Après une saison quelque peu frustrante, le SLUC Nancy a procédé à des changements destinés à lui permettre de viser la montée. Avec Sylvain Lautié aux commandes et des artificiers comme Caleb Walker ou Stéphane Gombauld, l’espoir semble permis.
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Cinq ans, ça suffit ! Depuis sa relégation à l’issue d’une calamiteuse saison 2016-17 conclue à la dernière place du classement de la Pro A de l’époque, le SLUC Nancy ne rêve que d’une chose : remonter en première division. Un objectif qui a à chaque fois échappé au club lorrain, malgré de multiples tentatives. Pour que cette saison soit enfin la bonne, les dirigeants des Cougars ont procédé à des changements aussi qualitatifs que quantitatifs. Sur le papier, l’ambition nancéenne semble justifiée.
1 Le bilan de la saison passée
Il s’en est fallu de deux petites victoires. Mais elles ont manqué au bilan nancéen, ne lui permettant pas de monter en Betclic Élite : en remportant 21 victoires pour 13 défaites, le SLUC Nancy n’est pas passé très loin mais a quand même terminé la saison à une 4e place qui ne lui a pas permis de rêver, faute de play-offs.
À la décharge des Cougars, il faut avouer que la saison n’a pas été de tout repos pour le staff médical, qui a vu passer à l’infirmerie la quasi-totalité de l’effectif, seul Antony Labanca ayant pu disputer les 34 rencontres de la saison régulière et les seuls Ron Lewis et Enzo Goudou-Sinha ayant pu participer à au moins 30 parties.
Ces incessants va-et-vient ont évidemment eu un impact sur le collectif, qui n’a jamais pu se mettre totalement en place, notamment sur le plan défensif. Ainsi, si l’attaque lorraine s’est montrée plutôt efficace (83,8 points, 5e de Pro B, 19,9 passes, 2e, 100,0 d’évaluation, 3e), la chanson n’a pas été la même de l’autre côté du parquet. Avec 80,5 points encaissés par rencontre, le SLUC n’avait que la 11e défense de la division, laissant ses adversaires tirer 64,1 fois par match (13e meilleure moyenne) à 46,0 % (11e moyenne) et se montrant peu performante au rebond : 11,4 rebonds offensifs concdés, personne n’a fait moins bien en Pro B la saison dernière.
2 Le recrutement
Un bilan qui a amené les dirigeants du club à changer leur fusil d’épaule. C’est tout d’abord le coach François Péronnet qui a fait les frais de cet échec, n’étant pas reconduit. Avec lui, ce sont les cinq meilleures évaluations de la saison passée qui ont été voir sous d’autres cieux : Tyran de Lattibaudière, Ron Lewis (qui a pris sa retraite), Bruno Cingala-Mata, Andell Cumberbatch ainsi que les deux joueurs formés au club, Bastien Vautier et Enzo Goudou-Sinha.
Pour les remplacer, le nouveau coach et précédemment directeur sportif Sylvain Lautié a cherché à éviter les mauvaises surprises en recrutant des joueurs connaissant déjà la division. Mathis Keita vient pour retrouver le goût de la victoire, lui qui a vécu la pénible saison de Poitiers l’année dernière ; Caleb Walker revient en France après une saison partagée entre le Portugal et Israël ; Josh Ajayi vient confirmer sa bonne première saison professionnelle à Nantes et, enfin, Stéphane Gombauld revient en France après une saison passée en Serbie. Des joueurs aux capacités connues, disposant au moins pour les deux derniers d’une bonne marge de progression et rodés aux joutes de la Pro B. Ils accompagneront dans leur quête de Betclic Élite les joueurs restés au club, Mérédis Houmounou, Antony Labanca, Lucas Ugolin, Charles Nkaloulou et Vincent Vent, sans oublier les deux jeunes Maliens amenés à montrer leurs progrès de temps à autres, Siriman Kanouté et Mohamed Sidibé.
