À Nantes, la médiocre saison 2018-19 a été totalement occultée par la terrible nouvelle du décès de son arrière Jermaine Marshall (28 ans) le 18 janvier dernier. Personne n’avait pu envisager que le joueur, qui trois jours auparavant, venait de signer une performance à 34 points et 29 d’évaluation contre Orléans, connaîtrait une fin aussi subite.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Dès lors, et même si l’ensemble du club a fait son possible pour honorer la mémoire du joueur, l’Hermine de Nantes n’a pas été en mesure d’atteindre son objectif, se qualifier pour les playoffs, terminant 10e. Il s’en est fallu de peu, Poitiers (9e), dernier qualifié pour ces phases finales, présentant le même bilan (18 victoires-16 défaites) mais bénéficiant d’un goal-average supérieur (+45 contre -20). Un triste épilogue pour une équipe qui a quand même montré des progrès par rapport à l’exercice 2017-18 achevé à faible 13e place (12 victoires-22 défaites).
Deux années de suite, l’Hermine a donc déçu, pour un club qui, la saison passée, disposait du 5ebudget et de la 6e masse salariale de Pro B. Et l’exercice qui démarre ne s’annonce pas forcément sous les meilleurs auspices : suite à la perte d’un gros sponsor, le budget, prévu à l’origine de 2,45 millions d’euros, ne sera que de 2,2 millions. Ce qui n’empêche pas le club du nouveau président Thierry Brochard (son prédécesseur, Jean-Luc Cadio, ayant présenté sa démission) de viser une fois de plus les playoffs.
Pour se donner les moyens d’arriver à ses fins, l’Hermine a fait un grand ménage dans son effectif. Sept joueurs sont partis sous d’autres cieux, seuls restant, outre les Espoirs Harvey Gauthier et Louis Gibey, les jeunes Thibault Desseignet, Mathis Guillou, le « grand ancien » Gary Chatuant et l’explosif Ludovic Negrobar, auteur d’une excellente première saison à ce niveau de la compétition.
Le coach Jean-Baptiste Lecrosnier a complété son roster avec deux joueurs connaissant déjà le championnat de France, mais à l’étage supérieur : Terry Smith, meneur américano-arménien passé par l’Asvel et Hyères-Toulon, et Abdel Kader Sylla, l’intérieur seychellois qui a bien roulé sa bosse entre Nancy, Pau-Lacq-Orthez, Orléans, Monaco, Bourg-en-Bresse et à nouveau Pau-Lacq-Orthez. À leurs côtés, l’Hermine a pris plusieurs paris. Si René Rougeau, qui a cartonné en Finlande la saison passée, n’en est pas vraiment un, Maodo Nguirane, pivot sénégalais formé en Espagne, en fait plus figure, lui qui n’a pas produit de stats bien flamboyantes lors de son intérim de 10 matchs l’an dernier à Saint-Vallier en NM1 (7,6 points à 68,0 % aux tirs, 8,4 rebonds) avant de se montrer bien plus à son avantage en AfricaLeague (l’équivalent africain de l’Euroleague) avec le club tunisien de Kairouan : 15,1 points (54,7 % aux tirs), 11,1 rebonds, 2,9 contres. Quant à Mourad El Mabrouk, l’international tunisien qui vient de participer à la Coupe du monde (7,2 points à 32,5 % aux tirs, 2,0 rebonds, 2,4 passes en 28,7 minutes), ce n’est pas tant son niveau présumé qui pose question que son adaptation au championnat français, lui qui n’a jusqu’à présent évolué que dans son pays natal.
Pour parvenir en playoffs, Nantes va d’abord devoir s’appuyer sur un socle défensif solide car, si l’effectif est a priori assez complet, il manque de menaces offensives régulières en dehors de Terry Smith, René Rougeau et, s’il justifie son pedigree, Mourad El Mabrouk. En mettant en avant le collectif, en espérant les progrès des prometteuses jeunes pousses locales et en faisant en sorte qu’un joueur sorte de temps à autres de sa boîte pour alimenter le score, Nantes peut atteindre ses objectifs. Mais la concurrence va être rude.
