Lorsqu’on figure parmi les clubs aisés de la Pro B, on ne peut se satisfaire de la deuxième moitié du tableau dans la hiérarchie sportive. Pour éviter de se retrouver une fois encore hors des playoffs, l’Hermine de Nantes a changé pas mal de choses. Avec l’espoir d’enfin faire respecter la logique des chiffres.
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Terminer dans les bas-fonds du classement tout en présentant l’un des plus gros budgets de la division, l’Hermine de Nantes sait faire, à son corps défendant. Présentant l’année passée le 5e budget et la 4e masse salariale de la Pro B, il n’était évidemment pas envisagé, en début d’année, de finir l’exercice à la 13e place de la saison régulière, avec un bilan de 15 victoires pour 19 défaites, tout juste une victoire de plus que le premier relégué. Pis, il faut remonter à la saison 2016-17 pour trouver trace de Nantes dans la première moitié du tableau et qualifié en playoffs. De quoi faire grincer quelques dents sur les bords de la Loire.
Et entraîner des réactions en chaîne. Avec tout d’abord un budget en légère augmentation (3,028 millions d’euros, + 6 %, et une masse salariale en retrait de 3 % à 939 500 €. Ce qui positionne l’Hermine à la 6e place de la hiérarchie financière de Pro B dans les deux cas.
Ensuite, le club de Loire-Atlantique a fait le ménage dans son effectif, tout en conservant les joueurs qui avaient donné satisfaction. Et en y ajoutant une bonne dose d’expérience.
De quoi retrouver les playoffs six ans après ? Si la mayonnaise prend, comme le laisse augurer le démarrage de la saison, cela n’a rien d’illusoire. Mais la concurrence sera féroce.
Le bilan de la saison passée
Le carnet de notes de fin d’année de l’Hermine de Nantes se résume à deux mots : « très insuffisant ». Avec les moyens du club, l’équipe alignée (Xavier Forcada, Terry Smith, Jérôme Sanchez, etc.), personne au club ne s’attendait à une saison aussi galère, les Nantais tremblant pratiquement jusqu’à la dernière journée pour son maintient en deuxième division. La faute à des leaders pas au niveau attendu (Xavier Forcada, Jonathan Kasibabu, Abdel Kader Sylla) et/ou blessés (Forcada, Charles Thomas), des pigistes sans relief (Tavrion Dawson, Dominykas Domarkas) et une défense poreuse (80,0 points encaissés). Mais, pendant l’année, c’est le coach Jean-Baptiste Lecrosnier qui a payé les pots cassés, étant remplacé fin janvier 2022 par Jean-Marc Dupraz.
Le recrutement
À nouveau coach démarrant la saison, nouvel effectif, bâti en fonction de ses attentes. Une base a été conservée, avec les fidèles Terry Smith et Garry Chatuant, le jeune du club Harvey Gauthier et les deux joueurs arrivés en cours de saison, Kévin Dinal et Jean-François Kébé.
Pour remplacer les partants, l’Hermine a misé sur des joueurs rompus aux joutes de Pro B, comme Thomas Hieu-Courtois, Assane Ndoye, Ryan Rhoomes. Avec, pour pimenter le plat, un jeune prometteur arrivant de Bourg, Arthur Bouba, et un meneur américain qui fait office de pari, JaCori Payne.
Assane Ndoye s’étant blessé en préparation (élongation) et étant absent 6 semaines, le club a signé le vieux routier Desmond Quincy-Jones comme pigiste médical.
Les objectifs
Avec l’absence d’Assane Ndoye et celle, espérée moins longue, de Garry Chatuant, l’Hermine de Nantes n’a évidemment pas pu polir son collectif autant qu’elle l’aurait voulu jusqu’à maintenant. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir des ambitions. Certes, de très grosses écuries s’affichent sur la ligne de départ de la saison, mais Nantes vise clairement les playoffs. En se basant notamment sur une défense moins permissive que la saison dernière. Un chantier qui est encore en cours, même s’il y a du progrès au fil des matchs : 3-2 en préparation, défaite 57-68 face à La Rochelle en coupe de France, victoire 82-73 face à Quimper, défaite à La Rochelle 78-76 puis victoire 67-61 à Quimper en Leaders Cup. Avec un peu plus de vécu commun, Nantes peut clairement espérer une saison plus souriante que la précédente.