3 Les objectifs
En préparation, Nancy a montré un visage séduisant malgré l’absence de Vincent Vent (convalescent) et de Josh Ajayi alors que Charles Nkaloulou s’est blessé fin septembre (son absence est estimée entre 4 et 6 semaines). Avec 4 victoires pour 2 défaites, le SLUC a bien amorcé sa saison, montrant que Stéphane Gombauld (14,0 points, 5,7 rebonds) et Caleb Walker (18,4 points et 5,8 rebonds) seraient sans doute les principales armes offensives de l’escouade nancéenne. Ces bonnes prédispositions se sont confirmées en coupe de France contre Cergy Pontoise (80-71) alors que le SLUC ne pouvait aligner que 6 professionnels, avec une nouvelle fois Gombauld (23 points, 16 rebonds) et Walker (27 points) en fer de lance.
La Leaders Cup a également vu un collectif nancéen déjà très au point, avec un Gombauld enchaînant les matchs à plus de 20 d’évaluation, un Caleb Walker gros scoreur, un Mérédis Houmounou capable d’un match à 12 points à 5/6, 10 rebonds, 7 passes, 3 contres, 29 d’éval contre Chalon. Un Élan Chalon, autre candidat déclaré à la montée, que le SLUC a vaincu par deux fois, 85-82 en Bourgogne et rien moins que 93-54 à domicile !
Autant dire que le SLUC Nancy paraît d’ores et déjà fin prêt pour la saison, d’autant que Vincent Vent est revenu plutôt en bonne condition de sa convalescence et que Jeff Morency est un pigiste médical de haut niveau pour suppléer Charles Nkaloulou. Ainsi, même si les Cougars ne sont pas seuls à viser la première place du championnat, ils ont au moins autant d’arguments que leurs adversaires déclarés (Chalon, Blois, Boulazac en premier lieu) à faire valoir dans la course à la montée.
Les mouvements de l’intersaison
Restent au club : Mérédis Houmounou (prolongation, 2 ans), Lucas Ugolin (contrat pro, 3 ans), Charles Nkaloulou (Congo, prolongation, 1 an), Antony Labanca (prolongation, 2 ans), Vincent Vent, Siriman Kanouté (Mali, aspirant), Mohamed Sidibé (Mali, aspirant).
Départs : François Peronnet (coach), Enzo Goudou-Sinha (Champagne Basket/Betclic Élite), Bruno Cingala-Mata (Orléans/Betclic Élite), Andrell Cumberbatch, Ron Lewis (retraite), Bastien Vautier, Tyran de Lattibaudière (Tours), Omari Gudul, Ferdinand Prenom.
Arrivées : Sylvain Lautié (coach, directeur sportif Nancy), Josh Ajayi (USA/Nigéria, Nantes, 1 an), Stéphane Gombauld (Mladost Zemun/Serbie, 2 ans), Mathis Keita (Poitiers, 1 an), Caleb Walker (USA, Yavné/Israël D2, 1 an), Jean-François Morency (Boulazac/Jeep Élite, pigiste médical).
L’effectif 2021-22
Meneur : Mathis Keita (30 ans, 1,92 m), Siriman Kanouté (Mali, 19 ans, 1,81 m)
Arrière : Antony Labanca (26 ans, 1,92 m), Mérédis Houmounou (32 ans, 1,88 m)
Ailier : Caleb Walker (USA, 31 ans, 1,93 m), Lucas Ugolin (19 ans, 1,96 m)
Ailier-fort : Stéphane Gombauld (24 ans, 2,06 m), Charles Nkaloulou (Congo, 27 ans, 2,00 m), Jean-François Morency (32 ans, 2,00 m)
Pivot : Josh Ajayi (USA/Nigéria, 24 ans, 2,01 m), Vincent Vent (23 ans, 2,07 m)
Entraîneur : Sylvain Lautié
Les joueurs
Le cinq majeur probable
Mathis Keita
Né le 15 janvier 1992 (29 ans) – 1,92 m – Poste 1 – Français
Stats Pro B : 12,1 points à 42,9 % aux tirs (dont 34,8 % à trois-points), 3,7 rebonds, 5,1 passes, 1,2 interception, 2,9 balles perdues pour 13,1 d’évaluation en 28 minutes (26 matchs)
Le meneur roubaisien doit souffler de se retrouver à Nancy, dans une équipe qui vise la montée. En effet, il a commencé la saison dernière à Roanne, en Jeep Élite, où ses retrouvailles avec le parquet après une saison blanche suite à une rupture des ligaments croisés se sont plutôt mal passés : 2,8 points (38,7 % aux tirs dont 49,3% à trois-points), 1,5 rebond, 1,8 passe, 3,0 d’éval en 12 minutes sur 6 matchs. N’entrant plus dans les plans du club, le joueur formé en partie à Gonzaga est redescendu en Pro B, à Poitiers, où il a accumulé les défaites malgré ses bonnes prestations. Il va avoir les clés du camion nancéen, avec la volonté de prouver qu’il peut mener une équipe de haut de tableau. Ses premières prestations en Leaders Cup ont mis en valeur ses qualités d’organisateur mais aussi un certain manque d’adresse : 7,3 points à 45,8 % aux tirs dont 28,6 % à trois-points (et un laid 55,6 % aux lancers francs), 2,3 rebonds, 6,3 passes, 9,8 d’éval.
