À Blois, l’Abeille des Aydes (ADA) ne poursuit qu’un rêve, celui d’enfin accéder à la première division, après deux énormes frustrations. Avec un effectif très franco-français où se mêlent vieux routiers de la division et jeunes pousses, Blois a des raisons d’espérer. Mais la concurrence sera rude…
Comme chaque saison, Basket Europe offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe de Pro B. Pour profiter de l’intégralité de ce contenu et bien d’autres, vous pouvez vous abonner ici.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
On le sait, l’ADA Blois a connu par deux fois une immense désillusion, se voyant une première fois refuser l’accession à la Jeep Élite faute de disposer d’un centre de formation agréé dans les temps (en 2017-18), une seconde fois par la faute de ce satané coronavirus qui a figé la saison 2019-20 et bloqué le processus de montées-descentes alors que l’ADA était en première place de la Pro B. Après une saison 2020-21 décevante sur le plan comptable, Mickaël Hay et Julien Monclar (coach principal et general manager) espèrent bien que la troisième fois sera la bonne au terme de cette saison qui démarre.
1 Le bilan de la saison passée
Depuis 2015-16, l’ADA Blois alterne entre première place du classement (champion de NM1 et montée en Pro B cette saison-là) et classement moyen, entre 7e et 9e place. Ayant terminé 1er l’exercice tronqué de 2019-20, Blois a persisté dans ce rythme, achevant la saison dernière à une décevante 7e place avec un bilan de 20 victoires pour 14 défaites. À quelques encâblures de la fin de la saison régulière, l’ADA figurait sur le podium du classement, mais blessures et, surtout, gros coup de mou de Tyren Johnson en fin de parcours ont fait plonger l’équipe au classement, pour une 7e place finale qui n’a cela étant rien d’infâmant.
Cela étant, les statistiques du collectif 2020-21 ont indiqué les voies à suivre pour le staff dans le recrutement de cette saison. Peu adroite (45,3 % aux tirs, 13e de Pro B, dont 31,6 % à trois-points, 16e) et perdant trop de balles (14,9, 14e plus mauvaise moyenne), l’ADA a donc des axes de travail tout trouvés. En revanche, l’équipe a été solide au rebond, prenant 11,7 rebonds offensifs, meilleure moyenne de Pro B (et 36,5 au total, 5e), et à la passe : 19,8 par match, 3e moyenne.
2 Le recrutement
À l’intersaison, l’ADA Blois a connu un changement majeur avec le départ de Benjamin Monclar, huit ans de présence au club, capitaine de l’équipe et frère du GM ! Comparé à cela, les autres départs, même celui d’un bon Mathis Dossou-Yovo, de retour à Chalon-sur-Saône après son prêt, n’ont pas le même impact.
Cela étant, ce sont pas moins de 8 joueurs qui ont quitté le club, alors que restaient les cadres Thomas Cornely, Tyren Johnson et Alexis Tanghe ainsi que les jeunes Mbaye Ndiaye et Hugo Béquignon. Il a donc fallu remplacer tout ce beau monde. Et l’on peut dire qu’en la matière, l’ADA a opté pour une certaine forme de prudence, en n’appelant que des joueurs ayant évolué en Pro B ou en Jeep Élite la saison passée. Des têtes connues, donc, mais des profils différents : pour un Laurence Ekperigin vieux briscard de la division, Blois a aussi été chercher des jeunes cherchant à confirmer une bonne dernière saison (Thimoté Vergiat), d’autres entamant leur première « vraie » saison professionnelle (Jean-Fabrice Dossou) ainsi que d’autres en rédemption, de retour de blessure (Lucas Hergott) ou descendus en Pro B montrer l’étendue de leurs talents (Paul Rigot). Bref, autant de situations que de joueurs, avec en points communs un talent certain et, espère Mickaël Hay, une volonté de faire triompher le collectif pour prouver sa valeur.
3 Les objectifs
Avec seulement deux non-JFL (Tyren Johnson et Laurence Ekperigin) ainsi que plusieurs joueurs relevant de lourdes blessures (Lucas Hergott et Mbaye Ndiaye, pas encore opérationnel), l’ADA présente un effectif qui ne manque certes pas de talent, mais où les postes 2 et 3 semblent moins bien pourvus que les lignes intérieures.
