Photo d’ouverture : NBH
Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe de Pro B. Aujourd’hui, le Nantes Basket Hermine. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Mi-figue, mi-raisin, la dernière saison du Nantes Basket Hermine s’est achevée sur une 9e place, avec un bilan tout juste positif de 12 victoires pour 11 défaites. Pas de quoi sauter au plafond, donc, pour une équipe qui visait sans aucun doute un meilleur classement. Pour autant, il n’y a pas lieu pour l’Hermine de déprimer (l’équipe aurait quand même pu disputer les play-offs si elle avait conservé la même place en fin de saison régulière), ce qui fait que l’intersaison n’a pas été l’occasion d’un profond bouleversement, au contraire. Trois arrivées (dont celle d’un pigiste médical) pour quatre départs, le NBH n’a pas procédé à un grand ménage mais à quelques ajustements. Avec la ferme intention de, cette fois, ne pas rater les play-offs, voire de figurer en haut de tableau.
1 Le bilan de la saison passée
Finir la saison, au moment de son arrêt, à la 7e place ex-aequo, seulement dépassé par Denain et Souffelweyersheim au bénéfice du panier-average particulier, n’a rien d’infamant. Pourtant, l’Hermine de Nantes aurait pu mieux faire. Pour cela, il lui aurait fallu une attaque un peu plus performante : 17e attaque de Pro B avec 73,7 points marqués, le tout à 43,7 % aux tirs (16e de la division), les soucis du NBH sont faciles à cerner. Et ce d’autant plus que, à côté de ces mauvais chiffres, l’équipe de Jean-Baptiste Lecrosnier, son entraîneur principal, a terminé l’exercice avec de bons chiffres à trois-points (35,2 %, 7e du championnat) et aux balles perdues (13,6, 6e). La maladresse à l’intérieur de l’arc a plombé la saison nantaise et a empêché le club de tirer tout le parti d’une défense, elle, à la hauteur : 73,8 points encaissés seulement, soit le 4e meilleur chiffre de la Pro B.
Pour Jean-Baptiste Lecrosnier, la saison du NBH peut se décomposer en deux phases distinctes : « nous étions bien jusqu’au break de fin d’année, avec un bilan plutôt favorable, mais nous avons vraiment baissé de pied à la reprise, d’où une chute au classement, même si nous terminons la saison 7e ex-aequo. »
« Nous avons été beaucoup trop irréguliers en attaque. »
2 Le recrutement
Partant de ce constat, l’Hermine a mené son intersaison selon deux axes : corriger les lacunes entrevues la saison passée et d’autre part conserver les joueurs qui avaient donné satisfaction. « Nous voulons construire une base JFL stable, qui ne change pas chaque année, » précise Jean-Baptiste Lecrosnier, qui se montre louangeur sur ses joueurs : « Thibault Desseignet a un véritable potentiel, alors que Garry Chatuant, notre capitaine depuis deux saison, nous a vraiment donné toute satisfaction. Il défend sur le meilleur extérieur adverse, est toujours au service du collectif, il est toujours là au quotidien. C’est un leader par l’exemple, qui incarne le professionnalisme, le dévouement au collectif. » N’en jetez plus, le Guadeloupéen va rougir !