Les mouvements de l’intersaison
Sous contrat : Terry Smith (2023), Harvey Gauthier (2024), Jean-François Kebe (prolongation, 2023), Jean-Marc Dupraz (coach, 2023), Kévin Dinal (2024), Garry Chathuant (2023)
Arrivées : Thomas Hieu-Courtois (Lille, 2024), Assane Ndoye (Limoges, 2024), Arthur Bouba (Bourg Espoirs, 2024), JaCori Payne (Monthey/Suisse, 2023), Ryan Rhoomes (Saint-Vallier, 2023), Desmond Quincy-Jones (pigiste médical, La Rochelle/NM1)
Départs : Jérôme Sanchez (La Rochelle), Lamine Sambe (Champagne Basket), Xavier Forcada (Saint-Vallier), Charles Thomas (libre), Jonathan Kasibabu (libre), Abdel Kader Sylla (libre), Dominykas Domarkas (libre), Tavrion Dawson (libre)
L’effectif 2022-23
Meneur : JaCori Payne (1,80 m, 26 ans, USA), Jean-François Kébé (1,85 m, 27 ans), Harvey Gauthier (1,86 m, 21 ans)
Arrière : Terry Smith (1,85 m, 36 ans, USA/Arménie)
Ailier : Assane Ndoye (2,04 m, 26 ans), Garry Chatuant (1,95 m, 39 ans), Desmond Quincy-Jones (2,01 m, 37 ans, France/USA, pigiste médical)
Ailier-fort : Thomas Hieu-Courtois (2,00 m, 26 ans), Arthur Bouba (2,04 m, 21 ans)
Pivot : Ryan Rhoomes (2,03 m, 30 ans, USA/Jamaïque), Kévin Dinal (2,02 m, 29 ans)
Entraîneur : Jean-Marc Dupraz
Les joueurs
Le cinq majeur probable
JaCori Payne
Né le 15 juin 1996 (26 ans) – 1,80 m – Poste 1 – Américain
Stats SBL (Suisse) : 17,3 points à 49,0 % aux tirs (dont 44,5 % à trois-points), 4,5 rebonds, 5,0 passes, 1,0 interception, 2,0 balles perdues pour 18,6 d’évaluation en 34 minutes (24 matches)
Va-t-il être en mesure de mener l’orchestre nantais ? C’est la principale question que l’on peut se poser en ce début de saison. Car le petit meneur (également annoncé à 1,75 m par certains sites) ne présente pas de références rutilantes : formé en D2 NCAA, il débute en 2018 sa carrière professionnelle en Arménie (champion national en 2019) puis passe en Suisse et aux Pays-Bas avant de revenir en Suisse à Monthey en 2021-22. Rien d’impressionnant, donc, même s’il s’est révélé gros scoreur et adroit à toutes les distances dans toutes ses équipes. Il s’y est également révélé bon passeur, perdant assez peu de balles et interceptant plutôt bien. Reste maintenant à voir s’il saura reproduire les mêmes prestations à un niveau supérieur, en s’appuyant sur sa vivacité et son adresse. Ses premières sorties semblent encourageantes, même si elles révèlent une certaine irrégularité : 8,4 points (38 % à deux-points, 33 % à trois-points) et 3,8 passes en préparation, 17 points (6/14 aux tirs), 2 rebonds, 1 passe, 3 interceptions, 2 balles perdues et 13 d’évaluation en coupe de France, 12,7 points (60,0 % à deux-points et 37,5 % à trois-points), 2,7 rebonds, 4,3 passes, 1,3 interception, 2,3 balles perdues pour 13,7 d’évaluation en 3 matches de Leaders Cup.
