Orphelins du coach Jean-Marc Dupraz et de l’emblématique Nicolas Taccoen, les Red Giants de Lille se sont reconstruits en misant sur des joueurs connaissant le championnat français. Avec comme objectif de faire au moins aussi bien que la saison dernière.
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À regarder le roster lillois de cette nouvelle saison, on est surpris de voir que le Lille Métropole Basket dispose seulement de la 14e masse salariale de Pro B (650 000 €). Malgré des départs impactants et ces ressources limitées, les Red Giants présentent beau et peuvent légitimement regarder du côté des play-offs.
1 Le bilan de la saison passée
Le LMBC n’a pas démarré sa saison 2020-21 de la meilleure des manières, enchaînant les défaites. Mais l’équipe alors dirigée par Jean-Marc Dupraz s’est reprise, finissant l’exercice à la 9e place avec un bilan de 18 victoires pour 16 défaites. Si la balance finale s’est révélée positive, cela n’a pas vraiment été grâce à l’attaque lilloise : avec 76,4 points marqués, Lille était 15e défense (ce qui est quand même mieux que les 63,5 produits lors de la Leaders Cup de cette même saison…). Malgré un fort nombre de tirs tentés (63,4, 4e moyenne de Pro B) et 19,5 passes (5e moyenne), Lille a souffert du fait d’une adresse médiocre (45,8 % de réussite aux tirs, 11e, 33,4 % à trois-points, 14e, et pis, 69,6 % aux lancers francs, 15e). Autre lacune flagrante : un gros manque d’agressivité offensive qui se traduit par une 17e place au nombre de fautes provoquées (18,0) et une 18e et dernière au nombre de lancers francs tentés, 15,1.
À l’inverse, les Red Giants ont plutôt bien défendu. Certes, leurs adversaires ont réusi 36,9 % de leurs tirs à trois-points (16e plus mauvaise moyenne) mais en limitant considérablement les possibilités adverses : les opposants de Lille ne pouvaient tenter que 58,4 tirs par match (2e meilleure moyenne). Par ailleurs, les Lillois se sont montré plutôt dominateurs au rebond. Certes, ils n’en ont pris que 35,2 par match (11e moyenne), mais leurs adversaires ont souffert dans ce secteur : ils n’ont pris que 8,6 rebonds offensifs (personne n’a fait pire) et 33,3 rebonds au total, là encore meilleure moyenne défensive.
2 Le recrutement
L’intersaison a donc été le théâtre de profonds changements dans le club lillois. Son entraîneur en chef depuis 4 saisons, Jean-Marc Dupraz, a décidé de voler vers de nouvelles aventures. Pis encore, le combatif Nicolas Taccoen, symbole des vertus nordistes, 13 ans de présence au club, capitaine de toujours, a décidé à 35 ans de prendre sa retraite. Un grand vide dans la raquette lilloise. Au total, ce sont cinq joueurs qui ont quitté l’effectif, mais Lille a réussi une bonne opération en prolongeant deux des trois meilleures évaluations de la saison, le grand meneur Raijon Kelly et le combatif intérieur Thomas Hieu-Courtois ainsi que les jeunes Louis Rucklin et Lorenzo Thirouard-Samson. À ce quartet, il faut ajouter Jean-Victor Traoré toujours sous contrat.
Pour les accompagner, le LMBC a principalement prospecté dans les championnats français. Yohan Choupas et Essomé Miyem arrivent ainsi de centres de formation de Jeep Élite, le second ayant également passé quelques temps en Pro B, alors que les non-JFL Zimmy Nwogbo et Asier Zengotitabengoa sont des habitués de la seconde division française. De fait, seul le Dominicain Adonys Henriquez est un rookie de nos contrées, puisque même le remplaçant médical d’Essomé Miyem pour ces prochains mois, Soriah Bangura, connaît par cœur la Pro B. Quant à l’entraîneur appelé à remplacer Jean-Marc Dupraz, il n’a pas fallu chercher loin pour le trouver : Maxime Bézin était l’assistant de l’ancien Limougeaud pendant ces quatre dernières saisons.
