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Guide Pro B 2021-22 – Nantes : l’année ou jamais ?

Saison après saison, malgré de beaux moyens pour la division, l’Hermine de Nantes déçoit. Pour autant, l’heure n’est pas au grand chambardement et seules quelques retouches ont été apportées à l’effectif de l’an dernier. Il devra faire mieux cette saison, sous peine de nettoyage par le vide l’été pr

Saison après saison, malgré de beaux moyens pour la division, l’Hermine de Nantes déçoit. Pour autant, l’heure n’est pas au grand chambardement et seules quelques retouches ont été apportées à l’effectif de l’an dernier. Il devra faire mieux cette saison, sous peine de nettoyage par le vide l’été prochain…

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Depuis plusieurs saisons, l’Hermine de Nantes n’a pas de résultats à la hauteur des espérances. Et de ses moyens. Depuis la saison 2016-17, le club a fini successivement 6e, 13e, 10e, 7e et 10e à nouveau l’année dernière. De quoi faire tousser les supporters, le gain de la Leaders Cup 2020 ne compensant pas ces résultats médiocres au regard d’un budget figurant parmi les plus importants de la division. Ainsi, sur 2020-21, Nantes disposait du 5e budget et de la 4e masse salariale. Ce qui sera encore le cas cette saison, alors que le club a haussé son budget de 11 % à 2,863 millions et sa masse salariale de 22 %, à 972 000 €. Il serait donc fâcheux que l’Hermine ne fasse pas mieux que les saisons précédentes. En tout cas, le club s’est donné des arguments pour y parvenir.

1 Le bilan de la saison passée

La saison 2020-21 de l’Hermine de Nantes a tenu de la soupe à la grimace, avec un bilan équilibré de 17 victoires pour autant de défaites conduisant à une piètre 10e place au classement. Le problème, c’est que l’équipe a un peu ressemblé à un robinet d’eau tiède, sans déception majeure mais sans aucun éclat particulier. Aucun des principaux joueurs de l’exercice passé n’est vraiment passé au travers, même si on attendait plus de René Rougeau ou de Xavi Forcada (blessé longue durée, à sa décharge). Personne n’a non plus été au-dessus des attentes, sauf peut-être Ludovic Negrobar, parti à l’intersaison pour Antibes.

Ce constat mi-figue mi-raisin prend tout son sens à l’examen des statistiques de la saison. En attaque (79,0 points marqués, 10e attaque de Pro B), Nantes n’a tenté que 61,1 tirs par match (16e moyenne), dont 20,2 à trois-points (17e), pour 47,7 % de réussite aux tirs (2e meilleure moyenne). Un contraste encore plus marqué sur les rebonds : avec 7,6 prises offensives, l’Hermine était la plus mauvaise équipe de Pro B dans ce secteur alors qu’elle était 2e pour les rebonds défensifs (26,4) et 14e au total des rebonds (33,9).

Cette grisaille en attaque avait son reflet en défense, l’Hermine ayant encaissé 77,8 points par match, 7e défense de Pro B. Un bilan un peu meilleur, donc, grâce notamment à un fort lot d’interceptions (8,8 par match, 1er de la division) et de contres (3,1 de moyenne, 3e), le tout sans faire de fautes (18,4 par match, 16e), ce qui peut être le signe d’une défense bien en place comme de joueurs manquant d’agressivité. Deux chiffres peuvent faire pencher la balance pour la première explication : les 44,2 % de réussite aux tirs et les 33,1 % de réussite à trois-points concédés par les Nantais à leurs adversaires, soit, respectivement les 2e et 4e meilleures moyennes défensives. En sus, Nantes a provoqué 15,3 pertes de balle pour ses adversaires, seuls deux clubs ont fait mieux sur la saison. Mais l’Hermine a laissé tirer ses opposants à de nombreuses reprises (64,0 tirs par match dont 26,6 à trois-points, respectivement 7e et 3e plus mauvaise moyenne) – même avec de faibles pourcentages de réussite, cela finit par faire des points…

2 Le recrutement

Avec ce bilan peu enthousiasmant, on aurait pu penser que les dirigeants nantais allaient mettre un grand coup de pied dans la fourmilière et tout changer du sol au plafond. Ils ont fait le choix exactement inverse, maintenant leur confiance à coach Jean-Baptiste Lecrosnier et n’apportant que quelques retouches à l’effectif.

