Au terme d’une saison aussi surréaliste que calamiteuse, Antibes aurait dû être relégué en NM1. La fusion des deux clubs alsaciens (Gries-Oberhoffen et Souffelweyersheim) lui a permis de rester en Pro B. Avec une gestion semble-t-il plus réaliste et un recrutement moins sujet à questionnements en ce début de saison. De quoi viser plus haut que le maintien ?
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Grotesque. C’est le seul terme qui nous vient à l’esprit au moment d’évoquer le début de saison 2020-21 des Sharks d’Antibes. Recruter, pour 5 ans !, un obscur joueur ayant certes quelques matchs NBA au compteur mais arrivant tout droit d’Arabie Saoudite, ce visiblement sans l’accord de l’entraîneur, Nikola Antic ; ensuite virer ledit entraîneur, peu enclin à faire jouer cette « starlette » se goinfrant de shoots au détriment du collectif pour finalement couper le même joueur (un dénommé Cleanthony Early) peu après ; avoir empilé les intérieurs tout en dégarnissant les ailes ; avoir fait signer 16 contrats pro tout en benchant Ali Traoré (sans doute pas totalement innocent pour le coup vu son caractère « entier », mais on peut comprendre qu’il soit monté dans les tours dans une telle pétaudière)… Antibes a vraiment marché sur la tête.
1 Le bilan de la saison passée
Et cela s’est payé au prix fort. Comme la saison précédente, Antibes a mal commencé son championnat, mais cette fois sans réussir à redresser la barre, malgré l’arrivée du coach Daniel Goethals. Au terme de la saison, les Sharks étaient 17e avec un peu reluisant bilan de 10 victoires pour 24 défaites. Et des statistiques qui font peur : 73,6 points marqués, 44,4 % aux tirs, 30,9 % à trois-points sur 19,9 tentatives par match, 67,6 % aux lfs, 15,5 passes, tous domaines où Antibes pointait à la 18e place. Sur 18. Seuls points positifs, les 3,8 contres (1er ex aequo) et les 37,4 rebonds (2e) de l’équipe.
Rideau.
2 Le recrutement
L’intersaison a, suite à cette catastrophe industrielle, été l’occasion de faire au moins en partie un grand ménage. Huit joueurs sont partis mais six sont restés dont quatre par le biais d’une prolongation de contrat : Gédéon Pitard, Temidayo Yussuf, Axel Louissaint et Vincent Amsallem, soit les joueurs n’ayant pas grand-chose à se reprocher et l’enfant du club, en sus de Jean-Marc Pansa, toujours sous contrat, et de l’espoir Shawn Tanner. En outre, juste avant le début de la saison régulière, Antibes a renouvelé le contrat de Léopold Ca pour la saison
Pour les accompagner, les Sharks ont fait leurs courses en Suisse pour les non-JFL avec le meneur Eric Nottage et le sniper italo-américain Tim Derksen. Quant aux JFL, ils viennent tous de Pro B, avec des profils différents : l’expérience et le standing haut de gamme pour Benjamin Monclar, l’explosivité et les qualités confirmées de Ludovic Negrobar, le potentiel et l’énergie de Sullivan Hernandez. De quoi, au total, bâtir un effectif de 11 joueurs (en comptant Shawn Tanner) paraissant, sur le papier, cohérent et solide.
3 Les objectifs
Sans Axel Louissaint, convalescent, ni, sur certains matchs, Eric Nottage ou Gédéon Pitard, l’équipe a connu une préparation chaotique (2 victoires pour 4 défaites) avant de l’emporter facilement en coupe de France contre LyonSO (NM1, 77-60) puis en Leaders Cup contre Saint-Vallier (83-63) avant de se faire déculotter par Aix-Maurienne (53-72). Difficile de juger l’équipe au vu des absences, mais plusieurs leaders ressortent clairement : Tim Derksen en sniper de luxe, Benjamin Monclar en métronome, Temidayo Yussuf et Jean-Marc Pansa en gardiens de la raquette.
