Guide Pro B 2022-23 – Vichy-Clermont : continuité et coup de jeune

Longtemps habitué à jouer avec des « vieux », Vichy-Clermont a petit à petit rajeuni son effectif, avec bonheur. Ayant conservé nombre de ses cadres, le club a injecté un nouveau coup de jeune dans l’équipe, de manière très prometteuse.

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La Jeanne d’Arc Vichy-Clermont Métropole est désormais un club bien établi en Pro B et, malgré des moyens limités, arrive bon an mal an à exister dans la division. Pas toujours en jouant les premiers rôles, ayant cinq fois terminé au-delà de la 9e place qualificative pour les playoffs sur ces sept dernières saisons, mais en tenant son rang. Et parfois très bien, comme la saison passée, conclue au 8e rang de la saison régulière et en demi-finale des playoffs d’accession.

Pendant une période, la JAV s’appuyait sur un trio de « papys flingueurs », composé de David Denave, Mo’ Koné et Charles-Henri Bronchard, ayant déjà tous plus de 35 ans, pour mener l’équipe. L’âge faisant son œuvre, les deux premiers ont quitté la Pro B et seul « Charly », la plus belle barbe de Pro B, a rempilé, pour ce qui sera sans doute sa dernière danse.

Et, pour remplacer ces « grands anciens », Vichy-Clermont s’est au fil des saisons attaché à amener du sang neuf dans ses lignes, à donner leur chance à des jeunes joueurs à potentiel et à les développer. C’est ainsi qu’un Samir Gbetkom, parti à Chalon, ou un Léopold Delaunay ont pu déployer leur talent et contribuer à la belle saison auvergnate.

Avec une dose de jeunesse encore plus importante pour ce nouvel exercice, la JAV CM escompte bien obtenir d’aussi bons résulats qu’en 2021-22. Avec ses « jeunots » à fort potentiel, le club peut aller loin, malgré ses moyens limités : un budget de 2,044 million d’euros (+7 % sur 2021-22, 12e de la division), une masse salariale de 608 000 € (-8 %, 15e). Reste maintenant à faire que le collectif se mette en place pour retrouver les playoffs.

Le bilan de la saison passée

Avec un effectif comportant pas mal d’incertitudes (quid de la rentabilité de Cory Fisher après une saison blanche, quel niveau allait présenter Dominez Burnett, comment les jeunes allaient-ils s’adapter ?), la JAV ne savait pas trop quel objectif viser en début de saison dernière.

En définitive, tout s’est mis en place de manière très positive (même si Cory Fisher a moins pesé qu’espéré) et Vichy-Clermont a pu s’offrir une très belle année, terminée sur une 8e place (17 victoires pour autant de défaites) et un parcours brillant en playoffs d’accession : victoire 2-1 contre Saint-Quentin en quarts de finale, élimination 2-1 contre Blois, le futur vainqueur de ces phases éliminatoires, en demi-finale.

Le recrutement

Pour aborder le nouvel exercice, Vichy-Clermont a vu à la fois 4 de ses 5 meilleurs marqueurs (Dominez Burnett, Samir Gbetkom, Corey Fisher et Thomas Ceci-Diop) partir et 7 joueurs rempiler ou continuer avec l’équipe, dont l’Espoir Axel Dossou.

Pour remplacer les partants, la JAV a pris le parti de faire confiance à de jeunes joueurs, dont Noah Penda et ses 17 ans, qui n’est pas destiné à cirer le banc. La plupart n’ont (Tray Boyd, Assemian Moularé, Noah Penda) n’ont aucune expérience à ce niveau, seul Ivan Février connaissant bien la Pro B.