Auteur d’une belle saison, Ludovic Negrobar a été recruté par un Antibes disposant de moyens supérieurs alors que Josh Ajayi est parti poursuivre sa progression à Nancy. Et René Rougeau, moins en vue pour sa deuxième saison en Bretagne que sur la première, n’a pas été conservé. On pourrait adjoindre à cette liste Thibault Desseignet, qui n’entre plus vraiment dans les plans de Jean-Bapstiste Lecrosnier mais le meneur est toujours sous contrat et aligné sur les feuilles de match, dans l’attente d’un éventuel contrat avec une autre équipe.

Lamine Sambé et Abdel Kader Sylla

Pour remplacer les partants, plutôt des joueurs intérieurs, l’Hermine n’a pas exclusivement agi poste pour poste mais plutôt songé à équilibrer l’équipe, notamment en faisant venir à l’arrière un Lamine Sambé pour son adresse à trois-points. Les deux autres arrivants, quant à eux, sont plus supposés reprendre le costume de leur prédécesseur, Jonathan Kasibabu dans le rôle de l’intérieur rugueux, Charles Thomas dans celui de l’ailier-fort scoreur.

3 Les objectifs

Tout cela a permis à Nantes de constituer un effectif équilibré sur le papier mais contrasté en ce qui concerne l’état-civil : d’un côté, on dénombre sept trentenaires (avec Garry Chathuant en « ancêtre », du haut de ses 38 ans) ; de l’autre, il y a deux joueurs de 20 ans et un de 25 ans mais n’ayant qu’une saison et demie de basket professionnel derrière lui. L’expérience est donc là, indubitablement. Il faudra surtout éviter les blessures…

En prépa, l’Hermine a profité des automatismes déjà acquis entre les 7 joueurs déjà présents la saison passée pour gagner ses cinq rencontres, avec un quintette Smith-Forcada-Chathuant-Sambé-Thomas au top et un Jérôme Sanchez au four et au moulin. Nantes a continué sur sa lancée en coupe de France (73-59 à Toulouse), avec un Chathuant à fond (21 points) et un Kasibabu présent sous les panneaux (11 rebonds).

Mais la Leaders Cup a rappelé aux Nantais que la Pro B était une division difficile, l’Hermine ne parvenant à l’emporter que contre le promu Tours (88-77) contre deux nettes défaites face à Blois (69-81 et 61-76). Dans ces rencontres, Abdel Kader Sylla s’est montré complet, Charles Thomas et Terry Smith rentables en attaque. Mais les Xavi Forcada, Jérôme Sanchez, Garry Chathuant et Jonathan Kasibabu semblent n’avoir pas encore « mis en route ».

Il faudra donc attendre encore quelque temps pour voir si Nantes a vraiment les moyens de ses ambitions. Ce qui est sûr, c’est que si l’équipe apparaît équilibrée avec des joueurs solides à tous les postes, elle semble un peu moins bien armée que les principaux prétendants à la montée (Blois, Boulazac, Chalon, Nancy).

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Terry Smith (USA/Arménie, prolongation, 2 ans), Harvey Gauthier (contrat pro, 3 ans), Jérôme Sanchez (prolongation, 2 ans), Xavi Forcada (Espagne, 1 an), Guillaume Eyango (stagiaire, 1 an), Garry Chathuant (prolongation, 1 an), Abdel Kader Sylla (Seychelles, prolongation, 1 an)

Départs : Josh Ajayi (Nancy), Ludovic Négrobar (Antibes), Louis Gibey, René Rougeau (Kauhajoki, Finlande).

