Photo d’ouverture : SCBVG – Laurent Peigue
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On a le sourire, du côté de la Vallée du Gier. Il faut dire qu’il y a de quoi : au moment de l’arrêt du championnat, Saint-Chamond Basket Vallée du Gier en occupait la 5e place (14 victoires-9 défaites), soit le meilleur classement de son histoire en Pro B. Avec un effectif sérieusement remanié (8 départs, 6 arrivées), le SCBVG espère bien se maintenir dans les hauteurs du classement, en misant comme toujours sur un collectif bien huilé.
1 Le bilan de la saison passée
Comment ne pas apprécier la saison passée, lorsque l’on est Couramiaud ? Terminer 5e alors qu’on s’aligne au départ de l’exercice avec le 13e budget et la 11e masse salariale de Pro B représente un beau tour de force. Mais pas une surprise : sous les ordres de son emblématique entraîneur Alain Thinet, au club depuis 2010, le SCBVG est d’abord monté en Pro B en 2015 avant de constamment progresser, terminant successivement 14e, 13e, 6e, 6e et donc 5e de la division. Pourtant, la saison 2019-20 n’avait pas très bien commencé, avec une seule victoire lors des quatre premiers matchs. Le temps que le collectif se mette en place, en fait. Car ensuite, Saint-Chamond a enchaîné par une série de 7 victoires, histoire de se replacer dans le haut du tableau, une situation que le club a donc maintenu jusqu’à l’arrêt des compétitions.
Pour Alain Thinet, « le bilan est très positif, même s’il n’est pas inespéré : nous avions déjà réalisé une très bonne saison 2018-19 (6e), nous avions gardé une ossature, nous étions bien en place. Mais une saison comporte toujours son lot d’incertitudes, comme avec la blessure de Jonathan Hoyaux. Cela étant, les pigistes, Gide Noël en début de saison, Max Kouguere ensuite, ont bien fait le job. Mais c’est surtout le fait que l’équipe ait trouvé son rendement collectif qui explique cette place. »
Il est clair que c’est plus par sa qualité de groupe que par ses individualités (même si elles ont pour certaines montré de belles choses, bien sûr) que le SCBVG a réussi sa belle performance. L’examen des stats montre que l’équipe n’a pas forcément excellé dans un domaine mais qu’elle n’a failli dans aucun : 9e de Pro B en attaque (79,2 points marqués) comme en défense (77,7 pts encaissés), 13e à l’adresse générale (44,3 % aux tirs) comme à trois-points (33,4 %), 5e aux passes décisives, 6e aux rebonds pris (37,1 par match), 12e aux balles perdues (14,1). De l’équilibre dans tous les secteurs, donc. Qui se traduit également par des statistiques individuelles plutôt bien réparties. Si les deux joueurs étrangers, le Cubain Grismay Paumier (12,3 pts, 61,1 % aux tirs, 7,0 rebonds, 2 passes, 1 contre et 16,6 d’évaluation) et l’États-Unien Paul Carter (14,5 pts (39,6 % aux tirs dont 30,4 % à trois-points), 6,4 rbds, 2,7 pds, 15,8 d’éval) ont alimenté la marque, le SCBVG s’est également appuyé sur un socle JFL très performant, entre un Mathieu Guichard plus chef d’orchestre que jamais (10,5 pts (49,7 % aux tirs dont 36,5 % à trois-points, 2,8 rbds, 6,5 pds, 14,5 d’éval), un Théo Bouteille en gros progrès (8,0 pts, 2,6 rbds, 1,6 pd, 8,0 d’éval) ou un Jonathan Hoyaux efficace sur le peu de rencontres qu’il a pu disputer (11,6 pts, 2,2 rbds, 9,1 d’éval sur 9 matchs). Seul bémol, le rendement en baisse du totem Jean-Stéphane Rinna, présent au club depuis 2008 et dont les 5,2 pts, 3,7 rbds et 6,7 d’éval n’ont pas convaincu le staff couramiaud de le prolonger.
