Le 4 février 2010, Pape Badiane, sa femme Julie et leur fille nous ouvraient les portes de leur appartement à Poitiers. Un véritable moment d’intimité qui nous avait permis de discuter à bâtons rompus avec en face à face Pape (31 ans) et son frère Moussa (30 ans).
Le premier était alors l’intérieur de Poitiers et le second de Nancy. Le lendemain soir, Poitiers avait vaincu Nancy et Pape (8 pts, 6 rbds) avait eu largement plus de temps pour s’exprimer que son cadet (0 pt en 10 mn).
En cette veille de Noël tragique où nous avons appris la disparition de Pape, victime d’un accident de la route, nous publions in-extenso cette interview parue alors dans Maxi-Basket.
Avez-vous souvent joué l’un contre l’autre comme ce sera le cas demain ?
Pape Badiane : Oui si on prend la Pro A, chaque année, sauf donc quand Moussa était à Maurienne.
Moussa Badiane : En dehors des matches pros, on n’a pas trop eu l’occasion de jouer l’un contre l’autre. Quand j’ai commencé le basket en cadet, il est parti en espoir. Et quand je suis arrivé en espoir, il est parti aux Etats-Unis.
P.B : On a fait un premier match amical l’un contre l’autre en cadet.
En temps normal, vous vous appelez souvent pour parler basket ?
M.B. : Franchement, quand on s’appelle c’est pour parler d’autres choses. Les gens croient que l’on se téléphone systématiquement après les matches pour se les raconter. Non. Parfois c’est lorsque j’arrive à l’entraînement que les autres me racontent ce que Pape a fait alors que je n’étais même pas au courant. Quand tu as marqué le dernier panier contre Cholet, je ne le savais pas.
P.B. (Rires) Moi aussi, je suis davantage au courant de ce que fait Moussa par les autres ou par les médias. Je regarde ses stats à la fin de la journée et voilà.
Et cette semaine ? Vous vous êtes dit « on a préparé tel système contre toi ? »
M.B. : Les autres autour ils alimentent…
P.B. : … tellement le duel que nous, on n’a rien d’autres à dire ! C’est de la chambre entre joueurs. « Ah ! Ton frère… » Et lui c’est pareil.
Pape, est-ce que c’est spécial de jouer contre son petit frère ?
P.B. : Oui c’est différent, c’est mon petit frère, le fait que tout le monde alimente ce duel…
M.B. : Moi, je suis le cadet et mon frère a un autre statut que le mien. Je dois prouver que je peux rivaliser et même être meilleur que mon frère. Ça me motive !
Pape, tu n’as pas peur de lui faire mal ?
P.B. : Ah ! Non, je sais qu’il va encaisser sans problème. Mais quand c’est Akingbala ou quand c’est mon frère, ce n’est pas pareil. Pourquoi ? Comment ? Je n’arrive pas trop à le dire.
M.B. : Ce sont surtout les gens autour qui voient la confrontation. Lorsque j’étais à Chalon, tu avais pénétré et tu avais fini, et Beugnot avait crié « Putain ! Tu ne connais pas ton frère ? » Ok, c’est mon frère, mais je ne sais pas exactement ce qu’il va faire, je ne peux pas anticiper.
P.B. : Ce n’est pas comme si on avait joué beaucoup ensemble, jeunes, sur les playgrounds.
Avez-vous l’impression d’être plutôt meilleurs ou moins bons l’un contre l’autre ?
M.B. : Ça dépend du contexte, de l’équipe où l’on est.
P.B. : Ce n’est pas genre, « lorsque je vais jouer contre mon frère, je vais mettre 40 points ou zéro. »
« La seule fois où l’on joue ensemble, c’est au Quai 54
L’été, vous jouez ensemble ?
M.B. : Au Quai 54. C’est la seule fois où l’on joue dans la même équipe et d’ailleurs, on a gagné. On joue à la même position, aussi c’est dur de nous associer sur le terrain. Là, on peut faire ce que l’on veut.
