Il fait partie des meilleurs Américains qui ont foulé les parquets de la Pro A et il a fait son retour en France cette saison. Blake Schilb (2m, 34 ans) a signé pour deux ans garantis avec Châlons-Reims et il prouve depuis le début de saison qu’il reste un joueur de talent. Après le match face au Portel, lors duquel il a frôlé le triple-double (14 points, 13 rebonds, 8 passes, 27 d’évaluation), nous sommes allés à sa rencontre.
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Pourquoi ce retour en France à 34 ans ?
J’aime la France. J’ai toujours pris du plaisir à jouer en France pendant ma carrière, j’y ai toujours été bien reçu, y compris par les fans. La ligue et le style de vie ici me conviennent, tout comme à ma famille. Ça a toujours été une expérience positive quand j’ai joué en France. J’ai eu la chance d’avoir l’opportunité de pouvoir revenir en France dans un club où je peux partager mon expérience pour le faire progresser et grandir. A travers les recrutements et le staff je peux voir que c’est une organisation ambitieuse. Nous ne sommes qu’à environ une heure de Disneyland, mes enfants et ma femme adorent ça ! (sourire)
Pour combien de temps avez-vous signé ?
J’ai signé pour deux ans garantis plus une autre année si nous faisons les playoffs l’année prochaine. Espérons donc qu’on fera les playoffs l’année prochaine. Je ne suis pas encore prêt pour la retraite.
Que pensez-vous de votre équipe ?
Nous avons de bons jeunes comme Sadio (ndlr, Doucouré) qui jouait déjà ici l’année dernière et qui est toujours en train d’apprendre à jouer. Nous avons recruté Yannis Morin qui est un joueur qui a faim. Certains espoirs viennent à l’entraînement donc on peut voir le développement des jeunes pour l’année prochaine. En ce qui concerne les joueurs plus expérimentés, je suis là, il y Jo Passave et Jimmy Baron qui ont aussi signé pour deux ans. Nous savons donc que nous avons ce noyau pour l’alchimie de l’équipe.
Que pensez-vous de la ligue par rapport à quand vous l’avez quitté ?
Beaucoup de jeunes joueurs qui étaient en train d’apprendre à devenir professionnels quand j’étais au top de la ligue se sont améliorés. C’est ce que j’ai remarqué. Plusieurs jeunes font désormais partie des hommes forts de leur équipe. Par exemple il y a Axel Bouteille à Limoges et il y a Yakuba Ouattara qui est aujourd’hui à Monaco. Les deux jouaient avec moi à Chalon-sur-Saône… Je me sens un peu vieux parfois, mais c’est bien de voir que la ligue et les joueurs ont évolué et c’est important. Même en Coupes d’Europe, il y a des équipes qui se débrouillent très bien en Eurocup ou en Champions League.
« Levallois est un club que je porte dans mon cœur, mais malheureusement nous avons dû nous séparer »
La saison 2011-12 avec Chalon est la meilleure de votre carrière ?
Peut-être, d’un point de vue personnel. C’est dur à dire parce que nous ne disputions pas l’Euroleague, nous étions engagés en Eurochallenge. Nous avons quand même été jusqu’en finale pour affronter le Besiktas qui était une très bonne équipe. Je dirais que c’est ma meilleure saison concernant les victoires parce que j’ai eu quelques très bonnes saisons au niveau des statistiques, mais remporter trois trophées dans la même année je n’ai pas eu mieux.
Comment avez-vous réussi à réaliser le triplé en 2012 (championnat, coupe de France, Semaine des As) ? L’osmose entre les joueurs ?
C’est ça. Nous avions des gars qui étaient déjà là depuis deux ans. Tout le monde se faisait confiance, on croyait tous en chacun de nous. La philosophie de Greg Beugnot à ce moment-là était la bonne. Nous étions aussi très ambitieux. L’idée était de ne pas faire attention à qui marquait combien de points mais bien de remporter le match. On savait que tout le monde trouverait des contrats, des extensions ou plus d’argent après cela.
La saison à Paris a été avortée. Que s’est-il passé là-bas ?
J’ai quitté Paris parce que mon frère était malade. C’est vraiment la seule raison qui m’a fait partir. Nous étions performants en Eurocup, on a été jusqu’au Top 8, ce qui était une première pour le club, et nous étions en route pour faire les playoffs. Tout allait bien mais mon frère est tombé malade et ce qui a fait tout remettre en question dans ma tête. Ça n’avait rien de personnel avec l’organisation, je regrette juste qu’il y ait des soucis de santé dans ma famille. Levallois m’a accueilli les bras ouverts quand j’ai quitté l’Etoile Rouge. C’est un club que je porte dans mon cœur, mais malheureusement nous avons dû nous séparer.
Pendant cette saison vous avez eu un petit accrochage avec Johan Passave-Ducteil, c’est finalement un bon coéquipier ?
