Club doté de moyens réduits, l’ALM Évreux est bien obligé de se livrer à des paris pour assurer une saison tranquille. Dans cette optique, coach Neno Asceric et ses dirigeants ont mis le cap à l’Est pour leur recrutement. Mais la scoumoune semble malheureusement ne pas avoir déserté la salle Jean-Fouré.
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Après une saison 2020-21 où les occasions de sourire se sont faites rares, les blessures ayant plombé l’équipe et ses résultats, Évreux espère bien vivre un exercice plus en rapport avec ses ambitions, en termes de performances et de spectacle. Mais ça ne part pas très bien, le pivot Thibault Daval-Braquet ayant rechuté de sa rupture de ligaments croisés de la saison passée. Neno Asceric doit croiser les doigts pour qu’il ne s’agisse pas du début d’une série…
1 Le bilan de la saison passée
Pas un joueur de l’ALM Évreux n’a disputé l’intégralité de la dernière saison. Et ils n’ont été que deux – Fabien Paschal et le jeune Anthony da Silva – a n’avoir raté qu’un match. Le reste n’est qu’une longue litanie de blessures ayant touché au premier chef les artilleurs majeurs de l’équipe, Yunio Barrueta ou Jhornan Zamora. Cela a bien évidemment nui au collectif ébroïcien, notamment en défense. Et le résultat final en est le reflet : 12e de Pro B, avec 16 victoires pour 18 défaites, une attaque correcte, marquant 79,7 points (7e de Pro B) mais une défense poreuse, encaissant 81,9 points (13e de la division).
Performante aux tirs (46,7 % toutes distances confondues, 6e du championnat, 75,2 % aux lancers francs, 7e), l’équipe 2020-21 d’Évreux a failli au rebond (16e moyenne avec 33,4 rebonds pris et 37,3 rebonds concédés à ses adversaires, plus mauvaise moyenne de Pro B) et dans l’agressivité : 18,0 fautes provoquées par match, 16e moyenne. La défense a été un souci important pour l’équipe tout au long de la saison, même si elle s’est montrée performante dans les interceptions, en réalisant 8,7 par match (2e de Pro B). Mais l’on sait qu’une interception ratée se termine souvent par un panier adverse. Et en encaissant 47,9 % des tentatives adverses, Évreux présente la 4e plus mauvaise moyenne dans le secteur de la division. Tout en autorisant 20,3 passes à ses adversaires (4e plus mauvaise moyenne) et en ne provoquant que 14,9 pertes de balle (6e plus mauvaise moyenne). En bref, de nombreux symptômes d’une équipe manquant de liant – rien que de logique au vu de la cascade de blessures et du défilé des remplaçants.
2 Le recrutement
Petit budget, saison chaotique, tout cela mis bout à bout fait que l’effectif de l’ALM a été profondément modifié à l’intersaison. Les 4 meilleures évaluations (Austin Tilghman, Amadou Sidibé, Jhornan Zamora, Yunio Barrueta) sont parties, de même qu’une bonne moitié du contingent JFL (Dylan Affo Mama, Jean-Philippe Dailly, Quentin Klingelschmitt). Ne sont encore présents cette saison qu’Antoine Wallez, Fabien Paschal, Dimitri Radnic et le stagiaire Anthony Andrémont, appelé à jouer comme la saison passée un rôle de 10-11e homme.
Pour recruter, Évreux a bénéficié d’une masse salariale en hausse de 10 % (600 500 €) mais en recul par rapport aux autres équipes de Pro B : cette enveloppe est la 17e du championnat alors qu’Évreux disposait de la 16e masse salariale sur l’exercice précédent.
Pour autant, l’ALM a réalisé un recrutement ne manquant pas d’intérêt. En ce qui concerne les JFL, Tommy Ghezala et Shekinah Munanga ont fait leurs preuves à l’étage inférieur et ont le profil pour exister en Pro B. De son côté, Thibault Daval-Braquet a été recruté pour son grand potentiel, mais ses ligaments du genou ont malheureusement lâché. Évreux est encore à la recherche de son remplaçant.
