Photo d’ouverture : SQBB
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Pour son retour en Pro B après deux années de « purgatoire » en NM1, le Saint-Quentin Basket-Ball n’a pas eu la vie facile. Et le SQBB peut remercier l’arrêt de la saison, qui lui évite la redescente immédiate qu’aurait dû lui valoir sa 17e place finale (7 victoires-16 défaites). Pour tenter de faire mieux en cette nouvelle saison, le club de l’Aisne a principalement misé sur un effectif jeune, sous la houlette de Julien Mahé, grand amateur de développement de jeunes pousses. Il va falloir que ces « bambins » montrent rapidement leurs qualités pour que le SQBB puisse se maintenir sereinement.
1 Le bilan de la saison passée
Le retour de Saint-Quentin en Pro B ne s’est pas très bien déroulé. Certes performant en attaque (80,3 points marqués, 5e de la division), le SQBB s’est surtout montré bien poreux en défense, comme en attestent les 85,8 pts encaissés par match, soit la plus mauvaise défense de la division derrière celle d’Évreux (86,3 pts). Avec un jeu collectif peu huilé (15,9 passes, 16e de la division, pour 14,0 balles perdues, 11e du championnat), Saint-Quentin n’a guère impressionné, si ce n’est par ses deux intérieurs, Lien Phillip, qui a franchi sans problèmes la marche entre NM1 et Pro B (14,0 pts (48,4 % aux tirs dont 38,5 % à trois-points), 8,2 rbds (1er de Pro B), 1,3 pd, 15,9 d’évaluation), et le revenant Ryan Rhoomes (14,3 pts (63,4 % aux tirs), 7,6 rbds, 0,8 pd, 16,8 d’éval) – qui avait déjà joué au club en 2016-17 et en 2018-19 (en NM1) avant une escapade en Turquie et un retour express dans le nord de la France.
Ce triste exercice a eu raison de Thomas Giorguitti, qui a laissé sa place de coach principal sur un bilan de 4 v/-14 d. à Julien Mahé, tout en restant au club (il en est le GM depuis cette saison). Un changement qui a semblé redonner quelques couleurs au SQBB : sur les cinq matchs disputés sous les ordres de l’ancien coach du BCM Gravelines-Dunkerque, le club en a remporté trois, notamment contre de grosses écuries de la division que sont Antibes et Vichy-Clermont.
« La saison s’est arrêtée alors que je n’étais là que depuis un peu plus d’un mois, » confie Julien Mahé. « Nous avons subi toute la saison la difficile construction de l’équipe liée au fait que le SQBB est monté tardivement. Avec en supplément la contrainte de trouver quatre joueurs U23 pour répondre au règlement. Tout cela a fait que l’organisation collective a pris beaucoup de temps à se mettre en place. »
Avec une défense plus agressive et un jeu un peu mieux huilé, le SQBB a plutôt bien terminé sa saison, donc. Suffisant pour se sauver si elle avait été à son terme ? Il restait 11 journées et Saint-Quentin avait deux victoires de retard sur les premiers non-reléguables, tout restait donc jouable…
« Nous avons remporté deux belles victoires, mais nul ne sait ce qu’aurait donné la suite du championnat s’il avait été jusqu’à son terme. »Julien Mahé, entraîneur principal
2 Le recrutement
Après un exercice aussi mitigé, il est évident que peu de joueurs allaient rester dans l’Aisne. La plupart des U23 (Yanik Blanc, Léopold Ca, Dylan Palcy) ont fait leurs valises, tout comme Drake Reed, B.A. Walker, Olivier Yao-Delon et Jean-François Kebe, le seul à avoir plutôt bien tiré son épingle du jeu pendant la saison.
Tous ces départs ont laissé le champ libre à Julien Mahé pour constituer une équipe « à ma façon, avec un budget qui a peu évolué (1,759 M€, 12e de Pro B, en baisse de 4 % par rapport à 2019-20, masse salariale de 620 500 €, 9e du championnat, en baisse de 3 %, NDLR). Le premier travail a consisté à prolonger les joueurs ayant donné satisfaction sur le plan basket et mental, notamment Lien Phillip et Ryan Rhoomes. Ensuite, nous nous sommes penchés sur le recrutement des quatre U23 obligatoires. Nous avons beaucoup parlé avec le CSP Limoges pour qu’il nous prête à nouveau Timothée Bazille, qui progresse bien. Et nous avons pu signer Hugo Besson, Junior Ouattara et Djibril Marico. Ce sont des jeunes prometteurs, qui ont encore besoin de beaucoup de travail individuel. Ils viennent en Pro B pour se révéler. Et, à ce niveau, le SQBB est un bon endroit pour s’exprimer et progresser. D’autant plus que les clubs qui nous prêtent ces joueurs nous font confiance, nous avons une très bonne collaboration. »
Pour Julien Mahé, recruter de jeunes joueurs n’est pas une contrainte, bien au contraire. En plus de ces trois joueurs frais émoulus d’un centre de formation de club de Jeep Élite, le double vainqueur du Trophée du futur avec les Espoirs du BCM a complété son contingent JFL avec des joueurs guère plus âgés : « le marché des JFL n’est pas simple. Nous voulions recruter des joueurs ayant du potentiel et l’envie de travailler, nous les avons trouvé avec Carl Ponsar (23 ans) et William Pfister (25 ans). »
Pour accompagner toute cette jeunesse et les piliers intérieurs ainsi que l’inusable Benoît Gillet (4e saison au club), Julien Mahé n’a pas été chercher des joueurs plus âgés, au contraire. Le poste de meneur titulaire a ainsi été dévolu à Parker Jackson-Cartwright qui, du haut de ses 25 ans, fait presque figure d’ancien comparé à l’ailier anglo-ghanéen Akwasi Yeboah, 23 ans au compteur. International britannique U16 et U20 (plus 30 secondes de jeu en 2017 avec l’équipe nationale senior), le natif de Sekondi-Takoradi (Ghana) sort tout juste de la fac NCAA de Rutgers, où il faisait office de co-capitaine.