Terry Smith
Né le 10 février 1986 (36 ans) – 1,85 m – Poste 2-1 – Américano-Arménien (Bosman)
Stats Pro B : 16,5 points à 50,5 % à deux-points et 44,3 % à trois-points, 2,7 rebonds, 3,3 passes, 1,2 interception, 2,2 balles perdues pour 14,6 d’évaluation en 31 minutes (34 matches)
Un vieux routier du circuit professionnel, qui a connu une forte bougeotte avant de trouver son port d’attache, lui qui entame sa quatrième saison à Nantes. Formé en D2 NCAA, il a commencé sa carrière professionnelle (en 2008) en D4 allemande avant de passer par la République Tchèque, la Suisse, la Bulgarie (champion national en 2015), l’Ukraine, la Croatie, la D2 turque, l’Asvel, la Russie, Hyères-Toulon (en Jeep Élite), de nouveau la Suisse et enfin Nantes (vainqueur de la Leaders Cup de Pro B en 2020). Un meneur-arrière très talentueux, fort marqueur, toujours adroit de près comme de loin. Pas un gros rebondeur mais un bon passeur, régulier autour des 14 d’évaluation. Il a montré qu’il pouvait même exister à l’étage supérieur au HTV en 2017-18 : 10,5 points et 4,2 passes. Et il est déjà chaud : 12,6 points (62 % à deux-points, 44 % à trois-points) et 2,6 rebonds et 2,4 passes en préparation, 9 points (2/7 aux tirs), 2 rebonds, 1 passe, 3 balles perdues et 4 d’évaluation en coupe de France, 15,0 points (60,0 % à deux-points et 25,0 % à trois-points), 2,3 rebonds, 2,7 passes, 2,0 interceptions, 4,0 balles perdues pour 11,0 d’évaluation en 3 matches de Leaders Cup.
Assane Ndoye
Né le 16 août 1996 (26 ans) – 2,04 m – Poste 3-4 – Français
Stats Betclic Élite : 5,5 points à 61,5 % à deux-points et 32,0 % à trois-points, 2,4 rebonds, 0,9 passe, 1,0 balle perdue pour 5,7 d’évaluation en 14 minutes (23 matches)
Contrairement aux deux précédents, scorer n’est pas vraiment le truc du joueur formé à Chalon. S’il y a débuté sa carrière professionnelle, il est passé en cours de saison 2016-17 à Blois en Pro B, avant de remonter dans son club formateur en 2018, où il va rester jusqu’en 2021 avant de partir une saison à Limoges. Autour des 14-15 minutes sur ses deux dernières saisons en première division, il y valait environ 5 points à plus de 60 % à deux-points, mais avec de faibles taux de réussite à trois-points et, surtout, aux lancers francs (63,9 % la saison dernière). Un rebondeur correct, qui perd très peu de balles. Gros défenseur, il souhaite passer un cap à Nantes et se montrer efficace des deux côtés du parquet. Problème, après deux matches de préparation peu convaincants (2,0 points (0/2 à deux-points, 0/2 à trois-points) et 3,0 rebonds), il s’est blessé, laissant place pour six semaines à Desmond Quincy-Jones.
Thomas Hieu-Courtois
Né le 17 novembre 1995 (26 ans) – 2,00 m – Poste 4 – Français
Stats Pro B : 12,7 points à 56,5 % à deux-points et 36,9 % à trois-points, 5,8 rebonds, 2,8 passes, 0,6 interception, 2,3 balles perdues pour 14,1 d’évaluation en 26 minutes (29 matches)
Un joueur qui n’en finit pas de progresser, au point de s’installer parmi les références françaises de Pro B sur son poste. Formé à Paris-Levallois, il a débuté sa carrière pro à Blois en 2016, y devenant champion de France Pro B en 2018. Ensuite, il est passé par Aix-Maurienne, Lille pendant trois saisons (2019-22), avec un crochet par Strasbourg en 2020-21. Mais son expérience en première division a tourné court. Et c’est en Pro B qu’il s’exprime le mieux, y montrant son adresse de près, ses progrès à trois-points, son sens du rebond et de la passe. Très performant en début de saison : 10,8 points (36 % à deux-points, 33 % à trois-points) 7,2 rebonds et 2,2 passes en préparation, 7 points (2/8 aux tirs), 9 rebonds, 3 passes, 4 balles perdues et 9 d’évaluation en coupe de France, 16,0 points (64,3 % à deux-points et 56,3 % à trois-points, 9/16), 5,3 rebonds, 3,3 passes, 1,3 interception, 2,7 balles perdues pour 19,3 d’évaluation en 3 matches de Leaders Cup, dont l’un à 28 d’évaluation (25 points à 4/4 à deux-points et 5/7 à trois-points).
