Le patron du club de l’Hapoel Jerusalem, éliminé en quart de finale de la Basketball Champions League, était présent au Final 4 à Anvers. Une occasion de lui demander ce qu’il a pensé de son expérience dans cette ligue nouvelle en Europe.
Vous pouvez nous parler de votre première saison en BCL ?
On a fait une bonne saison. On a hérité d’un groupe difficile et on s’en est bien sorti. En quarts de finale, Tenerife était en meilleure forme. Ils ont été la meilleure équipe et ils ont mérité la victoire. C’était décevant pour nous, mais désormais on regarde vers la saison prochaine.
Pourquoi ce choix de la BCL ?
Avant de prendre la décision, j’ai discuté avec beaucoup de gens d’autres clubs. Je savais à quoi m’attendre. Mais je dois admettre que mes attentes ont été dépassée. C’est une compétition difficile, bien organisée et les gens de la BCL sont très impliqués. Cela a été une très bonne expérience, je n’ai que des compliments à faire. Et quand on voit ce Final Four à Anvers, avec 17 000 personnes dans l’Arena, c’est plus qu’impressionnant. C’est une compétition attractive, sur une dynamique de croissance et qui va continuer à grandir dans les années à venir.
Certains vous ont critiqué, vous et le club de Bamberg notamment, de choisir la voie facile vers un titre européen…
Tout d’abord, je ne pense pas qu’il s’agit d’une compétition plus facile à jouer. Bamberg est un club très respecté en Europe, tout le monde sait ça. Même chose pour l’AEK Athènes. Et ces deux clubs ne sont pas en finale. Hapoel Jerusalem et l’AEK n’étaient même pas au Final Four de la BCL. Nous n’avons pas rejoint cette ligue pour ces raisons. C’est une compétition forte. Nous essayons toujours de jouer au plus haut niveau possible et je pense que la BCL est déjà là. Surtout, je pense que la BCL est sur la bonne voie pour devenir de plus en plus forte, de plus en plus importante. Encore une fois, ils l’ont prouvé avec ce qu’ils ont fait à Anvers. Le retour en force de Bologne est également un élément très excitant.
Le champion d’Israël n’a pas accès à l’Euroleague. Votre club a été couronné en 2015 et en 2017 et restait avant cette saison sur dix participations en EuroCup. Quel est l’impact de ce système sur les championnats nationaux ?
L’influence est énorme, évidemment. Gagner le titre, c’est l’objectif de tous les clubs, de toutes les organisations, c’est fantastique. Et on s’attend, après avoir gagné un titre, à être récompensé par le droit de mesurer au plus haut niveau de compétition. L’Euroleague en a décidé autrement et a choisi d’être une ligue fermée pour quelques-uns. On connait la liste. Nous, on se concentre sur le fait d’essayer de gagner notre championnat, d’essayer d’aller le plus loin possible en BCL et de remporter les compétitions auquel on participe. Voilà ce qu’on peut contrôler, voilà ce qu’on fait. Apparemment pour des fans et certains clubs, cela créé de la frustration, ils ressentent une injustice. Nous, nous sommes heureux avec la BCL. On aimerait avant tout participer au Final Four.
Photo: Amar’e Stoudamire (FIBA)