P.B. : En défense, on était pas mal ! (rires).
Tout le monde est grand dans la famille Badiane ?
P.B. : 1,92m pour notre père, 1,72m pour notre mère. On a deux sœurs plus jeunes. Laina (1,84m) qui joue à Perpignan en L2, et qui a joué auparavant à Valenciennes et Challes-les-Eaux.
M.B. : Elle voulait davantage de temps de jeu et de responsabilités, c’est pour ça qu’elle est descendue d’un niveau.
P.B. : La dernière ne joue pas au basket, elle se consacre aux études, c’est bien ! Il faut diversifier un peu le portfolio.
M.B. : Ce n’est pas une sportive.
Quelle est votre taille exacte à chacun sans chaussures ?
M.B. : 2,07m.
P.B. : 2m… 6… et demi. (Rires).
Par contre en largeur, vous n’êtes pas Shaquille O’Neal ?
M.B. : Il suffit de voir mon père pour comprendre pourquoi. Il n’y a que les filles qui peuvent prendre du poids dans la famille. Lorsque j’étais aux Etats-Unis, j’ai tout essayé, rien. Musculation, nourriture à l’américaine, milk shake. On ne prend pas de volume.
P.B. : Nous sommes des Sénégalais typiques.
Est-ce que ça vous arrive que l’on vous prenne l’un pour l’autre ?
M.B. : Beaucoup plus souvent lorsqu’on était jeunes. On me prenait tout le temps pour Pape.
P.B. : De près, on ne se ressemble pas, mais comme on est tous les deux grands et fins, à la vidéo on va nous confondre, même si on n’a pas forcément le même jeu.
Toi Pape, tu as démarré aux Ulis ?
P.B. : J’ai joué sur les playgrounds aux Ulis avec les copains mais en basket organisé, j’ai commencé à Châtillon, à Paris, en cadets.
Et toi Moussa, tu as fait du basket pour suivre l’exemple de ton frère aîné ?
M.B. : Oui. Lors de sa première année de basket, je faisais du handball. Dans ma famille, on est obligés de faire un sport. Le hand, ça ne me plaisait pas trop. Je me suis mis au basket à Massy.
Pape, tu as fait une partie de ta formation aux Etats-Unis (une prep school et Cleveland State). Penses-tu avec le recul que ce fut déterminant ?
P.B. : Déterminant, oui. J’ai tellement joué contre des Américains là-bas que je n’appréhende pas de jouer contre eux ici, alors qu’en France on est intimidés par ces gros Américains qui sont imposants. Et puis là-bas, il y a beaucoup de travail individuel, pour un intérieur, c’est essentiel de faire du bourrage de crâne, des hook shots, tout ça. Je ne sais pas si j’en aurais fait autant ici.
M.B. : On a commencé tard tous les deux, à 17 ans, on avait besoin de ça.
« Franchement les études aux Etats-Unis, ce n’est pas terrible. »
Moussa, c’est de voir ton frère partir aux USA qui t’a incité à y aller à ton tour ?
M.B. : L’avantage d’avoir un grand frère c’est que je peux profiter de ce qu’il fait de bien et de ses erreurs. Son année de Prep School s’est mal passée aussi, j’avais envie d’aller aux Etats-Unis, mais j’ai préféré attendre et aller directement à l’université. J’ai passé le SAT et le Toefl (examens pour les étrangers) lorsque j’étais à Nancy en espoir.
P.B. : Franchement les études aux Etats-Unis, ce n’est pas terrible. Lorsque j’ai eu ma note, les Américains disaient « mais comment a t-il fait ? » (Rires) Il y a une section maths et une section anglais et la section maths, elle est tellement facile pour nous qui sommes allés à l’école en France… En France le niveau est beaucoup plus avancé.
Moussa a cartonné en NCAA aux contres (3,0 en moyenne de 2001 à 2005 avec East Carolina) ?