3 Les objectifs
La continuité dans l’effectif et dans la philosophie du staff technique n’a cependant pas permis aux Red Giants de présenter un bilan mirobolant en préparation. Seul point original, le LMBC a réussi l’exploit de faire deux matchs nuls en l’espace de deux jours ! Pour le reste, cette prépa a surtout permis de confirmer les bonnes dispositions de Zimmy Nwogbo, de Raijon Kelly et de Thomas Hieu-Courtois. Quant à Adonys Henriquez, il s’est surtout montré à son affaire en coupe de France contre Kaysersberg (victoire 86-76) avec ses 22 points à 6/7 à trois-points, les trois autres joueurs cités précédemment continuant à se distinguer. Lille a ensuite bataillé en Leaders Cup pour remporter deux matchs sur trois (entre 7 et 9 points d’écart), avec un Zimmy Nwogbo pétaradant (25 d’évaluation avec 24 points à 10/12 aux tirs, 4 rebonds, 1 passe, 2 contres, 3 balles perdues contre Saint-Quentin, victoire 85-78). Les habituels leaders ont été à leur niveau (Kelly, Hieu-Courtois, Henriquez) alors que Jean-Victor Traoré et Asier Zengotitabengoa sont encore en phase de reprise. Quant à Yohan Choupas, il va devoir rapidement trouver la mire (24,9 % aux tirs, 11,0 % à trois-points, 1/9 en trois matchs).
Avec ces moyens et cet effectif, Lille ne devrait pas pouvoir lutter pour la tête du classement. En revanche, même si le banc peut paraître léger – à moins que Choupas, Rucklin et Thirouard-Samson s’épanouissent et que Traoré retrouve tout son allant –, le LMBC semble avoir les moyens de viser les play-offs.
Les mouvements de l’intersaison
Restent au club : Lorenzo Thirouard-Samson (prolongation, 1 an), Louis Rucklin (prolongation, 1 an), Thomas Hieu-Courtois (prolongation, 2 ans) , Raijon Kelly (USA, prolongation, 1 an), Jean-Victor Traoré.
Départs : Jean-Marc Dupraz (coach), Luc Loubaki (Boulazac), Jonathan Kazadi (Iéna, Allemagne/D2), Dinma Odiakosa, Gaylor Curier (Strasbourg/Betclic Élite), Nicolas Taccoen (retraite).
Arrivées : Maxime Bézin (coach, assistant coach Lille), Yohan Choupas (Monaco/Jeep Élite, 1 an), Essomé Miyem (Strasbourg/Jeep Élite, 1 an), Adonys Henriquez (République Dominicaine, Ourense/Espagne D2), Zimmy Nwogbo (USA-Nigéria, Rouen), Asier Zengotitabengoa (Espagne, Gries-Oberhoffen), Soriah Bangura (Poitiers, pigiste médical).
L’effectif 2021-22
Meneur : Raijon Kelly (USA, 28 ans, 1,93 m), Louis Rucklin (22 ans, 1,84 m)
Arrière : Yohan Choupas (21 ans, 1,93 m), Adonys Henriquez (République Dominicaine, 26 ans, 1,98 m)
Ailier : Asier Zengotitabengoa (Espagne, 33 ans, 1,99 m), Lorenzo Thirouard-Samson (20 ans, 1,97 m)
Ailier-fort : Thomas Hieu-Courtois (25 ans, 2,00 m), Jean-Victor Traoré (36 ans, 2,03 m)
Pivot : Zimmy Nwogbo (USA-Nigéria, 30 ans, 2,01 m), Essomé Miyem (20 ans, 2,10 m), Soriah Bangura (27 ans, 2,00 m)
Entraîneur : Maxime Bézin
Les joueurs
Le cinq majeur probable
Raijon Kelly
Né le 15 mars 1993 (28 ans) – 1,93 m – Poste 1 – Américain
Stats Pro B : 13,9 points à 50,4 % aux tirs (dont 40,6 % à trois-points), 2,8 rebonds, 4,8 passes, 0,9 interception, 2,1 balles perdues pour 14,9 d’évaluation en 30 minutes (33 matchs)
Personne ne savait trop à quoi s’attendre lorsque Raijon Kelly a signé à Lille en début de saison dernière. Il faut dire que son cursus n’avait pas de quoi susciter un enthousiasme débordant : des facs de NCAA I puis II, la Suisse, la D2 Lituanienne, le Portugal, trois clubs suisses entre 2018 et 2020 avant d’arriver dans le nord de la France. À la sortie, le natif de Saint-Paul (Minnesota) a fait plus que convaincre, il a séduit. Pas égoïste pour un sou, adroit (le plus souvent au dessus des 50 % aux tirs et des 40 % à trois-points, 85-90 % aux lancers francs), actif des deux côtés du terrain, bon organisateur (plus de 4,5 passes généralement, moins de 2,0 balles perdues en carrière), il n’a pas de défaut majeur, si ce n’est une certaine difficulté à contenir les meneurs « mobylettes » en défense. A commencé piano en Leaders Cup : 7,0 points (47,1 % aux tirs, 0/2 à trois-points), 2,7 rebonds, 4,7 passes, 1,7 interception, 2,3 balles perdues, 10,7 d’éval.