« Il reste encore beaucoup de travail devant nous mais nous avons l’impression que les joueurs sont assez réceptifs au travail et aux corrections. L’objectif reste de s’installer en playoffs et de jouer le haut du classement. » Jean-Baptiste Lecrosnier, entraîneur principalLes deux joueurs à suivre
:
Thibault Desseignet (1,78m, 21 ans)
Formé à Bourg-en-Bresse, le petit meneur blond a eu du mal à percer en Jeep Élite (4 matchs avec son club formateur en 2017-18 pour 2,8 minutes de moyenne), ce qui l’a poussé à descendre en Pro B chercher du temps de jeu l’an dernier à Nantes. Opération réussie puisqu’il a pu jouer près de 16 minutes par match, pour 5,0 points et 2,3 passes (4,0 d’évaluation). Pour continuer sa progression, il va devoir trouver de la régularité au shoot (36,4 % aux tirs dont 32,4 % à trois-points l’an dernier). Il pourra alors jouer un rôle important en complément ou aux côtés de Terry Smith.
René Rougeau (1,98m, 33 ans)
Signé pour la saison, le joueur formé à UNLV est un « point forward », à la fois scoreur et relais du meneur de jeu, au parcours mouvementé. Depuis sa sortie d’université, en 2009, il a écumé les championnats de divers continents, entre Nouvelle-Zélande, Mexique, Venezuela, Israël et, lors de ces deux dernières saisons, Finlande, avec le club de Kauhajoki. Là, le Californien a connu une belle saison, produisant 15,8 points (53,5 % aux tirs dont 42,4 % à trois-points), 8,0 rebonds et 3,5 passes. Présenté comme doté d’un bon QI basket et de bonnes aptitudes défensives.
Arrivées : Terry Smith (Genève, Suisse), René Rougeau (Kauhajoki, Finlande), Abdel Kader Sylla (Pau-Lacq-Orthez, Jeep Élite), Mourad El Mabrouk (Rades, Tunisie), Maodo Nguirane (Grenade, Espagne).
Départs : Vafessa Fofana (Cholet, Jeep Élite), Babacar Niang (Hyères-Toulon, NM2), Jeremiah Wilson (Cantu, Italie), Ken Brown, Laurence Ekperigin, Sterling Gibbs, Dee Davis, Bryan Miyem Bell (Feurs, NM1).
Effectif 2019-20 :
Meneurs : Terry Smith (Américano-arménien, Bosman), Thibault Desseignet, Harvey Gauthier
Extérieurs : Mourad El Mabrouk (Tunisien, Cotonou), Gary Chatuant, Mathis Guillou
Intérieurs : René Rougeau (Américain), Louis Gibey, Ludovic Negrobar, Maodo Nguirane (Sénégalais,Cotonou), Abdel Kader Sylla (Seychellois, JFL)
Le cinq majeur probable :
Smith – El Mabrouk – Chatuant – Rougeau – Nguirane
Entraîneur : Jean-Baptiste Lecrosnier Assistant : Maxime Chiron
x
[armelse]
Dès lors, et même si l’ensemble du club a fait son possible pour honorer la mémoire du joueur, l’Hermine de Nantes n’a pas été en mesure d’atteindre son objectif, se qualifier pour les playoffs, terminant 10e. Il s’en est fallu de peu, Poitiers (9e), dernier qualifié pour ces phases finales, présentant le même bilan (18 victoires-16 défaites) mais bénéficiant d’un goal-average supérieur (+45 contre -20). Un triste épilogue pour une équipe qui a quand même montré des progrès par rapport à l’exercice 2017-18 achevé à faible 13e place (12 victoires-22 défaites).
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo d’ouverture: Mourad El Mabrouk (FIBA)
