Après une très décevante saison 2020-21 terminée à un 14e rang indigne de son standing, le Rouen Métropole Basket a procédé à de nombreux changements afin de retrouver une place au classement plus en rapport avec ses moyens financiers. Problème : par la faute de blessures ou de problèmes administratifs, l’équipe n’a encore jamais pu être au complet et ne le sera pas avant plusieurs semaines. Pas simple de viser haut dans un tel contexte…
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Faire mieux avec moins, tel va être l’objectif de la saison pour le Rouen Métropole Basket (RMB). Budget et masse salariale sont à la baisse (respectivement de 2 % et 7 % pour 2,893 millions et 670 000 €) mais les ambitions du club sont les mêmes que les années précédentes : les play-offs et, si possible, la montée. Ils ne sont pas les seuls à avoir ces pensées. Et le RMB démarre bien mal sa saison, ne pouvant parfois aligner que 5 professionnels suite aux blessures longue durée de Filip Adamovic et de Benoît Injai ainsi qu’à l’arrivée toute récente de Ben Emelogu, bloqué au Nigéria dans l’attente d’un visa. Difficile dans un tel contexte de trouver la cohésion et d’afficher un rendement correct dès le début du championnat. Rouen va devoir s’employer pour atteindre ses objectifs.
1 Le bilan de la saison passée
Ce qui est sûr, c’est qu’Alexandre Ménard ne veut pas revivre une saison comme celle de 2020-21, avec une défense si poreuse (14e de Pro B avec 83,5 points encaissés) que le club a empilé les défaites : 21 pour seulement 13 victoires, avec une piteuse 14e place à la clé. Pas très performante en attaque (79,6 points marqués, 8e moyenne de Pro B, avec un jeu collectif aux abonnés absents – 17,5 passes, 16e moyenne – et une maladresse pénalisante aux lancers francs, 68,4 %, 17e), l’équipe a fait encore moins bien en défense, laissant ses adversaires shooter à 47,0 % (12e plus mauvaise moyenne) et ne sachant pas repousser ses opposants loin du cercle : sur les 63,6 tentatives effectuées par les équipes faisant face au RMB, elles n’en prenaient que 25,7 à trois-points (15e moins bonne moyenne de Pro B). En outre, l’équipe n’a pas réussi à stopper les collectifs adverses, qui ont pu distribuer 19,9 passes par match (5e plus mauvaise moyenne) tout en ne perdant que 13,1 balles (5e plus mauvaise moyenne également).
L’une des raisons de ce manque de cohésion et d’allant tient à la difficulté que Rouen a eu pour trouver un meneur titulaire répondant aux attentes. Le Slovène Matic Rebec, bien que doté d’une bonne vision du jeu, n’a jamais réussi à s’adapter au reste de l’équipe et il a été coupé au bout de 8 matchs. Il a ensuite fallu attendre deux mois avant de voir arriver son remplaçant, Ike Iroegbu, Marcus Gomis se voyant confier la mène dans l’intervalle. Performant, le Nigérian n’a cependant pu raviver le jeu collectif rouennais, même avec le support de Ryan Harrow lors des 11 derniers matchs. De surcroît, l’équipe a été plombée par les blessures, comme celles de Zimmy Nwogbo ou Pierre-Étienne Drouault. Bref, une saison à oublier…
2 Le recrutement
Pour repartir sur de meilleures bases cette saison, le RMB a d’abord effectué un grand ménage dans son effectif, laissant partir 7 joueurs, dont sans doute seul le jeune Quentin Ruel a pu être regretté. Et ils ne sont que 5 de l’effectif actuel à être toujours présents : le jeune Marcus Gomis, Pierre-Étienne Drouault, Benoît Injai, Earvine Bassoumba et le tendre David Gassaud.