Côté non-JFL, sans doute sous l’influence d’un Neno Asceric logiquement fin connaisseur des divers championnats de l’ex-Yougoslavie, Évreux a regardé à l’Est pour recruter, exception faite du meneur Marquis Jackson arrivant de Suisse. Et le club a ramené du beau linge dans ses filets : le meilleur marqueur de la ligue serbe (la KLS, de niveau moyen), Andreja Stevanovic, un fort scoreur de Ligue Adriatique 2, Djordje Milosevic, et le meilleur rebondeur du championnat lituanien, Julius Kazakauskas.
3 Les objectifs
Quelles ambitions afficher à partir de ce recrutement, sans même tenir compte de la blessure de Daval-Braquet ? Pour une équipe à petit budget comme l’ALM Évreux, le maintien est la réponse logique, « et plus si affinités » bien évidemment. Pour se maintenir sans trop trembler et voir plus haut dans le classement, il va falloir que l’effectif concocté par Neno Asceric se montre à la hauteur et réponde aux attentes. L’adaptation des deux Serbes et du Lituanien de l’équipe aux spécificités de la Pro B conditionneront pas mal de choses. Mais il se pourrait qu’elle prenne un peu de temps : Andreja Stevanovic n’est arrivé que début octobre à Évreux suite à des soucis de visa, alors que Julius Kazakauskas, suite à de petits bobos, n’a pu jusqu’à maintenant disputer qu’une seule rencontre. Ce qui explique que les matchs de préparation se soient révélés vierges de victoire, malgré un Djordje Milosevic pétaradant (16,5 points à 63 % à deux-points). Mais la compétition officielle a permis à Évreux de se montrer sous un meilleur jour, dans la victoire contre Vitré en coupe de France (90-61 avec Fabien Paschal à 22 points et 6 rebonds, Shekinah Munanga à 18 points et 13 rebonds, etc.) puis lors des trois premières journées de Leaders Cup, achevées sur un bilan de deux victoires pour une défaite avec de très bons Marquis Jackson, Dimitry Radnic, Shekinah Munanga, Antoine Wallez.
Désireux de s’appuyer sur une meilleure défense que la saison précédente (et l’équipe a bien commencé, concédant 72,3 points par match en Leaders Cup), Neno Asceric a bâti un groupe qui semble complémentaire et pourrait lui permettre de passer une saison moins stressante que la précédente, pour peu que tout son monde soit à l’unisson et qu’il n’y ait pas trop de blessures à déplorer.
Les mouvements de l’intersaison
Restent au club : Neno Asceric (Autriche-Serbie, coach, prolongation 2 ans), Fabien Paschal (1 an), Antoine Wallez (prolongation, 1 an), Dimitri Radnic (1 an), Anthony Andrémont (stagiaire).
Départs : Quentin Klingelschmitt (Liège/Belgique), Amadou Sidibé (Tours), Dylan Affo Mama (Tours), Jean-Philippe Dally (Orléans/Betclic Élite), Yunio Barrueta (Maccabi Ashdod, Israël/D2), Quentin Klingelschmitt, Austin Tilghman (Ravenne, Italie/D2), Anthony da Silva (Dax-Gamarde/NM1).
Arrivées : Thibault Daval-Braquet (JL Bourg/Jeep Élite, 2 ans), Djordje Milosevic (Serbie, Sutjeska Niksic/Monténégro, 1 an), Tommy Ghezala (Pont-de-Cheruy/NM1, 2 ans), Shekinah Munanga (Congo, Chartres/NM1, 2 ans), Julius Kazakauskas (Lituanie, Nevezis/Lituanie, 1 an), Marquis Jackson (USA, Fribourg/Suisse), Andreja Stevanovic (Radnicki Kragujevac, Serbie).