Arrivées : Lamine Sambe (Blois), Jonathan Kasibabu (Rép. Démocratique du Congo, Austin Spurs/G-League), Charles Thomas (Italie A2, Scafati)

L’effectif 2021-22

Meneur : Terry Smith (USA/ARM, 35 ans, 1,85 m), Harvey Gauthier (20 ans, 1,85 m)

Arrière : Xavi Forcada (Espagne, 32 ans, 1,93 m), Lamine Sambe (31 ans, 1,88 m)

Ailier : Jérôme Sanchez (31 ans, 1,97 m), Garry Chathuant (38 ans, 1,95 m)

Ailier-fort : Charles Thomas (2,03m, 35 ans), Guillaume Eyango (19 ans, 2,00 m)

Pivot : Jonathan Kasibabu (Rép. Démocratique du Congo, 25 ans, 2,03 m), Abdel Kader Sylla (Seychelles/JFL, 31 ans, 2,05 m)

Entraîneur : Jean-Baptiste Lecrosnier

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Terry Smith
Né le 10 février 1986 (35 ans) – 1,85 m – Poste 1-2 – Américano-Arménien

Stats Pro B : 16,5 points à 47,1 % aux tirs (dont 41,0 % à trois-points), 2,2 rebonds, 3,3 passes, 1,6 interception, 2,5 balles perdues pour 14,0 d’évaluation en 31 minutes (34 matchs)

Lui qui a passé une bonne partie de sa carrière à avoir la bougeotte (12 clubs en 11 ans, une seule fois plus d’une saison au même endroit) semble se plaire sur les bords de la Loire : il y entame sa troisième saison et a prolongé l’été passé jusqu’en 2023. Il faut dire que le joueur vu à l’Asvel en 2015-16 (3 matchs) et à Hyères-Toulon en 2017-18 (10,5 points) a séduit son monde à l’Hermine. Meneur scoreur tout autant qu’organisateur, capable d’évoluer sur les deux postes d’arrière, adroit à trois-points, régulier autour des 14 d’évaluation sur ses deux dernières saison, il est un élément stabilisateur de l’effectif et l’un de ses leaders. A débuté la saison officielle sur les mêmes bases en Leaders Cup : 15,3 points (45,8 % aux tirs dont 33,4 % à trois-points), 1,3 rebond, 4,3 passes, 2,7 balles perdues, 12,7 d’éval en 28 minutes sur 3 matchs.

Xavi Forcada
Né le 25 novembre 1989 (32 ans) – 1,93 m – Poste 1-2 – Espagnol

Stats Pro B : 7,8 points à 37,2 % aux tirs (dont 29,8 % à trois-points), 3,9 rebonds, 4,1 passes, 1,6 interception, 2,0 balles perdues pour 11,1 d’évaluation en 27 minutes (22 matchs)

Le Barcelonais a déçu la saison passée, se montrant loin de réitérer les stats qu’il avait produites en 2018-19 avec Gries-Oberhoffen (14,5 points, 6,5 passes, 16,8 d’éval). Il faut dire qu’après une saison éprouvante à l’étage supérieur avec Roanne (2,9 points, 1,2 passe, 3,1 d’éval en 12 minutes sur 23 matchs), le meneur-arrière a connu une saison 2020-21 passée entre contamination au coronavirus et blessures. De quoi bien évidemment handicaper… En pleine forme, le joueur formé notamment à L’Hospitalet est un excellent organisateur, doté d’une belle vision du jeu, adorant le pick-and-roll mais également un plutôt piètre tireur de loin. Il reprend doucement la forme en ce début de saison en Leaders Cup : 5,0 points (19,9 % aux tirs dont 22,2 % à trois-points), 4,7 rebonds, 1,7 passe, 2,3 balles perdues, 3,0 d’éval en 28 minutes.

Jérôme Sanchez
Né le 2 mars 1990 (31 ans) – 1,97 m – Poste 3 – Français

Stats Pro B : 8,7 points à 48,7 % aux tirs (dont 40,5 % à trois-points), 4,6 rebonds, 4,0 passes, 1,2 interception, 2,0 balles perdues pour 13,2 d’évaluation en 28 minutes (33 matchs)

Le natif de Vénissieux (69) semble avoir retrouvé la joie de vivre et de jouer en débarquant à Nantes. Lui qui a été formé à Bourg-en-Bresse et à l’Asvel a enuite passé cinq saisons à la JL Bourg avant d’aller à Boulazac, où il a également passé cinq ans. Mais si ses premières saisons en Dordogne, d’abord en Pro B puis en Jeep Élite, se sont bien déroulés, son influence a baissé au fil des saisons et le club ne l’a pas conservé à l’intersaison 2020. À Nantes, il vient de réussir sa meilleure saison statistique, dans son rôle de « couteau suisse », présent dans tous les compartiments du jeu, solide en défense, collectif et n’hésitant pas à aller au charbon. L’air de la Loire semble lui plaire, puisqu’il a prolongé pour deux saisons. Mais il a démarré piano en Leaders Cup : 7,0 points (38,0 % aux tirs dont 19,8 % à trois-points), 3,0 rebonds, 3,3 passes, 1,7 balle perdue, 7,7 d’éval en 28 minutes.