Pour ne plus revivre les errances passées au poste de meneur, Alexandre Ménard a été chercher l’un de ceux qui ont été parmi les plus performants de la saison passée, le Bosnien de Gries-Oberhoffen Filip Adamovic. Et tant qu’à faire, le club a aussi récupéré du club alsacien le bon intérieur Brandon Edwards. Rouen a également fait signer le très prometteur Brice Dessert ainsi que l’américano-allemand Isaiah Philmore, qui évoluait en première division allemande la saison passée. De son côté, Ben Emelogu est un véritable pari : le Nigérian n’a joué qu’un seul match la saison passée avant de se blesser. En outre, rentré au pays après un AfroBasket où il a été performant, le Nigérian s’est retrouvé bloqué là dans l’attente de son visa. Il n’est arrivé en France que début octobre… Enfin, mi-octobre, le RMB a récupéré Lucas Bourhis, le jeune meneur libéré quelques jours plus tôt par le BCM Gravelines-Dunkerque.
3 Les objectifs
En préparation (1 victoire pour 4 défaites), le RMB a dû faire sans Emelogu évidemment, mais aussi sans Pierre-Étienne Drouault. Ensuite, en coupe de France (victoire 86-77 contre Lorient avec un Benoît Injai à 16 points, 5 rebonds, 5 passes et 22 d’évaluation), ces deux joueurs étaient toujours manquants.
Et ça ne s’est pas arrangé en Leaders Cup : si Drouault a pu retrouver le chemin des parquets, c’est Filip Adamovic qui a fait défaut alors que Benoît Injai s’est fait une grosse entorse à la cheville avant le 4e match de cette compétition et va manquer 4 à 6 semaines. Rouen a ainsi dû disputer son dernier match de Leaders Cup avec seulement cinq professionnels (Gomis, Drouault, Edwards, Bassoumba, Philmore) en plus des jeunes Gassaud, Dessert et du surprenant Tidjan Auguet, un meneur de 16 ans qui a produit 7 points et 5 passes en 22 minutes. Si Earvine Bassoumba a livré une énorme partie sur cette rencontre (19 points à 7/9, 9 rebonds, 2 passes, 1 contre, 2 interceptions, 29 d’éval), le manque de rotations a une nouvelle fois obligé Alexandre Ménard à tirer sur ses joueurs valides, Drouault, Edwards ou Philmore passant en moyenne plus de 35 minutes par match sur le parquet.
Dans l’attente d’un pigiste médical pour suppléer Injai, en espérant un retour rapide d’Adamovic et une adaptation tout aussi immédiate de Ben Emelogu, Rouen part sur des bases incertaines. Difficile de créer des automatismes lorsque les joueurs ne sont pas là, surtout lorsqu’il s’agit d’un meneur titulaire comme Adamovic. Le RMB risque donc de souffrir en début de saison du championnat (il est déjà éliminé de la Leaders Cup). Et de la vitesse à laquelle il arrivera à trouver son rythme de croisière va dépendre l’évolution de ses résultats. Sur le papier, Rouen présente un bel effectif capable de viser les play-offs. Mais les absences sont handicapantes et peuvent plomber le début d’exercice. Il va sans doute falloir attendre quelques semaines pour voir le vrai visage du RMB.