En préparation, Blois n’a visiblement pas souffert de ce déséquilibre présumé, remportant 4 victoires pour 1 défaite. Une bonne entrée en matière, suivie d’une victoire en coupe de France face à Tarbes-Lourdes (77-65) et d’une autre pour les débuts de la Leaders Cup (76-61 face à Nantes). L’occasion pour Tyren Johnson de montrer qu’il allait démarrer la saison en pleine forme, à Thomas Cornely de se montrer décisif (22 points, 7 passes, 7 interceptions contre Nantes), à Lucas Hergott de prouver qu’il revenait bien, à Jean-Fabrice Dossou de laisser entrapercevoir un beau potentiel. Des automatismes restent bien entendu à créer mais le collectif commence à prendre forme. Et il serait surprenant de ne pas retrouver Blois dans les premières places du classement en fin de saison, sauf catastrophe. En outre, si l’ADA suit son rythme habituel, on devrait la retrouver en première place en fin de saison. Mais elle n’est pas la seule à viser la montée directe…
Les mouvements de l’intersaison
Restent au club : Mickaël Hay (coach, prolongation, 3 ans), Thomas Cornely, Hugo Béquignon, Mbaye Ndiaye (Sénégal), Tyren Johnson (USA), Alexis Tanghe.
Départs : Benjamin Monclar (Antibes), Cédric Bah (Vichy-Clermont), Lamine Sambe (Nantes), Mattéo Legat (Poitiers/NM1), Sya Plaucoste (Rueil/NM1, prêt), Mathis Dossou-Yovo (Chalon/Saône, retour de prêt), Dominic Gilbert, Ivan Février (Boulazac).
Arrivées : Laurence Ekperigin (GB, Poitiers, 1 an), Jean-Fabrice Dossou (Orléans, Betclic Élite, prêt), Paul Rigot (Gravelines-Dunkerque/Betclic Élite, 1 an), Lucas Hergott (Fos Provence, 1 an), Timothé Vergiat (Souffelweyersheim, 1 an), Anthony Racine (Denain, pigiste médical).
L’effectif 2021-22
Meneur : Thomas Cornely (30 ans, 1,90 m), Timothé Vergiat (23 ans, 1,88 m)
Arrière : Lucas Hergott (23 ans, 2,00 m) , Hugo Béquignon (20 ans, 1,93 m)
Ailier : Paul Rigot (26 ans, 2,01 m), Mbaye Ndiaye (Sénégal, 22 ans, 2,03 m), Anthony Racine (1,91 m, 27 ans)
Ailier-fort : Tyren Johnson (USA, 33 ans, 2,01 m), Alexis Tanghe (31 ans, 2,08 m)
Pivot : Laurence Ekperigin (GB, 33 ans, 2,01 m), Jean-Fabrice Dossou (21 ans, 2,12 m)
Entraîneur : Mickaël Hay
Les joueurs
Le cinq majeur probable
Thomas Cornely
Né le 29 juin 1991 (30 ans) – 1,90 m – Poste 1 – Français
Stats Pro B : 9,8 points à 49,1 % aux tirs (dont 28,8 % à trois-points), 4,0 rebonds, 5,2 passes, 1,7 interception, 2,4 balles perdues pour 13,9 d’évaluation en 26 minutes (34 matchs)
Depuis 2018, c’est le taulier de l’équipe. Déjà passé par Blois, alors en NM1, en 2014 au sortir d’une saison de NM2, le natif de Saint-Jean-de-Braye (45) est ensuite passé à Caen, avec qui il est monté en Pro B avant de revenir à Blois en 2018, donc. S’il n’a jamais été un gros scoreur, le joueur formé à Limoges est le chef d’orchestre de l’équipe et un joueur qui noircit les feuilles de stats, avec 3-4 rebonds, 6-7 passes et environ 13 d’évaluation bon an mal an. Il n’est pas un grand shooteur (jamais mieux que 34,3 % à trois-points) mais il défend et sait trouver le partenaire démarqué.
Thimoté Vergiat
Né le 7 mars 1998 (23 ans) – 1,88 m – Poste 1-2 – Français
Stats Pro B : 11,2 points à 39,0 % aux tirs (dont 37,2 % à trois-points), 2,4 rebonds, 3,5 passes, 0,6 interception, 1,7balle perdue pour 10,0 d’évaluation en 27 minutes (34 matchs)
Même s’il a connu les sélections de jeunes (champion d’Europe U16 et U18), il avait quelque peu disparu des radars après avoir quitté Hyères-Toulon en 2017. C’est alors en NM1 qu’il a atterri, à Boulogne-sur-Mer, le temps d’acquérir de l’expérience avant de repasser à l’étage supérieur à Souffel’. Après une première saison d’adaptation (8,4 points, 2,6 passes, 6,5 d’évaluation), il a réussi un exercice très plein la saison dernière, montrant son aptitude à jouer sur les deux postes d’arrière. Il est en progrès constants depuis son retour en Pro B, il devrait continuer sur cette voie pour peu qu’il soigne un peu mieux sa sélection de tirs.
