De retour dans une deuxième division que la ville n’avait plus connue depuis le siècle dernier, Tours ne revient pas en Pro B sans ambition. Il s’agit certes de commencer par se maintenir. Mais aussi de voir plus haut. Et le club a des arguments à faire valoir…
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Les « millenials », ceux qui sont nés au XXIe siècle, ne le savent sans doute pas car ils ne l’ont pas vécu, et leurs parents à peine : Tours a été une grande ville de basket, championne de France en 1976 et 1980, finaliste de la coupe Saporta (une coupe d’Europe des vainqueurs de coupe nationale) en 1976, le tout sous le nom d’ASPO Tours. Ayant ensuite connu plusieurs noms et étant descendu en NM3 suite à un dépôt de bilan en 1998, le basket tourangeau avait depuis connu une longue période de brouillard, entre fusions ratées, nouvelles liquidations judiciaires et échecs sportifs. Pour faire simple, s’est créée en 2014 l’Union Tours Métropole Basket, évoluant alors en NM2 avant de grimper en NM1 en 2018 et de viser chaque saison la montée en Pro B. Sans succès jusqu’à l’année dernière. Enfin de retour en Pro B, 23 ans après avoir quitté le niveau professionnel, Tours, sous sa nouvelle appellation de Tours Métropole Basket (ou TMB), veut écrire de nouveaux chapitres de son histoire, avec ambition.
1 Le bilan de la saison passée
Après plusieurs tentatives infructueuses malgré de gros moyens pour la division, Tours a enfin réussi à rejoindre la Pro B l’année dernière, au terme d’un exercice finalement pas si aisé que cela. Certes, l’UTMB a terminé la phase de poule avec un bilan de 20 victoires pour 6 défaites, avec deux victoires d’avance sur son premier poursuivant, Toulouse, mais les Tourangeaux ont dû attendre les dernières journées pour être assurés de la montée. Une première place de poule A décorchée grâce notamment à une attaque de feu, 83,2 points marqués par rencontre (2e de la poule). Outre l’Américain Michael Craion (13,9 points, 7,5 rebonds), parti à LyonSO, les fers de lance de l’équipe ont été Fabien Ateba (13,6 points), Ahmed Doumbia (13,3 points) et Ralph Temgoua (10,5 points).
2 Le recrutement
Ce qui tombe bien, ces trois joueurs sont toujours de la partie en cette nouvelle saison ! Tout comme l’interminable Vincent Pourchot et le jeune Seydou Oumar Ndiaye. En somme, le TMB a réussi à conserver une ossature intéressante, avec des joueurs ayant déjà fréquenté la Pro B (sauf Temgoua et Ndiaye), même si cela remonte à plusieurs années pour certains.
Pour les accompagner dans cette nouvelle aventure, le club a dû en premier lieu faire avec la réglementation, qui impose aux clubs dépourvus de centre de formation agréé (ce qui est le cas de tout club montant de NM1) d’aligner quatre joueurs U23 dans leur effectif. Outre Ndiaye et ses 20 ans, le TMB a donc fait venir le prometteur meneur Jayson Tchicamboud (19 ans) de Strasbourg, l’athlétique Dylan Affo Mama (22 ans) de Boulazac et l’intrigant ailier-fort Badr Moujib (20 ans) de Limoges.
À cette base JFL étoffée mais pas forcément expérimentée, le TMB a cherché à recruter des valeurs sûres de la Pro B pour son contingent étranger. On peut dire qu’il s’est plutôt bien débrouillé en la matière, avec le meneur James Batemon, excellent à Vichy-Clermont en début de saison dernière avant de se blesser, le bondissant intérieur jamaïcain Tyran de Lattibaudière (déjà vu à Tours en NM1 en 2018-19) et l’Américano-ivoirien Amadou Sidibé, meilleur rebondeur de Pro B la saison dernière avec Évreux. Un dernier intérieur (JFL ou non-JFL) devrait rejoindre l’équipe dans les prochaines semaines.