Mérédis Houmounou
Né le 28 novembre 1988 (32 ans) – 1,88 m – Poste 2-1 – Français
Stats Pro B : 9,7 points à 41,9 % aux tirs (dont 33,0 % à trois-points), 3,4 rebonds, 4,2 passes, 1,8 interception, 2,3 balles perdues pour 11,5 d’évaluation en 28 minutes (28 matchs)
Un vrai couteau suisse, capable de jouer sur les deux postes extérieurs, de défendre le plomb, d’agresser les défenses. L’enfant de la ville (il est né à Nancy) possède un CV fourni : débuts à Bondy à 9 ans, centre de formation du Havre à 15 ans, champion Espoirs 2007 avec Fabien Causeur, Romain Duport, Pape Sy, Rudy Jomby). S’ensuivent trois ans à Évreux en Pro B puis la Pro A à Cholet en 2010 avant de revenir en Pro B, à Aix-Maurienne puis Boulazac et Saint-Quentin avant de contribuer à la montée dans l’élite de Bourg-en-Bresse. Il est revenu à Nancy en 2018, sa dernière saison ayant été la meilleure au niveau statistique. Shooteur pas toujours très fiable, parfois brouillon par surcroît d’agressivité offensive, il est en revanche très actif dans tous les secteurs du jeu, noircissant toutes les colonnes statistiques.
Caleb Walker
Né le 16 décembre 1989 (31 ans) – 1,93 m – Poste 3 – Américain
Stats Artzit (Israël D2) : 25,1 points à 65,2 % aux tirs (dont 34,0 % à trois-points), 8,0 rebonds, 4,6 passes, 2,3 interceptions, 3,1 balles perdues pour 25,6 d’évaluation en 36 minutes (7 matchs)
Au vu de son talent offensif, on peut s’interroger sur les choix de carrière du natif d’Hutchinson (Kansas) : après un bon passage en NCAA à Nebraska, il est passé par le Danemark, la D2 allemande, la Guinée Equatoriale (Malabo Kings), la Tunisie (Nabeul), à nouveau le Danemark, Évreux, Bruxelles, Fos-sur-Mer, puis Benfica (Portugal) et Elitzur Yavné (D2 israélienne) l’année passée avant d’arriver à Nancy ! Partout où il est passé, il a fait preuve de ses qualités de gros scoreur, adroit à toutes les distances (mais pas aux lancers francs), remplissant toutes les catégories statistiques. Et ce début de saison montre qu’il n’a rien perdu de ses aptitudes : 18,8 points à 60,4 % aux tirs dont 63,2 % à trois-points, 3,3 rebonds, 3,3 passes, 19,8 d’éval en 30 minutes sur quatre matchs. Il sera le leader offensif du SLUC sur les lignes extérieures.