Paul Rigot
Né le 10 février 1995 (26 ans) – 2,01 m – Poste 3 – Français
Stats Jeep Élite : 3,3 points à 39,7 % aux tirs (dont 29,2 % à trois-points), 1,6 rebond, 0,4 passe, 0,2 interception, 0,6 balle perdue pour 3,1 d’évaluation en 13 minutes (30 matchs)
Parti en Pro B, à Orchies, à sa sortie du centre de formation de Limoges en 2015, le Manceau a ensuite alterné saisons quelconques en Jeep Élite (Monaco et Antibes) et passage beaucoup plus réussi en Pro B à Évreux : 12,2 points, 47,8 % à trois-points, 6,3 rebonds, 16,6 d’évaluation. Si le talent est indéniable, il semble que le physique, et sans doute aussi le mental, empêchent le joueur de s’imposer à l’étage supérieur, où ses pourcentages d’adresse s’effondrent. À Blois, dans une équipe de haut de tableau, il va tenter de montrer qu’il peut être performant dans un contexte exigeant. A plutôt bien réussi son début de saison, malgré une adresse fluctuante (59 % aux tirs en prépa, 4/12 entre la coupe de France et la Leaders Cup).
Tyren Johnson
Né le 24 juillet 1988 (33 ans) – 2,01 m – Poste 4 – Américain
Stats Pro B : 14,1 points à 46,3 % aux tirs (dont 30,0 % à trois-points), 5,1 rebonds, 2,7 passes, 1,0 interception, 2,1 balles perdues pour 14,5 d’évaluation en 27 minutes (27 matchs)
Il entame sa septième saison en France, sa cinquième à Blois ! Un fidèle, donc, même s’il a parfois manifesté des velléités d’ailleurs. Depuis son arrivée dans le Loir-et-Cher, l’intérieur a fait preuve d’un niveau impressionnant, qui aurait dû lui ouvrir les portes de l’étage supérieur. Étincelant en 2019-20 (18,4 points à 51,0 %, 5,8 rebonds, 20,0 d’éval), il a quelque peu baissé de pied la saison dernière, marqué par la non-montée du club puis touché par le coronavirus. Ses premières sorties semblent indiquer qu’il a retrouvé toute sa grinta.
Laurence Ekperigin
Né le 21 février 1988 (33 ans) – 2,01 m – Poste 5 – Britannique
Stats Pro B : 9,8 points à 49,1 % aux tirs (dont 28,8 % à trois-points), 4,0 rebonds, 5,2 passes, 1,7 interception, 2,4 balles perdues pour 13,9 d’évaluation en 26 minutes (34 matchs)
L’Anglais est un vieux routier de la Pro B : depuis 2013, hormis une saison à Nanterre en Pro A en 2014-15 et une « infidélité » à la France en 2019-20 (Maccabi Kiryat en Israël), il a toujours joué dans cettte division. Pour Poitiers (à trois reprises), pour Nantes et, depuis cette saison donc, pour Blois. Le natif de Brooklyn (New York – il possède la double nationalité) n’a jamais été un gros scoreur (10-12 points par match) mais c’est un joueur fiable près du cercle (50 à 63 % aux tirs selon les saisons), prenant ses 6-8 rebonds et délivrant ses 2 à 3,6 passes par match. Un joueur de collectif, ne rechignant pas aux basses œuvres, bon défenseur mais piètre tireur de lancers francs : jamais au-dessus de 65 % en carrière.
Le banc
Lucas Hergott
Né le 26 décembre 1997 (23 ans) – 2,00 m – Poste 2-3 – Français
Stats Pro B (2019-20) : 7,1 points à 48,0 % aux tirs (dont 25,3 % à trois-points), 2,6 rebonds, 2,5 passes, 0,9 interception, 1,7 balle perdue pour 8,6 d’évaluation en 20 minutes (23 matchs)
Formé à l’Asvel, il a démarré sa carrière à Saint-Chamond, en Pro B, avant de rejoindre Fos-sur-Mer dans la même division. Progressant régulièrement, il a malheureusement été victime d’une rupture des ligaments croisés en septembre 2020. Résultat : une saison blanche. Arrière de grande taille, il est capable de prendre des rebonds et de faire des passes. Très adroit aux lancers francs. Une sorte de Nicolas Lang de Pro B, à l’aise sur les postes 2 et 3, pas le plus athlétique, mais technique et doté d’un bon QI basket. Il va sans doute lui falloir le temps de remettre la machine en route.