3 Les objectifs
Le profil de ces renforts non-JFL montrent bien que Tours s’est donné les moyens de soigner son retour en Pro B. Du reste, les chiffres le confirment, le TMB n’arrive pas avec le budget habituel d’un promu. Avec 1,973 million d’euros, Tours dispose du 10e budget 2021-22 de Pro B. Et même de la 7e masse salariale, 752 000 €. De quoi voir venir…
Cela dit, l’apprentissage de la Pro B, ou la remise à niveau pour certains joueurs, n’est pas chose facile et le TMB a pu le constater lors de ce début de saison. En préparation, James Batemon, Tyran de Lattibaudière ou Dylan Affo Mama ont montré de belles choses, pour un bilan de une victoire et deux défaites. Le TMB a également remporté son premier match de coupe de France contre les Sables d’Olonne (NM1) sur le score de 78-63, avec une belle contribution de Badr Moujib en plus des joueurs déjà cités.
Mais les hommes de Pierre Tavano ont pu prendre conscience de ce qu’était vraiment la Pro B à l’occasion de la première phase de la Leaders Cup, où le TMB n’a pu remporter qu’une rencontre sur quatre, face il est vrai à des prétendants à la montée en Betclic Élite tels que Blois et Nantes. Mais le constat est là : avec 80,0 points encaissés par match, le TMB va devoir resserrer les boulons de ce côté du parquet tout en huilant un collectif pour le moment limité à 72,3 points marqués par match.
Pour Tours comme pour d’autres équipes de la division, la Leaders Cup n’a été qu’une façon de préparer la saison régulière, les matchs qui comptent « pour de vrai ». De ce fait, voir un Tyran de Lattibaudière très en retrait (6,3 points, 4,8 rebonds) n’est pas réellement inquiétant. En revanche, même si Ahmed Doumbia (12,5 points) et Fabien Ateba (9,0 points) se sont montrés performants sur cette phase de poule, on ne peut s’empêcher de trouver la composition de l’équipe tourangelle quelque peu déséquilibrée, avec une forte raquette (de Lattibaudière, Amadou Sidibé, Vincent Pourchot, Badr Moujib) et une mène alléchante (Batemon-Tchicamboud) d’un côté, mais des ailes nettement plus légères, quelles que soient les qualités d’Ahmed Doumbia, de Ralph Temgoua, de Fabien Ateba et de Dylan Affo Mama. Cela étant, si ce quatuor n’arrive pas à se hisser à la hauteur de l’événement, le TMB dispose d’un dernier poste de joueur non-JFL à remplir, au besoin.
Dans sa configuration actuelle, le TMB peut donc à la fois inquiéter et rassurer. Mais talent et expérience étant là, malgré les failles soulignées précédemment, Tours devrait pouvoir accomplir son objectif, à savoir regarder plus haut que le seul maintien.
Les mouvements de l’intersaison
Restent au club : Vincent Pourchot (prolongation, 1 an), Fabien Ateba (prolongation, 1 an), Seydou Ndiaye (premier contrat pro, 1 an), Ahmed Doumbia, Ralph Temgoua
Départs : Alexis Dargenton (Poitiers/NM1), Thomas Smallwood, Roman Huger (Besançon/NM1), Marius Chambre (Poitiers/NM1), Christophe Larrouturou (Bordeaux/NM1), Jérémy Bichard (Challans/NM1), Will Felder, Michael Craion (LyonSO/NM1), JBAM
Arrivées : Jayson Tchicamboud (Strasbourg/Jeep Élite, prêt), Dylan Affo Mama (Évreux), James Batemon (USA, Vichy-Clermont), Tyran de Lattiabaudière (Jamaïque, Nancy), Badr Moujib (Limoges Espoirs, prêt), Amadou Sidibé (USA-Côte d’Ivoire, Évreux)
L’effectif 2021-22
Meneur : James Batemon (USA, 24 ans, 1,85 m), Jayson Tchicamboud (19 ans, 1,95 m)
Arrière : Ralph Temgoua (33 ans, 1,94 m), Ahmed Doumbia (32 ans, 1,95 m)