Les mouvements de l’intersaison
Restent au club : Earvine Bassoumba, David Gassaud, Marcus Gomis, Benoît Injai, Pierre-Etienne Drouault
Départs : Quentin Ruel (Quimper), Zimmy Nwogbo (Lille), Amin Stevens, Emmanuel Monceau, Samir Mekdad, Ryan Harrow (Quimper), Ike Iroegbu (Hapoel Galil Elyon/Israël)
Arrivées : Filip Adamovic (Bosnie, Gries-Oberhoffen, 3 ans), Brice Dessert (Pôle France/NM1, 3 ans), Brandon Edwards (USA, Gries-Oberhoffen, 1 an), Isaiah Philmore (USA/Allemagne, Bonn/Allemagne), Ben Emelogu (USA, Avtodor Saratov/Russie), Lucas Bourhis (Gravelines-Dunkerque/Betclic Élite)
L’effectif 2021-22
Meneur : Filip Adamovic (Bosnie, 32 ans, 1,80 m), Lucas Bourhis (21 ans, 1,78 m), Tidjan Auguet (16 ans, 1,88 m)
Arrière : Benoît Injai (24 ans, 1,86 m), Marcus Gomis (21 ans, 1,84 m)
Ailier : Pierre-Etienne Drouault (30 ans, 1,96 m), Ben Emelogu (USA, 26 ans, 1,96 m)
Ailier-fort : Brandon Edwards (USA, 30 ans, 1,98 m), Isaiah Philmore (USA/Allemagne, 32 ans, 2,03 m), David Gassaud (20 ans, 2,00 m)
Pivot : Earvine Bassoumba (25 ans, 2,05 m), Brice Dessert (18 ans, 2,08 m)
Entraîneur : Alexandre Ménard
Les joueurs
Le cinq majeur probable
Filip Adamovic
Né le 15 décembre 1988 (32 ans) – 1,80 m – Poste 1 – Bosnien
Stats Pro B : 15,2 points à 46,9 % aux tirs (dont 43,3 % à trois-points), 2,7 rebonds, 7,0 passes, 1,2 interception, 2,9 balles perdues pour 18,3 d’évaluation en 32 minutes (26 matchs)
Formé dans sa Bosnie-Herzégovine natale, Filip Adamovic est un meneur classique habitué aux championnats de bon niveau, lui qui est passé par la VTB League (avec Tsmoki-Minsk), la Ligue Adriatique (avec Igokea) ou le championnat belge (Mons-Hainaut). Deuxième passeur de Pro B la saison dernière à Gries-Oberhoffen, il y a montré qu’il continuait à progresser dans tous les domaines, avec notamment une très belle adresse aux lancers francs : 96,6 % (110/114). Il a signé à Rouen pour trois saisons. Blessé, il n’a pu disputer la Leaders Cup, mais il sera le maître à jouer du RMB.
Benoît Injai
Né le 9 janvier 1997 (24 ans) – 1,86 m – Poste 2 – Français
Stats Pro B : 9,0 points à 47,2 % aux tirs (dont 42,4 % à trois-points), 3,2 rebonds, 3,1 passes, 1,7 interception, 1,7 balle perdue pour 11,3 d’évaluation en 26 minutes (31 matchs)
Le natif de Mont-Saint-Aignan a passé toute sa carrière au RMB, où il est arrivé en 2012, à 15 ans. D’année en année, il a progressé, devenant une menace crédible à trois-points en plus de son activité dans tous les compartiments du jeu. Bon défenseur, il est parfois encore trop brouillon mais prend de plus en plus de place dans le dispositif d’Alexandre Ménard. Avant de se blesser à la cheville (il devrait être out jusque fin novembre, le club cherche un pigiste pour le suppléer), il a montré qu’il avait encore pris de l’ampleur en ce début de saison en Leaders Cup : 14,3 points (56,7 % aux tirs, 45,5 % à trois-points), 3,0 passes, 4,0 balles perdues, 12,0 d’éval en 24 minutes sur 3 matchs.
Isaiah Philmore
Né le 20 septembre 1989 (32 ans) – 2,03 m – Poste 4-3 – Américano-Allemand
Stats Pro B : 7,9 points à 65,1 % aux tirs (dont 37,3 % à trois-points), 2,6 rebonds, 0,9 passe, 0,6 interception, 1,0 balle perdue pour 6,0 d’évaluation en 23 minutes (18 matchs)
Capable de jouer sur les deux postes d’ailier, le natif d’El Paso (Texas) n’est pas un naturalisé « bidon » : son père est américain, sa mère allemande. À sa sortie de fac, en 2014, il est tout naturellement venu jouer en Allemagne, pour Ulm, Bonn, Tübingen avant de partir une saison et demie à Sibiu (Roumanie) puis de revenir en cours de saison passée à Bonn. Adroit à longue distance, il ne s’est jamais imposé comme un élément majeur en Allemagne mais a brillé en Roumanie (16,8 points la saison dernière). A montré lors de la Leaders Cup qu’il devrait être une arme de qualité pour Rouen : 3 matchs, 16,3 points (48,7 % aux tirs dont 38,8 % à trois-points), 4,3 rebonds, 3,0 passes, 2,0 interceptions, 2,0 balles perdues pour 17,3 d’éval en 37 minutes.