Au complet, tout ce joli monde, mené énergiquement par Daniel Goethals, peut viser la première moitié du tableau, tout du moins si la paire de meneurs Eric Nottage-Vincent Amsallem arrive à orchestrer le collectif. Il semble pour le moment qu’il n’y ait pas toutes les garanties sur le sujet, car les automatismes ne sont, logiquement, pas encore là. Une fois la machine huilée, l’ensemble devrait être prometteur.
Les mouvements de l’intersaison
Restent au club : Gédéon Pitard (prolongation, 2 ans), Vincent Amsallem (prolongation, 3 ans), Temidayo Yussuf (Nigéria, prolongation, 1 an), Axel Louissaint (Suisse, prolongation, 1 an), Shawn Tanner, Jean-Marc Pansa, Léopold Ca (prolongation, 1 an).
Départs : Ali Traoré, Paulius Dambrauskas (Latina/Italie D2), Étienne Ca, Sidy N’Dir, Carl Lindbom, Léopold Ca, Sadio Doucouré, Byron Wesley.
Arrivées : Benjamin Monclar (Blois, 2 ans), Ludovic Negrobar (Nantes, 3 ans), Tim Derksen (USA/Italie, Genève/Suisse, 1 an), Sullivan Hernandez (Fos-Provence, 2 ans), Eric Nottage (USA, Massagno/Suisse, 2 ans).
L’effectif 2021-22
Meneur : Eric Nottage (USA, 26 ans, 1,89 m), Gédéon Pitard (32 ans, 1,86 m), Vincent Amsallem (19 ans, 1,93 m)
Arrière : Benjamin Monclar (33 ans, 1,90 m), Tim Derksen (USA-Italie, 27 ans, 1,90 m), Shawn Tanner (19 ans, 1,97 m)
Ailier : Axel Louissaint (Suisse, 1,95 m, 25 ans)
Ailier-fort : Ludovic Negrobar (29 ans, 2,08 m), Sullivan Hernandez (25 ans, 2,04 m), Léopold Ca (23 ans, 2,03 m)
Pivot : Temidayo Yussuf (Nigéria, 25 ans, 2,01 m), Jean-Marc Pansa (23 ans, 2,08 m)
Entraîneur : Daniel Goethals (Belgique, 52 ans)
Assistants : Antoine Mantey (36 ans), Stephane Neff (47 ans)
Les joueurs
Le cinq majeur probable
Eric Nottage
Né le 10 décembre 1994 (26 ans) – 1,88 m – Poste 1 – Américain
Stats LNA (Suisse) : 15,7 points à 43,3 % aux tirs (dont 38,8 % à trois-points), 5,3 rebonds, 6,7 passes, 2,1 interceptions, 2,8 balles perdues pour 20,4 d’évaluation en 33 minutes (28 matchs)
Il sera sans doute, sauf à être coupé et remplacé, celui qui conditionnera le jeu d’Antibes. Ce petit meneur, bon rebondeur pour sa taille, s’est distingué en Suisse après avoir joué en Géorgie et en Slovaquie à sa sortie de fac (Florida International). Catalogué bon créateur, il effectue effectivement de plus en plus de passes au fil de sa carrière, tout en perdant pas mal de ballons. En revanche, il ne semble pas particulièrement adroit à trois points. Critiqué par les fans pour sa tendance à dribbler sur place par les fans pour ses premières sorties. A signé pour deux saisons.
Benjamin Monclar
Né le 3 mai 1988 (33 ans) – 1,92 m – Poste 2 – Français
Stats Pro B : 12,6 points à 48,4 % aux tirs (dont 40,9 % à trois-points), 2,2 rebonds, 2,9 passes, 0,8 interception, 1,6 balle perdue pour 12,1 d’évaluation en 26 minutes (29 matchs)
Une sorte de retour au bercail : son père, Jacques, a terminé sa carrière de joueur en 1989 à Antibes, et il a coaché le club entre 1988 et 1996 puis entre 1999 et 2002. Mais Benjamin est bien plus que « le fils de son père ». Formé à Dijon après avoir grandi à Antibes, trop court pour la Pro A, il s’est révélé à… Antibes (Pro B 2011-13) avant de s’installer comme un très fort joueur de la division à Blois (après un rapide intermède à Charleroi), où il a passé huit ans. Là, il a régulièrement produit ses 10-12 points et 11-13 d’évaluation. Depuis cinq ans une valeur sûre à trois-points.
