Samedi soir, les Bleues ont conclu leur campagne de préparation à l’EuroBasket féminin (15-25 juin en Slovénie) sur un succès sérieux contre la Grande-Bretagne (76-54). Une rencontre amicale qui s’est terminée dans la tension, Iliana Rupert (15 points à 6/9 aux tirs, 3 rebonds en 19 minutes) ayant été victime d’un coup de pied de Gabby Nikitinaite alors qu’elle était à terre. Le rendez-vous est pris contre cet adversaire, que les Bleues retrouveront dans six jours au premier tour à Ljubljana.
Quel est votre ressenti après cette cinquième victoire en autant de matches, qui clôt cette préparation à l’EuroBasket ?
« Ça fait trois semaines qu’on travaille. Au début, on a travaillé avec un groupe réduit donc c’est bien qu’on ait pu toutes se réunir et démarrer cette préparation de la meilleure des manières. On a réussi à passer des paliers à chaque rencontre, à engranger de la confiance, même si tout n’est pas parfait, c’est normal. Le collectif est de plus en plus à l’aise à chaque match. C’est très positif pour la suite.
Racontez-nous ce coup de pied que vous avez reçu de la part de la Britannique Gabby Nikitinaite au quatrième quart-temps ?
Elle m’a fait une sorte de clef de bras, moi j’étais au sol. Sachant que le premier coup partait d’elle, je lui ai donné un petit coup de pied pour me défendre, elle m’en a redonné un beaucoup plus fort (entraînant une faute disqualifiante alors que le match était déjà plié). On gardera en mémoire ce geste pour le championnat d’Europe. Ce que je retiens, c’est surtout que tout mon équipe s’est mise autour de moi, on a fait bloc, le public a suivi. Ça montre qu’on est unies.
C’est aussi le témoin que vos adversaires tenteront de vous déstabiliser…
Bien sûr, on sait que les équipes veulent nous taper dessus, parce qu’on est l’équipe de France. On le sait, on est prêtes à ça. C’est venu au bon moment, pour nous rappeler que c’est ce qu’il va se passer là-bas (à l’Euro). On est prêtes. Il faut qu’on garde notre mentalité et notre sang-froid. Il ne faudra pas se laisser emporter là-dedans…
« On n’a pas forcément été bousculées sur cette préparation comme on va sûrement l’être au championnat d’Europe »
C’est une piqûre de rappel qui tombe bien, finalement…
Oui, elle est toujours nécessaire. On n’a pas forcément été bousculées sur cette préparation comme on va sûrement l’être au championnat d’Europe. Toutes les équipes vont passer un cran supérieur au moment de la compétition. C’était bien d’avoir une piqûre de rappel avant de partir là bas.
Comment vous êtes-vous adaptées à l’absence de Sandrine Gruda, préservée sur ce dernier match de prépa en raison de courbatures ?
On savait que Sandrine n’allait pas jouer. Forcément, cela redistribue un peu les cartes. Mais on sait où il faut aller, peu importe les joueuses, selon le déroulé du match. On a la chance d’avoir une équipe très dense. J’ai vu les points de notre banc : 45 points contre 11 pour elles. Il y a très peu d’équipes qui ont cette chance. Il faut qu’on l’utilise du mieux possible, surtout sur ce genre de matches.
Vous avez plutôt bien alterné entre le jeu intérieur et extérieur ce soir. Est-ce la force de l’équipe de France ?
Oui, on sait que la faculté qu’on aura à s’adapter sera primordiale. Il faudra répondre présentes selon les profils d’équipes qu’on aura en face de nous, selon la forme de chacune. On a cette faculté à pouvoir s’adapter, ce soir c’était sur le jeu intérieur, à d’autres matches plus le secteur extérieur. Peu importe qui est le plus en valeur, on arrive à être présentes et dures tout au long du match, c’est le plus important. »
À Bourg-en-Bresse.
https://www.basketeurope.com/livenews-fr/673297/vainqueur-de-la-grande-bretagne-lequipe-de-france-feminine-termine-sa-preparation-invaincue/
Photo : Iliana Rupert (FFBB)