L’aventure a été belle mais s’est terminée comme nombre d’observateurs le craignaient, par une relégation. Promu en Jeep Élite à la fin de la saison 2017-18 suite à des playoffs d’accession de toute beauté, Fos Provence Basket n’aura passé qu’une saison à l’étage suprême (17e avec 9 victoires et 25 défaites). La logique des chiffres a été implacable : 18e budget et 17e masse salariale, le club fosséen a été accompagné dans la charrette des relégués par Antibes, 17e budget et 18e masse salariale… C’est sans démériter que les « B&Y » (pour « Black & Yellow », noir et jaune) ont passé cette année dans l’élite du basket français, même s’ils ont cruellement manqué d’intensité défensive (17e défense, mais aussi 17e attaque). À défaut de se maintenir, les Provençaux auront permis à leur prometteur jeune Allan Dokossi de grappiller ses premières minutes en Jeep Élite, à Édouard Choquet de se rappeler au bon souvenir de la première division française et à Pierre Pelos de prouver qu’il avait toute sa place à cet étage – du reste, Bourg-en-Bresse ne s’y est pas trompé, signant le joueur cet été.
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De retour dans une Pro B qu’ils connaissent bien, les BYers ont bien évidemment vu partir une grande partie de l’effectif qui avait foulé les parquets de Jeep Élite. Tous les non-JFL ont plié bagage, de même qu’une grande partie du contingent JFL, dont le célébrissime « Maire », Mamadou Dia, qui aura eu le bonheur de découvrir l’élite française à 40 ans passés et qui vient enfin de prendre sa retraite de basketteur professionnel après 14 saisons à Fos-sur-Mer ! Mais le « Maire » ne va guère s’éloigner de son port d’attache : il va jouer en NM2 avec Sapela, à Salon-de-Provence, et passer les diplômes lui permettant à l’avenir d’intégrer le staff technique fosséen, « un projet pour les 40 prochaines années », en rigole Rémi Giuitta, le coach provençal.
De l’exercice conclu par une descente, Fos Provence ne conserve dans son effectif que les deux jeunes du club, Allan Dokossi et Dominick Bridgewaters, ainsi que l’autre grand fidèle au club, Édouard Choquet, qui va disputer sa septième campagne sous les couleurs noires et jaunes. Pour les accompagner, Rémi Giuitta a choisi ses joueurs selon deux critères : la connaissance de la Pro B et celle du club fosséen. Ainsi, outre Bodian Massa et Sullivan Hernandez de retour de prêt, Mohamed Hachad et Charles-Noé Abouo ont déjà évolué sous les couleurs de Fos Provence, alors que Lucas Hergott, Caleb Walker, Junior Mbida et Makram Ben Romdhane se sont tous illustrés plus ou moins récemment dans la division (Walker ayant cartonné avec Évreux entre 2016 et 2018 alors que les trois autres se distinguaient en Pro B la saison passée). Tout cela constitue un effectif dense, dont toutes les lignes sont doublées à l’exception de la mène, où Édouard Choquet risque de se retrouver un peu seul, même si Mo’ Hachad peut donner quelques minutes sur le poste et si Dominick Bridgewaters peut se révéler à ce niveau. Même sans « star » (à l’exception peut-être de Makram Ben Romdhane, qui aurait mérité de figurer dans le Cinq majeur de la saison de Pro B), même avec cette petite « faille » à la mène, Fos-sur-Mer se range sur la ligne de départ de cette nouvelle année avec une équipe amenée à jouer les premiers rôles, ayant de bonnes chances de concurrencer les grosses écuries qui visent la montée.
« Cette saison, il n’y aura pas de montée directe, celui qui montera passera par les playoffs. L’objectif est d’être dans ce top 8. Ensuite, nous avons vécu tellement d’aventures en playoffs, où tout le monde nous voyait passer mais où nous n’avons pas réussi à le faire. Et l’année où nous finissons quatrièmes mais en finissant sur une meilleure dynamique, c’est là qu’on a réussi à gagner des matchs à l’extérieur, comme à Roanne, alors qu’on n’était pas favoris. Si nous pouvions revivre une aventure en Jeep Élite, ce serait avec grand plaisir, forcément. » Rémi Giuitta, entraîneur principalLes deux joueurs à suivre
:
Édouard Choquet (1,88m, 31 ans)
Après avoir effectué ses premiers pas professionnels du côté du Portel entre 2007 et 2011, le joueur formé à Limoges et Bordeaux a commencé son histoire d’amour avec Fos-sur-Mer lors de la saison 2011-12, s’affirmant pendant quatre ans comme l’un des très bons meneurs de jeu de la Pro B. Après deux ans à se tester à l’étage supérieur, une première année à l’Asvel (champion de France 2016), une seconde à Châlons-Reims, le Limougeaud est revenu en Provence, connaissant la montée puis la relégation avec son club de cœur. Un terme qui n’est pas galvaudé : il a rempilé pour deux ans à l’intersaison. La saison dernière, il tournait à 7,3 points (45,3 % aux tirs, 40,4 % à trois-points), 2,6 rebonds et 5,1 passes pour 10,6 d’évaluation, des chiffres très similaires à ceux produits l’année précédente en Pro B. Actif des deux côtés du terrain, pleinement imprégné de la philosophie de jeu de Rémi Giuitta, ce meneur-organisateur est l’âme et le baromètre des BYers.