Tim Derksen
Né le 27 juillet 1993 (28 ans) – 1,91 m – Poste 2-3 – Italo-Américain
Stats LNA (Suisse) : 16,5 points à 57,8 % aux tirs (dont 50,0 % à trois-points), 5,2 rebonds, 3,6 passes, 1,4 interception, 2,3 balles perdues pour 21,4 d’évaluation en 26 minutes (27 matchs)
Le natif de Tucson (Arizona) n’est sans doute pas le plus bel athlète à avoir foulé les parquets de Pro B. En revanche, des poignets de son calibre, il n’y en a pas eu tant que ça. Déjà, à la fac, à San Francisco, il a terminé son cursus en 2015-16 par une ardoise de 16,9 points à 44,2 % à trois-points (avec 6,9 rebonds pour faire bonne mesure). Ensuite, il a fréquenté la D2 espagnole, la Slovaquie et la Suisse (depuis 2018), émargeant entre 40 et 55 % à longue distance à l’exception de la saison 2018-19 avec Fribourg, achevée sur un étonnant, pour lui, 26,5 % à distance. Un accident dans sa carrière. Pour le reste, un joueur intelligent, collectif, fort compétiteur, gaucher. La principale menace extérieure de l’équipe. Son nom complet : Timothy Bo Derksen.
Ludovic Negrobar
Né le 1 septembre 1991 (30 ans) – 2,06 m – Poste 4 – Français
Stats Pro B : 9,4 points à 55,6 % aux tirs (dont 34,4 % à trois-points), 4,8 rebonds, 0,9 passe, 1,4 interception, 1,0 contre, 0,8 balle perdue pour 13,4 d’évaluation en 24 minutes (33 matchs)
Il y a dix ans, il gravitait en NM3, du côté de Saint-Nazaire. À l’époque, personne n’aurait parié sur le fait que le natif de Créteil deviendrait un joueur majeur de Pro B. Pourtant, le bondissant ailier-fort a gravi progressivement tous les échelons avant de s’installer en 2018 en Pro B, à Nantes. Là, il a prouvé qu’il avait sa place et est monté en puissance au fil du temps : il est passé en trois saisons de 6,3 points à 9,4 et de 8,7 d’évaluation à 13,4. Qui sait s’il ne peut continuer à progresser ? En tout cas, même s’il n’est pas un gros passeur, il perd peu de balles. Et on peut être sûr qu’il se donnera toujours à fond.
Jean-Marc Pansa
Né le 20 août 1997 (24 ans) – 2,09 m – Poste 5 – Français
Stats Pro B : 7,5 points à 54,0 % aux tirs (dont 36,0 % à trois-points), 6,0 rebonds, 0,4 passe, 0,8 interception, 0,9 contre, 1,3 balle perdue pour 11,5 d’évaluation en 21 minutes (34 matchs)
Formé à Nanterre, le natif de Kourou (Guyane) y a laissé entrevoir de belles promesses tout en n’arrivant pas à confirmer. Résultat : en cours de saison 2019-20, alors que son temps de jeu s’était réduit comme peau de chagrin en Île-de-France, il est descendu, à tous les sens du terme, à Antibes se refaire la cerise. Avec bonheur : la saison passée, il fut l’un des rares à surnager, dans un contexte pourtant peu serein. Le souci, c’est que l’athlétique pivot s’est montré irrégulier, capable d’enchaîner deux matchs à 29 et 18 d’évaluation comme de passer d’un match à l’autre de 4 à 27 d’éval. Son contrat court encore sur trois ans, de quoi lui permettre de sereinement progresser, en gagnant notamment en dureté et en confiance.