Les objectifs

Vichy-Clermont aimerait évidemment parvenir aux mêmes résultats que la saison passée, même en ayant pris le risque de constituer un effectif peu expérimenté (7 joueurs de 24 ans et moins). Pour peu qu’ils se montrent à la hauteur, tous les espoirs sont permis, mais il conviendra d’éviter les erreurs de casting, le Britannique Callum Lawson semblant en être une. La JAV dispose d’une marge de manœuvre en termes de joueurs non-JFL (deux pour le moment), mais d’une petite enveloppe financière. Il faudra voir si d’éventuelles retouches combleraient des manques. Mais déjà, la signature pour la saison d’Ivan Février représente un gros plus, permettant de sérieusement renforcer la raquette auvergnate.

Les premiers résultats enregistrés par Vichy-Clermont ne sont pas extrêmement positifs, mais l’on sait qu’il ne faut pas forcément se fier à ce qu’il peut se passer en coupe de France, en Leaders Cup ou, plus encore, en préparation pour déduire la valeur réelle d’une équipe. Toujours est-il que le début de saison de la JAV est plutôt poussif : 2 victoires (contre des équipes de NM1), 1 nul (contre une Pro B), 3 défaites (contre deux équipes de Betclic Élite et une de NM1) en préparation, une défaite 84-74 à Chalon en coupe de France, une élimination sans gloire en Leaders Cup avec une défaite à Saint-Chamond 81-69, une victoire face à Boulazac 109-104 (après prolongation), puis des défaites face à Saint-Chamond 89-79 et à Boulazac 93-62. Il va donc falloir patienter un peu pour voir ce que la JAV « new look » peut espérer de ce nouvel exercice.

Les mouvements de l’intersaison

Sous contrat : Cédric Bah (2023), Mamadou Guissé (2024), Thomas Ville (2023), Axel Dossou (2023), Serge Mourtala (prolongation, 2024), Léopold Delaunay (prolongation de prêt, 2023), Guillaume Vizade (coach, prolongation, 2024), Charles-Henri Bronchard (prolongation, 2023)
Arrivées : Tray Boyd III (Finlande, 2023), Callum Lawson (Valur/Islande, 2023), Noah Penda (Pôle France, 2024), Assemian Moularé (aspirant Boulogne-Levallois, 2024), Ivan Février (Boulazac, 2023)
Départs : Samir Gbetkom (Chalon), Dominez Burnett (libre), Corey Fisher (libre), Jimmy Djimrabaye (libre), Thomas Ceci-Diop

L’effectif 2022-23

Meneurs : Tray Boyd III (1,93 m, 23 ans, USA), Assemian Moularé (1,83 m, 19 ans)
Arrières : Thomas Ville (1,88 m, 27 ans), Léopold Delaunay (1,93 m, 20 ans)
Ailiers : Mamadou Guissé (1,97 m, 20 ans, FRA-BEL), Noah Penda (2,00 m, 17 ans)
Ailiers-forts : Ivan Février (2,04 m, 23 ans), Charles-Henri Bronchard (2,00 m, 39 ans), Callum Lawson (1,98 m, 26 ans, GBR)
Pivots : Serge Mourtala (2,12 m, 24 ans, NIG), Cédric Bah (2,00 m, 28 ans)

Coach : Guillaume Vizade (39 ans)

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Tray Boyd III
Né le 8 décembre 1998 (23 ans) – 1,93 m – Poste 1-2 – Américain

Stats Korisliiga (Finlande) : 22,1 points à 54,8 % à deux-points et 45,9 % à trois-points, 4,4 rebonds, 3,6 passes, 1,1 interception, 3,0 balles perdues pour 19,8 d’évaluation en 30 minutes (16 matches)