Charles Thomas
Né le 21 janvier 1986 (35 ans) – 2,02 m – Poste 4 – Américain

Stats Legadue Gold (Italie D2) : 18,2 points à 46,9 % aux tirs (dont 37,2 % à trois-points), 7,1 rebonds, 2,1 passes, 0,6 interception pour 17,5 d’évaluation en 26 minutes (28 matchs)

Nantes va être le seizième club professionnel de ce grand bourlingueur devant l’éternel. Depuis sa sortie de fac en 2008 (Arkansas), il est passé pêle-mêle par la Finlande, l’Ukraine, le Liban, la Bulgarie, Israël (deux fois, tout comme le Liban), l’Italie et, le temps de 5 matchs en 2013-14, la France, où il joua à Roanne (alors en Pro A) pour 9,4 points, 4,8 rebonds et 10,4 d’éval. Il a laissé de grosses ardoises au score pratiquement partout où il est passé, n’hésitant jamais à prendre un shoot, mais avec de bons pourcentages de réussite, de près comme de loin. À côté de cela, il est un rebondeur efficace et un passeur très correct. A démarré en mode mineur sur la Leaders Cup : 14,3 points (46,9 % aux tirs dont 16,5 % à trois-points), 5,0 rebonds, 1,3 passe, 2,0 balles perdues, 13,3 d’éval en 22 minutes.

Jonathan Kasibabu
Né le 24 avril 1996 (25 ans) – 2,03 m – Poste 5-4 – Congolais

Stats G-League : 7,3 points à 53,8 % aux tirs (dont 57,1 % à trois-points), 3,8 rebonds, 1,7 passe, 0 interception, 0,5 contre, 1,0 balle perdue pour 9,8 d’évaluation en 16 minutes (6 matchs)

Le natif de Kinsagani (République Démocratique du Congo) est surtout attendu dans un rôle de pivot défenseur-rebondeur, où il devrait se montrer efficace grâce à son coffre et à sa mobilité. Pour le reste, l’intérieur formé en partie au Real Madrid (entre 2012 et 2014) ne sera sans doute pas une menace offensive de premier ordre, les stats qu’il a produites l’année passée sur 6 rencontres étant quelque peu trompeuses. Avant ce court exercice, le Congolais a tourné, en NCAA (Fairfield), à 31,8 % à trois-points et 66,2 % aux lancers francs, puis en 2019-20, à Long Island Nets (G-League), à 7,5 points (51,8 % aux tirs, 31,6 % à trois-points, 67,2 % aux lancers). Également un bon contreur, il partagera à parts sensiblement égales, on imagine, le poste de pivot avec Abdel Kader Sylla. Ses premiers pas en Leaders Cup ont confirmé son profil de rebondeur-contreur pas très à l’aise en attaque : 4,3 points (29,9 % aux tirs dont 50,0 % à trois-points, 1/2), 6,3 rebonds, 0,7 passe, 1,7 contre, 1,0 interception, 3,3 balles perdues, 7,7 d’éval en 18 minutes.

Le banc

Harvey Gauthier
Né le 22 mars 2001 (20 ans) – 1,86 m – Poste 1 – Français

Stats Pro B : 3,2 points à 49,6 % aux tirs (dont 18,5 % à trois-points), 0,9 rebond, 0,8 passe, 0,4 interception, 0,9 balle perdue pour 3,0 d’évaluation en 11 minutes (26 matchs)

L’Orléanais est arrivé en 2019 à Nantes. Où il a montré ses qualités en défense et dans l’énergie. Il vient de signer son premier contrat pro avec l’Hermine. Préféré à Thibault Desseignet comme deuxième (ou troisième) meneur. En Leaders Cup, dans son rôle : 3,3 points (55,7 % aux tirs dont 0 % à trois-points, 0/2), 0,7 rebond, 1,3 passe, 1,7 balle perdue, 1,0 d’éval en 13 minutes.