« J’aurai signé des deux mains pour ce résultat, en début de saison ! »Alain Thinet, entraîneur principal
2 Le recrutement
Même en se montrant très performant, le SCBVG reste un club à petit budget et se révèle de ce fait incapable de lutter avec des structures à plus gros moyens lorsqu’il s’agit de chercher à conserver ses joueurs majeurs. C’est ainsi qu’Alain Thinet ne peut que regretter le départ de Grismay Paumier : « le prolonger était notre priorité, nous lui avions fait une proposition sur trois ans en début de saison. Nous avions presque son accord, mais Limoges est passé par là… Mais nous sommes contents, ça se passe très bien pour lui là-bas. »
Dès le début de la longue intersaison, Alain Thinet a également dû se pencher sur deux dossiers importants : « Mattéo Legat avait besoin de voir autre chose, de changer d’environnement alors que nous avons considéré que Jean-Stéphane Rinna devait être remplacé. »
Avec également les départs de Paul Carter, de Jure Skific, de Mounir Bernaoui et des pigistes Max Kouguere et Gide Noël, le SCBVG s’est retrouvé avec une base JFL limitée en nombre : Mathieu Guichard, Jonathan Hoyaux, Niels Pharose et Théo Bouteille. À Saint-Chamond, il a donc fallu travailler pour dénicher les « perles rares » susceptibles de compléter cet effectif. Pour Alain Thinet, la situation sanitaire a eu des effets forcément négatifs, mais aussi d’autres plus positifs : « notre budget a été affecté par le coronavirus (1,797 M€ cette saison, 11e de Pro B, en hausse de 1 % par rapport à 2019-20, masse salariale de 611 500 €, 10e, en baisse de 4 %, NDLR). Mais, comme tous les clubs, l’arrêt prématuré du championnat nous a laissé beaucoup de temps pour travailler sur le recrutement, pour choisir des profils. »
Ce temps a été mis à contribution pour forger un effectif dont la principale caractéristique est de ne comporter qu’un seul joueur étranger, Marcus Relphorde. « Ce n’est pas un choix délibéré, » précise Alain Thinet, « plutôt un concours de circonstances. Nous avons fait des choix par opportunité, d’autres en prenant des risques. » Ainsi, Sofiane Briki arrive pour de bon cette fois à Saint-Chamond (il devait y être prêté par LDLC Asvel la saison dernière mais s’est rompu les ligaments croisés du genou juste avant de signer son nouveau contrat, passant de ce fait sa convalescence sous les couleurs villeurbannaises). Mohamed Queta, déjà passé par le SCBVG en 2017-18, est de retour après une très bonne saison en NM1 du côté de Toulouse, Jérôme Cazenobe va poursuivre sa belle carrière en Pro B en vallée de Gier, alors qu’Olivier Cortale vient s’y relancer après une saison quelque peu décevante en Jeep Élite à Roanne. Pour compléter l’effectif, Saint-Chamond s’est fait prêter par Cholet le prometteur intérieur Florian Léopold, alors que le jeune Issa Boutinane quittait le centre de formation de Boulogne-Levallois pour s’aguerrir sous les ordres d’Alain Thinet. Au total, le SCBVG va aligner six joueurs U23 sur onze, avec les Mathieu Guichard, Jonathan Hoyaux, Jérôme Cazenobe et Marcus Relphorde (déjà passé par la Pro B en 2014-15 à Nantes pour 14,3 pts, 3,6 rbds, 2,3 pds, 13,3 d’éval) pour apporter l’indispensable expérience au groupe.