Attention, shooteur fou ! Que ce soit à l’université d’East Tennessee State ou dans les trois équipes où il a évolué pour sa première saison en professionnel, en D2 finlandaise à Huima (34,9 points, 6,6 rebonds, 5,5 passes, 33,8 d’évaluation), à Kouvot et aux Otago Nuggets, en NBL néo-zélandaise (23,8 points, 5,2 rebonds, 4,8 passes, 22,2 d’évaluation, champion de Nouvelle-Zélande), il a mitraillé sans vergogne : 27 tirs par match dont 8,8 à trois-points en D2 finlandaise, 20 par match dont 8,9 derrière l’arc aux antipodes, « seulement » 16,5 par match, dont 6,8 de loin en D1 finlandaise ! Et ce n’est pas parce qu’il joue aujourd’hui dans un championnat de meilleur niveau qu’il a molli, comme le prouvent ses premiers matches : 16,3 tirs (dont la moitié à trois-points) sur 6 matches de préparation, 16 tirs en coupe de France dont 8 à trois-points, 16,8 (dont 10,0 à trois-points) en Leaders Cup. Le poignet gauche du natif de Memphis (Tennessee) continue de fumer.

Cela étant, le combo guard n’est pas qu’un scoreur. Il se montre également bon rebondeur, passeur et intercepteur. Mais il perd beaucoup de balles (3 par match en Korisliiga, 4,4 avec Huima). Reste à voir s’il arrivera à s’adapter aux spécificités de la ligue et à bien gérer l’effectif vichyssois. Pour l’instant, il se montre meilleur marqueur qu’organisateur : 23,5 points (53 % à deux-points, 45 % à trois-points), 3,3 rebonds et 3,5 passes en préparation, 22 points (7/16 aux tirs), 8 rebonds, 0 passe et 19 d’évaluation en coupe de France, 22,0 points à 48,2 % à deux-points et 35,0 % à trois-points, 4,5 rebonds, 4,3 passes, 1,0 interception et 2,8 balles perdues pour 19,0 d’évaluation sur 4 matches de Leaders Cup. À voir s’il parviendra à se montrer plus collectif dans les matches à venir.

Thomas Ville
Né le 6 mai 1995 (27 ans) – 1,88 m – Poste 2 – Français

Stats Pro B : 5,3 points à 34,9 % à deux-points et 39,6 % à trois-points, 2,3 rebonds, 2,9 passe, 0,9 interception, 1,4 balle perdue pour 6,5 d’évaluation en 21 minutes (33 matches)

Lui n’est pas un artilleur, bien au contraire. Il shoote avec parcimonie (entre 3 et 5 tirs par match), ce qui vaut mieux car il est généralement moyennement adroit. En revanche, il distribue bien la balle, prend un bon nombre de rebonds pour sa taille et perd peu de ballons. Sa meilleure saison a eu lieu en 2017-18, à Roanne en Pro B, avec 6,5 points, 2,6 passes et 9,2 d’évaluation. Le natif de Montbrison a déjà un long cursus derrière lui : 10 saisons à Roanne, son club formateur, avant de venir à Vichy-Clermont en 2021. Avec la Chorale, il a été champion de France de Pro B en 2019 et a gagné la Leaders Cup Pro B en 2017. L’un de ses points faibles concerne les lancers francs : 50,0 % la saison dernière. Un joueur de collectif, se donnant en défense. Absent en préparation et en coupe de France, il a été dans ses standards sur les deux matches de Leaders Cup qu’il a joués : 5,0 points à 100 % à deux-points (2/2) et 28,6 % à trois-points (2/7), 2,5 rebonds, 1,0 passe, 1,0 interception et 0 balle perdue pour 7,0 d’évaluation.

*Thomas Ville (photo JAV – Léo Ferreira)*

Mamadou Guissé
Né le 15 décembre 2001 (20 ans) – 1,97 m – Poste 3-2 – Franco-Belge (JFL)

Stats Pro B : 6,9 points à 52,2 % à deux-points et 34,9 % à trois-points, 3,3 rebonds, 1,2 passe, 0,7 interception, 1,3 balle perdue pour 7,3 d’évaluation en 20 minutes (32 matches)

