Formé à l’Elan Chalon, vainqueur du Trophée du Futur et du championnat Espoirs en 2013, Assane Ndoye (2m, 22 ans) a été prêté à l’ADA Blois entre janvier 2016 et juin 2018 pour progresser en vue de faire son retour dans l’Elite plus aguerri. Après avoir été sacré champion de France de Pro B en juin 2018, le natif de Nogent-sur-Marne est revenu au bercail et s’est engagé trois nouvelles années avec Chalon-sur-Saône.
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Comment s’est passé votre saison et demie à Blois ?
Au début c’était spécial parce que je suis parti de Chalon en cours de saison. Je ne jouais pas avec l’Elan donc c’était compliqué. Je voulais jouer absolument et se lancer dans une équipe comme ça en cours de saison ce n’est pas facile parce que tous les joueurs se connaissent déjà depuis longtemps. Il y aussi toujours des à priori quand tu ne sais pas. Dans mon cas, je descendais en Pro B, mais je ne savais pas quand je pourrais remonter. C’était un risque à prendre, je l’ai pris et je suis content parce tout s’est super bien passé quand je suis arrivé là-bas. Les gars étaient très accueillants et ils m’ont tout de suite mis en confiance. Ça a été une super expérience parce que j’ai pu progresser. La première année, je n’avais pas trop de responsabilité, je sortais du banc et j’essayais de m’adapter au championnat. La deuxième année j’ai pu monter crescendo en température et j’ai pu jouer comme je le voulais. J’ai pu me lâcher, j’avais de la liberté.
Vous avez été champion de France Pro B mais ce n’était pas le plan initial pour Blois ?
La saison de mon arrivée, on était aux portes des playoffs donc pour une équipe qui venait de monter c’était pas mal. La saison dernière, l’objectif clair c’était les playoffs. Finalement, on a joué les matchs les uns après les autres et on s’est rendu compte, surtout après la phase aller, qu’on jouait les yeux dans les yeux avec toutes les équipes. Donc on s’est dit pourquoi pas aller chercher quelque chose. En janvier quand on commençait déjà à être pas mal on s’est dit qu’on ne voulait plus les playoffs mais tout simplement la première place. D’autant plus qu’en Pro B quand t’es premier tu ne fais pas les playoffs et tu es en vacances plus tôt, c’était bénéfique pour tout le monde (rires).
Une saison et demie à Blois, c’était le programme ou il n’y avait pas vraiment de plan ?
Il n’y avait pas de plan du tout. J’y suis allé d’abord pour six mois et on ne savait pas ce que je devais faire à la fin de l’année. Mon souhait était de continuer en Pro B parce que selon moi je n’avais pas assez prouvé et je n’avais pas assez joué donc je ne voulais pas remonter pour cirer le banc. Pendant la deuxième année j’ai été beaucoup suivi par l’Elan. J’avais le droit à des retours et ils ont été très vite intéressés pour me récupérer et monter un projet avec moi. J’ai dit au club que si le but était de me récupérer, je voulais construire quelque chose sur le long terme. J’ai signé trois ans pour espérer avoir beaucoup plus de temps de jeu sur la troisième année.
« Tu ne peux pas dire à Mike Gelabale : « passe-moi la balle et laisse-moi shooter »
Seriez-vous resté à Blois si le club avait pu monter en Jeep Elite ?
Non, je ne pouvais pas parce que l’Elan avait déjà mis une option sur moi. Avant d’être champion de Pro B, je savais déjà que je devais retourner à Chalon parce que mon contrat était déjà écrit et j’avais déjà presque signé. J’ai juste laissé traîner tout ça parce que je voulais faire les choses dans l’ordre : d’abord le championnat avec Blois et après on parle de l’année suivante. Je ne voulais pas mélanger les choses. Je savais avant la fin du championnat que j’allais retourner à Chalon, mais il n’y a que mes proches qui étaient au courant.
Comment s’est passé votre retour à Chalon ? Quel projet vous a proposé Jean-Denys Choulet ?
Je n’ai pas vraiment parlé avec Jean-Denys, je sais déjà ce qu’il attend de moi. Je sais que le club aussi compte sur moi parce que l’année dernière a été difficile et les dirigeants voulaient repartir sur de meilleures bases et s’aider du centre de formation pour avoir des joueurs qui ont les valeurs du club. L’Elan voulait aussi créer une vraie passerelle entre le centre de formation et le monde pro et c’est pour ça que je suis souvent avec les plus jeunes. Je leur parle beaucoup, je fais des interventions… Et sur le terrain le but est que je m’affirme vraiment en Jeep Elite pour qu’on ne dise plus que je suis juste un jeune potentiel mais que je suis un joueur à part entière du championnat. Si je montre les bons signes, j’aurai de plus en plus de responsabilités pour espérer dans trois ans être dans le cinq de départ. Je ne sais pas, mais c’est un souhait.
Vous faites la passerelle entre les jeunes et les pros. Les plus anciens sont-ils, à leur tour, là pour vous ?
Oui, très ! J’ai la chance de jouer avec Mike Gelabale qui a un gros CV et c’est un gars qui te parle tout le temps. Ça ne se voit pas forcément quand on regarde un match parce qu’il n’est pas très expressif, mais derrière il n’hésite pas à venir te voir après les matchs si t’es pas bien. C’est une anecdote mais en pré-saison, à un moment il voit que je vais rentrer pour lui il m’a dit « quand c’est comme ça tu me le dis. Je fais une faute comme ça je sors ». Il est très cool. C’est pareil pour Ousmane Camara, il est toujours dans notre délire donc c’est beaucoup plus facile. Pareil pour Mykal Riley. En plus c’est un Américain qui parle français donc il est toujours en train de donner des conseils. Je n’ai vraiment pas à me plaindre parce que les plus anciens font vraiment tout pour qu’on réussisse.
