du classement, que Quimper n’occupe que pour avoir joué et gagné un match de plus que les Nancéens. Et si Christian Monschau présentait un bon bilan (8 v.-5 d.), François Péronnet a fait encore mieux sur la deuxième partie de saison (8 v.-2 d.), mais ce dernier, devenu entraîneur principal, n’en oublie pas de saluer le travail de son prédécesseur : « l’élan de l’équipe a débuté fin décembre, lorsqu’elle a été chercher trois victoires (sous les ordres de Kiki Monschau, dont deux à l’extérieur, NDLR), cela a donné un impact positif à l’équipe, » qui a en effet poursuivi par six victoires supplémentaires de suite.
Pour en arriver à ce bilan, Nancy s’est appuyée sur une attaque virevoltante (82,1 points marqués, 2e de Pro B, 66,7 tirs tentés par match, plus haute moyenne de la division), qui explique également que la défense ait encaissé 76,6 points par match (12e défense aux points pris du championnat), les adversaires des Lorrains tentant 65,6 tirs par match (3e plus haute moyenne de Pro B) mais étant limités à 42,8 % aux tirs et à 33,4 % à ceux à trois-points. Comme en outre le SLUC a dominé ses opposants au rebond (41,0 par match, 1er de la division, dont 14,1 rebonds offensifs, là encore meilleure moyenne de Pro B), l’équipe présente un bilan très satisfaisant. Qui n’empêche pas François Péronnet de regretter, bien sûr, que « la saison n’ait pas été jusqu’au bout, cela ne nous laisse pas l’opportunité de faire un état des lieux définitif. » En revanche, il a apprécié que les joueurs ne soient pas perturbés par le changement d’entraîneur en cours d’exercice tout en se félicitant de « la volonté des joueurs à rester impliqués. Il y a eu une baisse de niveau à un moment car nous avions une certaine irrégularité dans l’efficacité, sur les postes intérieurs notmament, mais nous avons réussi à améliorer cet aspect. »
« La grande satisfaction tient au fait que les joueurs ont réussi à maintenir un certain niveau de performance alors qu’il y a eu un changement d’entraîneur. Ils ont performé avec Christian Monschau, ils ont continué à le faire sous mes ordres. »François Péronnet, entraîneur principal
2 Le recrutement
Partant de ce constat très positif, il n’est guère étonnant que le SLUC ait tenté de garder un maximum de ses joueurs, alors qu’il n’avait plus que Mérédis Houmounou sous contrat (en plus de Lucas Ugolin). Arnaud William Adala Moto et Dinma Odiakosa n’ont pas été reconduits alors que Williams Narace était appelé à l’étage supérieur par Le Mans. En revanche, l’inusable sniper Ron Lewis et les prometteurs Enzo Goudou-Sinha et Bastien Vautier ont rempilé, à la grande satisfaction de François Péronnet : « nous avions la volonté de conserver une ossature et notamment Enzo et Bastien, des jeunes joueurs avec une belle marge de progression. On ne pouvait pas imaginer il y a trois ans qu’ils atteindraient ce niveau de responsabilités ! Quant à Ron Lewis, au-delà de son talent, c’est sa maturité et sa sérénité qui nous l’ont fait retenir. En plus de son rôle de joueur, il en a également un de guide et d’exemple pour l’ensemble de l’équipe. C’est une valeur sûre. »
Pour finaliser son recrutement, le SLUC Nancy a pris le parti d’un axe 1-5 entièrement français. Ainsi, outre la doublette de meneurs Goudou-Sinha-Houmounou, François Péronnet a associé un autre jeune intérieur, Vincent Vent, à Bastien Vautier : « à partir du moment où nous conservions Bastien, il n’était pas question de prendre un non-JFL qui allait jouer 30 minutes par match. Nous avons eu l’opportunité de signer Vincent Vent, nous l’avons saisie. Cela nous fait donc un poste 5 avec deux jeunes joueurs à développer, au profil différent, avec Bastien Vautier plus dans les espaces et Vincent Vent plus au poste. Maintenant, il va falloir que tous ces jeunes joueurs, à qui nous faisons confiance, produisent, » rappelle François Péronnet.
