Après deux saisons à jouer les playoffs, Saint-Chamond n’en reste pas moins à viser d’abord et avant tout le maintien. Pour son coach, Alain Thinet, il sera toujours temps d’être plus ambitieux lorsque cet objectif sera atteint, en espérant qu’aucune avanie ne vienne freiner la progression de l’équipe.
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Vous avez largement dépassé vos objectifs de la saison passée en décrochant une place en playoffs. Quel est votre ressenti à ce sujet ?
Notre objectif était effectivement le maintien et, comme nous avons très vite sécurisé notre place en Pro B, nous avons pu travailler plus sereinement sur la suite. Lorsque nous sommes arrivés à dix ou douze victoires, on s’est dit qu’il fallait passer à autre chose. Le groupe a bien fonctionné d’entrée, ce qui nous a permis de jouer avec de la confiance, du panache et tout le monde s’y retrouve. C’est toujours plus intéressant d’être dans cette spirale-là plutôt que dans celle où l’on cravache jusqu’à la fin pour assurer le maintien. Ce fut une saison aboutie, peut-être moins linéaire que la précédente, où l’on avait obtenu 22 victoires, contre 20 cette saison, mais on a fait de meilleurs playoffs. Nous sommes arrivés plus concentrés sur les playoffs, avec un peu plus d’envie. C’est une saison qui est allée au-delà de nos espérances. Le fait de confirmer la saison précédente, de faire de nouveau les playoffs, d’y faire un beau parcours, ça a fait parler de nous. C’est toujours intéressant d’avoir cette image positive pour le club, aussi bien sur le terrain qu’en dehors.
Vous avez réalisé une très belle performance en éliminant Nancy en quart-de-finale, qu’est-ce que vous vous dites quand vous poussez Orléans jusqu’au match 3 ?
Je n’espérais qu’une chose, c’était qu’on ne passe pas face à Orléans (rires). Je plaisante, mais on y croyait sans y croire. Déjà, d’éliminer Nancy, c’était une belle performance pour nous. Ensuite, nous étions en passe de peut-être éliminer Orléans, puisqu’on s’est retrouvé quasiment dans la même situation que face à Nancy, avec presque une balle de match, qu’on a mal négocié. Je crois que le meilleur a gagné sur l’ensemble des trois matchs et il valait mieux que ce soit Orléans qui joue la finale. Ils avaient les armes pour monter. Nous, on ne pouvait pas monter (NDLR : faute de centre de formation agréé), mais on a joué le coup à fond, c’est ce qui est agréable. Nous avons été battus par plus fort, c’est la loi du sport, mais nous avons quand même poussé Orléans dans ses derniers retranchements. C’est une fierté pour l’équipe et pour le club.
Vous avez prolongé pour deux ans, comment vous sentez-vous à Saint-Chamond ?
Je m’y sens bien. Je pense que les gens ici apprécient notre collaboration. Il y a le gros projet de nouvelle salle, qui arrive dans deux ans. Ça va donner une nouvelle dimension à Saint-Chamond, ou Saint-Étienne Métropole, je ne sais pas comment s’appellera le club par la suite. On va passer de 40 000 habitants à un bassin de population de 400 000 personnes, le club va forcément évoluer, raison pour laquelle les dirigeants m’ont demandé de continuer jusqu’à cette échéance-là. Ils savent avec qui ils travaillent et ils avaient envie de me laisser encore à la barre du bateau. Maintenant, c’est à moi de l’amener à bon port et de tout faire pour qu’il n’y ait pas de soucis d’ici là. On n’est jamais sûr de ce qui peut arriver et la concurrence est féroce, donc il faut rester très humble et ne pas se voir plus beau qu’on ne l’est. On a toujours un budget qui est relativement limité et on ne peut entrevoir autre chose que le maintien en Pro B.
De grands noms ont rejoint la Pro B, comme Amara Sy, Nobel Boungou-Colo, Shawn King ou Roko Ukic, que pensez-vous de cette évolution ?
Ça fait peur (rires). On voit arriver des CV qu’on n’avait encore jamais vus à ce niveau. C’est une preuve de la reconnaissance de ce qui est fait en Pro B. Les joueurs ne sont pas dupes, ils savent que c’est un vrai championnat, que beaucoup de joueurs, de clubs et d’agents regardent ce qui se passe en Pro B pour pouvoir ensuite y piocher et faire des bons coups. On dit que chaque année le championnat progresse, je ne sais pas s’il va progresser autant qu’on veut bien le dire mais c’est vrai que les noms qui arrivent sont impressionnants. Les deux clubs qui descendent n’ont qu’une envie, c’est de remonter, il y a des clubs ambitieux en-dessous. Après, il faut rester prudent, c’est le terrain qui décide. L’état d’esprit et le collectif restent primordiaux.