Ainsi, si l’on excepte Benoît Gillet (34 ans), Lien Phillip (31 ans) et Ryan Rhoomes (28 ans), les huit autres joueurs de l’effectif affichent une moyenne d’âge à peine supérieure à 22 ans !
« L’objectif était de constituer un groupe équilibré, jeune, avec du potentiel. »Julien Mahé
3 Les objectifs
L’objectif premier du SQBB est celui de toutes les équipes qui ont souffert en fin de classement : se maintenir. « La saison blanche nous a permis de très vite passer à la suite avec comme idée de créer une équipe qui se stabilise en Pro B et ne fasse pas l’aller-retour vers la NM1, » confie Julien Mahé. « Nous avons une ambition raisonnée, nous savons d’où nous venons. Donc, le premier objectif, c’est de se maintenir. Et si possible de faire mieux. Ensuite, nous voulons faire progresser les jeunes joueurs, ce qui sera bénéfique à la fois à eux et à l’équipe. Et, enfin, donner du plaisir au public, cela ne peut que nous être profitable. »
Hormis les perturbations inévitables liées à la pandémie, le SQBB n’a pas mal démarré sa saison, battant le Paris Basket 85-76 en Coupe de France et affichant un bilan de 1 v.-2 d. en Leaders Cup. Une compétition qui ne semble pas être une priorité pour le club, ses tauliers de l’intérieur étant encore en rodage : Ryan Rhoomes tourne à 7,3 pts (40,9 % aux tirs et 49,8 % aux lancers francs), 7,3 rbds, 1,7 pd, 10,0 d’éval et Lien Phillip à 5,3 pts, 3,7 rbds, 6,0 d’éval. En revanche, Akwasi Yeboah montre de belles choses (13,3 pts (48,4 % aux tirs dont 35,3 % à trois-points), 4,7 rbds, 1,0 pd, 13,3 d’éval) tout comme William Pfister (9,0 pts (63,2 % aux tirs dont 49,3 % à trois-points mais 50,4 % aux lfs), 5,0 rbds, 1,0 ctr, 12,3 d’éval), Hugo Besson (10,7 pts (41,6 % aux tirs dont 23,1 % à trois-points), 4,3 rbds, 3,7 pds, 3,3 bps, 11,0 d’éval) et Junior Ouattara (6,7 pts (53,8 % aux tirs dont 59,9 % à trois-points), 0,7 rbd, 0,1 pd, 5,3 d’éval). Seuls soucis, Carl Ponsar n’a pu encore disputer aucun match officiel et Parker Jackson-Cartwright semble avoir du mal à se mettre au niveau. En deux rencontres de Leaders Cup disputées, il produit 8,0 pts (29,4 % aux tirs dont 33,3 % à trois-points), 3,0 rbds, 4,5 pds, 3,0 bps, 7,0 d’éval. Il lui faudra en montrer plus pour aider Saint-Quentin dans sa quête de maintien.
« Notre ambition, c’est d’être compétitifs contre tout le monde. »
Les deux joueurs à suivre
Parker Jackson-Cartwright, 1,80 m, 25 ans
Sera-t-il une bonne ou une mauvaise surprise ? Toujours est-il que le natif de Los Angeles n’a pas vraiment brillé pour ses débuts en Leaders Cup (voir ci-dessus). Pour autant, Julien Mahé espère bien que le petit meneur ayant fait ses classes NCAA à Arizona (7,8 pts (43,7 % aux tirs dont 41,7 % à trois-points), 2,4 rbds, 4,5 pds en 2017-18) va répondre présent : « il constitue une belle curiosité avec son parcours atypique, entre une grosse fac NCAA et deux saisons en Grande-Bretagne, dont le championnat est comparé à la NM1 française. Nous espérons qu’il sera au niveau de la Pro B car il a un potentiel et des qualités très sympathiques. »
MVP de la dernière saison britannique avec son club de Cheshire (19,9 pts (45,9 % aux tirs dont 37,1 % à trois-points), 5,2 rbds, 7,4 pds), Parker Jackson-Cartwright est réputé pour ses qualités d’organisateur et sa défense. À lui de démontrer qu’il peut les exprimer en Pro B.