P.B. : Il a battu le record de Kenyon Martin de l’histoire de la conférence USA.
Vous avez fait un cursus complet. C’était pour avoir un diplôme ?
P.B. : C’était important. Je ne connaissais pas trop le business du basket et je n’étais pas trop sûr de faire une carrière comme je la fais maintenant. J’ai fait des études de finances. Au début je me suis demandé si je n’allais pas rester ensuite aux Etats-Unis, mais à force, la France me manquait. Les deux dernières années, je savais que j’allais revenir en France quoi qu’il arrive. La dernière année, mon agent me faisait savoir qu’il y avait des contacts et que je pourrai entrer dans le basket pro en France.
Penses-tu avoir un job en France avec ton diplôme américain ?
P.B. : J’espère bien ! Je pense que c’est au moins un équivalent d’un BAC + 3 ou +4.
M.B. : Je ne suis pas certain. Les diplômes aux Etats-Unis sont vraiment très généraux. Il faut continuer encore deux ans sur un Master pour se spécialiser.
Toi, Moussa, tu as fait quoi ?
M.B. : Un Business Management.
Conseillez-vous à des jeunes basketteurs d’aller aux Etats-Unis sachant que beaucoup se sont plantés là-bas ?
M.B. : Déjà pour des jeunes, c’est plus difficile aujourd’hui d’y aller car ils ont durci les lois par rapport aux étrangers. Un jeune de Nancy est parti là-bas pour faire deux ans de junior college pour se rendre compte à la fin qu’il ne peut pas jouer en NCAA car il a touché de l’argent en pro. C’est l’année où je suis parti où ils ont durci ces lois. J’ai été suspendu sept matches ma première année.
P.B. : Et moi six.
M.B. : Tout ça parce que j’avais touché un peu d’argent.
P.B. : Moi, ils m’ont vu sur Internet sur le roster de Montpellier alors que je ne suis pas resté.
M.B. : Moi, c’est parce que j’avais joué à la fac de Nancy alors que c’était en UNSS. Ils m’ont saoulé avec ça et j’ai été obligé de rembourser les frais d’inscription de la fac de Nancy. Pour eux une fac française, c’est comme un fac américaine alors que ça n’a rien à voir. Si tu vas aux Etats-Unis pour le basket et l’expérience, pourquoi pas. Si c’est dans le but d’aller en NBA, pas du tout. Il vaut mieux jouer ici dix minutes en pro, faire un ou deux bons matches, il y a des scouts partout, et on est drafté au premier tour ! On n’a pas besoin d’être fini pour aller en NBA puisqu’ils draftent les potentiels. Alors que si tu vas là-bas, tu es fondu dans la masse, un peu comme Kim Tillie. Il y 300 universités en Division I.
P.B. : Pour un big man qui n’a pas beaucoup de basket, de fondamentaux, ça peut être pas mal. Tu as un coach qui te suit tout le temps.
M.B. : Pour nous qui avions commencé super tard, c’était parfait les Etats-Unis. On avait besoin d’une grosse qualité de travail.
P.B. : Franchement, si j’étais resté en France, j’aurais joué en Nationale 1, enfin c’est difficile à dire.
Ce n’était pas des grosses facs mais est-ce que vous étiez des stars sur le campus ?
P.B. : Moussa, c’était une star !
M.B. : (Rires) J’étais sur un vrai campus, comme on les voit à la télé, un petit village. Alors que Pape, c’était dans une grande ville, en milieu urbain.
P.B. : Mais nous, il n’y avait pas de foot américain, seul le basket qui brillait, passait à la télé.
M.B. : Je suis encore attaché à ma fac. J’y suis retourné et ça m’a fait bizarre de constater que les gens, par exemple au McDo, me reconnaissaient.
Si on compare avec Poitiers et Nancy ?