« Ce recrutement fait que nous allons avoir une équipe assez différente de celles des saisons passées. »Alain Thinet
3 Les objectifs
Dans un premier temps, pas facile de fixer des objectifs après une aussi longue interruption : « nous essayons de reprendre en douceur pour éviter les blessures après un arrêt aussi long, » résume Alain Thinet. Ce mode piano se traduit dans les premiers résultats officiels du club : défaite à Saint-Vallier (NM1) en Coupe de France, sans Marcus Relphorde (73-82) et un bilan de 1 v/-3 d. en Leaders Cup. Comme tous les ans, le SCBVG laisse du temps au temps pour huiler les rouages du collectif. Mais il peut d’ores et déjà enregistrer quelques satisfactions individuelles : Marcus Relphorde est déjà en forme (16,8 pts (47,6 % aux tirs dont 25,0 % à trois-points), 4,3 rbds, 4,3 pds, 17,8 d’éval), Olivier Cortale semble bien digérer son retour en Pro B (14,0 pts, 48,8 % aux tirs dont 53,3 % à trois-points, 6,0 rbds, 2,5 pds, 15,8 d’éval), Jonathan Hoyaux paraît avoir oublié ses soucis physiques de l’an dernier (13,0 pts (56,3 % aux tirs dont 47,6 % à trois-points), 3,3 rbds, 2,0 pds, 14,3 d’éval), Mathieu Guichard tourne déjà à plein régime (9,5 pts (44,4 % aux tirs dont 30,8 % à trois-points), 4,5 rbds, 6,8 pds, 14,8 d’éval) alors que la doublette intérieure Mohamed Queta (10,8 pts (53,6 % aux tirs dont 41,7 % à trois-points), 3,3 rbds, 0,8 pd, 12,3 d’éval)-Jérôme Cazenobe (9,0 pts (55,2 % aux tirs), 4,8 rbds, 3,8 pds, 12,0 d’éval) fait le job.
Alain Thinet voit plus loin que ces premiers résultats, tout en gardant la tête froide : « notre premier objectif, c’est le maintien. Après, si possible, nous voulons faire les play-offs. Et alors, advienne que pourra ! Nous sommes ambitieux, mais très raisonnés. Il faut toujours faire ses preuves, rester modeste. Nous avons une équipe sympathique, complémentaire. Avec elle, il y a des coups à faire, un peu comme Aix-Maurienne ou Souffelweyersheim le font sans gros budget. Mais nous connaissons la spécificité de la Pro B, sa capacité à engendrer des surprises dans les deux sens. Il faut garder les pieds sur terre. »
Rester lucide et miser sur le collectif pour viser haut, la recette a déjà fonctionné, il n’y a guère de raison que cela ne soit pas à nouveau le cas.
« Il faut être prêt dès le début de saison, bien mettre notre basket en place, créer l’osmose. »
Les deux joueurs à suivre
Sofiane Briki, 1,93 m, 21 ans
Pas de chance : 24 heures avant de signer son contrat de prêt à Saint-Chamond, la saison dernière, l’arrière du centre de formation de LDLC Asvel se rompait les ligaments croisés avec l’équipe de France U20. Résultat, une année blanche. Mais le Havrais arrive quand même en vallée de Gier, cette fois libéré par Villeurbanne. « C’est un gros challenge pour lui, » reconnaît Alain Thinet. « Nous avons déjà pu voir ses qualités, il a bien récupéré de sa blessure. Il peut représenter une bonne surprise pour sa première année hors de l’Asvel. » Malheureusement pour lui, Sofiane Briki a vu ses débuts contrariés par sa positivité au coronavirus début septembre. Il n’a ainsi pu jouer qu’un match en Leaders Cup, pour 2 pts (0/3 à trois-points), 1 rbd et -1 d’éval en 14’. Gageons qu’il fera bien mieux une fois « remis en route ».