Pour le reste de l’effectif, Nancy est parti sur la base de cinq extérieurs (Lucas Ugolin faisant office de sixième joueur à l’aile), des joueurs « tous capables de monter la balle et de lancer un système tout en disposant d’un joueur sachant jouer les pick & roll extérieurs (Yannick Franke), ce qui va nous apporter une alternance plus importante que la saison passée. »
Le SLUC a donc attiré Anthony Labanca, shooteur patenté à distance, et le Néerlandais Yannick Franke, « une opportunité que nous avons pu saisir après n’avoir pu signer le poste 3-2 que nous visions, » explique François Péronnet. « Il a la capacité de marquer des points sur un temps de jeu réduit et de partager la balle. »
Restait le poste 4 à pourvoir, et cela a été fait avec deux non-JFL, le Congolais Charles Nkaloulou (« un joueur qui a un vrai bras », souligne François Péronnet) et le Jamaïcain Tyran de Lattibaudière, excellent avec Denain la saison précédente, un joueur « au profil différent de Charles Nkaloulou, plus près du cercle, un petit intérieur agressif, avec beaucoup de verticalité. »
Les matchs de préparation ont par ailleurs vu le SLUC aligner deux jeunes Maliens vice-champions du monde U19 la saison dernière, Mohamed Sidibé et Siriman Kanouté, des joueurs de 18 ans qui ne verront probablement pas le parquet avec les professionnels au vu de leur statut de non-JFL. Ce que François Péronnet regrette : « ils ont fait une très bonne présaison, je les en ai félicités. Malheureusement, si l’équipe est au complet, qu’il n’y a pas de non-JFL blessé, ils ne pourront pas jouer cette saison. Mais je souhaite qu’ils rejoignent bientôt l’équipe professionnelle. »
« Sur le plan de l’identité de l’équipe, nous voulons nous orienter vers un partage du ballon et des responsabilités. Les joueurs ont déjà fait un pas dans cette direction. »François Péronnet
3 Les objectifs
Bien évidemment, avec un effectif complet dans toutes ses lignes, le SLUC Nancy ne peut que regarder vers le haut, ce que confirme François Péronnet : « le club souhaite retrouver la Jeep Élite à court terme. » Reste à voir ce que donnera l’équipe, avec sa répartition assez inusitée des JFL, notamment sur l’axe 1-5 : « notre construction d’équipe fait que l’on donne des responsabilités à de jeunes jouers. C’est ce qu’ils feront qui fera qu’il y aura des satisfactions, il faut qu’ils répondent aux attentes. À cet égard, il y a un fort enjeu sur le poste 5. »
Bastien Vautier et Vincent Vent ont donc la pression sur leurs épaules, mais ils ont montré lors des premiers matchs de Leaders Cup (surtout le deuxième pour le moment) qu’ils pouvaient s’en servir pour se sublimer. Et en cas de défaillance, Tyran de Lattibaudière peut se décaler sur le poste de pivot.
Après une défaite pour démarrer la saison de Leaders Cup (82-63 à Souffelweiersheim), le SLUC Nancy est monté en température, remportant ses deux matchs suivants. Même si Charles Nkaloulou est arrêté quelques semaines pour un problème au genou, manquant la fin de la première phase de Leaders Cup, l’équipe commence donc à trouver sa cohésion.
« Au niveau de l’équipe, si elle se montre performante dans l’exigence et l’efficacité, les résultats suivront. »
Les deux joueurs à suivre
Enzo Goudou-Sinha, 1,82 m, 22 ans
Pur produit de la formation nancéenne, le natif de Cahors progresse d’année en année. MVP du Trophée du futur en 2017, il a pris les rênes de l’équipe il y a deux saisons, en se montrant de plus en plus constant et juste dans son jeu. La saison passée, il valait 9,3 points (47,1 % aux tirs dont 41,0 % à trois-points), 1,6 rebond, 4,7 passes décisives et 10,7 d’évaluation. Perdant peu de ballons (1,6 par match en 23,5 minutes), il organise le jeu et représente désormais une menace crédible à trois-points. Bien qu’encore jeune, il assume son rôle de meneur titulaire d’une grosse écurie de Pro B.