Ailier : Dylan Affo Mama (22 ans, 1,96 m), Fabien Ateba (30ans, 1,92 m), Seydou Ndiaye (20 ans, 1,96 m)
Ailier-fort : Tyran de Lattibaudière (USA/Jamaïque, 30 ans, 2,01 m), Badr Moujib (20ans, 2,05 m)
Pivot : Amadou Sidibé (USA/Côte d’Ivoire, 27 ans, 2,03 m), Vincent Pourchot (29 ans, 2,22 m)
Entraîneur : Pierre Tavano
Les joueurs
Le cinq majeur probable
James Batemon
Né le 8 avril 1997 (24 ans) – 1,85 m – Poste 1 – Américain
Stats Pro B : 17,2 points à 49,4 % aux tirs (dont 53,5 % à trois-points), 2,8 rebonds, 4,3 passes, 1,7 interception, 2,8 balles perdues pour 17,2 d’évaluation en 29 minutes (9 matchs)
Il a laissé le public auvergant sur sa faim la saison passée, par la faute d’une blessure au genou qui est venu l’arrêter alors qu’il avait réalisé de très belles premières sorties avec Vichy-Clermont. Formé à Loyola Marymount (16,4 points, 3,6 passes lors de sa dernière saison, 2018-19), le natif de Milwaukee (Wisconsin) a débuté sa carrière professionnelle à Ogre, en Lettonie (17,3 points, 3,9 rebonds, 3,5 passes, 44,9 % à trois-points). Rapide, adroit de loin, celui qui a été nommé MVP de la petite Baltic League en 2020 avec Ogre a montré la saison dernière qu’il pouvait dominer en Pro B. Le TMB espère qu’il le confirmera sur la durée de la saison. En tout cas, il est parti sur de bonnes bases en Leaders Cup : 16,3 points à 48,9 % aux tirs (dont 45,5 % à trois-points), 1,5 rebond, 5,5 passes, 2,0 balles perdues pour 15,8 d’évaluation en 31 minutes.
Ahmed Doumbia
Né le 19 août 1989 (32 ans) – 1,95 m – Poste 2-3 – Français
Stats NM 1 : 13,3 points à 43,7 % aux tirs (dont 37,6 % à trois-points), 4,3 rebonds, 3,5 passes, 0,9 interception, 2,5 balles perdues pour 13,1 d’évaluation en 31 minutes (23 matchs)
Le natif de Bouaké (Côte d’Ivoire) a tout connu au long de sa carrière : la NM1 pour ses débuts avec Bordeaux en 2007, la pré-nationale, la NM2 puis une alternance entre NM1 et Pro B selon les années. S’il n’a jamais réussi à s’imposer durablement en Pro B, y restant toujours un joueur de complément, il s’est montré très à son avantage à l’étage inférieur, contribuant notamment beaucoup à la montée tourangelle la saison dernière. Capitaine de l’équipe, il sait se surpasser lorsqu’il le faut et va vouloir prouver qu’il peut aussi être dominant à ce niveau. Il a commencé à le montrer en Leaders Cup : 12,5 points à 45,0 % aux tirs (dont 33,3 % à trois-points), 3,5 rebonds, 2,5 passes, 0 balle perdue pour 13,0 d’évaluation en 29 minutes sur deux matchs.
Dylan Affo Mama
Né le 22 juillet 1999 (22 ans) – 1,96 m – Poste 3 – Français
Stats Pro B : 7,3 points à 51,2 % aux tirs (dont 20,2 % à trois-points), 3,8 rebonds, 1,0 passe, 1,1 interception, 1,3 balle perdue pour 8,3 d’évaluation en 24 minutes (24 matchs)
Explosif, très rapide, Dylan Affo Mama est un athlète de très haut niveau, mais un basketteur encore brut de décoffrage, ayant encore beaucoup de travail technique et tactique devant lui. Formé à Boulazac, il a été prêté par le club périgourdin à Tarbes-Lourdes (NM1) en 2019-20 pour des prestations intéressantes (9,7 points, 4,4 rebonds) puis à Évreux la saison passée, où il a confirmé ses capacités à marquer de près mais aussi ses grosses lacunes au tir à trois-points et aux lancers francs (51,3 %). Ce début de saison ne montre pour le moment pas de progrès : 5,3 points à 37,5 % aux tirs (dont 18,2 % à trois-points), 3,3 rebonds, 1,5 passe, 1,5 balle perdue pour 5,5 d’évaluation en 18 minutes sur 4 matchs de Leaders Cup.