Adonys Henriquez
Né le 13 novembre 1994 (26 ans) – 1,98 m – Poste 2 – Américano-Dominicain
Stats LEB Oro (Espagne D2) : 11,4 points à 44,3 % aux tirs (dont 37,5 % à trois-points), 2,9 rebonds, 1,0 passe, 0,6 interception, 0,9 balle perdue pour 9,5 d’évaluation en 24 minutes (26 matchs)
La seule véritable inconnue du recrutement. Parce qu’il se pose toujours la question de l’adaptation d’un joueur fréquentant pour la première fois la Pro B. Car pour ce qui est du profil du joueur, Adonys Henriquez laisse peu de place au doute. Après deux saisons en Argentine pour démarrer sa carrière professionnelle, il a franchi l’Atlantique pour Ourense, en LEB Oro, où il s’est montré plutôt convaincant. Par ailleurs, le natif d’Orlando (Floride) est international dominicain. Il a 8 sélections au compteur, pour les dernières qualifications à l’AmericaCup et au TQO de Belgrade (7,0 points à 40,4 % aux tirs dont 32,1 % à trois-points). Il a confirmé ses aptitudes à scorer de loin lors des premières journées de Leaders Cup : 11,0 points (46,2 % aux tirs, 53,8 % à trois-points), 3,3 rebonds, 1,3 passe, 0,7 interception, 0,7 balle perdue, 11,0 d’éval.
Asier Zengotitabengoa
Né le 20 avril 1988 (33 ans) – 1,99 m – Poste 3 – Espagnol
Stats Pro B : 4,8 points à 31,8 % aux tirs (dont 25,0 % à trois-points), 3,3 rebonds, 0,8 passe, 0,3 interception, 0,8 balle perdue pour 4,5 d’évaluation en 13 minutes (4 matchs)
Le Basque est tombé amoureux de la France. International espagnol en U18 (médaille de bronze de l’Euro U18 2005), il a ensuite connu les divisions 2 et 3 de son pays avant de franchir les Pyrénées et de poser ses valises à Gries-Oberhoffen, alors en NM1, en 2017. Là, il va largement contribuer à la montée du club en Pro B, où il va continuer de montrer ses talents de shooteur. Il ne faut du reste pas se fier à ses stats de la saison passée, pourrie par une blessure au pied. Pour avoir une véritable idée de ses qualités, il vaut mieux se reporter à sa saison 2019-20 : 13,6 points à 45,3 % aux tirs (dont 44,1 % à trois-points), 3,9 rebonds, 1,7 passe, 0,7 interception, 1,1 balle perdue pour 13,0 d’évaluation en 25 minutes (20 matchs). Fait preuve d’une grosse intelligence de jeu. Il est encore en phase de reprise en ce début de saison : 7,7 points (27,3 % aux tirs, 25,0 % à trois-points), 2,0 rebonds, 1,3 passe, 1,0 interception, 0,7 balle perdue, 4,7 d’éval en Leaders Cup.