Stéphane Gombauld
Né le 5 mars 1997 (24 ans) – 2,02 m – Poste 4 – Français
Stats Ligue Adriatique D2 : 10,9 points à 47,4 % aux tirs (dont 20,0 % à trois-points), 5,9 rebonds, 0,7 passe, 0,6 interception, 0,6 contre, 1,6 balle perdue pour 11,2 d’évaluation en 24 minutes (17 matchs)
Stats KLS (Serbie) : 14,7 points à 64,0 % à deux-points et 26,3 % à trois-points), 6,4 rebonds, 1,1 passe, 0,9 interception, 0,9 contre, 2,6 balles perdues pour 18,0 d’évaluation en 25 minutes (28 matchs)
Grand espoir du basket français lorsqu’il était au Pôle France (médaille d’argent à l’Euro U16 2012 dans un rôle majeur), au point d’être recruté par l’Asvel dans son centre de formation, le Guadeloupéen n’a par la suite pas tenu toutes ses promesses. Il est d’abord passé par la Pro B pour s’aguerrir, à Saint-Chamond, Lille puis Blois en 2019-20 (14,8 points à 60,1 % et 6,3 rebonds, 17,4 d’éval). L’année dernière l’a vu tenter sa chance au Mladost Zemun, bonne équipe serbe évoluant en championnat national (la KLS) et en deuxième division de la Ligue Adriatique. Dans les deux compétitions, il a montré ses qualités au rebond et au contre mais aussi ses faiblesses au tir de loin. Doté de grandes qualités athlétiques, il n’a pas encore fini de progresser, comme en témoigne son tonitruant début de saison : 16,5 points à 62,5 % aux tirs, 8,5 rebonds, 2,0 passes, 1,3 contre, 22,5 d’éval en 31 minutes sur quatre matchs de Leaders Cup.
Vincent Vent
Né le 11 novembre 1997 (23 ans) – 2,06 m – Poste 5 – Français
Stats Pro B : 6,6 points à 46,4 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/1), 3,6 rebonds, 1,0 passe, 0,2 interception, 1,2 balle perdue pour 7,2 d’évaluation en 19 minutes (10 matchs)
Encore un joueur dont le parcours a été tout sauf linéaire depuis ses jeunes années. En effet, le natif de Sarcelles (95) a été formé dans un lycée aux États-Unis puis à Torrelodones (4e division espagnole) jusqu’en 2017 avant de passer deux saisons dans le centre de formation d’Orléans. En 2019-20, il est venu en Pro B, à Souffelweyersheim avant de rejoindre Nancy l’année suivante. De saison en saison, il a montré ses progrès, gagnant beaucoup en régularité, dans le tir (de près) comme dans le rebond. Blessé au talon après dix matchs la saison passée, il n’est revenu que tout dernièrement, proposant des prestations déjà intéressantes : 6,0 points à 69,2 % aux tirs, 4,5 rebonds, 8,5 d’éval en 12 minutes sur quatre matchs.
Le banc
Siriman Kanouté
Né le 25 septembre 2001 (20 ans) – 1,81 m – Poste 1 – Malien (JFL)
Stats Pro B : 1,5 point à 67,0 % aux tirs (dont 34,0 % à trois-points), 0,3 rebond, 1,3 passe, 0,2 interception, 0,8 balle perdue pour 2,2 d’évaluation en 6 minutes (6 matchs)
Un beau palmarès en équipes de jeunes avec le Mali : vice-champion du monde U19 en 2019, champion d’Afrique U18 en 2018 et U16 en 2017. Le tout dans un rôle majeur. Recruté par Sylvain Lautié en 2018, il a d’abord joué avec l’équipe de NM3 du SLUC avant de rejoindre l’équipe pro. Très vif, athlétique, il doit gagner en maturité et travailler son tir. Il est JFL depuis cette saison.
Antony Labanca
Né le 30 juillet 1994 (27 ans) – 1,92 m – Poste 2 – Français
Stats Pro B : 10,7 points à 45,4 % aux tirs (dont 43,2 % à trois-points), 2,0 rebonds, 2,2 passes, 0,5 interception, 1,2 balle perdue pour 9 ;7 d’évaluation en 26 minutes (34 matchs)
Un shooteur d’élite (8e meilleure adresse à trois-points de Pro B la saison passée). Formé dans sa ville natale de Strasbourg, il a fait ses armes professionnelles à Souffelweyersheim et à Vichy avant de retrouver Souffel en NM1 puis en Pro B. À Nancy depuis la saison passée, il étoffe son jeu, gagnant en polyvalence. Rarement sous les 90 % aux lancers francs.
Lucas Ugolin
Né le 23 avril 2002 (19 ans) – 1,96 m – Poste 3 – Français
Stats Pro B : 6,7 points à 51,2 % aux tirs (dont 44,9 % à trois-points), 1,6 rebond, 0,6 passe, 0,9 interception, 0,7 balle perdue pour 7,0 d’évaluation en 12 minutes (26 matchs)
Son ambition immédiate : devenir le meilleur jeune joueur de Pro B. Il a les arguments pour : athlétique, adroit, rapide, il a déjà montré de belles choses la saison dernière. Sélectionné pour le Mondial U19 2021 : 6,7 points, 2,0 rebonds, 0,9 passe. Vient de prolonger trois ans. En manque d’adresse en ce début de saison : 7,8 points à 35,5 % aux tirs dont 36,4 % à trois-points, 3,8 rebonds, 7,3 d’éval sur 4 matchs (20 minutes).