Brandon Edwards
Né le 13 septembre 1991 (30 ans) – 1,98 m – Poste 4-5 – Américain
Stats Pro B : 14,6 points à 53,3 % aux tirs (dont 37,3 % à trois-points), 6,4 rebonds, 1,0 passe, 0,6 contre, 1,2 balle perdue pour 16,3 d’évaluation en 29 minutes (33 matchs)
Petit intérieur comme on en trouve tant en Pro B, le deuxième Texan de l’équipe (il est né à Fort Worth) a brillé avec Texas Arlington en NCAA(16,3 points en 2013-14) avant de commencer sa carrière professionnelle à Breogan, en D2 espagnole. Pas vraiment transcendant (5,3 points), il est passé l’année suivante à Melilla, dans le même championnat avant de partir en Finlande, en Chine puis en Grèce, toujours sans vraiment marquer les esprits. En revanche, il s’est montré très à son avantage la saison dernière à Gries-Oberhoffen, se régalant des caviars de Filip Adamovic, qu’il va retrouver cette saison. Très régulier, explosif, hyper actif, il aime ferrailler sous les paniers des deux côtés du terrain. Déjà à son avantage en Leaders Cup : 16,8 points (56,3 % aux tirs dont 40,0 % à trois-points), 8,5 rebonds, 2,5 balles perdues, 17,8 d’éval en 35 minutes (4 matchs).
Earvine Bassoumba
Né le 27 janvier 1996 (25 ans) – 2,05 m – Poste 5 – Congolais (JFL)
Stats Pro B : 6,9 points à 62,2 % aux tirs (dont 0 trois-points), 5,9 rebonds, 1,0 passe, 0,7 contre, 1,1 balle perdue pour 11,2 d’évaluation en 22 minutes (32 matchs)
En voilà un dont on attend toujours qu’il donne sa pleine mesure. Le natif de Brazzaville a en effet toutes les qualités pour devenir dominant en Pro B, voire pour s’imposer à l’étage supérieur. Lui reste à concrétiser sur le parquet. Formé au Mans entre 2012 et 2017, sous les ordres notamment d’un certain Ménard Alexandre, il est descendu en 2017 à Rouen trouver du temps de jeu dans les bagages de coach Ménard. Au fil du temps, il a gagné du temps de jeu et des responsabilités, se montrant très adroit de près, efficace au rebond et de mieux en mieux aux lancers francs (même s’il y a encore du travail : 60,4 % la saison passée). Il va être le pivot titulaire de Rouen cette saison, se montrant d’ores et déjà à la hauteur de la tâche : 7,3 points (52,2 % aux tirs, 0/1 à trois-points), 6,8 rebonds, 1,3 passe, 0,8 contre, 1,3 interception pour 12,5 d’éval en 25 minutes en Leaders Cup, dont un énorme match à 19 points, 9 rebonds, 29 d’évaluation).