Le banc
Gédéon Pitard
Né le 7 février 1989 (32 ans) – 1,86 m – Poste 2-1 – Français
Stats Pro B : 8,7 points à 43,9 % aux tirs (dont 32,7 % à trois-points), 3,6 rebonds, 4,0 passes, 1,8 interception, 1,8 balle perdue pour 12,1 d’évaluation en 29 minutes (33 matchs)
Le soldat ultime, féroce défenseur, prêt à rendre tous les services qu’on lui demande. Du reste, l’international camerounais a joué la plus grande partie de la saison dernière comme meneur afin de remplacer les blessés alors qu’il préfère jouer arrière. Formé au Havre, a joué en première division jusqu’en 2019 avant de venir à Antibes. Pas très adroit. Vient de réussir sa meilleure saison statistique. Natif d’Ekom, au Cameroun.
Vincent Amsellem
Né le 11 mars 2002 (19 ans) – 1,93 m – Poste 1 – Français
Stats Pro B : 5,3 points à 37,9 % aux tirs (dont 27,0 % à trois-points), 1,4 rebond, 1,3 passe, 0,4 interception, 1,1 balle perdue pour 3,7 d’évaluation en 15 minutes (31 matchs)
L’enfant du club : il est né à Antibes et s’y est formé depuis son plus jeune âge. Pour sa deuxième saison avec les pros (1,0 point en 6’ sur 8 matchs en 2019-20), il a gagné sa place dans la rotation. Doit sérieusement travailler son tir et son physique. Mais c’est un potentiel prometteur.
Axel Louissaint
Né le 3 janvier 1996 (25 ans) – 1,97 m – Poste 3 – Suisse (JFL)
Stats Pro B : 6,8 points à 33,7 % aux tirs (dont 31,3 % à trois-points), 2,2 rebonds, 1,2 passe, 1,1 interception, 1,3 balle perdue pour 5,5 d’évaluation en 24 minutes (13 matchs)
Formé à Chalon-sur-Saône, il est JFL. Il a fait sa carrière en Suisse, en D2 et D3 espagnoles, de nouveau en Suisse puis à Antibes : il y est arrivé en cours de saison l’année dernière. Avant de se rompre le tendon d’Achille en mai, blessure dont il n’est pas encore totalement rétabli. Bon défenseur, le tir extérieur est également supposé être l’une de ses forces. Ça n’a pas été une évidence la saison passée…
Sullivan Hernandez
Né le 27 décembre 1995 (25 ans) – 2,03 m – Poste 4 – Français
Stats Pro B : 4,2 points à 58,1 % aux tirs (dont 55,6 % à trois-points), 2,1 rebonds, 0,9 passe, 0,5 interception, 0,5 contre, 0,5 balle perdue pour 6,1 d’évaluation en 12 minutes (20 matchs)
Après avoir tâté de la NCAA (2014-15), il est venu à Fos-sur-Mer apprendre son métier. Il y a dès lors passé toute sa carrière, sauf un an « d’infidélité » à Aix-Maurienne. Ses progrès ne semblent pas flagrants. Pourtant, il se montre désormais capable de belles choses : en Leaders Cup la saison passée, 6,8 points à 50,0 %, 4,3 rebonds, 12,0 d’éval en 21 minutes sur 4 matchs. Encore très « vert », beaucoup de travail technique, tactique, émotionnel à abattre.
Léopold Ca
Né le 2 septembre 1998 (23 ans) – 2,03 m – Poste 4 – Français
Stats Pro B : 3,6 points à 44,7 % aux tirs (dont 31,0 % à trois-points), 3,5 rebonds, 0,7 passe, 0,9 contre, 1,0 balle perdue pour 5,6 d’évaluation en 16 minutes (32 matchs)
C’est un peu une surprise : alors qu’il n’avait dans un premier temps pas été reconduit par le club, le jeune frère d’Étienne (lui aussi à Antibes la saison passée) vient de signer un nouveau contrat avec les Sharks pour la saison. Formé à Monaco puis passé par Saint-Quentin, il a fait valoir ses progrès au rebond et en défense. Lui reste à se trouver un tir extérieur et de l’adresse aux lancers francs (47,8 % la saison passée).