Hugo Besson, 1,91 m, 19 ans
Sous contrat pour trois ans avec Chalon-sur-Saône, le fils de l’ancien joueur professionnel Jean-Paul représente le cas typique du jeune joueur dominant en Espoirs mais encore trop « vert » pour la Jeep Élite. En témoignents ses stats de la saison dernière : en Espoirs, sur 5 matchs, il tournait à rien moins que 25,0 pts (51,3 % aux tirs dont 54,3 % à trois-points), 4,0 rbds, 4,6 pds, 23,8 d’éval alors qu’en 12 rencontres de Jeep Élite, sur 6,3 mn de jeu, il produisait 1,4 pt (33,3 % aux tirs dont 18,5 % à trois-points, 0,6 rbd, 0,7 pd, 1,2 d’éval. Passer par la Pro B, avec du temps de jeu et des responsabilités, ne peut donc être que profitable à un combo-guard prometteur, comme le souligne Julien Mahé : « il a beaucoup de talent, c’est un gros travailleur, il sait scorer comme faire jouer une équipe. Il peut passer un cap cette saison. » Ses premières sorties en Leaders Cup laissent penser qu’il a les atouts pour y parvenir.
En conclusion
Saint-Quentin s’aligne au départ de la saison de Pro B avec une équipe jeune. Avec les avantages de la progression que vont connaître ces joueurs prometteurs mais aussi les inconvénients de leur manque d’expérience. Benoît Gillet à l’arrière et le duo Phillip-Rhoomes à l’intérieur sont les garants d’une certaine stabilité. Mais il va falloir que toute la jeunesse de l’équipe se mette à l’unisson pour assurer au SQBB un maintien confortable. L’incertitude n’est pas levée…
Effectif 2020-21
Arrivées : Hugo Besson (Chalon-sur-Saône, Jeep Élite, prêt), Parker Jackson-Cartwright (Cheshire, GB), Djibril Marico (Gravelines-Dunkerque, Espoirs), Junior Ouattara (LDLC Asvel, Espoirs), William Pfister (Caen, NM1), Carl Ponsar (Rouen), Akwasi Yeboah (Rutgers, NCAA)
Départs : Yanik Blanc, Léopold Ca (Antibes), Jean-François Kebe (Gries-Oberhoffen), Dylan Palcy, Drake Reed, B.A. Walker, Olivier Yao-Delon (La Rochelle, NM1)
Meneurs : Hugo Besson, Peter Jackson-Cartwright (USA)
Extérieurs : Benoît Gillet, Djibril Marico, Junior Ouattara, Carl Ponsar, Akwasi Yeboah (GHA-GB, Cotonou)
Intérieurs : Timothée Bazille, William Pfister, Lien Phillip (CAN-GRN, Cotonou), Ryan Rhoomes (USA)
Le cinq majeur probable
Jackson-Cartwright – Gillet – Yeboah – Phillip – Rhoomes
Entraîneur : Julien Mahé Assistant : Antony Montant
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Pour son retour en Pro B après deux années de « purgatoire » en NM1, le Saint-Quentin Basket-Ball n’a pas eu la vie facile. Et le SQBB peut remercier l’arrêt de la saison, qui lui évite la redescente immédiate qu’aurait dû lui valoir sa 17e place finale (7 victoires-16 défaites). Pour tenter de faire mieux en cette nouvelle saison, le club de l’Aisne a principalement misé sur un effectif jeune, sous la houlette de Julien Mahé, grand amateur de développement de jeunes pousses. Il va falloir que ces « bambins » montrent rapidement leurs qualités pour que le SQBB puisse se maintenir sereinement.
1 Le bilan de la saison passée
Le retour de Saint-Quentin en Pro B ne s’est pas très bien déroulé. Certes performant en attaque (80,3 points marqués, 5e de la division), le SQBB s’est surtout montré bien poreux en défense, comme en attestent les 85,8 pts encaissés par match, soit la plus mauvaise défense de la division derrière celle d’Évreux (86,3 pts). Avec un jeu collectif peu huilé (15,9 passes, 16e de la division, pour 14,0 balles perdues, 11e du championnat), Saint-Quentin n’a guère impressionné, si ce n’est par ses deux intérieurs, Lien Phillip, qui a franchi sans problèmes la marche entre NM1 et Pro B (14,0 pts (48,4 % aux tirs dont 38,5 % à trois-points), 8,2 rbds (1er de Pro B), 1,3 pd, 15,9 d’évaluation), et le revenant Ryan Rhoomes (14,3 pts (63,4 % aux tirs), 7,6 rbds, 0,8 pd, 16,8 d’éval) – qui avait déjà joué au club en 2016-17 et en 2018-19 (en NM1) avant une escapade en Turquie et un retour express dans le nord de la France.
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