Lamine Sambé
Né le 15 décembre 1989 (31 ans) – 1,88 m – Poste 2 – Français

Stats Pro B : 7,4 points à 40,0 % aux tirs (dont 35,5 % à trois-points), 1,1 rebond, 2,1 passes, 0,8 interception, 1,0 balle perdue pour 6,7 d’évaluation en 21 minutes (32 matchs)

Formé à Pau, il a surtout fréquenté la Pro B et la NM1 (entre 2013 et 2019). Il a passé les deux dernières saisons à Blois, dans un rôle de shooteur remplaçant où il s’est montré à son avantage. Adroit de loin et aux lancers francs, il est également bon passeur, à l’occasion. Dans ses standards pour débuter la saison, en Leaders Cup : 11,3 points (40,0 % aux tirs dont 38,8 % à trois-points), 3,3 rebonds, 1,0 passe, 0,7 balle perdue, 8,7 d’éval en 23 minutes.

Garry Chathuant
Né le 17 juin 1983 (38 ans) – 1,95 m – Poste 3 – Français

Stats Pro B : 6,9 points à 34,7 % aux tirs (dont 22,1 % à trois-points), 3,2 rebonds, 1,0 passe, 0,9 interception, 1,2 balle perdue pour 5,4 d’évaluation en 23 minutes (13 matchs)

À force, on le croyait presque inusable. Pourtant, la saison dernière du Guadeloupéen a été gâchée par les blessures et une contamination au coronavirus dont il a longuement subi les effets. De toutes manières, lui qui a commencé en pro à Brest en 2002 n’a évidemment plus la superbe de ses meilleures années. Mais son rôle va bien au-delà de sa présence sur le terrain. C’est le garant du collectif.

Garry Chathuant, à droite

Guillaume Eyango
Né le 6 février 2002 (19 ans) – 2,00 m – Poste 3-4 – Français

Stats Pro B : 0,7 point à 35,4 % aux tirs (dont 32,6 % à trois-points), 0,3 rebond, 0,1 passe, 0,1 balle perdue pour 0,8 d’évaluation en 4 minutes (14 matchs)

Le deuxième jeune joueur formé au club à postuler à l’équipe première. Dans un rôle de 10e homme sur les postes 3 et 4 en ce qui le concerne. Athlétique en diable, mais doit polir le reste de son jeu. Cette saison, il n’est entré en jeu que dans le championnat Espoirs de Pro B, où il a dominé : 2 matchs, 24,5 points (51,6 % aux tirs dont 64,3 % à trois-points), 4,5 rebonds, 2,5 passes, 1,0 interception, 1,5 balle perdue pour 23,0 d’évaluation en 29 minutes.

Abdel Kader Sylla
Né le 10 avril 1990 (31 ans) – 2,06 m – Poste 5 – Seychellois (JFL)

Stats Pro B : 6,9 points à 58,1 % aux tirs (dont 0 trois-points), 4,4 rebonds, 2,1 passes, 1,8 balle perdue pour 9,4 d’évaluation en 23 minutes (34 matchs)

Après avoir débuté dans son pays natal, le natif de Mahé (Seychelles) est arrivé en France en 2007, à Nancy. A joué, en tant qu’intérieur remplaçant, en première division jusqu’en 2018-19, où il est parti en cours de saison de Pau pour aller en Suisse, à Neuchâtel. Revenu en France en 2019, à Nantes. Où il s’épanouit, voyant ses stats régulièrement progresser – sauf aux lancers francs, son point faible (54,9 % l’an dernier). Un début de saison sur les chapeaux de roue en Leaders Cup : 6,7 points (72,8 % aux tirs dont 0 trois-points), 7,0 rebonds, 3,3 passes, 0,3 balle perdue, 16,0 d’éval en 22 minutes