Thomas Hieu-Courtois
Né le 17 novembre 1995 (25 ans) – 2,00 m – Poste 4 – Français
Stats Pro B : 10,2 points à 46,0 % aux tirs (dont 29,9 % à trois-points), 5,1 rebonds, 3,0 passes, 0,5 interception, 2,3 balles perdues pour 11,4 d’évaluation en 26 minutes (31 matchs)
S’il rêve de s’installer à l’étage supérieur, le natif de Sèvres (92) est pour le moment surtout rentable en Pro B. Ainsi, l’année passée, en toute fin de saison, il a rejoint Strasbourg pour les 5 derniers matchs de saison régulière et deux de play-offs, avec un apport anecdotique. Ce alors qu’il venait de réussir sa meilleure saison statistique à l’échelon inférieur. Sorti du centre de formation de Levallois en 2016 (12,3 points et 9,2 rebonds la dernière année), il est directement descendu en Pro B, passant par Blois, Aix-Maurienne et Lille, depuis 2019. Joueur complet, intense, l’ailier-fort est en revanche un shooteur irrégulier, médiocre à trois-points et aux lancers francs (67,3 % la saison dernière, première fois de sa carrière à plus de 60 %…). Mais il s’améliore dans tous les compartiments du jeu. En ce début de saison, le tir extérieur reste un chantier : 11,7 points (59,1 % aux tirs, 25,1 % à trois-points), 4,3 rebonds, 2,3 passes, 0,7 interception, 1,0 balle perdue, 14,7 d’éval.
Zimmy Nwogbo
Né le 25 août 1991 (30 ans) – 2,01 m – Poste 5 – Américano-Nigérian
Stats Pro B : 12,7 points à 48,4 % aux tirs (dont 16,3 % à trois-points), 6,2 rebonds, 1,8 passe, 0,8 interception, 2,2 balles perdues pour 13,6 d’évaluation en 29 minutes (26 matchs)
Le natif d’Atlanta (Géorgie) est le prototype du petit pivot dynamique et bondissant de Pro B, capable de traverser le terrain aussi vite qu’un arrière ou de bouger dans la raquette un pivot lourd. Formé en NCAA I et II, il a commencé sa carrière professionnelle en deuxième division espagnole avant de rejoindre Brissac en NM1 puis de faire les beaux jours de Rouen, en Pro B, les trois dernières saisons. S’il manque d’adresse loin du cercle (aux lancers francs et à trois-points) et qu’il perd sans doute trop de balles, Christian Chukwuzimuzo Nwogbo de son nom complet est un bon rebondeur-contreur, très régulier dans ses performances et, qui plus est, dur et énergique en défense. Il est parti sur ses bases habituelles en ce début de saison en Leaders Cup : 14,7 points (70,9 % aux tirs, 0 % à trois-points), 5,0 rebonds, 1,3 passe, 1,3 contre, 0,3 interception, 2,3 balles perdues, 15,3 d’éval.
Le banc
Louis Rucklin
Né le 20 janvier 1999 (22 ans) – 1,84 m – Poste 1 – Français
Stats Pro B : 3,5 points à 37,4 % aux tirs (dont 36,5 % à trois-points), 0,9 rebond, 2,0 passes, 0,7 interception, 0,9 balle perdue pour 3,9 d’évaluation en 14 minutes (29 matchs)
Inoffensif en attaque (pas au-dessus de 9,7 points en Espoirs ou de 3,5 points en pro, toujours moins de 30 % à trois-points sauf saison dernière, désastreux aux lfs – 55,1 % la saison dernière, 38,1 % la précédente !). Ratio passes/balles perdues à peine positif. Se rattrape sur la défense. Mais c’est insuffisant pour le haut niveau. Formé à Strasbourg puis au Mans. Né à Lomé (Togo).
Yohan Choupas
Né le 11 mars 2000 (21 ans) – 1,93 m – Poste 1-2 – Français
Stats Jeep Élite : 1,7 point à 30,4 % aux tirs (dont 31,3 % à trois-points), 0,8 rebond, 0,4 passe, 0,2 interception, 0,5 balle perdue pour 1,1 d’évaluation en 8 minutes (17 matchs)
Formé à Pau après le Centre Fédéral. Médaillé de bronze à l’Euro U18 2018. À Pau comme à Monaco, n’a pas réussi à franchir le pas du monde pro. D’où une descente en Pro B. S’oriente vers le poste 2 après avoir été meneur. Ses premières sorties en Leaders Cup avec les Red Giants ne sont pas très rassurantes : 6,0 points (24,9 % aux tirs, 11,0 % à trois-points, 1/9), 3,3 rebonds, 1,0 passe, 0,7 contre, 0,7 interception, 2,0 balles perdues, 4,7 d’éval. Va devoir se ressaisir.