Tyran de Lattibaudière, 1,98 m, 29 ans
Le natif de Kingston est la preuve vivante que l’on peut présenter un CV plutôt pâlichon et tout de même se montrer très rentable dans le contexte de la Pro B. Passé par une petite fac NCAA (Lamar) puis la D3 espagnole et la Suisse pour commencer sa carrière professionnelle, le petit intérieur s’est d’abord fait connaître en NM1 avec Tours (13,6 pts et 7,4 rbds) avant de faire encore mieux l’année passée à l’étage supérieur avec Denain : 14,8 pts (47,8 % aux tirs dont 27,8 % à trois-points, qui n’est pas son point fort), 7,5 rbds, 2,2 pds, 1,2 contre, 16,6 d’éval. En ce début de saison, il est parti sur les mêmes bases, dans une équipe plus huppée que son précédent club : en trois matchs, il tourne à 14,3 pts, 8,7 rbds, 2,3 pds et 19,3 d’éval. S’il continue sur sa lancée, il pourrait bien finir par attirer l’intérêt d’une équipe de Jeep Élite…
En conclusion
En premier lieu, on ne peut que saluer le pari fait par le SLUC Nancy de constituer un axe 1-5 entièrement français et de donner de grosses responsabilités à de jeunes joueurs. Entourés de vieux briscards comme Mérédis Houmounou ou Ron Lewis, l’effectif ainsi constitué semble bien équilibré d’autant que Yannick Franke paraît tenir de la bonne pioche (en Leaders Cup, sur trois matchs, 11,7 pts, 37,5 % à trois-points, 3,3 rbds, 10,7 d’éval). Si le jeu collectif de Nancy se met bien en place, il n’y a guère de doutes que les Couguars lorrains seront dans le haut du tableau en fin de saison.
Effectif 2020-21
Arrivées : Tyran De Lattibeaudiere (Denain), Yannick Franke (Hambourg, ALL), Anthony Labanca (Souffelweyersheim), Charles Nkaloulou (Aix-Maurienne), Vincent Vent (Souffelweyersheim)
Départs : Arnaud William Adala Moto (Castello de la Plana, ESP D2), Yunio Barrueta, Williams Narace (Le Mans, Jeep ELITE), Dinma Odiakosa, Anthony Racine
Meneurs : Enzo Goudou-Sinha, Mérédis Houmounou
Extérieurs : Yannick Franke (HOL, Bosman), Anthony Labanca, Ron Lewis (USA), Lucas Ugolin
Intérieurs : Tyran De Lattibeaudière (JAM, Cotonou), Charles Nkaloulou (CON, Cotonou), Bastien Vautier, Vincent Vent
Le cinq majeur probable
Goudou-Sinha – Lewis – Franke – De Lattibaudière – Vautier
Entraîneur : François Péronnet Assistant : Benjamin Avon
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Le SLUC Nancy a de quoi être satisfait de sa saison 2019-20, terminée à la 3e place (16 victoires pour 7 défaites) alors que le groupe aurait pu être perturbé par un changement d’entraîneur, François Péronnet prenant la place de Christian Monschau au soir de la 13e journée (alors que Nancy était 4e ex-aequo). De quoi bien sûr chercher à conserver une bonne partie de l’effectif ayant réalisé cette performance, ce qui a été réalisé avec quatre joueurs conservés ou prolongés (sans compter le jeune Lucas Ugolin, 18 ans). En faisant le pari d’un axe 1-5 entièrement français et en attribuant les places de non-JFL sur le poste d’ailier-fort et ceux d’extérieurs, le SLUC Nancy se présente sur la ligne de départ avec une construction d’équipe originale. Mais probablement efficace si la mayonnaise prend.
1 Le bilan de la saison passée
Difficile de faire la fine bouche devant le bilan du SLUC Nancy. Les Couguars ont en effet frisé la 2e place du classement, que Quimper n’occupe que pour avoir joué et gagné un match de plus que les Nancéens. Et si Christian Monschau présentait un bon bilan (8 v.-5 d.), François Péronnet a fait encore mieux sur la deuxième partie de saison (8 v.-2 d.), mais ce dernier, devenu entraîneur principal, n’en oublie pas de saluer le travail de son prédécesseur : « l’élan de l’équipe a débuté fin décembre, lorsqu’elle a été chercher trois victoires (sous les ordres de Kiki Monschau, dont deux à l’extérieur, NDLR), cela a donné un impact positif à l’équipe, » qui a en effet poursuivi par six victoires supplémentaires de suite.
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