(Rires) Oui ! Nous avons diné ensemble il y a deux ou trois semaines chez un partenaire du club et nous avons parlé de cette histoire ! Nous nous sommes dit qu’il y a quelques années on s’étranglait et que maintenant on trinque ensemble avec du champagne. C’est derrière nous, nous avons d’autres objectifs maintenant. Nous sommes des pères de famille. A l’époque c’était le derby entre Levallois et Nanterre… C’est le genre de joueur que tu veux dans ton équipe. Contre toi c’est une autre histoire, mais dans la même équipe tu sais avec qui tu fais équipe.
Quels souvenirs avez-vous de votre saison à l’Etoile Rouge de Belgrade ?
Jouer l’Euroleague devant un des meilleurs publics d’Europe, avoir été le coéquipier de Boban Marjanovic qui joue pour les Los Angeles Clippers aujourd’hui. Il était là et il est tellement marrant ! Je me rappelle vraiment de lui en train de faire le clown. Quand l’équipe était dans le dur, il était toujours positif et avait la bonne attitude. Je me souviens aussi des derbys contre le Partizan. A ce moment-là Joffrey Lauvergne jouait au Partizan et on avait été coéquipier à Chalon, il y avait aussi Leo Westermann. Je me souviens de l’atmosphère qui régnait à Belgrade.
Justement, quel public choisissez-vous entre l’Etoile Rouge et Gatasaray où vous avez aussi joué ?
Ah… C’est dur. Mais j’ai eu plus de succès avec Galatasaray, comme joueur face à Strasbourg en finale de l’Eurocup devant 17 000 personnes. C’est surement l’endroit dans lequel j’ai joué avec le plus d’ambiance, c’est difficile de faire mieux.
Votre plan c’est de terminer votre carrière en France ?
C’est possible… Si tout se passe bien, ce n’est pas une mauvaise façon de terminer ma carrière. Dans une ville qui a autant de gens authentiques, trinquer avec du champagne et aller à Disneyland… (sourire)
Avez-vous déjà des plans pour votre après carrière ?
Je pense au coaching. J’ai un ami qui est coach en Allemagne et il m’a demandé de l’aider dans ce qui est le développement des joueurs… Je suis aussi en contact avec des personnes en NBA qui m’ont demandé de devenir scout international. J’ai plusieurs opportunités, c’est juste une histoire de tout mettre dans l’ordre et de voir ce qui me sera le plus bénéfique.
Vous serez présent le 30 novembre à Pardubice pour le match contre la France ?
Mon coach pense que oui. Je lui ai dit qu’on est déjà qualifié et qu’il pouvait me laisser me reposer un peu (rire). Il m’a dit « viens je t’enlève de ta famille un petit peu, tu pourras te relaxer ». On verra dans quelques semaines, ça approche vite maintenant.
Parlez-vous un peu le tchèque ?
Oui un peu. Pour moi c’est plus simple de le comprendre que de le parler mais je peux le parler un peu aussi. Ma femme parle tout le temps aux enfants en tchèque. Mes enfants parlent maintenant anglais et tchèque. Les deux plus vieux parlent aussi très bien français, ils ont aussi appris l’espagnol l’année dernière comme on était à Séville. C’est vraiment une bénédiction pour ma famille d’avoir eu toutes ces opportunités.
Et le français ?
Un petit peu… (sourire)
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Pourquoi ce retour en France à 34 ans ?
J’aime la France. J’ai toujours pris du plaisir à jouer en France pendant ma carrière, j’y ai toujours été bien reçu, y compris par les fans. La ligue et le style de vie ici me conviennent, tout comme à ma famille. Ça a toujours été une expérience positive quand j’ai joué en France. J’ai eu la chance d’avoir l’opportunité de pouvoir revenir en France dans un club où je peux partager mon expérience pour le faire progresser et grandir. A travers les recrutements et le staff je peux voir que c’est une organisation ambitieuse. Nous ne sommes qu’à environ une heure de Disneyland, mes enfants et ma femme adorent ça ! (sourire)
Pour combien de temps avez-vous signé ?
J’ai signé pour deux ans garantis plus une autre année si nous faisons les playoffs l’année prochaine. Espérons donc qu’on fera les playoffs l’année prochaine. Je ne suis pas encore prêt pour la retraite.
Que pensez-vous de votre équipe ?
Nous avons de bons jeunes comme Sadio (ndlr, Doucouré) qui jouait déjà ici l’année dernière et qui est toujours en train d’apprendre à jouer. Nous avons recruté Yannis Morin qui est un joueur qui a faim. Certains espoirs viennent à l’entraînement donc on peut voir le développement des jeunes pour l’année prochaine. En ce qui concerne les joueurs plus expérimentés, je suis là, il y Jo Passave et Jimmy Baron qui ont aussi signé pour deux ans. Nous savons donc que nous avons ce noyau pour l’alchimie de l’équipe.[/arm_restrict_content]
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Photos : CCRB