Jonathan Hoyaux, 1,95 m, 32 ans
La saison 2019-20 ne restera pas dans la mémoire de Jonathan Hoyaux comme un bon souvenir. À peine remis d’une fracture de fatigue au pied, il s’est retrouvé avec une fissure à ce même pied pendant les prolongations de son premier match de reprise ! Au total, le natif de Chambray-les-Tours n’aura pu disputer que neuf rencontres sur la saison. Avec évidemment un rendement moindre qu’à son habitude, lui qui entame sa cinquième saison chez les Couramiauds. Pour l’instant, le démarrage de la nouvelle saison se passe très bien pour l’arrière (voir stats ci-dessus), qui fait notamment preuve d’une belle adresse de loin (2,5 tirs à trois-points réussis sur 5,3 tentatives pour ses quatre premiers matchs de Leaders Cup). Inutile de préciser qu’il a les crocs et veut réaliser une belle saison pour oublier ce dernier exercice !
En conclusion
Lorsqu’on a goûté aux plaisirs du haut du classement du championnat, on a forcément envie de recommencer. Le SCBVG peut légitimement avoir cette ambition, avec son équipe quasi « franco-française » solide dans toutes ses lignes et a priori très complémentaire. L’apport des jeunes joueurs tels que Théo Bouteille, Sofiane Briki, Niels Pharose ou Florian Léopold constitue peut-être la seule inconnue. Mais faisons confiance à Alain Thinet pour mettre en place un collectif qui permette à Saint-Chamond de passer les écueils.
Effectif 2020-21
Arrivées : Sofiane Briki (LDLC Asvel, saison blanche), Issa Boutinane (Boulogne-Levallois, Espoirs), Jérôme Cazenobe (Rouen), Olivier Cortale (Roanne, Jeep Élite), Florian Léopold (Cholet, Espoirs), Mohamed Queta (Toulouse, NM1), Marcus Relphorde (Maccabi Kiryat-Ata, ISR D2)
Départs : Mounir Bernaoui (Avignon, NM1), Paul Carter, Max Kouguere, Mattéo Legat (Blois), Gide Noël, Grismay Paumier (Limoges, Jeep Élite), Jean-Stéphane Rinna (arrêt), Jure Skific (Krka Novo Mesto, SLO)
Meneurs : Théo Bouteille, Mathieu Guichard
Extérieurs : Sofiane Briki, Jonathan Hoyaux, Niels Pharose, Marcus Relphorde (USA)
Intérieurs : Issa Boutinane, Jérôme Cazenobe, Olivier Cortale, Florian Léopold, Mohamed Queta
Le cinq majeur probable
Guichard – Hoyaux – Relphorde – Cortale – Cazenobe
Entraîneur : Alain Thinet Assistant : Matthias Manca
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On a le sourire, du côté de la Vallée du Gier. Il faut dire qu’il y a de quoi : au moment de l’arrêt du championnat, Saint-Chamond Basket Vallée du Gier en occupait la 5e place (14 victoires-9 défaites), soit le meilleur classement de son histoire en Pro B. Avec un effectif sérieusement remanié (8 départs, 6 arrivées), le SCBVG espère bien se maintenir dans les hauteurs du classement, en misant comme toujours sur un collectif bien huilé.
1 Le bilan de la saison passée
Comment ne pas apprécier la saison passée, lorsque l’on est Couramiaud ? Terminer 5e alors qu’on s’aligne au départ de l’exercice avec le 13e budget et la 11e masse salariale de Pro B représente un beau tour de force. Mais pas une surprise : sous les ordres de son emblématique entraîneur Alain Thinet, au club depuis 2010, le SCBVG est d’abord monté en Pro B en 2015 avant de constamment progresser, terminant successivement 14e, 13e, 6e, 6e et donc 5e de la division. Pourtant, la saison 2019-20 n’avait pas très bien commencé, avec une seule victoire lors des quatre premiers matchs. Le temps que le collectif se mette en place, en fait. Car ensuite, Saint-Chamond a enchaîné par une série de 7 victoires, histoire de se replacer dans le haut du tableau, une situation que le club a donc maintenu jusqu’à l’arrêt des compétitions.
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