Charles Nkaloulou
Né le 17 avril 1994 (27 ans) – 2,01 m – Poste 4-5 – Congolais
Stats Pro B : 6,4 points à 46,6 % aux tirs (dont 37,7 % à trois-points), 3,1 rebonds, 0,5 passe, 0,6 balle perdue pour 7,0 d’évaluation en 18 minutes (21 matchs)
Né à Brazzaville (République Démocratique du Congo), il a débuté en Espagne, y passant 7 saisons entre la D2 et la D4 du pays. En 2018, il est venu en France, à Andrézieux (NM1) avant de passer à Aix-Maurienne (11,4 points à 49,7 %, 4,8 rebonds, 12,5 d’éval en 25 mn sur 20 matchs) puis à Nancy la saison dernière. Avec le temps, est devenu menace crédible à trois-points. Blessé fin septembre, il sera absent jusqu’à mi-novembre. Remplacé provisoirement par Jean-François Morency.
Jean-François Morency
Né le 30 mai 1989 (32 ans) – 2,00 m – Poste 4-3 – Français
Stats Jeep Élite : 4,3 points à 57,1 % aux tirs (dont 25,0 % à trois-points), 3,8 rebonds, 0,5 passe, 0,4 interception, 1,6 balle perdue pour 6,0 d’évaluation en 17 minutes (11 matchs)
Pigiste médical de Charles Nkaloulou, il a été formé à Pau. Il a longuement fréquenté la première division, à Gravelines-Dunkerque, Nanterre, Limoges et dernièrement Boulazac, toujours dans un rôle de remplaçant (15-20 minutes) marquant peu mais apportant engagement, défense, sens collectif. A passé une bonne partie de la saison passée à l’infirmerie. Bonne première sortie avec Nancy en Leaders Cup : 6 points à 60 %, 3 rebonds, 2 passes, 10 d’éval.
Josh Ajayi
Né le 27 décembre 1996 (24 ans) – 1,98 m – Poste 5-4 – Américano-Nigérian
Stats Pro B : 10,8 points à 54,4 % aux tirs (dont 38,3 % à trois-points), 4,4 rebonds, 1,1 passe, 0,6interception, 1,4 balle perdue pour 11,8 d’évaluation en 21 minutes (33 matchs)
Après avoir été formé à la fac NCAA de South Alabama, il a démarré sa carrière professionnelle la saison dernière à Nantes. Le natif d’Abuja (Nigéria) y a montré de belles qualités physiques et une bonne adresse. Blessé mi-août, il est de retour depuis le début du mois d’octobre. Ses trois premiers matchs en Leaders Cup sont encourageants : 11,7 points à 51,8 %, 14,2 % à trois-points, 5,0 rebonds, 1,7 passe, 12,7 d’évaluation.
Mohamed Sidibé
Né le 25 mai 2002 (19 ans) – 2,05 m – Poste 4-5 – Malien
Stats Pro B : 0 point (pas un tir), 0 rebond, 0 passe, 0 interception, 0,3 balle perdue pour -0,3 d’évaluation en 1 minute (3 matchs)
Encore très « vert », mais un phénomène athlétique. Avec Siriman Kanouté, il a mené le Mali à la médaille d’argent au Mondial U19 de 2019 et à l’or à l’AfroBasket U16 de 2017. En Leaders Cup, il a eu un peu de temps de jeu sur trois rencontres : 2,3 points à 37,5 % aux tirs, 1,3 rebond, 0,7 passe, 2,7 d’éval en 6 minutes. Et avec les Espoirs de Pro B, il a fait une première prestation énorme : 22 points à 10/21, 21 rebonds, 2 passes, 5 contres, 5 balles perdues, 34 d’éval en 33 minutes. S’il reste en France, il sera JFL en fin de saison 2022-23.