Tyran de Lattibaudière
Né le 25 janvier 1991 (30 ans) – 2,01 m – Poste 4-5 – Jamaïcain
Stats Pro B : 13,7 points à 55,6 % aux tirs (dont 33,4 % à trois-points), 5,3 rebonds, 2,9 passes, 1,2 contre, 1,4 interception, 2,7 balles perdues pour 16,9 d’évaluation en 28 minutes (18 matchs)
Pour le natif de Kingston (Jamaïque), il s’agit d’un retour aux sources, en quelque sorte. En effet, l’athlétique intérieur a déjà évolué à Tours, alors en NM1, lors de la saison 2018-19 (13,5 points, 7,2 rebonds). Il s’agissait alors de sa première étape en France, après des études à Vincennes (un lycée de l’Indiana) et à Lamar, en NCAA. Il a ensuite démarré sa carrière professionnelle en LEB Plata (la D3 espagnole) avant de passer une saison en Suisse puis de poser ses valises en France. Après Tours, il a démontré toutes ses qualités en Pro B à Denain et Nancy, figurant deux saisons de suite parmi les 10 meilleures évaluations du championnat. De la D3 espagnole à la Pro B, l’ailier-fort capable de s’écarter comme de jouer près du cercle a montré de belles capacités à s’adapter au niveau requis, progressant régulièrement. Il sera l’un des joueurs majeurs de Tours, même s’il a démarré sur un mode mineur en Leaders Cup : 6,3 points à 31,0 % aux tirs (dont 15,0 % à trois-points), 4,8 rebonds, 3,3 passes, 2,8 balles perdues pour 6,0 d’évaluation en 27 minutes.
Amadou Sidibé
Né le 25 mars 1994 (27 ans) – 2,03 m – Poste 5 – Américano-Ivoirien
Stats Pro B : 9,6 points à 53,3 % aux tirs (dont 39,3 % à trois-points), 9,3 rebonds, 2,0 passes, 2,3 balles perdues pour 15,9 d’évaluation en 27 minutes (27 matchs)
Comme Tyran de Lattibaudière, le natif de New York a démarré sa carrière professionnelle en LEB Plata, à Alicante. Là, comme avant en NCAA à Fairfield, il a fait preuve de son gros appétit pour le rebond, qui ne s’est jamais démenti ensuite, que ce soit au Portugal (13,1 rebonds avec Lusitania), en D2 espagnole ou la saison dernière à Évreux, achevée avec le titre de meilleur rebondeur de Pro B. Adroit aux lancers francs, le puissant intérieur n’est en revanche pas un adepte du tir à trois-points. Intense, fort défenseur, il ne force généralement pas, même s’il a pris 10,3 tirs par match lors des quatre rencontres de Leaders Cup de cette saison (contre 6 ou 7 en moyenne les saisons précédentes). En tout cas, il y a confirmé ses qualités de rebondeur : 11,3 points à 41,5 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/3), 10,5 rebonds, 1,3 passe, 2,0 balles perdues pour 15,0 d’évaluation en 29 minutes.
Le banc
Jayson Tchicamboud
Né le 28 janvier 2002 (19 ans) – 1,95 m – Poste 1 – Français
Stats Jeep Élite : 1,3 point à 27,7 % aux tirs (dont 22,5 % à trois-points), 0,6 rebond, 0,6 passe, 0,7 balle perdue pour 0,7 d’évaluation en 7 minutes (31 matchs)
Fréquentant le centre de formation de Strasbourg depuis 2017, le natif de Beaune (21) progresse d’année en année. Doté d’une belle vision du jeu, d’une technique déjà polie et de belles qualités athlétiques, il doit encore travailler sur son tir et s’étoffer physiquement. Des débuts encourageants en Leaders Cup : 7,8 points à 40,0 % aux tirs (dont 29,4 % à trois-points), 1,5 rebond, 2,0 passes, 1,8 balle perdue pour 5,5 d’évaluation en 20 minutes sur 4 matchs. Son père est Steed Tchicamboud, ex-international et champion de France.
Ralph Temgoua
Né le 31 décembre 1987 (33 ans) – 1,94 m – Poste 2-3 – Franco-Camerounais
Stats NM 1 : 10,5 points à 47,4 % aux tirs (dont 47,0 % à trois-points), 2,3 rebonds, 2,5 passes, 1,4 balle perdue pour 10,4 d’évaluation en 25 minutes (24 matchs)
Un parcours original : après avoir commencé en NM3 à Poissy en 2005, il a passé six ans aux États-Unis avant de revenir, en 2012, en NM2. A ensuite gravi les échelons pour s’installer durablement en NM1, marquant entre 8 et 12 points par match sur ses 8 saisons à ce niveau. Le Parisien va vivre sa première expérience en Pro B. Un joueur de collectif. Des débuts très corrects en Leaders Cup : 7,5 points à 45,5 % aux tirs (dont 42,9 % à trois-points), 2,0 rebonds, 0,5 passe, 2,0 balles perdues pour 5,5 d’évaluation en 19 minutes.