L’effectif 2021-22
Meneur : Marquis Jackson (USA, 27 ans, 1,83 m), Tommy Ghezala (28 ans, 1,84 m)
Arrière : Andreja Stevanovic (26 ans, 1,89 m), Dimitri Radnic (21 ans, 1,93 m), Anthony Andrémont (20 ans, 1,93 m)
Ailier : Djordje Milosevic (Serbie, 28 ans, 1,96 m), Shekinah Munanga (Congo, 23 ans, 2,01 m)
Ailier-fort : Julius Kazakauskas (Lituanie, 30 ans, 1,96 m), Antoine Wallez (25 ans, 2,05 m)
Pivot : Thibault Daval-Braquet (24 ans, 2,10 m, out pour la saison), Fabien Paschal (30 ans, 2,05 m)
Entraîneur : Neno Asceric (Autriche-Serbie)
Les joueurs
Le cinq majeur probable
Marquis Jackson
Né le 16 septembre 1994 (27 ans) – 1,83 m – Poste 1 – Américain
Stats LNA (Suisse) : 13,8 points à 55,6 % aux tirs (dont 44,2 % à trois-points), 2,8 rebonds, 4,4 passes, 2,2 interceptions, 1,5 balle perdue pour 16,9 d’évaluation en 28 minutes (24 matchs)
Stats BCL (tour qualificatif) : 7 points à 20,0 % aux tirs (dont 25,0 % à trois-points), 2 rebonds, 3 passes, 1 interception, 2 balles perdues pour 0 d’évaluation en 29 minutes (1 match)
Stats FIBA Europe Cup : 8 points à 40,0 % aux tirs (dont 0 % à trois-points), 2 rebonds, 3 passes, 0 interception, 2 balles perdues pour 0 d’évaluation en 28 minutes (1 match)
Le natif de Cleveland progresse petit à petit dans sa carrière. Il faut dire qu’il a commencé modestement, par une université de NAIA (une sorte de quatrième division universitaire aux États-Unis) avant de passer la saison 2017-18 sans jouer. Il a ensuite démarré sa carrière profesionnelle en Suède avant de rejoindre la Suisse, à Neuchâtel puis Fribourg la saison passée. Où il a montré ses qualités – un tir fiable, une belle précision aux lancers francs (toujours plus de 84 % en carrière), une bonne capacité à organiser le jeu – mais aussi ses limites, dévoilées par des performances très réduites en coupes d’Europe. Il confirme ses bonnes prédispositions lors des premiers matchs de Leaders Cup, tournant à 12,7 points (51,7 % aux tirs, 44,3 % à trois-points), 4,0 rebonds, 3,7 passes, 16,3 d’évaluation.
Andreja Stevanovic
Né le 2 juillet 1995 (26 ans) – 1,89 m – Poste 2 – Serbe
Stats KLS (Serbie) : 23,3 points à 47,0 % aux tirs (dont 40,1 % à trois-points), 5,4 rebonds, 4,4 passes, 1,0 interception, 3,4 balles perdues pour 21,4 d’évaluation en 31 minutes (19 matchs)
Partout où il est passé en ligue serbe (la KLS), Andreja Stevanovic a laissé de belles ardoises, se montrant particulièrement déchaîné la saison dernière où, outre son titre de meilleur marqueur de KLS, il a également enregistré une moyenne de 22,5 points en coupe de Serbie. Formé dans sa ville natale de Kragujevac, le petit arrière s’est épanoui dans diverses équipes serbes de KLS, ratant en revanche sa chance à l’étage supérieur (la Ligue Adriatique) lorsque le Partizan Belgrade l’a recruté (3,4 points en 2017-18). Évreux sera sa première expérience hors de son pays, où il devrait s’adapter, s’il confirme son adresse, son sens du rebond et son goût pour le jeu collectif.
Djordje Milosevic
Né le 20 juin 1993 (28 ans) – 1,96 m – Poste 2-3 – Serbe
Stats Prva A (Monténégro) : 19,3 points à 69,7 % aux tirs (dont 29,5 % à trois-points), 5,5 rebonds, 4,4 passes, 1,4 interception, 1,1 balle perdue pour 23,8 d’évaluation en 31 minutes (19 matchs)
Stats Ligue Adriatique (D2) : 19,2 points à 44,6 % aux tirs (dont 28,6 % à trois-points), 8,0 rebonds, 4,5 passes, 1,2 interception, 2,5 balles perdues pour 23,6 d’évaluation en 29 minutes (22 matchs)
Comme Andreja Stevanovic, Djordje Milosevic est un pistolero auquel il ne faut pas laisser un centimètre sous peine d’être sanctionné. Formé à Hemofarm, il a ensuite passé cinq saisons à Igokea (2014-19) avant de passer les exercices suivants à Skopje puis Sutjeska. Adroit sous le cercle, fort rebondeur pour sa taille, le natif de Jagodina (Serbie) joue juste, perdant très peu de balles. En revanche, il n’a jamais dépassé les 20-25 % de réussite à trois-points. Et son début de saison confirme cette faille : 15,0 points (40,0 % aux tirs, 9,9 % à trois-points), 3,7 rebonds, 2,7 passes, 11,3 d’éval en trois matchs de Leaders Cup.