M.B. : On sent plus la ferveur populaire à Poitiers qu’à Nancy. A Nancy, les gens ne t’arrêtent pas dans la rue, on ne se fait pas harceler.
P.B. : Bon, même à Poitiers… A Roanne, c’est beaucoup plus chiant ! C’est beaucoup plus petit et tu as vu à quel niveau est le basket !
M.B. : Plus la ville est grande et moins tu as de problèmes.
P.B. : Nous, en plus, on avait Spencer, Harper et Salyers. C’était l’époque showtime. Laisse tomber. Et puis la région est basket, d’ailleurs vous venez de faire un article là-dessus dans Maxi-Basket.
M.B. : Moi, la ville la plus basket que j’ai connue, c’est Nancy. Tout le monde connaît le SLUC.
P.B. : A Poitiers, tu sens que le phénomène est naissant. Avant, c’était une ville volley.
M.B. : Si je dois donner un conseil à quelqu’un, c’est d’aller aux Etats-Unis pour voir un match universitaire et pas de NBA. C’est de la folie. Avec tous les étudiants qui sont debout, bourrés, c’est quelque chose.
P.B. : De toute ma carrière le match où il y a eu le plus de bruit, c’est à Michigan State. On n’entendait pas les systèmes. Tu te démontes à cause du bruit.
Pape, ce n’est pas frustrant de passer de l’Euroleague, alors que vous étiez à deux doigts de vous qualifier au top-16, à un club qui joue le maintien ?
P.B. : Non. J’ai la chance à Poitiers d’être un joueur majeur, leader, d’une équipe de Pro A. Jamais je n’aurais pensé être un jour le joueur d’expérience. On vit de belles choses avec Poitiers.
Moussa, l’année dernière, tu as été élu MVP de Pro B devant Philippe Da Silva, Antoine Mendy et Luca Vebobe. Le premier fait cette année une grosse saison de Pro B. Le second a un rôle majeur en Pro A. Le troisième a éclaté à Cholet en Euroleague. Toi, tu es joueur du banc à Nancy. Ça t’inspire quelles réflexions ?
M.B. : En signant à Nancy, je savais où je mettais les pieds. C’est une équipe qui joue le haut de tableau tous les ans, je savais qu’il y aurait de la concurrence. J’aurais pu choisir la facilité en allant dans une équipe de bas de tableau, mais je voulais un nouveau challenge. Je voulais prouver que je peux faire ma place dans une équipe comme ça même si ça doit prendre du temps. J’aurais au moins essayé… C’est vrai que parfois, je suis frustré ! Après avoir vécu ce que j’ai vécu l’an dernier, avoir eu autant de responsabilités, et être remplaçant, c’est dur… Il faut être prêt lorsque l’opportunité se présentera et j’espère qu’elle se présentera et là je vais la saisir.
Pape. Pourquoi ton frère n’a pas réellement percé en Pro A ?
P.B. : Pas de chance au niveau du contexte. Quand il est retourné à Nancy la première fois. C’était (Jean-Luc) Monschau, le coach ?
M.B.: Oui.
P.B. : On sait que Monschau a ses favoris, que ces joueurs là jouent entre 35- 40 minutes. Quand il était à Clermont, Toupane, ce n’est pas un cadeau, il faut dire ce qui est (rires). A part peut-être au Mans, j’ai eu de la chance car tout ça dépend des situations, des coaches avec qui tu tombes. C’est un peu la Roue de la Fortune.
M.B. : Toi aussi, tes premières années à Roanne c’était galère et tu as profité que (Gary) Alexander parte pour saisir ta chance. Si tu fais de bonnes choses en Pro B et que tu as ensuite des responsabilités en Pro A, tu peux faire de bonnes choses. Ça dépend du contexte. Si tu fais une bonne saison en Pro A et que tu te retrouves en Pro B dans un mauvais contexte, ça ne marchera pas.
P.B. : C’est 70 ou 80% de confiance. Regarde Dee Spencer. Quand il n’est pas en confiance, ça ne marche pas.