Ryan Rhoomes
Né le 16 août 1992 (30 ans) – 2,03 m – Poste 5-4 –Américano-Jamaïcain (Cotonou)
Stats Pro B : 11,6 points à 59,3 % à deux-points et 0 % à trois-points, 0/3), 7,0 rebonds, 1,2 passe, 0,7 contre, 1,8 balle perdue pour 14,6 d’évaluation en 26 minutes (33 matches)
Il ne sera jamais le joueur le plus spectaculaire, ni celui qui explosera les compteurs statistiques. Mais le New-Yorkais formé à Fordham est un métronome, qui a toujours joué en France, hormis un crochet par Minas (Brésil) en fin de saison 2017-18. On l’a ainsi vu en Pro B à Saint-Quentin, au Havre, de nouveau à Saint-Quentin (NM1 puis Pro B) puis à Saint-Vallier avant de rejoindre Nantes. Hormis en 2019-20 (14,3 points à Saint-Quentin), il a toujours tourné autour des 10-11 points de moyenne, des 60 % à deux-points, des 65 % aux lancers francs, des 6-8 rebonds, des 0,7 contre, des 12-14 d’évaluation. Une sorte d’assurance tout-risque au poste de pivot, doté d’une grosse expérience. Et s’il s’est bien amusé en préparation, il n’a pour l’instant pas donné toute sa pleine mesure : 16,0 points (43 % à deux-points), 7,0 rebonds et 1,0 contre en préparation, 5 points (2/6 aux tirs), 4 rebonds, 1 passe, 1 contre, 1 balle perdue et 5 d’évaluation en coupe de France, 6,3 points (54,6 % à deux-points), 4,3 rebonds, 1,3 passe, 2,0 balles perdues pour 8,7 d’évaluation en 3 matches de Leaders Cup. Il sera sans aucun doute dans ses standards habituels lorsque la saison régulière démarrera.
Le banc
Jean-François Kébé
Né le 14 octobre 1994 (27 ans) – 1,85 m – Poste 1 – Français
Stats Pro B : 4,2 points à 30,0 % à deux-points et 29,8 % à trois-points, 2,1 rebonds, 3,3 passes, 0,8 interception, 1,0 balle perdue pour 5,9 d’évaluation en 21 minutes (16 matches)
Un joueur d’équipe plus que de statistiques. Et ce d’autant qu’il manque d’adresse (moins à trois-points qu’à deux, mais encore plus aux lancers francs : 66,7 % en ce début de saison, 59,1 % la saison passée avec Nantes et 50,0 % avec Tours. Formé à… Nantes, il a arpenté les parquets de Pro B (Orchies, Saint-Quentin avec Ryan Rhoomes, Gries-Oberhoffen, Tours puis en cours de saison 2021-22 à nouveau Nantes) et de NM1, avec GET Vosges et Saint-Quentin. Régulier autour des 6 d’évaluation, il n’a pas encore trouvé son rythme de croisière : 6,7 points (17 % à deux-points, 1/6, 67 % à trois-points) et 2,3 passes en préparation, 10 points (3/5 aux tirs), 4 rebonds, 1 passe et 13 d’évaluation en coupe de France, 3,3 points (0 % à deux-points, 0/2, et 18,2 % à trois-points, 2/11), 2,3 rebonds, 2,3 passes, 1,7 balle perdue pour 2,3 d’évaluation en 3 matches de Leaders Cup.