Julius Kazakauskas
Né le 22 décembre 1990 (30 ans) – 1,96 m – Poste 4 – Lituanien
Stats LKL (Lituanie) : 9,8 points à 50,5 % aux tirs (dont 42,6 % à trois-points), 9,2 rebonds, 3,3 passes, 1,1 interception, 2,0 balles perdues pour 17,5 d’évaluation en 32 minutes (32 matchs)
Si l’on aime les intérieurs bondissants et « flashy », ce n’est pas vers Julius Kazakauskas qu’il faut se tourner. Pas très grand mais costaud, dur, intense, doté d’une belle vision du jeu, le natif de Klaipeda possède surtout un gros sens du placement au rebond – qui lui a valu de finir meilleur rebondeur de la LKL lituanienne alors qu’il mesure 1,96 m ! Formé au Neptunas de sa ville natale, il a ensuite grandi en D2 lituanienne avant de connaître l’étage supérieur avec diverses équipes. Il a déjà fait une escapade hors de son pays, jouant une saison et demie à Tartu (Estonie). Partout où il est passé, il s’est fait apprécier par son sens du rebond et ses qualités de passeur. Il n’a pour le moment disputé qu’une seule rencontre avec l’ALM et est toujours en phase de reprise.
Fabien Paschal
Né le 17 avril 1991 (30 ans) – 2,05 m – Poste 5 – Français
Stats Pro B : 12,2 points à 49,6 % aux tirs (dont 24,0 % à trois-points), 4,1 rebonds, 1,4 passe, 0,9 interception, 2,0 balles perdues pour 11,7 d’évaluation en 22 minutes (33 matchs)
Il vient de vivre ce qui est tout simplement sa meilleure saison en carrière. Formé au Havre, passé ensuite par Gravelines et Charleville-Mézières (Pro B) la même saison, il a montré un beau potentiel et souvent déçu par son apparente indolence. Ce qui lui a valu de descendre jusqu’en NM1 avant de remonter en Pro B à Évreux, en 2019. Depuis, ayant gagné en maturité, il montre de très belles choses, grâce à sa belle technique et un physique au niveau. Très fiable près du cercle comme aux lancers francs, il n’est en revanche pas très précis à trois-points et se montre faible passeur. Ses premières sorties en Leaders Cup semblent témoigner de progrès au tir à longue distance : 9,7 points (50,0 % aux tirs, 50,4 % à trois-points, 2/3), 4,0 rebonds, 1,0 passe, 8,7 d’éval. À confirmer sur la durée.
Le banc
Tommy Ghezala
Né le 12 novembre 1992 (28 ans) – 1,84 m – Poste 1 – Français
Stats NM1 : 11,6 points à 40,5 % aux tirs (dont 26,8 % à trois-points), 2,9 rebonds, 7,3 passes, 2,4 interceptions, 3,2 balles perdues pour 13,7 d’évaluation en 26 minutes (19 matchs)
A attendu 28 ans pour accéder à la Pro B. Avant Évreux, il est passé par la NM3 puis a alterné entre NM2 et NM1, en progressant régulièrement. La saison dernière, il a décroché le titre de meilleur passeur de NM1 avec Pont-de-Chéruy. Bon défenseur, il est en revanche moyen aux lancers francs et à trois-points. Égare pas mal de ballons.