L’une des pépites du centre de formation auvergnat, qu’il fréquente depuis 2019. Ailier très athlétique et gros défenseur, le natif d’Anvers a fait preuve de progrès constants depuis ses débuts (4,5 points,2,4 rebonds en 2020-21). Encore un peu brouillon, le Franco-Belge (au statut de JFL) dispose de nombreux outils dans sa panoplie. Avec un axe de travail, en sus de sa lecture du jeu, les lancers francs : dans cet exercice, il valait 80,0% en 2020-21, mais sa moyenne a chuté à 59,7 % sur la saison dernière et à 50,0 % en Leaders Cup. Son début de saison démontre qu’il effectue encore des progrès : 8,7 points (45 % à deux-points, 14 % à trois-points, 1/7), 3,7 rebonds en préparation, 6 points (2/5 aux tirs), 4 rebonds, 3 passes et 9 d’évaluation en coupe de France, 9,3 points à 50,0 % à deux-points et 25,0 % à trois-points, 5,0 rebonds, 2,8 passes, 1,0 interception et 2,5 balles perdues pour 9,0 d’évaluation sur 4 matches de Leaders Cup.

Ivan Février
Né le 8 février 1999 (23 ans) – 2,04 m – Poste 4 – Français

Stats Pro B : 16,1 points à 54,4 % à deux-points et 27,7 % à trois-points, 6,7 rebonds, 1,5 passe, 0,9 interception, 2,6 balles perdues pour 14,6 d’évaluation en 29 minutes (33 matches)

Étonnamment, il n’a pas prolongé à l’intersaison à Boulazac et s’est retrouvé sans club pendant une bonne partie de l’intersaison avant d’accepter un contrat de pigiste médical à la JAV, qui s’est transformé en contrat pour la saison au vu des performances très médiocres de Callum Lawson. Parfois nommé « February » par certains de nos confères anglo-saxons, il connaît déjà bien la Pro B malgré son jeune âge : sorti du Centre fédéral en 2017, il rejoint le centre de formation de Levallois, faisant un passage en Pro B à Roanne dans le cadre d’un prêt en 2019. Il revient à Boulogne-Levallois l’année suivante avant de partir en 2020 à Nanterre où, en échec, il part en cours de saison pour rejoindre Blois à l’étage inférieur. Puis de partir à Boulazac l’année dernière. Trop juste pour l’élite, la faute surtout à son manque d’athlétisme, il s’est bien débrouillé en deuxième division, y montrant de réguliers progrès. Adroit de près, il l’est moins sur la durée à trois-points, alors qu’il s’agit de son spot favori. Arrivé tardivement à Vichy-Clermont, il doit reprendre le rythme de la compétition, après être arrivé pour le dernier match de Leaders Cup de l’équipe, où il s’est montré maladroit (4/13 aux tirs) : 11 points à 16,7 % à deux-points et 42,9 % à trois-points, 1 rebond, 1 passe et 2 balles perdues pour 2 d’évaluation. Mais il fera sans aucun doute mieux dans les semaines à venir.

*Ivan Février (photo JAV – Nicolas Ravinaud)*

Serge Mourtala
Né le 28 janvier 1998 (24 ans) – 2,12 m – Poste 5 –Nigérien (JFL)

Stats Pro B : 9,9 points à 57,1 % à deux-points et 26,7 % à trois-points, 5,9 rebonds, 0,6 passe, 1,0 contre, 0,5 interception, 1,6 balle perdue pour 12,4 d’évaluation en 21 minutes (34 matches)