Lorenzo Thirouard-Samson
Né le 19 février 2001 (20 ans) – 1,97 m – Poste 3 – Français
Stats Pro B : 5,1 points à 35,5 % aux tirs (dont 29,0 % à trois-points), 1,3 rebond, 0,7 passe, 0,8 interception, 0,6 balle perdue pour 4,0 d’évaluation en 14 minutes (31 matchs)
Champion d’Europe U16 en 2017 et vice-champion du monde U17 l’année suivante. Au Pôle France entre 2016 et 2019, il a ensuite signé à Boulogne-Levallois. Performant avec les Espoirs (17,0 points) mais trop « vert » pour l’élite, il est descendu à Lille chercher des responsabilités. Gros shooteur par séquences mais il manque terriblement de constance. Un physique à étoffer.
Jean-Victor Traoré
Né le 20 juin 1985 (36 ans) – 2,03 m – Poste 4 – Français
Stats Pro B : 6,6 points à 36,2 % aux tirs (dont 26,6 % à trois-points), 5,4 rebonds, 1,9 passe, 0,9 interception, 1,1 balle perdue pour 9,5 d’évaluation en 23 minutes (34 matchs)
Formé à Chalon, il a sévi de 2006 à 2013 en NM1, entre Longwy-Rehon et Angers avant de passer en Pro B en 2013 à Évreux. Une saison plus tard, il s’en va pour trois ans à Lille avant de tenter pendant deux saisons l’aventure de la Jeep Élite au Portel. Il y produit autour de 7 points et 4 rebonds. Surprise, en 2019, il retourne à Lille pour un contrat longue durée. Il y brille (12,3 points, 8,2 rebonds, 18,2 d’éval en 2019-20) mais une opération au cœur à l’intersaison 2020 le coupe dans son élan. Le natif de Dakar a vu ses statistiques fondre. Et le début de saison du totem lillois n’est mi-figue (les rebonds, l’éval) mi-raisin (les points, l’adresse de près) : 5,3 points (37,5 % aux tirs, 40,1 % à trois-points), 7,0 rebonds, 1,7 passe, 1,7 interception, 0,3 balle perdue, 12,0 d’éval.
Essomé Miyem
Né le 15 juillet 2001 (20 ans) – 2,10 m – Poste 5 – Français
Stats Jeep Élite : 0,9 point à 66,7 % aux tirs (dont 0 trois-points), 0,4 rebond, 0 passe, 0,1 interception, 0,1 balle perdue pour 1,0 d’évaluation en 3 minutes (13 matchs)
Stats Pro B : 4,6 points à 49,6 % aux tirs (dont 44,8 % à trois-points), 1,9 rebond, 0,2 passe, 0,3 interception, 0,7 balle perdue pour 4,0 d’évaluation en 10 minutes (24 matchs)
Champion d’Europe U16 en 2017 et vice-champion du monde U17 l’année suivante (comme Lorenzo Thirouard-Samson) et également bronzé à l’Euro U18 de 2018. Ses stats en pro ne reflètent pas son potentiel, la faute à des problèmes de genou qui le freinent régulièrement. Du reste, il loupe le début de la saison par la faute d’une opération… au genou.
Soriah Bangura
Né le 27 octobre 1993 (27 ans) – 2,00 m – Poste 4-5 – Français
Stats Pro B : 6,1 points à 49,6 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/2), 3,1 rebonds, 0,7 passe, 0,6 interception, 0,8 balle perdue pour 7,3 d’évaluation en 18 minutes (25 matchs)
Un vieux routier du circuit malgré son âge. Lille (il y est déjà passé deux fois) est son douzième maillot en 9 saisons (il n’a pas joué en 2014-15). Pas un artiste, plutôt un intérieur solide, joueur de l’ombre. Se montre à son avantage en Leaders Cup cette saison : 6,3 points, 2,7 rebonds, 7,3 d’évaluation en 15 minutes.
Le coach
Maxime Bézin
Né le 27 mai 1985 (36 ans) – Français
Né à Limoges, il est devenu pour la première fois coach principal en 2011,dans sa ville natale, pour les féminines du Limoges ABC. Avec elles, il a atteint le Final Four de la Ligue 2 en 2015 avant d’être coupé en 2017. Il rebondit vite en signant comme adjoint de Jean-Marc Dupraz à Lille. Ce dernier quittant le club, Maxime Bézin a été logiquement promu. Avec lui à leur tête, les Red Giants devraient conserver leur philosophie défensive.