Temidayo Yussuf
Né le 2 juin 1996 (25 ans) – 2,01 m – Poste 5 – Américano-Nigérian
Stats Pro B : 12,2 points à 53,1 % aux tirs (dont 41,0 % à trois-points), 5,1 rebonds, 1,1 passe, 0,7 interception, 0,6 contre, 2,3 balles perdues pour 12,2 d’évaluation en 24 minutes (22 matchs)
Il a bluffé son monde. Sorti de sa fac de Long Beach State en 2019 (10,4 points et 6,5 rebonds en senior), il a passé un an sans jouer avant de rejoindre le SC Lusitania au Portugal. Il y a tout cassé : 23 matchs, 19,7 points, 10,1 rebonds, 24,0 d’éval. De quoi attirer l’attention d’Antibes, où il a fini la saison en confirmant ses capacités. S’est acheté un tir à trois-points au fil du temps. Un colosse de 120 kg, mais quand même mobile. Et un homme apprécié dans le vestiaire.
Le coach
Daniel Goethals
Né le 21 octobre 1969 (51 ans) – Belge
Sur les photos d’équipe, personne ou presque n’est plus grand que lui. Il faut dire qu’il mesure 2,06 m, qu’il a été international belge au poste de pivot et qu’il a joué jusqu’en 2009. Depuis, il a coaché 5 clubs belges, toutes les sélections nationales de jeunes, masculines et féminines, ainsi que les seniors masculins en 2013-14. Et Neuchâtel, en Suisse, avant de venir à Antibes. Un « player’s coach », mais gare à ceux qui ne feront pas l’effort ou qui ne respecteront pas le collectif…
Photo d’ouverture et toutes photos (sauf indication) : crédit Romain Robini – Antibes Sharks
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Grotesque. C’est le seul terme qui nous vient à l’esprit au moment d’évoquer le début de saison 2020-21 des Sharks d’Antibes. Recruter, pour 5 ans !, un obscur joueur ayant certes quelques matchs NBA au compteur mais arrivant tout droit d’Arabie Saoudite, ce visiblement sans l’accord de l’entraîneur, Nikola Antic ; ensuite virer ledit entraîneur, peu enclin à faire jouer cette « starlette » se goinfrant de shoots au détriment du collectif pour finalement couper le même joueur (un dénommé Cleanthony Early) peu après ; avoir empilé les intérieurs tout en dégarnissant les ailes ; avoir fait signer 16 contrats pro tout en benchant Ali Traoré (sans doute pas totalement innocent pour le coup vu son caractère « entier », mais on peut comprendre qu’il soit monté dans les tours dans une telle pétaudière)… Antibes a vraiment marché sur la tête.
1 Le bilan de la saison passée
Et cela s’est payé au prix fort. Comme la saison précédente, Antibes a mal commencé son championnat, mais cette fois sans réussir à redresser la barre, malgré l’arrivée du coach Daniel Goethals. Au terme de la saison, les Sharks étaient 17e avec un peu reluisant bilan de 10 victoires pour 24 défaites. Et des statistiques qui font peur : 73,6 points marqués, 44,4 % aux tirs, 30,9 % à trois-points sur 19,9 tentatives par match, 67,6 % aux lfs, 15,5 passes, tous domaines où Antibes pointait à la 18e place. Sur 18. Seuls points positifs, les 3,8 contres (1er ex aequo) et les 37,4 rebonds (2e) de l’équipe.
Rideau.
2 Le recrutement
L’intersaison a, suite à cette catastrophe industrielle, été l’occasion de faire au moins en partie un grand ménage. Huit joueurs sont partis mais six sont restés dont quatre par le biais d’une prolongation de contrat : Gédéon Pitard, Temidayo Yussuf, Axel Louissaint et Vincent Amsallem, soit les joueurs n’ayant pas grand-chose à se reprocher et l’enfant du club, en sus de Jean-Marc Pansa, toujours sous contrat, et de l’espoir Shawn Tanner. En outre, juste avant le début de la saison régulière, Antibes a renouvelé le contrat de Léopold Ca pour la saison.
Pour les accompagner, les Sharks ont fait leurs courses en Suisse pour les non-JFL avec le meneur Eric Nottage et le sniper italo-américain Tim Derksen. Quant aux JFL, ils viennent tous de Pro B, avec des profils différents : l’expérience et le standing haut de gamme pour Benjamin Monclar, l’explosivité et les qualités confirmées de Ludovic Negrobar, le potentiel et l’énergie de Sullivan Hernandez. De quoi, au total, bâtir un effectif de 11 joueurs (en comptant Shawn Tanner) paraissant, sur le papier, cohérent et solide.