Harvey Gauthier
Né le 22 mars 2001 (21 ans) – 1,86 m – Poste 2-1 – Français
Stats Pro B : 3,8 points à 50,7 % à deux-points et 28,2 % à trois-points, 1,6 rebond, 1,9 passe, 0,5 interception, 1,5 balle perdue pour 4,3 d’évaluation en 15 minutes (30 matches)
C’est « l’enfant » du club, où il a été formé depuis ses plus jeunes années. Susceptible d’évoluer sur les deux postes arrière, il fait preuve de progrès réguliers, mais il continue à se montrer faible à trois-points (pas plus de 28,2 % sur sa meilleure saison…), petit rebondeur et passeur. Encore très irrégulier en début de saison : 6,4 points (72 % à deux-points, 13 % à trois-points, 1/8), 1,8 rebond et 2,4 passes en préparation, n’a pas joué en coupe de France, 3,5 points (33,3 % à deux-points et 33,3 % à trois-points), 3,5 rebonds, 2,5 passes, 1,5 interception, 1,5 balle perdue pour 7,0 d’évaluation en 2 matches de Leaders Cup, où il était titulaire à raison de 23 minutes par match. Auteur d’un match à 14 d’évaluation en Leaders Cup à Quimper (7 points, 6 rebonds, 3 passes).
Garry Chatuant
Né le 17 juin 1983 (39 ans) – 1,95 m – Poste 3 – Français
Stats Pro B : 9,1 points à 53,3 % à deux-points et 24,8 % à trois-points, 2,9 rebonds, 0,9 passe, 0,9 interception, 0,7 balle perdue pour 7,9 d’évaluation en 23 minutes (33 matches)
39 ans et encore du jus, comme l’a prouvé sa saison passée ! Et un CV long comme le bras : débuts à Brest en 2002 (Pro B puis Pro A puis de nouveau Pro B), trois saisons à Bourg puis deux à Rouen et trois au Portel en Pro B, deux encore au Portel à l’étage au-dessus, et depuis 2018 à Nantes. Régulier depuis 2015 autour des 7-8 d’évaluation, un tir à trois-points très irrégulier, peu à l’aise aux lancers francs (65,7 % la saison passée), perdant très peu de balles pour un temps de jeu qui oscille toujours autour des 23 minutes. Mais il se fiche de ses statistiques comme de son premier shoot. Il est là pour apporter son expérience, montrer l’exemple, donner tout ce qu’il a pour son équipe. 5,0 points (18 % à deux-points, 2/11, 30 % à trois-points), 2,3 rebonds et 1,7 passe en préparation, 3 points (1/5 aux tirs), 2 rebonds, 1 passe, 3 interceptions, 4 balles perdues et 1 d’évaluation en coupe de France, il n’a pas joué en Leaders Cup.
Arthur Bouba
Né le 1 août 2001 (21 ans) – 2,04 m – Poste 4 – Français
Stats Espoirs Betclic Élite : 17,7 points à 55,2 % à deux-points et 26,7 % à trois-points, 11,1 rebonds, 2,6 passes, 0,9 contre, 2,2 interceptions, 3,2 balles perdues pour 22,7 d’évaluation en 32 minutes (30 matches)
Brillant avec les Espoirs de Bourg-en-Bresse, il ne s’est pourtant pas vu proposer de contrat, venant donc à Nantes prouver ses qualités. Athlétique, fort rebondeur, il doit encore polir son tir à trois-points et gagner en expérience. En ce début de saison, il monte en puissance à la vitesse de l’éclair : 4,0 points (36 % à deux-points, 11 % à trois-points, 1/9) et 4,0 rebonds en préparation, 4 points (2/3 aux tirs), 2 rebonds, 1 interception et 5 d’évaluation en coupe de France, 11,3 points (78,6 % à deux-points, 11/14, et 66,7 % à trois-points, 2/3), 7,0 rebonds, 1,3 passe, 0,7 contre, 0 balle perdue pour 18,7 d’évaluation en 3 matches de Leaders Cup à 23 minutes par match. Et dans cette dernière compétition deux matchs au-dessus des 20 d’évaluation, avec une grosse adresse. La surprise de la saison ?