Assistant : Mohammed Aoun (30 ans)
Photo d’ouverture et toutes photos : crédit LMBC
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À regarder le roster lillois de cette nouvelle saison, on est surpris de voir que le Lille Métropole Basket dispose seulement de la 14e masse salariale de Pro B (650 000 €). Malgré des départs impactants et ces ressources limitées, les Red Giants présentent beau et peuvent légitimement regarder du côté des play-offs.
1 Le bilan de la saison passée
Le LMBC n’a pas démarré sa saison 2020-21 de la meilleure des manières, enchaînant les défaites. Mais l’équipe alors dirigée par Jean-Marc Dupraz s’est reprise, finissant l’exercice à la 9e place avec un bilan de 18 victoires pour 16 défaites. Si la balance finale s’est révélée positive, cela n’a pas vraiment été grâce à l’attaque lilloise : avec 76,4 points marqués, Lille était 15e défense (ce qui est quand même mieux que les 63,5 produits lors de la Leaders Cup de cette même saison…). Malgré un fort nombre de tirs tentés (63,4, 4e moyenne de Pro B) et 19,5 passes (5e moyenne), Lille a souffert du fait d’une adresse médiocre (45,8 % de réussite aux tirs, 11e, 33,4 % à trois-points, 14e, et pis, 69,6 % aux lancers francs, 15e). Autre lacune flagrante : un gros manque d’agressivité offensive qui se traduit par une 17e place au nombre de fautes provoquées (18,0) et une 18e et dernière au nombre de lancers francs tentés, 15,1.
À l’inverse, les Red Giants ont plutôt bien défendu. Certes, leurs adversaires ont réusi 36,9 % de leurs tirs à trois-points (16e plus mauvaise moyenne) mais en limitant considérablement les possibilités adverses : les opposants de Lille ne pouvaient tenter que 58,4 tirs par match (2e meilleure moyenne). Par ailleurs, les Lillois se sont montré plutôt dominateurs au rebond. Certes, ils n’en ont pris que 35,2 par match (11e moyenne), mais leurs adversaires ont souffert dans ce secteur : ils n’ont pris que 8,6 rebonds offensifs (personne n’a fait pire) et 33,3 rebonds au total, là encore meilleure moyenne défensive.
2 Le recrutement
L’intersaison a donc été le théâtre de profonds changements dans le club lillois. Son entraîneur en chef depuis 4 saisons, Jean-Marc Dupraz, a décidé de voler vers de nouvelles aventures. Pis encore, le combatif Nicolas Taccoen, symbole des vertus nordistes, 13 ans de présence au club, capitaine de toujours, a décidé à 35 ans de prendre sa retraite. Un grand vide dans la raquette lilloise. Au total, ce sont cinq joueurs qui ont quitté l’effectif, mais Lille a réussi une bonne opération en prolongeant deux des trois meilleures évaluations de la saison, le grand meneur Raijon Kelly et le combatif intérieur Thomas Hieu-Courtois ainsi que les jeunes Louis Rucklin et Lorenzo Thirouard-Samson. À ce quartet, il faut ajouter Jean-Victor Traoré toujours sous contrat.
Pour les accompagner, le LMBC a principalement prospecté dans les championnats français. Yohan Choupas et Essomé Miyem arrivent ainsi de centres de formation de Jeep Élite, le second ayant également passé quelques temps en Pro B, alors que les non-JFL Zimmy Nwogbo et Asier Zengotitabengoa sont des habitués de la seconde division française. De fait, seul le Dominicain Adonys Henriquez est un rookie de nos contrées, puisque même le remplaçant médical d’Essomé Miyem pour ces prochains mois, Soriah Bangura, connaît par cœur la Pro B. Quant à l’entraîneur appelé à remplacer Jean-Marc Dupraz, il n’a pas fallu chercher loin pour le trouver : Maxime Bézin était l’assistant de l’ancien Limougeaud pendant ces quatre dernières saisons.
3 Les objectifs
La continuité dans l’effectif et dans la philosophie du staff technique n’a cependant pas permis aux Red Giants de présenter un bilan mirobolant en préparation. Seul point original, le LMBC a réussi l’exploit de faire deux matchs nuls en l’espace de deux jours ! Pour le reste, cette prépa a surtout permis de confirmer les bonnes dispositions
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