Après une série maitrisée face à l’Olympiakos (3 victoires à 1), le Zalgiris Kaunas s’est qualifié pour son premier Final Four d’Euroleague depuis 1999. Français présent dans l’effectif de Sarunas Jasikevicius, Axel Toupane (2m, 25 ans) nous a donné son ressenti sur cette qualification historique.
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Quel est le sentiment des joueurs après la qualification pour le Final Four ?
On a du mal à réaliser mais c’est vraiment incroyable. C’est incroyable pour le club, pour la ville et pour les fans. Hier j’ai pu m’apercevoir à quel point les gens étaient ému de voir qu’on a réussi à aller si loin, jusqu’au Final Four. C’est merveilleux de voir que tu peux procurer autant de plaisir à autant de personnes. C’est vraiment génial.
Vous étiez au courant que l’équipe n’était pas allé si loin depuis presque 20 ans ?
Bien sûr parce qu’un des assistants du coach faisait partie de l’équipe à ce moment-là. Il était là lors de l’épopée de 1999 donc on était au courant. Mais on n’en parlait pas, même entre nous les joueurs. Toute la saison on a vraiment pris les matchs les uns après les autres et on ne s’est jamais vraiment projetés aussi loin que ça donc à la fin du match hier on avait tous du mal à y croire.
L’Olympiakos est une équipe habituée des grands rendez-vous, finaliste l’année dernière, c’est encore plus spécial d’éliminer une équipe comme ça ?
On aurait été aussi contents si ça avait été n’importe quelle équipe, mais c’est vrai que faire ça contre une équipe comme l’Olympiakos, qui a autant de talent, une aussi grosse équipe et autant d’expérience dans ce genre de séries, ça fait toujours quelque chose. Ils avaient l’avantage du terrain, ils ont des supporters très bruyants, ils ont des joueurs comme Spanoulis ou Papanikolaou qui ont déjà gagné plusieurs fois l’Euroleague, c’est toujours compliqué de gagner contre une équipe comme celle-ci. C’était loin d’être gagné d’avance pour nous. C’est vrai que c’est une grosse, grosse performance.
Vous faites votre retour en Europe et vous allez au final four d’Euroleague, c’est déjà une saison réussie ?
On a plus déjà gagné la coupe, on espère gagner le championnat donc c’est sûr que c’est une saison réussie. Maintenant on va aller au Final Four et on verra ce qu’il s’y passera. Pour l’instant ça pourrait être pire, c’est vrai ! (rires)
Que vous a dit le coach Sarunas Jasikevicius après le match ?
Il n’a pas fait de long speech. Je pense qu’il nous parlera plus aujourd’hui. Il nous a félicité et il a dit qu’il est fier de nous. Il était très, très content.
On a pu voir notamment sur les deux derniers matchs qu’il criait souvent quand vous sortiez, que vous disait-il à ces moments-là ? Et qu’est ce qui se passe dans votre tête ?
Ce ne sont que des consignes tactiques. Ça fait huit mois que je suis là donc j’ai pris l’habitude. C’est sa façon d’être. Une fois que t’as compris ça, t’écoutes ce qu’il a à te dire, tu enregistres et tu appliques. Je ne fais même plus trop attention à ses réactions, mais quand j’ai des amis qui viennent voir le match il m’en parle tout de suite. Je ne réalise plus trop, ça fait partie du personnage, mais il n’y a pas de problème à ce niveau.
Ça doit être quelque chose de spécial d’être porté par un entraîneur pareil ?
C’est un super leader ! Il l’était en tant que joueur, il est pareil en tant que coach. La manière dont on joue et les résultats qu’on a montrent qu’il fait un très gros travail. J’espère maintenant que ça va continuer.
Qu’est ce qui a fait la différence sur cette série face à l’Olympiakos ?
C’est vrai qu’ils étaient amoindris, qu’ils avaient des blessés, mais dès le premier match on a tout de suite mis le maximum d’énergie qu’on avait. On savait qu’on pouvait compenser notre manque d’expérience par notre énergie et notre intensité. On a toujours donné le maximum de nous-mêmes. On ne leur a pas laissé le choix. Dès qu’ils revenaient on remettait un coup d’accélérateur et au final ils n’ont pas réussi à nous rattraper. Si on s’était relâché, ça aurait pu vite tourner dans leur sens et on l’a vu hier en fin de match.