Comment s’est passé le recrutement, quelles étaient les priorités ?
Nous aurions aimé garder nos jeunes. Bodian Massa était prêté donc on savait très bien qu’il allait partir, mais la grosse déception, c’est le départ de Lucas Hergott, qui était là depuis deux ans et qu’on espérait pouvoir conserver. Après, on prend Sofiane Briki, qui s’est rompu les ligaments croisés du genou avec les U20 cet été, ce qui nous a obligé à vite rebondir. Étant donné que nous devons respecter la règle des U23, de par l’absence d’un centre de formation au club, nous avons réagi en signant Théo Bouteille. Je pense qu’on aura une équipe moins complète que l’année dernière, moins profonde. On avait l’habitude de se reposer sur onze joueurs, mais là, avec les jeunes, ça va être un peu plus difficile, car ils doivent prouver. Mais c’est le boulot du coach de les aider. Pour les étrangers, nous avons fait un pari sur un jeune américain (Jordan Green) qui n’a pas d’expérience en Europe et qui a encore peu joué (NDLR : Jordan Green a été coupé par le club depuis cette interview). Quant au Croate, Jure Skific, il a plus de références. Mais nous conservons une équipe à forte connotation française, construite sur une importante base d’anciens, avec Jean-Stéphane Rinna, Jonathan Hoyaux, Mathieu Guichard, Grismay Paumier et Mattéo Legat. J’espère qu’ils nous permettront de bien intégrer les nouveaux. Il ne faut pas qu’on ait de blessés ou de baisse de forme, sinon il se pourrait qu’on ait quelques soucis.
Vous n’étiez pas en capacité de garder Makram Ben Romdhane ?
Impossible ! On ne pouvait pas suivre financièrement. Nous lui avons fait la même proposition que l’an passé sauf qu’il a eu des sollicitations supérieures. C’est un professionnel, donc il est parti. Il a apprécié l’année à Saint-Chamond, il m’a remercié mais c’est le business… C’est dommage pour nous, mais c’est tant mieux pour lui s’il arrive à avoir à la fois le côté sportif et le côté financier.
Quels sont vos objectifs pour la saison à venir ? Je reste très, très prudent. Comme l’année passée. On ne peut pas viser autre chose que le maintien dans l’immédiat. Comme toutes les équipes pratiquement, à part les grosses cylindrées, nous allons tous devoir nous battre pour avoir douze ou treize victoires le plus rapidement possible. Je veux assurer le maintien et pérenniser le club à ce niveau-là. Ensuite, si nous pouvons arriver à très vite assurer le maintien pour viser plus haut, on ne va pas se gêner. Dans tous les cas de figure, il ne faut pas rater le départ. Il faut impérativement maintenir le club en Pro B.
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Vous avez largement dépassé vos objectifs de la saison passée en décrochant une place en playoffs. Quel est votre ressenti à ce sujet ?
Notre objectif était effectivement le maintien et, comme nous avons très vite sécurisé notre place en Pro B, nous avons pu travailler plus sereinement sur la suite. Lorsque nous sommes arrivés à dix ou douze victoires, on s’est dit qu’il fallait passer à autre chose. Le groupe a bien fonctionné d’entrée, ce qui nous a permis de jouer avec de la confiance, du panache et tout le monde s’y retrouve. C’est toujours plus intéressant d’être dans cette spirale-là plutôt que dans celle où l’on cravache jusqu’à la fin pour assurer le maintien. Ce fut une saison aboutie, peut-être moins linéaire que la précédente, où l’on avait obtenu 22 victoires, contre 20 cette saison, mais on a fait de meilleurs playoffs. Nous sommes arrivés plus concentrés sur les playoffs, avec un peu plus d’envie. C’est une saison qui est allée au-delà de nos espérances. Le fait de confirmer la saison précédente, de faire de nouveau les playoffs, d’y faire un beau parcours, ça a fait parler de nous. C’est toujours intéressant d’avoir cette image positive pour le club, aussi bien sur le terrain qu’en dehors.
Vous avez réalisé une très belle performance en éliminant Nancy en quart-de-finale, qu’est-ce que vous vous dites quand vous poussez Orléans jusqu’au match 3 ?
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