3 Les objectifs
Sans Axel Louissaint, convalescent, ni, sur certains matchs, Eric Nottage ou Gédéon Pitard, l’équipe a connu une préparation chaotique (2 victoires pour 4 défaites) avant de l’emporter facilement en coupe de France contre LyonSO (NM1, 77-60) puis en Leaders Cup contre Saint-Vallier (83-63) avant de se faire déculotter par Aix-Maurienne (53-72). Difficile de juger l’équipe au vu des absences, mais plusieurs leaders ressortent clairement : Tim Derksen en sniper de luxe, Benjamin Monclar en métronome, Temidayo Yussuf et Jean-Marc Pansa en gardiens de la raquette.
Au complet, tout ce joli monde, mené énergiquement par Daniel Goethals, peut viser la première moitié du tableau, tout du moins si la paire de meneurs Eric Nottage-Vincent Amsallem arrive à orchestrer le collectif. Il semble pour le moment qu’il n’y ait pas toutes les garanties sur le sujet, car les automatismes ne sont, logiquement, pas encore là. Une fois la machine huilée, l’ensemble devrait être prometteur.
Les mouvements de l’intersaison
Restent au club : Gédéon Pitard (prolongation, 2 ans), Vincent Amsallem (prolongation, 3 ans), Temidayo Yussuf (Nigéria, prolongation, 1 an), Axel Louissaint (Suisse, prolongation, 1 an), Shawn Tanner, Jean-Marc Pansa.
Départs : Ali Traoré, Paulius Dambrauskas (Latina/Italie D2), Étienne Ca, Sidy N’Dir, Carl Lindbom, Léopold Ca, Sadio Doucouré, Byron Wesley.
Arrivées : Benjamin Monclar (Blois, 2 ans), Ludovic Negrobar (Nantes, 3 ans), Tim Derksen (USA/Italie, Genève/Suisse, 1 an), Sullivan Hernandez (Fos-Provence, 2 ans), Eric Nottage (USA, Massagno/Suisse, 2 ans).
L’effectif 2021-22
Meneur : Eric Nottage (USA, 26 ans, 1,89 m), Gédéon Pitard (32 ans, 1,86 m), Vincent Amsallem (19 ans, 1,93 m)
Arrière : Benjamin Monclar (33 ans, 1,90 m), Tim Derksen (USA-Italie, 27 ans, 1,90 m), Shawn Tanner (19 ans, 1,97 m)
Ailier : Axel Louissaint (Suisse, 1,95 m, 25 ans)
Ailier-fort : Ludovic Negrobar (29 ans, 2,08 m), Sullivan Hernandez (25 ans, 2,04 m)
Pivot : Temidayo Yussuf (Nigéria, 25 ans, 2,01 m), Jean-Marc Pansa (23 ans, 2,08 m)
Entraîneur : Daniel Goethals (Belgique, 52 ans)
Assistants : Antoine Mantey (36 ans), Stephane Neff (47 ans)
Les joueurs
Le cinq majeur probable
Eric Nottage
Né le 10 décembre 1994 (26 ans) – 1,88 m – Poste 1 – Américain
Stats LNA (Suisse) : 15,7 points à 43,3 % aux tirs (dont 38,8 % à trois-points), 5,3 rebonds, 6,7 passes, 2,1 interceptions, 2,8 balles perdues pour 20,4 d’évaluation en 33 minutes (28 matchs)
Il sera sans doute, sauf à être coupé et remplacé, celui qui conditionnera le jeu d’Antibes. Ce petit meneur, bon rebondeur pour sa taille, s’est distingué en Suisse après avoir joué en Géorgie et en Slovaquie à sa sortie de fac (Florida International). Catalogué bon créateur, il effectue effectivement de plus en plus de passes au fil de sa carrière, tout en perdant pas mal de ballons. En revanche, il ne semble pas particulièrement adroit à trois points. Critiqué par les fans pour sa tendance à dribbler sur place par les fans pour ses premières sorties. A signé pour deux saisons.
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