Le banc
Marcus Gomis
Né le 28 février 2000 (21 ans) – 1,84 m – Poste 1-2 – Français
Stats Pro B : 8,8 points à 44,0 % aux tirs (dont 42,6 % à trois-points), 1,7 rebond, 1,8 passe, 2,2 interceptions, 1,5 balle perdue pour 16,9 d’évaluation en 23 minutes (33 matchs)
C’est « le fils à Jo » (Jo Gomis, ancien joueur de première division), un avion en transition, également capable de tirer de loin avec de beaux pourcentages. Ayant débuté à Malaga (où jouait son père), il est ensuite passé par une high school et une prep school américaines avant de rejoindre le centre de formation de l’Asvel en 2018. En 2020, il est venu à Rouen où il a montré qu’il n’avait pas peur des responsabilités. Plus arrière que meneur, il a tout de même pu montrer ses qualités de passeur pendant la Leaders Cup en l’absence de Filip Adamovic : 8,8 points (40,5 % aux tirs dont 23,1 % à trois-points, 50,0 % aux lancers francs), 2,0 rebonds, 4,8 passes, 4,3 balles perdues, 5,5 d’éval en 33 minutes.
Lucas Bourhis
Né le 9 février 2000 (21 ans) – 1,78 m – Poste 1 – Français
Stats Jeep Élite : 4,9 points à 37,2 % aux tirs (dont 36,5 % à trois-points),1,3 rebond, 1,4 passe, 1,4 balle perdue pour 3,9 d’évaluation en 16 minutes (34 matchs)
Dernier arrivé dans l’effectif rouennais, le petit meneur tourangeau a déjà passé une saison en Pro B avec Blois en 2019-20, une expérience plutôt positive (5,3 points, 3,2 passes, 7,2 d’éval en 17 minutes). Malheureusement, ça s’est moins bien passé l’année suivante, de retour dans son club formateur de Gravelines-Dunkerque. Ce qui a poussé le club et le joueur à se séparer, le RMB profitant de l’opportunité pour récupérer ce meneur-organisateur dur au mal et plutôt adroit.
Tidjan Auguet
Né le 4 août 2005 (16 ans) – 1,88 m – Poste 1 – Français
Stats Pro B 2021-22 : 7 points à 3/5 aux tirs dont 1/3 à trois-points, 1 rebond, 5 passes, 2 balles perdues pour 9 d’évaluation en 22 minutes (1 match).
Stats Espoirs Pro B 2021-22 : 9,3 points à 42,9 % aux tirs dont 50,2 % à trois-points, 1,3 rebond, 4,3 passes, 0,7 interception, 3,0 balles perdues pour 8,3 d’évaluation en 20 minutes (3 matchs).
La surprise du chef ! Espoir au centre de formation rouennais, le jeune meneur (16 ans) n’était pas attendu avec l’effectif professionnel. Mais, du fait des nombreuses absences, il a su montrer qu’il n’avait pas froid aux yeux et qu’il pouvait d’ores et déjà apporter en Pro B, comme le montrent ses stats pour son premier match avec les pros : 7 points, 5 passes en 22 minutes, chapeau !
Pierre-Étienne Drouault
Né le 9 décembre 1990 (30 ans) – 1,96 m – Poste 2-3 – Français
Stats Pro B : 14,4 points à 43,6 % aux tirs (dont 36,2 % à trois-points), 3,7 rebonds, 3,5 passes, 1,0 interception, 2,1 balles perdues pour 13,5 d’évaluation en 32 minutes (24 matchs)
Formé au Mans (où travaillait Alexandre Ménard), il est descendu en NM1 à Angers en 2011 pour deux saisons avant de passer en Pro B entre 2013 et 2017. Ensuite monté en Jeep Élite avec Cholet, Boulazac et Le Portel, il s’y est montré à la peine. En revanche, il s’éclate à Rouen, où il est devenu un joueur majeur de Pro B la saison passée. A prolongé pour trois saisons. 13,3 points (32,3 % aux tirs dont 16,7 % à trois-points et 57,1 % aux lancers francs), 6,3 rebonds, 4,0 passes, 4,8 balles perdues, 8,5 d’éval en 38 minutes en Leaders Cup.