« On a une partie de notre famille au Sénégal. Ce sont nos parents qui sont venus en France »
(L’interview est alors momentanément interrompue par le dunk de Solo Diabaté contre Chalon en direct sur Sport +)
P.B. : (Admiratif) Là, ils ont vu le match de l’ASVEL, tout le monde s’est écarté !
M.B. : Il a mis le « face » de la saison et le cross…
Il y a plusieurs joueurs français qui ont décidé de jouer pour l’équipe nationale de leur pays d’origine, Pape Philippe Amagou pour la Côte d’Ivoire, Amara Sy pour le Mali. Moussa, tu as été contacté par le Sénégal ?
M.B. : L’été dernier, mais j’étais blessé au poignet, j’étais plâtré, et je n’ai pas pu y aller. J’ai dit que j’étais OK pour l’été prochain pour le championnat d’Afrique. Ca sera une expérience en plus et puis c’est le Sénégal, mon pays. Je n’y retourne pas souvent mais on est Franco-Sénégalais.
P.B. : On a une partie de notre famille là-bas. Ce sont nos parents qui sont venus en France.
M.B. : Ça aurait été marrant de se rencontrer. Le Sénégalais contre le Français. Mais le Sénégal t’avait déjà approché, je crois. Quand j’étais à Clermont et toi à Roanne. On n’avait pas eu de retour. C’était avant que la France fasse appel à toi.
P.B. : Oui mais le gars ne m’avait pas rappelé.
C’est un objectif, un rêve de jouer un jour ensemble ?
M.B. : Pourquoi pas, mais on ne va pas signer pour un club exprès pour jouer ensemble. Au Quai 54, on peut jouer ensemble…
P.B. : C’est nous qui coachons (rires) ! Peut-être à plus petit niveau. Ça me tente de jouer 4. Pour shooter à trois points. Là à Poitiers, je ne shoote pas à trois points car tous les autres le font. A Roanne je l’ai fait et mon pourcentage était très élevé !
M.B. : Combien ?
P.B. : Trois sur quatre, un truc comme ça. J’en ai mis deux en Euroleague dans le même match !
M.B. : J’en ai pris pas mal l’an dernier.
P.B. : Si je vais en Pro B, je vais shooter comme un fou (rires).
M.B. : A Chalon, j’en ai pris pas mal. Greg (Beugnot) ne me disait jamais rien ! C’est vrai que ça m’a fait un peu peur de voir la ligne reculer.
P.B. : Moi, je sais que si je me mets à shooter à 3-pts, Ruddy (Nelhomme), il va péter un câble. Même quand c’est un shoot poste-haut, il est là « Wouha ! »
M.B. : Moi aussi, Monschau, déjà quand c’est à deux points, il grince des dents, alors si c’est à 3-pts, j’ai intérêt à le mettre ! Sinon ça sera « Moussa, viens là avec moi » (Il fait mine de taper sur le banc en riant).
Et après le basket, vous pourriez vous retrouver ensemble dans le business ?
M.B. : Bien sûr. Mais c’est lui qui a tout l’argent donc c’est lui qui va investir.
P.B. : T’as intérêt à avoir de bonnes idées alors !
M.B. : Moi c’est business management, je vais gérer ton argent.
P.B. : Ah ! Si tu peux noter aussi : venez sur le site de Pape Badiane, unikgamer.com. C’est un site que j’ai fait sur les jeux vidéo avec une nouvelle version qui sort d’ici une semaine. Chacun crée son CV de joueur avec les jeux qui l’ont le plus marqués, il peut comparer avec les CV des autres joueurs, ça te dit quel joueur te ressemble le plus, etc. C’est un site communautaire que je fais avec un développeur qui est sur Clermont. Ça va être du bon. Tous les fans de Maxi-Basket et de BasketNews doivent y aller ! (Rires).
Paru dans Maxi-Basket en 2010