Jusqu’à maintenant que pensez-vous de votre rôle dans l’équipe ?
Je ne serai jamais assez satisfait de ce que je fais mais je pense que ce que je propose depuis le début de saison c’est plutôt positif. J’ai des bons retours. C’est un changement de statut. L’année dernière j’avais un peu plus de shoots et c’était plus facile pour mettre des points. Là, j’arrive dans un effectif avec des gros CV. Tu ne peux pas dire à Mike Gelabale : « passe-moi la balle et laisse-moi shooter ». C’est beaucoup plus compliqué pour moi de m’imposer, mais je trouve ma place. Défensivement j’ai toujours été un pitbull donc je continue et offensivement ça vient petit à petit. Je me sens bien et je pense que ça ne peut que s’améliorer.
Avez-vous suivi la saison 2017/18 de l’Elan Chalon ?
J’ai suivi de loin. T’es obligé parce que tout est rattaché au club. Tu te dis que t’es dans ta dernière année de contrat avec eux après, s’ils te rappellent et qu’ils descendent en Pro B… Moi mon objectif c’était vraiment de rejouer en Jeep Elite cette saison. Si j’avais continué en Pro B j’avoue que ça m’aurait un peu embêté.
Que pensez-vous de l’équipe cette année ?
Au-delà du basket, je pense que le plus important c’est d’avoir une bonne cohésion et d’être une bonne équipe en dehors du terrain. A chaque fois que ça s’est bien passé hors du terrain, ça s’est toujours bien passé sur le terrain. Là, en dehors du terrain on s’entend super bien et ça se transmet sur le terrain donc c’est normal que tout se déroule bien. On a aussi des gros talents comme Justin Robinson. Il est jeune, ce n’est pas un gars qui a la grosse tête, il veut toujours prouver et il déconne avec tout le monde. Ce n’est pas parce que c’est un Américain et qu’il marque 20 points par match qu’il va te snober.
Justement, saviez-vous que Justin Robinson était capable de prendre feu comme ça ?
Ah oui, oui ! Quand on fait des matchs en 21 points, il est capable de planter quatre trois points d’affilée pour tuer le match. Déjà à l’entraînement il est capable de le faire alors ça ne nous surprend pas forcément de le voir se lâcher comme ça en match. Il est discret, quand tu le vois tu te dis que c’est un petit meneur qui va avoir peur des contacts mais pas du tout. Il en a rien à faire que tu fasses 2,10m, que tu sois un gros nom ou pas. Il s’en fiche que le mec soit réputé dans le championnat ou pas, il va tout faire pour le défoncer. Il a une bonne mentalité, faut qu’il continue comme ça.
Quels sont les objectifs cette saison ?
On vise les playoffs. Ça faisait plusieurs années de suite que le club allait en playoffs et l’année dernière ça n’a pas été le cas, ça a été un coup dur pour le club donc il faut y retourner maintenant. La Leaders Cup, si possible, mais on pense vraiment d’abord aux playoffs.
Sur quels points pensez-vous devoir progresser en priorité ?
Sur le tir. Ça a toujours été ma bête noire. J’ai progressé l’année dernière, il faut que je continue dans cette lancée.
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Comment s’est passé votre saison et demie à Blois ?
Au début c’était spécial parce que je suis parti de Chalon en cours de saison. Je ne jouais pas avec l’Elan donc c’était compliqué. Je voulais jouer absolument et se lancer dans une équipe comme ça en cours de saison ce n’est pas facile parce que tous les joueurs se connaissent déjà depuis longtemps. Il y aussi toujours des à priori quand tu ne sais pas. Dans mon cas, je descendais en Pro B, mais je ne savais pas quand je pourrais remonter. C’était un risque à prendre, je l’ai pris et je suis content parce tout s’est super bien passé quand je suis arrivé là-bas. Les gars étaient très accueillants et ils m’ont tout de suite mis en confiance. Ça a été une super expérience parce que j’ai pu progresser. La première année, je n’avais pas trop de responsabilité, je sortais du banc et j’essayais de m’adapter au championnat. La deuxième année j’ai pu monter crescendo en température et j’ai pu jouer comme je le voulais. J’ai pu me lâcher, j’avais de la liberté.
Vous avez été champion de France Pro B mais ce n’était pas le plan initial pour Blois ?
La saison de mon arrivée, on était aux portes des playoffs donc pour une équipe qui venait de monter c’était pas mal. La saison dernière, l’objectif clair c’était les playoffs. Finalement, on a joué les matchs les uns après les autres et on s’est rendu compte, surtout après la phase aller, qu’on jouait les yeux dans les yeux avec toutes les équipes. Donc on s’est dit pourquoi pas aller chercher quelque chose. En janvier quand on commençait déjà à être pas mal on s’est dit qu’on ne voulait plus les playoffs mais tout simplement la première place. D’autant plus qu’en Pro B quand t’es premier tu ne fais pas les playoffs et tu es en vacances plus tôt, c’était bénéfique pour tout le monde (rires).
« Tu ne peux pas dire à Mike Gelabale : « passe-moi la balle et laisse-moi shooter »[/arm_restrict_content]
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Photos : Charlotte Geoffray