Un autre prospect développé par Vichy-Clermont, qui fonde de gros espoirs sur l’interminable Nigérien pour l’exercice qui arrive. Entre 2015 et 2017, il était en couveuse à Torrelodones, l’une des écoles de basket les plus réputées d’Espagne. Puis il est arrivé à Vichy-Clermont, où il montre de continuels progrès, devenant même pivot titulaire la saison dernière, un statut qu’il conserve aujourd’hui. Toutes ses statistiques sont à la hausse, excepté un tir à trois-points qui n’est toujours pas sa tasse de thé. La saison dernière, il a réalisé de gros playoffs : 12,6 points à 61 %, 7,4 rebonds et 0,8 contre pour un beau 16,2 d’évaluation. Il monte régulièrement en pression sur son début de saison : 4,3 points (54 % à deux-points), 1,5 rebond en préparation, 7 points (3/7 aux tirs dont 0/3 à trois-points), 3 rebonds et 6 d’évaluation en coupe de France, 8,8 points à 53,9 % à deux-points et 0 % à trois-points (0/1), 4,5 rebonds, 1,3 passe, 1,3 contre et 1,0 balle perdue pour 10,5 d’évaluation sur 4 matches de Leaders Cup.

Le banc

Assemian Moularé
Né le 21 janvier 2003 (19 ans) – 1,83 m – Poste 1 – Franco-Ivoirien (JFL)

Stats Espoirs : 17,7 points à 46,0 % à deux-points et 33,8 % à trois-points, 4,1 rebonds, 4,6 passes, 1,4 interception, 3,0 balles perdues pour 15,0 d’évaluation en 34 minutes (31 matches)

Un très jeune meneur auquel il sera confié pas mal de responsabilités. Formé à Boulogne-Levallois, il a suivi une progression constante avec les Espoirs, ses bonnes prestations ayant même été récompensées par 11 apparitions avec les pros, à raison de 5 minutes par match pour 1,2 points et 0,5 passe. En outre, en 2021, il a joué 6 matches avec l’équipe nationale de Côte d’Ivoire pour 11,7 points, 3,3 rebonds et 1,8 passe (11,3 d’évaluation). Attaquant vif et athlétique, il oit encore travailler sur son shoot et sa gestion du ballon. A réalisé un début d’exercice encourageant : 5,8 points (50 % à deux-points, 17 % à trois-points), 1,8 rebond et 2,5 passes en préparation, 7 points (3/7 aux tirs), 3 rebonds et 6 d’évaluation en coupe de France, 5,3 points à 42,9 % à deux-points et 35,7 % à trois-points, 0,5 rebond, 1,8 passe, 0,5 interception et 1,8 balle perdue pour 3,3 d’évaluation sur 4 matches de Leaders Cup.

Léopold Delaunay
Né le 14 novembre 2001 (20 ans) – 1,93 m – Poste 2 – Français

Stats Pro B : 6,1 points à 59,8 % à deux-points et 34,4 % à trois-points, 3,8 rebonds, 1,9 passes, 1,2 interception, 1,2 balle perdue pour 9,2 d’évaluation en 18 minutes (34 matches)

Un arrière à qui il ne faut pas laisser un centimètre si l’on ne veut pas prendre un tir sur la tête. Formé à Cholet, cette petite pépite commence à luire fort à Vichy-Clermont, où il entame sa deuxième saison. S’il peut être chirurgical de près et performant à trois-points, il est bizarrement faible aux lancers francs (69,8 % la saison dernière, 66,7 % cette année en Leaders Cup). Mais il progresse à grande vitesse et va alterner comme arrière titulaire avec Thomas Ville. Un pistolero qui monte en régime : 5,6 points (58 % à deux-points, 13 % à trois-points, 2/15), 4,0 rebonds et 3,0 passes en préparation, 6 points (2/4 aux tirs), 6 rebonds, 3 passes et 11 d’évaluation en coupe de France, 11,7 points à 75,0 % à deux-points et 62,5 % à trois-points (5/8), 1,7 rebond, 2,7 passes, 2,0 interceptions pour 15,0 d’évaluation sur 3 matches de Leaders Cup.