Fabien Ateba
Né le 30 mai 1991 (30 ans) – 1,92 m – Poste 3 – Français
Stats NM 1 : 13,6 points à 41,9 % aux tirs (dont 37,6 % à trois-points), 3,2 rebonds, 1,5 passe, 1,5 balle perdue pour 11,1 d’évaluation en 26 minutes (26 matchs)
Le cousin de Nicolas Batum a déjà connu la Pro B, entre 2012 et 2015 avant de faire carrière en NM1, avec Caen, Orchies, Souffel’ et Tours. Vient de réaliser sa meilleure saison statistique en carrière. A un peu souffert en Leaders Cup pour son retour à ce niveau : 9,0 points à 29,3 % aux tirs (dont 20,7 % à trois-points), 2,3 rebonds, 0,5 passe, 1,3 balle perdue pour 4,0 d’évaluation en 25 minutes. Son frère Vincent vient lui aussi de monter en Pro B, avec Saint-Vallier.
Seydou Oumar Ndiaye
Né le 17 décembre 2000 (20 ans) – 1,96 m – Poste 3-4 – Français
Stats NM 1 : 0,8 point à 33,3 % aux tirs (dont 50,0 % à trois-points), 1,0 rebond, 0,8 passe, 0,5 balle perdue pour 1,3 d’évaluation en 3 minutes (4 matchs)
Formé au PLLL, a joué avec l’équipe de NM3 et fait quelques apparitions en NM1 la saison dernière. Vient de signer son premier contrat professionnel, mais jouera également avec les Espoirs de Pro B. Avec ceux-ci, en deux matchs, il a produit 19,0 points à 50,0 % aux tirs (dont 33,3 % à trois-points), 12,5 rebonds, 4,5 passes, 2,5 contres, 3,5 interceptions, 4,0 balles perdues pour 27,5d’évaluation en 36 minutes. A montré le bout de son nez en Leaders Cup : 1,5 point à 100 % aux tirs (dont 0 trois-points), 1,0 rebond, 0 passe, 0,5 balle perdue pour 1,5 d’évaluation en 6 minutes sur deux matchs.
Badr Moujib
Né le 5 septembre 2001 (20 ans) – 2,05 m – Poste 4 – Français
Stats Jeep Élite : 0,3 point à 0 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/3), 0,5 rebond, 0,3 passe, 0,3 balle perdue pour 0 d’évaluation en 4 minutes (4 matchs)
Stats Espoirs : 17,0 points à 53,7 % aux tirs (dont 29,3 % à trois-points), 7,8 rebonds, 3,0 passes, 1,6 interception, 2,6 balles perdues pour 19,4 d’évaluation en 27 minutes (8 matchs)
L’Orléanais a montré de belles dispositions la saison dernière avec les Espoirs limougeauds, arrivant même à grappiller quelques apparitions avec l’équipe professionnelle. Récompense, il a participé à l’Euro Challenger de l’été avec l’équipe de France U20, pour 6,4 points et 3,2 rebonds en 18 minutes. Il doit s’étoffer physiquement et s’améliorer au tir, mais il peut exister en Pro B, il l’a démontré lors de la Leaders Cup : 4,8 points à 53,8 % aux tirs (dont 25,0 % à trois-points), 1,8 rebond, 0,8 passe, 1,8 balle perdue pour 4,0 d’évaluation en 15 minutes.
Vincent Pourchot
Né le 27 juillet 1992 (29 ans) – 2,22 m – Poste 5 – Français
Stats NM 1 : 5,3 points à 50,0 % aux tirs (dont 50,0 % à trois-points), 5,8 rebonds, 3,3 passes, 0,5 contre, 1,3 balle perdue pour 11,5 d’évaluation en 18 minutes (6 matchs)
Le plus grand joueur français par la taille. Mais pas le plus mobile. Et victime de plusieurs blessures sérieuses aux genoux, son point faible. Mais un vrai joueur, doté de très bonnes mains et d’une belle vision du jeu. A déjà connu une saison à plus de 10 d’éval en Pro B avec Charleville-Mézières, en 2014-15. Très rentable lorsqu’on sait exploiter ses qualités. Pas encore complètement remis de sa dernière blessure, comme le montrent ses prestations en Leaders Cup : 1,0 point à 66,7 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/1), 2,3 rebonds, 0,5 passe, 0,5 balle perdue pour 3,5 d’évaluation en 9 minutes.