Makram Ben Romdhane (2,05m, 30 ans)
Beaucoup de suiveurs de la Pro B se demandaient avec curiosité ce que donnerait la « touche tunisienne » pour laquelle avait opté la saison passée Saint-Chamond avec le meneur Omar Abada et l’intérieur Makram Ben Romdhane. Si le premier a réalisé un honnête exercice, mais sans plus, le second n’a pas manqué d’impressionner, démarrant sur les chapeaux de roue, avec trois matchs entre 24 et 27 d’évaluation. S’il s’est un peu « calmé » par la suite, le Tunisien passé par l’Espagne (Murcie), l’Égypte (Alexandrie) ou le Liban (Beyrouth) en sus de l’Étoile sportive du Sahel de son pays natal a fait preuve d’une grande régularité tout au long de la saison : sur 32 matchs joués, il n’en a connu que trois avec une évaluation inférieure à 10. Sur l’année, il a produit 11,7 points (50,9 % aux tirs dont 33,5 % à trois-points), 8,5 rebonds et 3,3 passes pour 16,3 d’évaluation. Polyvalent sur les deux postes intérieurs, doté d’une bonne vision du jeu et à l’aise en attaque comme en défense, l’international tunisien (13,0 points, 7,2 rebonds, 3,8 passes et 17,8 d’évaluation en 5 matchs lors de la récente Coupe du monde en Chine) est une sacrée bonne pioche, qui a l’avantage supplémentaire de déjà bien connaître Bodian Massa et Lucas Hergott, avec qui il évoluait à Saint-Chamond. S’il continue sur la lancée de ses récentes prestations, il contribuera sans une once de doute à tirer le club fosséen vers le haut.
Arrivées : Bodian Massa (Saint-Chamond, retour de prêt), Sullivan Hernandez (Aix-Maurienne, retour de prêt), Lucas Hergott (Saint-Chamond), Mohamed Hachad (sans club), Junior Mbida (Orléans), Charles-Noé Abouo (Blois), Caleb Walker (Basic-Fit Bruxelles, Belgique), Makram Ben Romdhane (Saint-Chamond).
Départs : Xavier Gaillou, Ron Lewis (Nancy), Abdoulaye Mbaye (Poitiers), Malik Hairston, Tariq Kirksay, Jaraun Burrows (Aix-Maurienne), Marcus Dove, Pierre Pelos (Bourg-en-Bresse, Jeep Élite), Mamadou Dia (retraite), Giannis Athinaiou (Panathinaïkos, Grèce, rupture des ligaments croisés du genou), Jarvis Varnado.
Effectif 2019-20 :
Meneurs : Édouard Choquet, Dominick Bridgewaters (Bahaméen, Cotonou)
Extérieurs : Caleb Walker (Américain), Mohamed Hachad (Franco-Marocain, JFL), Lucas Hergott, Charles-Noé Abouo (Américano-Ivoirien, Cotonou), Allan Dokossi
Intérieurs : Makram Ben Romdhane (Tunisien, Cotonou), Junior Mbida (Camerounais, JFL), Sullivan Hernandez, Bodian Massa
Le cinq majeur probable :
Choquet – Walker – Abouo – Ben Romdhane – Mbida
Entraîneur : Rémi Giuitta Assistants : Jean-Philippe Besson, Karim Remil
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De retour dans une Pro B qu’ils connaissent bien, les BYers ont bien évidemment vu partir une grande partie de l’effectif qui avait foulé les parquets de Jeep Élite. Tous les non-JFL ont plié bagage, de même qu’une grande partie du contingent JFL, dont le célébrissime « Maire », Mamadou Dia, qui aura eu le bonheur de découvrir l’élite française à 40 ans passés et qui vient enfin de prendre sa retraite de basketteur professionnel après 14 saisons à Fos-sur-Mer ! Mais le « Maire » ne va guère s’éloigner de son port d’attache : il va jouer en NM2 avec Sapela, à Salon-de-Provence, et passer les diplômes lui permettant à l’avenir d’intégrer le staff technique fosséen, « un projet pour les 40 prochaines années », en rigole Rémi Giuitta, le coach provençal.
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Photo d’ouverture : Fos Provence