Kévin Dinal
Né le 13 avril 1993 (29 ans) – 2,02 m – Poste 5-4 – Français
Stats Pro B : 8,2 points à 64,0 % à deux-points et 22,2 % à trois-points, 7,4 rebonds, 2,1 passes, 0,5 interception, 2,2 balles perdues pour 12,9 d’évaluation en 23 minutes (16 matches)
Un intérieur de très bon niveau pour la Pro B, rentable sur des temps de jeu relativement brefs. Formé à Paris-Levallois jusqu’en 2013, il descend en NM1 à Blois, puis passe à Souffelweierheim en Pro B, puis en Pro A à Dijon, Orléans et Bourg avant de repasser en Pro B à Gries-Oberhoffen puis de remonter en 2021 à Orléans sans succès (2,8 points et 2,0 rebonds en 14 minutes) et de redescendre en Pro B à Nantes en cours de saison passée. Trop court pour l’élite, il vaut en deuxième division ses 8-10 points par match, 7-9 rebonds, avec une forte adresse de près. Mais il est médiocre à trois-points et catastrophique aux lancers francs (42,3 % sur une saison comme meilleure marque…). Deux grosses saisons (14,3 et 16 d’évaluation) à Gries-Oberhoffen. Un début de saison pianissimo : 3,8 points (54 % à deux-points, 0/1 à trois-points) et 3,3 rebonds en préparation, 0 point (0/2 aux tirs), 1 rebond, 2 passes et 1 d’évaluation en coupe de France, 7,0 points (55,6 % à deux-points, 25,0 % aux lancers francs, 1/4), 4,7 rebonds, 1,0 passe, 1,3 balle perdue pour 8,3 d’évaluation en 3 matches de Leaders Cup.
Le coach
Jean-Marc Dupraz
Né le 24 avril 1973 (49 ans) – Français
Il s’est d’abord fait connaître en 1993 comme 10-11e homme de l’équipe du CSP Limoges championne d’Europe. Mais il s’est surtout révélé comme un bon coach, faisant accéder le Paris-Levallois à la première division en 2010, remportant le championnat de France en 2014 avec Limoges ou emmenant Lille en playoffs. Sans club en début de saison dernière, il a suppléé en janvier 2022 Jean-Baptiste Lecrosnier.
Photo d’ouverture : JaCori Payne (photo Hermine de Nantes – Gaëlle Louis)
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Terminer dans les bas-fonds du classement tout en présentant l’un des plus gros budgets de la division, l’Hermine de Nantes sait faire, à son corps défendant. Présentant l’année passée le 5e budget et la 4e masse salariale de la Pro B, il n’était évidemment pas envisagé, en début d’année, de finir l’exercice à la 13e place de la saison régulière, avec un bilan de 15 victoires pour 19 défaites, tout juste une victoire de plus que le premier relégué. Pis, il faut remonter à la saison 2016-17 pour trouver trace de Nantes dans la première moitié du tableau et qualifié en playoffs. De quoi faire grincer quelques dents sur les bords de la Loire.
Et entraîner des réactions en chaîne. Avec tout d’abord un budget en légère augmentation (3,028 millions d’euros, + 6 %, et une masse salariale en retrait de 3 % à 939 500 €. Ce qui positionne l’Hermine à la 6e place de la hiérarchie financière de Pro B dans les deux cas.
Ensuite, le club de Loire-Atlantique a fait le ménage dans son effectif, tout en conservant les joueurs qui avaient donné satisfaction. Et en y ajoutant une bonne dose d’expérience.
De quoi retrouver les playoffs six ans après ? Si la mayonnaise prend, comme le laisse augurer le démarrage de la saison, cela n’a rien d’illusoire. Mais la concurrence sera féroce.
Le bilan de la saison passée
Le carnet de notes de fin d’année de l’Hermine de Nantes se résume à deux mots : « très insuffisant ». Avec les moyens du club, l’équipe alignée (Xavier Forcada, Terry Smith, Jérôme Sanchez, etc.), personne au club ne s’attendait
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