Outre ses JFL (Ludovic Negrobar et Abdel Kader Sylla étant également toujours de la partie), Nantes a réussi deux gros coups en réussissant à prolonger Terry Smith (pour deux saisons) et René Rougeau, tous deux sollicités à l’intersaison, on s’en doute au vu de leur saison très réussie. « J’ai souhaité continuer à travailler avec Terry Smith, » précise Jean-Baptiste Lecrosnier, « et il a été sensible à notre discours sur notre volonté de constituer un groupe qui s’entend bien tout en ayant l’ambition de gagner. » Quant à René Rougeau, le coach explique que le NBH a pu le conserver en prenant les devants : « nous n’avons pas attendu le mois de juin pour discuter avec lui. Et comme il se sentait bien ici, que nous étions sur la même longueur d’ondes, cela s’est fait rapidement. J’avais vraiment envie de le conserver, c’est un joueur qui comprend le basket, très complet, qui peut jouer sur plusieurs postes. En outre, il est très agréable de travailler avec lui. C’est un garçon charmant mais aussi un vrai gagneur. Il est très exigeant avec lui-même et avec les autres. »
Partant dans l’idée de constituer un groupe quantitativement réduit alors qu’il dispose d’une enveloppe plus importante cette saison que la précédente (masse salariale de 798 000 €, 4e de Pro B, contre 746 000 € l’année dernière), Nantes a préféré privilégier la qualité des joueurs et compléter l’effectif avec des jeunes du centre de formation tels que Guillaume Eyango (ailier, 2,00 m, 18 ans), Harvey Gauthier (meneur, 1,85 m, 19 ans) ou Louis Gibey (ailier-fort, 2,08 m, 20 ans). Une démarche qui a permis au NBH de signer Xavier Forcada, valeur sûre de la division et en rédemption après une année peu convaincante en Jeep Élite avec Roanne, ainsi que le rookie américano-nigérian Josh Ajayi, un petit intérieur costaud sortant d’une fac NCAA de bon niveau (South Alabama). Pour Jean-Baptiste Lecrosnier, « ces deux joueurs arrivent pour combler les manques que nous avions, notamment dans le partage et la créativité. »
Le NBH a donc pu constituer un groupe cohérent et plutôt polyvalent. Seul souci, Terry Smith s’est fracturé le gros orteil et devrait manquer encore plusieurs semaines. Pour le suppléer, Jean-Baptiste Lecrosnier n’a pas été chercher très loin : comme il s’entraînait avec l’équipe depuis le début de la préparation, l’ailier Jérôme Sanchez, qui a passé les trois dernières saisons en Jeep Élite avec Boulazac, a été signé comme pigiste médical jusqu’au retour du meneur américano-arménien. Rien de surprenant à ce que Nantes choisisse un ailier pour compenser l’absence d’un meneur-arrière, l’Hermine disposant déjà de Thibault Desseignet, Harvey Gautier et Xavier Forcada pour se partager les responsabilités des postes arrières. Pour le reste, il ne serait pas inopportun que le NBH conserve le bon défenseur et joueur de collectif qu’est Jérôme Sanchez pour la saison, si les finances le permettent. Pour le moment, rien n’est fait dans ce sens.
« Nous avons choisi de partir sur un groupe de 8 professionnels complété par des jeunes à fort potentiel du centre de formation. Il fallait donc trouver des joueurs capables d’évoluer sur plusieurs postes. »
3 Les objectifs
Avec un effectif limité à 8 pros (peut-être 9 si Jérôme Sanchez est prolongé au-delà de sa pige médicale), le NBH a l’avantage d’une équipe composée de joueurs de qualité mais qui peut se révéler rapidement fragilisée en cas de blessures de longue durée. Pour Jean-Baptiste Lecrosnier, « dans cette division très dense et homogène, il n’este pas facile de déterminer qui va se qualifier pour les play-offs. Il faut bien travailler, ne tirer aucun plan sur la comète. De toutes les manières, il faut partir dans l’idée de bien travailler pour progresser et gagner des matchs. Il faut être régulier, créer une alchimie collective, faire en sorte que chacun mette l’équipe au dessus de tout. À partir de là, nous pourrons viser les play-offs. »
« Nous voulons faire partie des équipes qui se battent match après match pour aller en play-offs. Nous pouvons viser haut, si tout va bien. Mais l’on pourrait dire pareil de beaucoup d’équipes ! »
Les deux joueurs à suivre
Josh Ajayi, 1,98 m, 22 ans
Meilleur joueur d’une université de bon niveau en NCAA, South Alabama, le petit intérieur aux passeports nord-américain et nigérian a réalisé une très bonne dernière saison : 14,6 points (56,2 % aux tirs, 23,3 % à trois-points), 7,2 rebonds, 1,3 passe. Capable de jouer ailier-fort (même si son tir extérieur manque de régularité) comme pivot, le joueur élu dans le meilleur cinq de sa conférence (Sun Belt) a la confiance de Jean-Baptiste Lecrosnier : « il n’est pas très grand pour son poste, mais il a toutes les qualités pour jouer sur les postes 4 et 5. Il a le profil des intérieurs qui ont bien marché en Pro B. En outre, ce qui me plaît chez lui, c’est son éthique de travail au quotidien. Maintenant, c’est un rookie, il faut qu’il s’habitue au jeu européen. Il va lui falloir du temps pour se stabiliser, mais il a les qualités requises pour réaliser une bonne saison. » Ses débuts en Leaders Cup laissent penser que Jean-Baptiste Lecrosnier ne s’est pas trompé sur le joueur. Auteur de 14,0 pts (50,0 % aux tirs mais 0/3 à trois-points, son point faible visiblement) et 5,0 rbds pour 14,0 d’éval, il fait d’ores et déjà parti des joueurs majeurs avec un René Rougeau qui entame la saison sur les chapeaux de roue : 17,5 pts, 7,0 rbds, 4,5 pds, 5,5 interceptions pour 25,5 d’éval !