Le coach
Sylvain Lautié
Né le 11 juin 1968 (53 ans) – Français
Il a débuté sa carrière de coach en 1990, devenant entraîneur principal en 1996. Il a coaché Nancy entre 2000 et 2002, apportant la coupe Korac 2002 au club. Passé ensuite par Levallois, Besançon, Boulazac, Gardonne (NM2), Sorgues-Avignon (NM1) et Esch (Luxembourg) avant de revenir à Nancy comme directeur sportif. Poste qu’il a quitté cette saison pour reprendre celui de coach.
Assistant : Benjamin Avon (38 ans)
Photo d’ouverture et toutes photos : crédit SLUC Nancy et Charlotte Geoffray
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Cinq ans, ça suffit ! Depuis sa relégation à l’issue d’une calamiteuse saison 2016-17 conclue à la dernière place du classement de la Pro A de l’époque, le SLUC Nancy ne rêve que d’une chose : remonter en première division. Un objectif qui a à chaque fois échappé au club lorrain, malgré de multiples tentatives. Pour que cette saison soit enfin la bonne, les dirigeants des Cougars ont procédé à des changements aussi qualitatifs que quantitatifs. Sur le papier, l’ambition nancéenne semble justifiée.
1 Le bilan de la saison passée
Il s’en est fallu de deux petites victoires. Mais elles ont manqué au bilan nancéen, ne lui permettant pas de monter en Betclic Élite : en remportant 21 victoires pour 13 défaites, le SLUC Nancy n’est pas passé très loin mais a quand même terminé la saison à une 4e place qui ne lui a pas permis de rêver, faute de play-offs.
À la décharge des Cougars, il faut avouer que la saison n’a pas été de tout repos pour le staff médical, qui a vu passer à l’infirmerie la quasi-totalité de l’effectif, seul Antony Labanca ayant pu disputer les 34 rencontres de la saison régulière et les seuls Ron Lewis et Enzo Goudou-Sinha ayant pu participer à au moins 30 parties.
Ces incessants va-et-vient ont évidemment eu un impact sur le collectif, qui n’a jamais pu se mettre totalement en place, notamment sur le plan défensif. Ainsi, si l’attaque lorraine s’est montrée plutôt efficace (83,8 points, 5e de Pro B, 19,9 passes, 2e, 100,0 d’évaluation, 3e), la chanson n’a pas été la même de l’autre côté du parquet. Avec 80,5 points encaissés par rencontre, le SLUC n’avait que la 11e défense de la division, laissant ses adversaires tirer 64,1 fois par match (13e meilleure moyenne) à 46,0 % (11e moyenne) et se montrant peu performante au rebond : 11,4 rebonds offensifs concdés, personne n’a fait moins bien en Pro B la saison dernière.
2 Le recrutement
Un bilan qui a amené les dirigeants du club à changer leur fusil d’épaule. C’est tout d’abord le coach François Péronnet qui a fait les frais de cet échec, n’étant pas reconduit. Avec lui, ce sont les cinq meilleures évaluations de la saison passée qui ont été voir sous d’autres cieux : Tyran de Lattibaudière, Ron Lewis (qui a pris sa retraite), Bruno Cingala-Mata, Andell Cumberbatch ainsi que les deux joueurs formés au club, Bastien Vautier et Enzo Goudou-Sinha.
Pour les remplacer, le nouveau coach et précédemment directeur sportif Sylvain Lautié a cherché à éviter les mauvaises surprises en recrutant des joueurs connaissant déjà la division. Mathis Keita vient pour retrouver le goût de la victoire, lui qui a vécu la pénible saison de Poitiers l’année dernière ; Caleb Walker revient en France après une saison partagée entre le Portugal et Israël ; Josh Ajayi vient confirmer sa bonne première saison professionnelle à Nantes et, enfin, Stéphane Gombauld revient en France après une saison passée en Serbie. Des joueurs aux capacités connues, disposant au moins pour les deux derniers d’une bonne marge de progression et rodés aux joutes de la Pro B. Ils accompagneront dans leur quête de Betclic Élite les joueurs restés au club, Mérédis Houmounou, Antony Labanca, Lucas Ugolin, Charles Nkaloulou et Vincent Vent, sans oublier les deux jeunes Maliens amenés à montrer leurs progrès de temps à autres, Siriman Kanouté et Mohamed Sidibé.
3 Les objectifs
En préparation, Nancy a montré un visage séduisant malgré l’absence de Vincent Vent (convalescent) et de Josh Ajayi alors que Charles Nkaloulou s’est blessé
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