Le public aussi vous a aidé ?
C’est clair ! Les supporters ont joué un rôle majeur toute la saison. Ils nous encouragent, ils nous portent, il y a une grosse ambiance. C’est vraiment génial de jouer dans cette salle et de jouer pour ces fans-là.
On peut voir que ce n’est jamais le même joueur qui fait la différence, c’est la force de votre équipe ?
On a une vraie équipe au sens propre. On a onze joueurs qui peuvent jouer et chaque joueur peut être « l’homme du match » à un moment donné. C’est une de nos forces et c’est ce qui, je pense, fait qu’on est difficiles à jouer.
Vous pensez pouvoir faire trembler le champion en titre ?
Bien sûr, sinon on resterait à la maison. Mais pour l’instant on a vraiment du mal à réaliser qu’on est qualifiés. On a un peu célébré après le match et quand on se reverra à l’entraînement tout à l’heure, on commencera à préparer le Final Four. Toutes les équipes qui vont au Final Four c’est pour gagner donc on ne va pas être timide et on va jouer nos chances. Je pense que l’objectif est clair et le même pour les quatre équipes.
Même si tout se passe à merveille avec Kaunas, laissez-vous la porte ouverte pour un retour aux Etats-Unis ?
Franchement pour l’instant je n’en ai aucune idée. En tout cas pour moi il n’y a aucune porte de fermée, jamais. Ce n’est pas parce que j’ai quitté les Etats-Unis l’an dernier que je me suis dit que je n’allais jamais plus y retourner et inversement quand je suis parti d’Europe pour les Etats-Unis. Je vais voir comment ça se passe.
Quel est votre pronostic pour la fin de la saison NBA ?
Cette année, c’est vraiment serré… Je pense qu’il y a pas mal de choses qui vont dépendre de la blessure de Stephen Curry. J’aimerais bien mettre une petite pièce sur Houston à l’Ouest. A l’Est, c’est compliqué… Il y a pas mal d’équipes que j’aime bien. Je pense que le vainqueur de Milwaukee-Boston pourra faire quelque chose. Philadelphie, à voir… Mais je pense surtout au vainqueur de la série Milwaukee-Boston.
Pas de Cleveland en finale donc ?
Cleveland, je n’y crois pas cette année. Ça ne me dérangerait pas de voir LeBron James en finale, mais je n’y crois pas. Au final, comme champion NBA, je dis Houston. Mais… si on m’avait demandé de jouer mon argent ou quelque chose, j’aurais dit Golden State (rires).
Même si vous êtes rentré en Europe, vous avez gardé des contacts avec les Français de NBA ?
Oui, mais la plupart ont fini. Evan (Fournier) est rentré en France. Mon pote Bismack Biyombo est à Paris aussi et puis Rudy (Gobert) est en plein dans ses playoffs.
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Quel est le sentiment après la qualification pour le Final Four ?
On a du mal à réaliser mais c’est vraiment incroyable. C’est incroyable pour le club, pour la ville et pour les fans. Hier j’ai pu m’apercevoir à quel point les gens étaient ému de voir qu’on a réussi à aller si loin, jusqu’au Final Four. C’est merveilleux de voir que tu peux procurer autant de plaisir à autant de personnes. C’est vraiment génial.
Vous étiez au courant que l’équipe n’était pas allé si loin depuis presque 20 ans ?
Bien sûr parce qu’un des assistants du coach faisait partie de l’équipe à ce moment-là. Il était là lors de l’épopée de 1999 donc on était au courant. Mais on n’en parlait pas, même entre nous les joueurs. Toute la saison on a vraiment pris les matchs les uns après les autres et on ne s’est jamais vraiment projetés aussi loin que ça donc à la fin du match hier on avait tous du mal à y croire.
L’Olympiakos est une équipe habituée des grands rendez-vous, finaliste l’année dernière, c’est encore plus spécial d’éliminer une équipe comme ça ?
On aurait été aussi contents si ça avait été n’importe quelle équipe, mais c’est vrai que faire ça contre une équipe comme l’Olympiakos, qui a autant de talent, une aussi grosse équipe et autant d’expérience dans ce genre de séries, ça fait toujours quelque chose.
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Photo : Euroleague