Dimitri Radnic
Né le 28 décembre 1999 (21 ans) – 1,93 m – Poste 2-1 – Français
Stats Pro B : 7,2 points à 46,8 % aux tirs (dont 34,8 % à trois-points), 1,6 rebond, 3,1 passes, 1,9 interception, 1,4 balle perdue pour 8,9 d’évaluation en 27 minutes (31 matchs)
Formé à Dijon, le natif d’Autun (71) a rejoint Évreux en 2020, barré à l’étage supérieur. Très bon passeur (5 matchs à 7 passes ou plus, des pointes à 10 offrandes), doit en revanche faire quelque chose sur les lancers francs : 50,6 % la saison passée, 28,8 % en Leaders Cup cette saison… Pour le reste, toujours en progrès : 10,3 points (49,9 % aux tirs, 49,9 % à trois-points), 3,7 rebonds, 4,7 passes, 15,0 d’éval sur ses trois premiers matchs de la saison.
Anthony Andrémont
Né le 23 janvier 2001 (20 ans) – 1,93 m – Poste 1-2 – Français
Stats Pro B : 1,7 point à 40,4 % aux tirs (dont 17,7 % à trois-points), 0,5 rebond, 0,3 passe, 0,2 interception, 0,5 balle perdue pour 0,8 d’évaluation en 7 minutes (23 matchs)
Sans doute amené à jouer le rôle de 10-11e homme avec l’équipe pro. Joue 13 minutes par match en Leaders Cup, pour 0,7 point et 1,3 d’éval. Nettement plus à son avantage lors de son premier match avec les Espoirs Pro B du club : en 33 minute, 29 points à 50 % aux tirs dont 20 % à trois-points, 9 rebonds, 3 passes, 1 contre, 1 interception, 3 balles perdues pour 31 d’évaluation. Doit travailler sur l’adresse extérieure.
Shekinah Munanga
Né le 19 décembre 1997 (23 ans) – 2,01 m – Poste 3-4 – Congolais (JFL)
Stats NM1 : 9,1 points à 57,2 % aux tirs (dont 39,1 % à trois-points), 6,0 rebonds, 0,9 passe, 0,6 interception, 1,0 contre, 1,6 balle perdue pour 12,6 d’évaluation en 19 minutes (26 matchs)
Surpuissant, capable de mettre la tête dans le cercle, le natif de Kinshasa (République Démocratique du Congo) a fait saliver bon nombre d’observateurs lors de ses années Espoir à Monaco puis Limoges. Mais il a dû descendre en NM1 pour commencer sa carrière, la faute à ses lacunes techniques et tactiques. À force de travail, il a bien progressé, ajoutant à sa panoplie de fort rebondeur-contreur un tir devenu fiable. Doit maintenant s’adapter au niveau de la Pro B. En passe d’y arriver : 11,0 points (51,9 % aux tirs, 19,8 % à trois-points), 6,7 rebonds, 2,0 passes, 14,0 d’éval en Leaders Cup.
Antoine Wallez
Né le 11 juillet 1996 (25 ans) – 2,05 m – Poste 4-5 – Français
Stats Pro B : 8,5 points à 50,0 % aux tirs (dont 0 trois-points), 3,0 rebonds, 0 passe, 2,0 interceptions, 3,0 balles perdues pour 6,5 d’évaluation en 22 minutes (2 matchs)
Dominant en Espoirs, où il tournait à environ 15 points et 6 rebonds avec le centre de formation du Mans, le natif de Grande-Synthe s’est exilé en Pro B puis en NM1 pour s’affirmer. À Évreux depuis 2019. Sa dernière saison a été pourrie par les blessures alors qu’il est en constants progrès. Débute la saison sur les chapeaux de roue : 13,3 points (60,7 % aux tirs, 24,8 % à trois-points), 5,7 rebonds, 1,7 passe, 16,7 d’éval en Leaders Cup.
Le coach
Neno Asceric
Né le 29 août 1965 (56 ans) – Austro-Serbe
Nedeljko « Neno » Asceric a été un basketteur professionnel de très bon niveau, notamment apprécié à Paris, au Mans, à Hyères-Toulon ou à Vichy, avant de prendre sa retraite à 41 ans. Une fois devenu coach, il a entraîné dans son pays d’adoption, l’Autriche, en Hongrie et, surtout, dans sa troisième maison, la France, passant par Bourg-en-Bresse, Saint-Quentin, Lille, Nantes et donc Évreux pour sa troisième saison. A prolongé pour deux ans à l’intersaison.