Thibault Desseignet, 1,78 m, 22 ans
Le jeune meneur formé à Bourg-en-Bresse va entamer ce qui est déjà sa troisième saison nantaise, dans un rôle qui gagne chaque année en ampleur. Sur l’exercice 2019-20, il jouait ainsi 18,2 minutes par match pour 6,8 points (44,2 % aux tirs dont 38,2 % à trois-points), 1,3 rebond, 1,6 passe pour 6,3 d’évaluation. S’améliorant constamment dans la justesse de ses choix (même si ses stats aux passes sont en retrait), le Roannais de naissance est un meneur-organisateur capable de sanctionner à trois-points encore jeune mais déjà mûr. Son coach croit en lui : « depuis deux ans, il se responsabilise, il a un vrai rôle. Il a un gros potentiel et comme il travaille, il progresse. » Pour le moment, il n’a pu participer qu’à un seul match officiel du NBH, pour 2 pts, 1 rbd et 1 pd. En phase de reprise, il va monter en température au fil des jours.
En conclusion
Avoir réussi à conserver six joueurs pro, et notamment René Rougeau, constitue la première réussite de l’Hermine. Et avoir pu renforcer le groupe avec un Xavier Forcada en représente une seconde. À partir de là, si l’alchimie collective est au rendez-vous, Nantes peut viser les play-offs, mixant talent individuel et abnégation collective. Reste qu’avec seulement 8 pros (les Espoirs complétant le groupe ne devraient pas voir très souvent le parquet), le NBH n’est pas à l’abri d’une blessure qui affaiblirait le groupe.
Effectif 2020-21
Arrivées : Josh Ajayi (South Alabama University, NCAA 1), Xavier Forcada (Roanne, Jeep Élite), Jérome Sanchez (Boulazac, Jeep Élite, pigiste médical)
Départs : Mourad El Mabrouk (Ezzahra Sport, TUN), Mathis Guillou (Les Sables-d’Olonnes, NM1), Maodo Nguirane (Ezzahra Sport, TUN)
Meneurs : Thibault Desseignet, Harvey Gauthier
Extérieurs : Garry Chathuant, Guillaume Eyango, Xavier Forcada (ESP, Bosman), Jérôme Sanchez, Terry Smith (USA-ARM)
Intérieurs : Josh Ajayi (USA-NIG, Cotonou), Louis Gibey, Ludovic Negrobar, René Rougeau (USA), Abdel Kader Sylla (SEY, JFL)
Le cinq majeur probable
Smith – Forcada – Chatuant – Rougeau – Ajayi
Entraîneur : Jean-Baptiste Lecrosnier Assistant : Maxime Chiron
x
[armelse]
Mi-figue, mi-raisin, la dernière saison du Nantes Basket Hermine s’est achevée sur une 9e place, avec un bilan tout juste positif de 12 victoires pour 11 défaites. Pas de quoi sauter au plafond, donc, pour une équipe qui visait sans aucun doute un meilleur classement. Pour autant, l’intersaison n’a pas été l’occasion d’un profond bouleversement, au contraire. Trois arrivées (dont celle d’un pigiste médical) pour quatre départs, le NBH n’a pas procédé à un grand ménage mais à quelques ajustements. Avec la ferme intention de, cette fois, ne pas rater les play-offs, voire de figurer en haut de tableau.
1 Le bilan de la saison passée
Finir la saison, au moment de son arrêt, à la 7e place ex-aequo, seulement dépassé par Denain et Souffelweyersheim au bénéfice du panier-average particulier, n’a rien d’infamant. Pourtant, l’Hermine de Nantes aurait pu mieux faire. Pour cela, il lui aurait fallu une attaque un peu plus performante : 17e attaque de Pro B avec 73,7 points marqués, le tout à 43,7 % aux tirs (16e de la division), les soucis du NBH sont faciles à cerner.
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]