Le coach
Pierre Tavano
Né le 6 décembre 1968 (52 ans) – Français
Un entraîneur-né, qui a démarré sa carrière professionnelle alors qu’il avait à peine 24 ans. Passé par Montpellier et Villeurbanne pour gérer les Espoirs et être assistant en équipe première, il a fait la connaissance de Vincent Collet au Mans, en 2000. Les deux hommes ne se sont plus quittés jusqu’en 2015, passant ensemble à Villeurbanne puis à Strasbourg. Puis Pierre Tavano est parti voler de ses propres ailes à Tours, alors en NM2. Au bout de deux saisons, le club était en NM1. Et trois ans plus tard, il atteint la Pro B.
Assistant : Nicolas Serdos (38 ans)
Photo d’ouverture et toutes photos : crédit TMB
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Les « millenials », ceux qui sont nés au XXIe siècle, ne le savent sans doute pas car ils ne l’ont pas vécu, et leurs parents à peine : Tours a été une grande ville de basket, championne de France en 1976 et 1980, finaliste de la coupe Saporta (une coupe d’Europe des vainqueurs de coupe nationale) en 1976, le tout sous le nom d’ASPO Tours. Ayant ensuite connu plusieurs noms et étant descendu en NM3 suite à un dépôt de bilan en 1998, le basket tourangeau avait depuis connu une longue période de brouillard, entre fusions ratées, nouvelles liquidations judiciaires et échecs sportifs. Pour faire simple, s’est créée en 2014 l’Union Tours Métropole Basket, évoluant alors en NM2 avant de grimper en NM1 en 2018 et de viser chaque saison la montée en Pro B. Sans succès jusqu’à l’année dernière. Enfin de retour en Pro B, 23 ans après avoir quitté le niveau professionnel, Tours, sous sa nouvelle appellation de Tours Métropole Basket (ou TMB), veut écrire de nouveaux chapitres de son histoire, avec ambition.
1 Le bilan de la saison passée
Après plusieurs tentatives infructueuses malgré de gros moyens pour la division, Tours a enfin réussi à rejoindre la Pro B l’année dernière, au terme d’un exercice finalement pas si aisé que cela. Certes, l’UTMB a terminé la phase de poule avec un bilan de 20 victoires pour 6 défaites, avec deux victoires d’avance sur son premier poursuivant, Toulouse, mais les Tourangeaux ont dû attendre les dernières journées pour être assurés de la montée. Une première place de poule A décorchée grâce notamment à une attaque de feu, 83,2 points marqués par rencontre (2e de la poule). Outre l’Américain Michael Craion (13,9 points, 7,5 rebonds), parti à LyonSO, les fers de lance de l’équipe ont été Fabien Ateba (13,6 points), Ahmed Doumbia (13,3 points) et Ralph Temgoua (10,5 points).
2 Le recrutement
Ce qui tombe bien, ces trois joueurs sont toujours de la partie en cette nouvelle saison ! Tout comme l’interminable Vincent Pourchot et le jeune Seydou Oumar Ndiaye. En somme, le TMB a réussi à conserver une ossature intéressante, avec des joueurs ayant déjà fréquenté la Pro B (sauf Temgoua et Ndiaye), même si cela remonte à plusieurs années pour certains.
Pour les accompagner dans cette nouvelle aventure, le club a dû en premier lieu faire avec la réglementation, qui impose aux clubs dépourvus de centre de formation agréé (ce qui est le cas de tout club montant de NM1) d’aligner quatre joueurs U23 dans leur effectif. Outre Ndiaye et ses 20 ans, le TMB a donc fait venir le prometteur meneur Jayson Tchicamboud (19 ans) de Strasbourg, l’athlétique Dylan Affo Mama (22 ans) de Boulazac et l’intrigant ailier-fort Badr Moujib (20 ans) de Limoges.
À cette base JFL étoffée mais pas forcément expérimentée, le TMB a cherché à recruter des valeurs sûres de la Pro B pour son contingent étranger. On peut dire qu’il s’est plutôt bien débrouillé en la matière,
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