Assistant : Marc Namura (37 ans)
Photo d’ouverture et toutes photos : crédit ALM Évreux (et photographe indiqué sur la photo)
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Après une saison 2020-21 où les occasions de sourire se sont faites rares, les blessures ayant plombé l’équipe et ses résultats, Évreux espère bien vivre un exercice plus en rapport avec ses ambitions, en termes de performances et de spectacle. Mais ça ne part pas très bien, le pivot Thibault Daval-Braquet ayant rechuté de sa rupture de ligaments croisés de la saison passée. Neno Asceric doit croiser les doigts pour qu’il ne s’agisse pas du début d’une série…
1 Le bilan de la saison passée
Pas un joueur de l’ALM Évreux n’a disputé l’intégralité de la dernière saison. Et ils n’ont été que deux – Fabien Paschal et le jeune Anthony da Silva – a n’avoir raté qu’un match. Le reste n’est qu’une longue litanie de blessures ayant touché au premier chef les artilleurs majeurs de l’équipe, Yunio Barrueta ou Jhornan Zamora. Cela a bien évidemment nui au collectif ébroïcien, notamment en défense. Et le résultat final en est le reflet : 12e de Pro B, avec 16 victoires pour 18 défaites, une attaque correcte, marquant 79,7 points (7e de Pro B) mais une défense poreuse, encaissant 81,9 points (13e de la division).
Performante aux tirs (46,7 % toutes distances confondues, 6e du championnat, 75,2 % aux lancers francs, 7e), l’équipe 2020-21 d’Évreux a failli au rebond (16e moyenne avec 33,4 rebonds pris et 37,3 rebonds concédés à ses adversaires, plus mauvaise moyenne de Pro B) et dans l’agressivité : 18,0 fautes provoquées par match, 16e moyenne. La défense a été un souci important pour l’équipe tout au long de la saison, même si elle s’est montrée performante dans les interceptions, en réalisant 8,7 par match (2e de Pro B). Mais l’on sait qu’une interception ratée se termine souvent par un panier adverse. Et en encaissant 47,9 % des tentatives adverses, Évreux présente la 4e plus mauvaise moyenne dans le secteur de la division. Tout en autorisant 20,3 passes à ses adversaires (4e plus mauvaise moyenne) et en ne provoquant que 14,9 pertes de balle (6e plus mauvaise moyenne). En bref, de nombreux symptômes d’une équipe manquant de liant – rien que de logique au vu de la cascade de blessures et du défilé des remplaçants.
2 Le recrutement
Petit budget, saison chaotique, tout cela mis bout à bout fait que l’effectif de l’ALM a été profondément modifié à l’intersaison. Les 4 meilleures évaluations (Austin Tilghman, Amadou Sidibé, Jhornan Zamora, Yunio Barrueta) sont parties, de même qu’une bonne moitié du contingent JFL (Dylan Affo Mama, Jean-Philippe Dailly, Quentin Klingelschmitt). Ne sont encore présents cette saison qu’Antoine Wallez, Fabien Paschal, Dimitri Radnic et le stagiaire Anthony Andrémont, appelé à jouer comme la saison passée un rôle de 10-11e homme.
Pour recruter, Évreux a bénéficié d’une masse salariale en hausse de 10 % (600 500 €) mais en recul par rapport aux autres équipes de Pro B : cette enveloppe est la 17e du championnat alors qu’Évreux disposait de la 16e masse salariale sur l’exercice précédent.
Pour autant, l’ALM a réalisé un recrutement ne manquant pas d’intérêt. En ce qui concerne les JFL, Tommy Ghezala et Shekinah Munanga ont fait leurs preuves à l’étage inférieur et ont le profil pour exister en Pro B. De son côté, Thibault Daval-Braquet a été recruté pour son grand potentiel, mais ses ligaments du genou ont malheureusement lâché. Évreux est encore à la recherche de son remplaçant.
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