Ben Emegolu
Né le 24 novembre 1994 (26 ans) – 1,96 m – Poste 3 – Américano-Nigérian
Stats Pro B : 6 points à 50,0 % aux tirs (dont 50,0 % à trois-points), 0 rebond, 0 passe, 2 interceptions, 1 balle perdue pour 4 d’évaluation en 19 minutes (1 match)
De son nom complet Benjamin Anyahukeya Emelogu, c’est le gros pari du recrutement rouennais. En effet, le natif de Dallas (Texas) a connu un début de carrière chaotique. Sorti de fac NCAA en 2018, il a ensuite passé un an sans jouer avant de passer une bonne saison 2019-20 à Gdynia, forte équipe polonaise(27 matchs, 8,7 points à 43,2 % à trois-points en Eurocup). Repéré par l’Avtodor Saratov (VTB League), il n’a pu y jouer qu’un seul match la saison dernière avant de se blesser. Bien remis, si l’on en croit ses bonnes perfs à l’AfroBasket avec le Nigéria : 10,3 points à 39,5 % aux tirs dont 34,4 % à trois-points, 4,5 rebonds, 2,5 passes, 12,8 d’éval en 28 minutes. Mais il vient tout juste d’arriver à Rouen après avoir été bloqué au Nigéria dans l’attente d’un visa. Signé à l’essai pour un mois.
David Gassaud
Né le 2 juillet 2001 (20 ans) – 2,00 m – Poste 4 – Ivoirien (JFL)
Stats Pro B : 1,0 point à 40,3 % aux tirs (dont 26,3 % à trois-points), 1,0 rebond, 4,4 passes, 0,2 balle perdue pour 1,2 d’évaluation en 6 minutes (21 matchs)
Formé à Rouen, le natif d’Abidjan (Côte d’Ivoire) a d’abord évolué avec l’équipe de NM3 du club, s’y montrant très à son avantage. Il s’entraîne depuis deux saisons avec les pros et est entré quelques fois en match. Brillant pour ses premiers pas en championnat Espoirs de Pro B : 18,7 points (55,6 % aux tirs dont 50,4 % à trois-points, 9,0 rebonds, 3,0 balles perdues, 17,7 d’éval en 30 minutes (3 matchs). Sera le dixième homme de l’équipe.
Brice Dessert
Né le 25 mars 2003 (18 ans) – 2,08 m – Poste 5 – Français
Stats NM1 : 8,1 points à 65,9 % aux tirs (dont 0 trois-points), 7,1 rebonds, 0,7 passe, 0,8 interception, 2,1 balles perdues pour 11,7 d’évaluation en 24 minutes (17 matchs)
Un grand espoir du basket français, il s’est montré brillant avec le Pôle France en NM1 la saison passée. Médaillé d’argent à l’Euro U16 de 2019. Un intérieur bondissant, costaud, capable de résister aux impacts, déjà au dessus du lot en Espoirs : 24 points à 72,7 % aux tirs, 8 rebonds, 1 passe, 3 contres, 5 balles perdues pour 30 d’éval en 25 minutes (un match). Et aussi déjà rentable en Leaders Cup : 1 5 point (66,7 % aux tirs), 2,5 rebonds, 0,8 contre, 0,3 balle perdue, 4,3 d’éval en 10 minutes sur 4 matchs. À Rouen pour trois saisons.
Le coach
Alexandre Ménard
Né le 21 juillet 1976 (45 ans) – Français
Étant né à Cholet, il a toujours baigné dans le basket. Il a commencé à coacher en 2002 avec les féminines des Herbiers avant de passer par Challans et de rejoindre, en 2008, Le Mans comme assistant. Promu entraîneur principal en remplacement d’Erman Kunter lors de la saison 2016-17, il part l’année suivante à Rouen, où il exerce toujours.