Hugo Béquignon
Né le 27 avril 2001 (20 ans) – 1,93 m – Poste 2 – Français
Stats Pro B : 3,2 points à 40,1 % aux tirs (dont 38,9 % à trois-points), 1,6 rebond, 1,1 passe, 0,5 interception, 0,8 balle perdue pour 3,9 d’évaluation en 12 minutes (16 matchs)
La bonne surprise de la saison dernière, totalement inattendu. Un pur produit du centre de formation blésien. Il a intégré le groupe pro suite à la blessure de Benjamin Monclar la saison passée et en a profité pour montrer qu’il n’usurpait pas sa place à ce niveau. Il doit encore progresser sur tous les aspects du jeu, mais il n’a visiblement peur de rien et se montre motivé. Ne joue pas avec les Espoirs en ce début de saison, seulement avec les pros.
Mbaye Ndiaye
Né le 4 janvier 1999 (22 ans) – 2,03 m – Poste 3-4 – Sénégalais (JFL)
Stats Pro B : 8,8 points à 53,0 % aux tirs (dont 20,5 % à trois-points), 5,9 rebonds, 1,2 passe, 0,9 interception, 1,4 contre, 1,6 balle perdue pour 12,5 d’évaluation en 23 minutes (26 matchs)
Un avion de chasse, un phénomène athlétique capable des highlights les plus ahurissants. Mais aussi un vrai basketteur. En 2019-20, a écrasé le camp LNB : 24,5 points à 74,1 % dont 55,6 % à trois-points, 4,0 rebonds, 3,5 contres, 32, 5 d’évaluation. Formé à Bourg-en-Bresse, il est venu en Pro B en tant que non-JFL, montrant tout de suite de bonnes choses. Mais il s’est blessé, fracture du scaphoïde. Il ne devrait pas retrouver les parquets avant novembre. Désormais JFL. Il pourrait alterner sur les postes 3 et 4 selon les besoins.
Anthony Racine
Né le 11 janvier 1994 (27 ans) – 1,91 m – Poste 2 – Français
Stats Pro B : 10,3 points à 35,9 % aux tirs (dont 34,8 % à trois-points), 2,7 rebonds, 1,3 passe, 0,6 interception, 1,2 balle perdue pour 7,9 d’évaluation en 21 minutes (33 matchs)
Sorti du Centre Fédéral en 2012. Il a depuis beaucoup bourlingué entre Pro B et NM1. Un nomade, qui change tous les ans de club depuis 2015. À Denain, il a connu sa meilleure saison statistique, sans pour autant trouver un contrat à l’année. En cause, une adresse moyenne et un certain manque de régularité.
Alexis Tanghe
Né le 19 septembre 1990 (31 ans) – 2,08 m – Poste 4-5 – Français
Stats Pro B : 6,6 points à 40,3 % aux tirs (dont 24,3 % à trois-points), 3,1 rebonds, 1,2 passe, 0,6 interception, 1,2 balle perdue pour 6,2 d’évaluation en 20 minutes (34 matchs)
L’enfant du pays (il est né à Blois) sévit en Pro B depuis 2012. Autant dire qu’il connaît toutes les facettes de la division. Ce n’est pas un joueur de stats : 6-8 points par match, entre 35 et 50 % aux tirs, dans le dur à trois-points ces dernières saisons (31,7 % en 19-20), quelques rebonds, rien de renversant. Mais il défend, œuvre pour le collectif et, mieux encore, il gagne : champion de France 2019 avec Roanne, jouait à Boulazac et Bourg pour leur montée. Toujours à plus de 20 minutes par match, souvent dans le cinq de départ. Un joueur discret mais indispensable.
Jean-Fabrice Dossou
Né le 6 avril 2000 (21 ans) – 2,12 m – Poste 4-5 – Français
Stats Jeep Élite : 1,0 point à 100 % aux tirs, 0 rebond, 0 passe, 0 interception, 0 balle perdue pour 1,0 d’évaluation en 2 minutes (2 matchs)
Stats Espoirs : 17,9 points à 60,7 % aux tirs, 12,0 rebonds, 0,7 passe, 0,6 contre, 0,9 interception, 2,7 balles perdues pour 22,0 d’évaluation en 29 minutes (16 matchs)
Il a commencé le basket structuré à 16 ans, à Orléans. Avant cela, le natif de Bondy avait vécu au Bénin (il en a aussi la nationalité), où il a d’abord joué au foot avant, taille oblige, d’en passer au basket. Dans le cinq majeur Espoirs la saison dernière, et quelques petites minutes de Jeep Élite en récompense. Fort rebondeur, adroit près du cercle, il a encore plein de choses à apprendre. Mais le potentiel est là, tout comme la motivation et l’envie du jeune homme.