Le coach

Jean-Baptiste Lecrosnier
Né le 1 juillet 1976 (45 ans) – Français

Il fait partie du staff technique nantais depuis une bonne dizaine d’années. Et il est devenu coach principal en décembre 2018. S’il présente un bilan victoires-défaite positif, et s’il a permis au club de remporter la Leaders Cup 2020, il sait que le dernier exercice nantais n’a pas satisfait la direction du club. Il a sans aucun doute la pression pour la saison qui démarre…

Assistant : Julien Zoa (37 ans)

Photo d’ouverture et toutes photos : crédit Hermine Nantes

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Depuis plusieurs saisons, l’Hermine de Nantes n’a pas de résultats à la hauteur des espérances. Et de ses moyens. Depuis la saison 2016-17, le club a fini successivement 6e, 13e, 10e, 7e et 10e à nouveau l’année dernière. De quoi faire tousser les supporters, le gain de la Leaders Cup 2020 ne compensant pas ces résultats médiocres au regard d’un budget figurant parmi les plus importants de la division. Ainsi, sur 2020-21, Nantes disposait du 5e budget et de la 4e masse salariale. Ce qui sera encore le cas cette saison, alors que le club a haussé son budget de 11 % à 2,863 millions et sa masse salariale de 22 %, à 972 000 €. Il serait donc fâcheux que l’Hermine ne fasse pas mieux que les saisons précédentes. En tout cas, le club s’est donné des arguments pour y parvenir.

1 Le bilan de la saison passée

La saison 2020-21 de l’Hermine de Nantes a tenu de la soupe à la grimace, avec un bilan équilibré de 17 victoires pour autant de défaites conduisant à une piètre 10e place au classement. Le problème, c’est que l’équipe a un peu ressemblé à un robinet d’eau tiède, sans déception majeure mais sans aucun éclat particulier. Aucun des principaux joueurs de l’exercice passé n’est vraiment passé au travers, même si on attendait plus de René Rougeau ou de Xavi Forcada (blessé longue durée, à sa décharge). Personne n’a non plus été au-dessus des attentes, sauf peut-être Ludovic Negrobar, parti à l’intersaison pour Antibes.

Ce constat mi-figue mi-raisin prend tout son sens à l’examen des statistiques de la saison. En attaque (79,0 points marqués, 10e attaque de Pro B), Nantes n’a tenté que 61,1 tirs par match (16e moyenne), dont 20,2 à trois-points (17e), pour 47,7 % de réussite aux tirs (2e meilleure moyenne). Un contraste encore plus marqué sur les rebonds : avec 7,6 prises offensives, l’Hermine était la plus mauvaise équipe de Pro B dans ce secteur alors qu’elle était 2e pour les rebonds défensifs (26,4) et 14e au total des rebonds (33,9).

Cette grisaille en attaque avait son reflet en défense, l’Hermine ayant encaissé 77,8 points par match, 7e défense de Pro B. Un bilan un peu meilleur, donc, grâce notamment à un fort lot d’interceptions (8,8 par match, 1er de la division) et de contres (3,1 de moyenne, 3e), le tout sans faire de fautes (18,4 par match, 16e), ce qui peut être le signe d’une défense bien en place comme de joueurs manquant d’agressivité. Deux chiffres peuvent faire pencher la balance pour la première explication : les 44,2 % de réussite aux tirs et les 33,1 % de réussite à trois-points concédés par les Nantais à leurs adversaires, soit, respectivement les 2e et 4e meilleures moyennes défensives. En sus, Nantes a provoqué 15,3 pertes de balle pour ses adversaires, seuls deux clubs ont fait mieux sur la saison. Mais l’Hermine a laissé tirer ses opposants à de nombreuses reprises (64,0 tirs par match dont 26,6 à trois-points, respectivement 7e et 3e plus mauvaise moyenne) – même avec de faibles pourcentages de réussite, cela finit par faire des points…

2 Le recrutement

Avec ce bilan peu enthousiasmant, on aurait pu penser que les dirigeants nantais allaient mettre un grand coup de pied dans la fourmilière et tout changer du sol au plafond. Ils ont fait le choix exactement inverse, maintenant leur confiance à coach Jean-Baptiste Lecrosnier et n’apportant que quelques retouches à l’effectif.

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