Assistants : Mathieu Latard (44 ans) et Clement Veyronnet (36 ans)
Photo d’ouverture et toutes photos : crédit RMB – Maéva Parmentier sauf mention contraire
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Faire mieux avec moins, tel va être l’objectif de la saison pour le Rouen Métropole Basket (RMB). Budget et masse salariale sont à la baisse (respectivement de 2 % et 7 % pour 2,893 millions et 670 000 €) mais les ambitions du club sont les mêmes que les années précédentes : les play-offs et, si possible, la montée. Ils ne sont pas les seuls à avoir ces pensées. Et le RMB démarre bien mal sa saison, ne pouvant parfois aligner que 5 professionnels suite aux blessures longue durée de Filip Adamovic et de Benoît Injai ainsi qu’à l’arrivée toute récente de Ben Emelogu, bloqué au Nigéria dans l’attente d’un visa. Difficile dans un tel contexte de trouver la cohésion et d’afficher un rendement correct dès le début du championnat. Rouen va devoir s’employer pour atteindre ses objectifs.
1 Le bilan de la saison passée
Ce qui est sûr, c’est qu’Alexandre Ménard ne veut pas revivre une saison comme celle de 2020-21, avec une défense si poreuse (14e de Pro B avec 83,5 points encaissés) que le club a empilé les défaites : 21 pour seulement 13 victoires, avec une piteuse 14e place à la clé. Pas très performante en attaque (79,6 points marqués, 8e moyenne de Pro B, avec un jeu collectif aux abonnés absents – 17,5 passes, 16e moyenne – et une maladresse pénalisante aux lancers francs, 68,4 %, 17e), l’équipe a fait encore moins bien en défense, laissant ses adversaires shooter à 47,0 % (12e plus mauvaise moyenne) et ne sachant pas repousser ses opposants loin du cercle : sur les 63,6 tentatives effectuées par les équipes faisant face au RMB, elles n’en prenaient que 25,7 à trois-points (15e moins bonne moyenne de Pro B). En outre, l’équipe n’a pas réussi à stopper les collectifs adverses, qui ont pu distribuer 19,9 passes par match (5e plus mauvaise moyenne) tout en ne perdant que 13,1 balles (5e plus mauvaise moyenne également).
L’une des raisons de ce manque de cohésion et d’allant tient à la difficulté que Rouen a eu pour trouver un meneur titulaire répondant aux attentes. Le Slovène Matic Rebec, bien que doté d’une bonne vision du jeu, n’a jamais réussi à s’adapter au reste de l’équipe et il a été coupé au bout de 8 matchs. Il a ensuite fallu attendre deux mois avant de voir arriver son remplaçant, Ike Iroegbu, Marcus Gomis se voyant confier la mène dans l’intervalle. Performant, le Nigérian n’a cependant pu raviver le jeu collectif rouennais, même avec le support de Ryan Harrow lors des 11 derniers matchs. De surcroît, l’équipe a été plombée par les blessures, comme celles de Zimmy Nwogbo ou Pierre-Étienne Drouault. Bref, une saison à oublier…
2 Le recrutement
Pour repartir sur de meilleures bases cette saison, le RMB a d’abord effectué un grand ménage dans son effectif, laissant partir 7 joueurs, dont sans doute seul le jeune Quentin Ruel a pu être regretté. Et ils ne sont que 5 de l’effectif actuel à être toujours présents : le jeune Marcus Gomis, Pierre-Étienne Drouault, Benoît Injai, Earvine Bassoumba et le tendre David Gassaud.
Pour ne plus revivre les errances passées au poste de meneur, Alexandre Ménard a été chercher l’un de ceux qui ont été parmi les plus performants de la saison passée, le Bosnien de Gries-Oberhoffen Filip Adamovic. Et tant qu’à faire, le club a aussi récupéré du club alsacien le bon intérieur Brandon Edwards. Rouen a également fait signer le très prometteur Brice Dessert ainsi que l’américano-allemand Isaiah Philmore, qui évoluait en première division allemande la saison passée. De son côté, Ben Emelogu est un véritable pari : le Nigérian n’a
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