Le coach
Mickaël Hay
Né le 27 septembre 1974 (47 ans) – Français
Il a joué en professionnel de 1994 à 2007, en Pro A et Pro B. À sa retraite, il est devenu coach, d’abord à Angers avant de passer assistant à Chalon. En 2013, il devient entraîneur principal de l’Élan Chalon, une expérience qui tourne court : il est coupé en octobre. Un mois plus tard, il rebondit à Blois, alors en NM1. En 2016, il fait monter le club en Pro B. Depuis, il a mené deux fois l’équipe à la première place du championnat, décrochant le titre de champion de France de Pro B en 2018. Un entraîneur privilégiant le jeu collectif et n’hésitant pas à mettre de jeunes joueurs sur le parquet. Il est sous contrat avec l’ADA jusqu’en 2024.
Assistant : Dominique Roinard (47 ans)
Photo d’ouverture et toutes photos : crédit ADA Blois – Nguyen Tran ou Virgin Lapeyronie
–
x
[armelse]
1 Le bilan de la saison passée
Depuis 2015-16, l’ADA Blois alterne entre première place du classement (champion de NM1 et montée en Pro B cette saison-là) et classement moyen, entre 7e et 9e place. Ayant terminé 1er l’exercice tronqué de 2019-20, Blois a persisté dans ce rythme, achevant la saison dernière à une décevante 7e place avec un bilan de 20 victoires pour 14 défaites. À quelques encâblures de la fin de la saison régulière, l’ADA figurait sur le podium du classement, mais blessures et, surtout, gros coup de mou de Tyren Johnson en fin de parcours ont fait plonger l’équipe au classement, pour une 7e place finale qui n’a cela étant rien d’infâmant.
Cela étant, les statistiques du collectif 2020-21 ont indiqué les voies à suivre pour le staff dans le recrutement de cette saison. Peu adroite (45,3 % aux tirs, 13e de Pro B, dont 31,6 % à trois-points, 16e) et perdant trop de balles (14,9, 14e plus mauvaise moyenne), l’ADA a donc des axes de travail tout trouvés. En revanche, l’équipe a été solide au rebond, prenant 11,7 rebonds offensifs, meilleure moyenne de Pro B (et 36,5 au total, 5e), et à la passe : 19,8 par match, 3e moyenne.
2 Le recrutement
À l’intersaison, l’ADA Blois a connu un changement majeur avec le départ de Benjamin Monclar, huit ans de présence au club, capitaine de l’équipe et frère du GM ! Comparé à cela, les autres départs, même celui d’un bon Mathis Dossou-Yovo, de retour à Chalon-sur-Saône après son prêt, n’ont pas le même impact.
Cela étant, ce sont pas moins de 8 joueurs qui ont quitté le club, alors que restaient les cadres Thomas Cornely, Tyren Johnson et Alexis Tanghe ainsi que les jeunes Mbaye Ndiaye et Hugo Béquignon. Il a donc fallu remplacer tout ce beau monde. Et l’on peut dire qu’en la matière, l’ADA a opté pour une certaine forme de prudence, en n’appelant que des joueurs ayant évolué en Pro B ou en Jeep Élite la saison passée. Des têtes connues, donc, mais des profils différents : pour un Laurence Ekperigin vieux briscard de la division, Blois a aussi été chercher des jeunes cherchant à confirmer une bonne dernière saison (Thimoté Vergiat), d’autres entamant leur première « vraie » saison professionnelle (Jean-Fabrice Dossou) ainsi que d’autres en rédemption, de retour de blessure (Lucas Hergott) ou descendus en Pro B montrer l’étendue de leurs talents (Paul Rigot). Bref, autant de situations que de joueurs, avec en points communs un talent certain et, espère Mickaël Hay, une volonté de faire triompher le collectif pour prouver sa valeur.
3 Les objectifs
Avec seulement deux non-JFL (Tyren Johnson et Laurence Ekperigin) ainsi que plusieurs joueurs relevant de lourdes blessures (Lucas Hergott et Mbaye Ndiaye, pas encore opérationnel), l’ADA présente un effectif qui ne manque
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]