Noah Penda
Né le 7 janvier 2005 (17 ans) – 2,00 m – Poste 3 – Français

Stats NM1 : 10,6 points à 55,4 % aux tirs dont 25,8 % à trois-points, 5,9 rebonds, 2,6 passes, 2,6 interceptions, 1,0 contre, 2,3 balles perdues pour 14,4 d’évaluation en 30 minutes (31 matches)

L’un des plus gros prospects de la génération 2005, déjà bien tanké pour son jeune âge. Sortant du Pôle France où il a passé deux saisons avec une très forte progression, triplant quasiment son évaluation en même temps que son temps de jeu, il bénéficie de qualités athlétiques de haut niveau et sa lecture du jeu est déjà très intéressante. Un souci, les lancers francs : 58,6 % la saison dernière, 28,6 % la précédente ! En bronze au Mondial U17 de 2022. Très bon et très complet sur ses deux derniers matches de Leaders Cup : 5 points (2/4 aux tirs, 1/2 aux lancers), 6 rebonds, 4 passes, 3 contres pour 16 d’évaluation en 20 minutes face à Saint-Chamond, 8 points (4/5 aux tirs, 0/1 aux lancers), 4 rebonds, 3 passes, 2 interceptions pour 15 d’évaluation en 28 minutes à Boulazac. Et une progression encourageante sur ses premières sorties : 5,3 points (73 % à deux-points, 38 % à trois-points, 13 % aux lancers francs), 4,3 rebonds et 1,3 passe en préparation, 1 point (0/4 aux tirs), 3 rebonds, 2 passes et 1 d’évaluation en coupe de France, 5,8 points à 60,0 % à deux-points et 25,0 % à trois-points (50,0 % aux lancers francs), 3,5 rebonds, 1,8 passe, 0,8 contre, 0,8 interception et 1,0 balle perdue pour 8,8 d’évaluation sur 4 matches de Leaders Cup (19,2 minutes/match).

Charles-Henri Bronchard
Né le 15 novembre 1982 (39 ans) – 2,00 m – Poste 4 – Français

Stats Pro B : 7,1 points à 48,4 % à deux-points et 33,3 % à trois-points, 2,3 rebonds, 1,4 passe, 0,7 balle perdue pour 6,0 d’évaluation en 16 minutes (7 matches)

Bonne nouvelle, « Charly » a rempilé pour une nouvelle saison en Auvergne ! Cela parce qu’il ne voulait pas prendre sa retraite après une saison tronquée par une blessure aux ligaments croisés en septembre 2021. Un joueur combatif et énergique, d’une longévité rare. Il a débuté dans sa ville natale, dans le club de Prissé-Mâcon, en NM1 puis en NM2 avant, en 2003, de rejoindre Autun en NM1. Ensuite, c’est un long parcours entre 6 clubs de Pro B (Mulhouse, Bourg, Saint-Vallier, Rouen, Le Portel et Vichy-Clermont) entrecoupé d’une saison 2014-15 en Pro A à Pau, où il ne s’est pas imposé (4,1 points et 2,6 rebonds en 13 minutes par match). Depuis 2015, il n’a pas bougé de Vichy-Clermont, où il va entamer sa 8^e saison. Revenu en fin de saison de sa blessure au genou, il a montré qu’il n’était pas fini, même s’il décline doucement : il valait 14,7 points et 5,5 rebonds en 2016-17. Un joueur complet, bon dans tous les secteurs statistiques, perdant peu de ballons. 52,4 % aux lancers francs la saison passée, une anomalie dans sa carrière, où il a très souvent tiré à plus de 75 % dans l’exercice. Motivé et performant en début de saison : 10,5 points (63 % à deux-points, 51 % à trois-points), 1,3 rebond et 1,5 passe en préparation, 5 points (2/4 aux tirs), 3 rebonds, 3 passes et 5 d’évaluation en coupe de France, 8,5 points à 62,5 % à deux-points et 33,3 % à trois-points, 3,3 rebonds, 1,5 passe, 0,5 interception et 1,0 balle perdue pour 9,3 d’évaluation sur 4 matches de Leaders Cup.

