Après une première expérience professionnelle à l’étranger avec Trikala, en Grèce, Angelo Tsagarakis, qui va débuter la coupe du Monde de 3×3, fait avec nous le bilan de cette saison.
Retour sur votre saison en Grèce, quel est votre ressenti ?
Ma première saison en Grèce a été une belle réussite, mon ressenti ne peut qu’en être bon. C’était une bouffée d’air frais… J’ai en quelque sorte redécouvert mon travail au quotidien. Une nouvelle méthode de travail, une nouvelle approche, une culture du basket différente, un championnat plus relevé… c’était un cocktail parfait.
Quel bilan faites-vous de cette saison sur le plan personnel puis collectif ?
Collectivement le bilan est très positif. Trikala avait le plus petit budget et la plus petite masse salariale en A1… et on vient mourir à une victoire des Playoffs après avoir assuré notre maintien quatre journées avant la fin du championnat. Notre bilan de 10 victoires est le meilleur de l’histoire du club et de la ville. C’est donc gratifiant de faire partie des acteurs principaux de cette saison historique. D’un autre côté , l’appétit vient en mangeant… et les Playoffs auraient été la cerise sur le gâteau donc il y a une petite déception de ne pas avoir été encore plus loin avec cette belle équipe.
Individuellement, je dirai très positif aussi puisque le staff comptait beaucoup sur moi et j’ai pu leur rendre cette confiance en faisant une belle saison. Je finis dans le top 5 des scoreurs grecs (10 points par match, ndlr)… [arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]et je sais pertinemment que j’aurai pu et surtout dû mieux faire avec les opportunités qui m’étaient présentées. Donc c’est encourageant pour la suite et j’ai à cœur de confirmer et de passer un nouveau palier.
Quelles étaient les attentes du club par rapport à vous ?
Le club comptait sur moi à deux niveaux. Le premier étant d’être bien entendu performant sur le terrain en amenant une agressivité et une menace offensives permanentes, et au delà du terrain de faire le lien humainement et culturellement entre les grecs et les étrangers. Un rôle très similaire avec celui que j’avais en France depuis le début de ma carrière en somme.
Les objectifs du club ont-ils été atteints ?
Complètement. Ils ont même été excédés en tous points. En début de saison, peu « d’experts » ne donnaient cher de notre peau… et même les supporters locaux étaient sceptiques. Le résultat final en est d’autant plus savoureux.
Que vous aura apporté cette première expérience professionnelle à l’étranger ?
Beaucoup de choses. Beaucoup, beaucoup de choses. Déjà j’ai eu en Grèce cette année le respect et la considération que j’aurai aimé recevoir en France depuis le début de ma carrière. Ensuite j’ai pu enfin me frotter à la crème du basket européen, et il n’y a rien de plus stimulant que de jouer contre les meilleurs. Humainement, j’ai pu vraiment m’imprégner de mon héritage culturel, de découvrir plus encore tout ce que la Grèce a à offrir. Loin des clichés du soleil et de la plage, je vivais en plein centre de la Grèce continentale, dans les montagnes… et c’était magnifique.
Et j’ai surtout pu me rapprocher géographiquement de mon père, qui est venu voir tous mes matchs, et c’est sans aucun doute la chose la plus importante vis à vis de tout ce que j’ai mentionné au dessus.
Souhaitez-vous continuer en Grèce la saison prochaine ou aimeriez-vous pouvoir faire votre retour en France?
Oui, j’aimerais très clairement continuer en Grèce. Un retour en France n’est pas exclu, je suis à la maison dans les deux pays, donc il sera simplement question de trouver la bonne situation pour vivre à nouveau une saison pleine de réussite, je l’espère.
Aviez-vous reçu d’autres propositions de clubs français avant de rejoindre Trikala?
Oui, j’avais quelques propositions, mais financièrement rien d’assez stimulant pour repartir sur un cycle en France. Il était temps de commencer un nouveau chapitre.
Maintenant le regard est tourné vers la coupe du monde de 3×3, comment se déroule la préparation pour cet événement ?
La préparation se déroule très bien. Nous sommes partis en République Tchèque pendant quelques jours pour y disputer deux tournois internationaux, et nous sommes rentrés en France, direction Voiron pour la suite de la préparation.
Quels sont les objectifs de l’équipe de France pour cette compétition ?
Les objectifs sont multiples. Nous désirons bien sûr tous ramener une médaille… et pas n’importe laquelle mais au delà de représenter fièrement notre pays nous devons également représenter notre discipline du 3×3 dans son ensemble de la meilleure manière possible.
Que trouvez-vous dans le 3×3 que vous ne trouvez pas dans le 5×5 ?
Le 3×3 pendant l’été est une très bonne alternative pour ma part de continuer de rester en forme sans pour autant courir autant qu’en jouant au 5×5. Cependant le cardio requis pour jouer au 3×3 est particulièrement intense. Cette discipline m’apporte également cette possibilité de tout faire sur un terrain de basket, de toucher à tous les fondamentaux du basketteur dans un cadre très intense et compétitif. C’est juste top.
[armelse][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo : Esake