Callum Lawson
Né le 27 février 1996 (26 ans) – 1,98 m – Poste 4-3 – Britannique (Bosman)

Stats Express League (Islande) : 15,3 points à 45,0 % aux tirs dont 34,4 % à trois-points, 3,8 rebonds, 1,4 passe, 1,0 interception, 1,5 balle perdue pour 12,1 d’évaluation en 31 minutes (22 matches)

Vu ses prestations, il est plus près de la sortie que de l’augmentation. Formé aux États-Unis dans une fac NAIA (D3 universitaire), il a ensuite commencé à jouer en Suède avant de s’installer pour deux saisons et demie en Islande. Pas franchement flamboyant dans le Grand Nord (meilleure saison, 2020-21 au Thor de Hofn, 13,9 points et 8,2 rebonds), il ne s’est pas souvent montré adroit et ses stats déclinent depuis son arrivée en Islande. Et, à Vichy-Clermont, il voit son rendement se réduire comme peau de chagrin à mesure que le niveau augmente : 9,5 points (41 % à deux-points, 50 % à trois-points), 3,8 rebonds et 1,2 passe en préparation, 5 points (2/7 aux tirs), 1 rebond et 0 d’évaluation en coupe de France, 1,3 point à 66,7 % à deux-points et 0/4 à trois-points, 1,7 rebond, 0,3 passe, 0,7 interception et 1,3 balle perdue pour 1,3 d’évaluation sur 3 matches de Leaders Cup. Pas sûr qu’il reste bien longtemps à la JAV…

Cédric Bah
Né le 11 mai 1994 (28 ans) – 2,00 m – Poste 4-5 – Ivoirien (JFL)

Stats Pro B : 7,8 points à 45,8 % à deux-points et 25,5 % à trois-points, 5,4 rebonds, 1,5 passe, 0,5 contre, 0,7 interception, 1,6 balle perdue pour 9,5 d’évaluation en 22 minutes (34 matches)

Encore un qui n’a jamais accordé d’importance à ses stats, s’intéressant juste à savoir si son équipe avait gagné ou non. À ses débuts, il a joué en NM3 avant, en 2013, de passer directement en Pro A à Strasbourg, où il est resté deux ans. Il est ensuite parti en Pro B, à Souffelweiersheim et à Vichy-Clermont (pendant deus saisons), avant de retourner à Souffel’ en NM1 (2018-19) puis de remonter à l’étage supérieur à Blois. Il a quitté le club après deux saisons pour revenir à Vichy-Clermont en 2021. Champion de France de NM1 en 2019, argent à l’AfroBasket de 2021 (3,7 points, 4,8 rebonds). Au total, 18 sélections senior avec la Côte d’Ivoire. Énergique, dur au mal, gros défenseur, il ne rechigne pas à faire le sale boulot. Très complémentaire de Serge Mourtala. 7,6 points (45 % à deux-points, 43 % à trois-points), 3,0 rebonds et 1,4 passe en préparation, 6 points (2/5 aux tirs), 2 rebonds et 4 d’évaluation en coupe de France, 6,3 points à 23,1 % à deux-points, 3/13, et 57,1 % à trois-points, 3,7 rebonds, 1,7 passe, 1,0 interception et 1,7 balle perdue pour 7,3 d’évaluation sur 3 matches de Leaders Cup.

Le coach

Guillaume Vizade
Né le 4 décembre 1982 (39 ans) – Français

Il a pris les rênes des pros de la JAV depuis avril 2017 alors qu’il était depuis le début de cette saison l’entraîneur des U18 Élite du club. Avant cela, il sévissait déjà à Clermont, dans les trois divisions nationales. En 2019, après la 3^e place de Vichy-Clermont en saison régulière de Pro B, il a été nommé entraîneur de l’année. Un coach qui aime le beau jeu et qui adore aider les jeunes joueurs à se développer. Très apprécié en Auvergne, il a été prolongé pour deux saisons.