Avant de faire carrière en NBA, entre les Blazers et les Hornets, Nicolas Batum a également flirté avec les étoiles européennes, à ses débuts en pro au Mans. Et puis, à l’occasion du lockout en 2011, il a de nouveau tenté l’aventure avec Nancy avant de se faire rappeler au travail outre-Atlantique.
Avec 31 matchs sur trois saisons, entre 2006 et 2011, Batum a connu la compétition reine pour plusieurs performances mémorables, à la fois avec le MSB et avec le Sluc Nancy. BasketEurope a rouvert la boîte à souvenirs avec l’ailier international. Batman révèle ses meilleurs moments d’Euroleague…
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Nicolas, quand on vous dit Euroleague : quels sont les premiers souvenirs qui vous viennent à l’esprit ?
« Je me souviens toujours de mon tout premier match, contre Bologne. Et dans les vestiaires après le match, je disais ça à un coéquipier : j’ai l’impression d’avoir joué dans Space Jam. Le terrain est plus petit et les joueurs sont plus gros ! Punaise, c’est incroyable l’Euroleague ! C’était incroyable au début. Mais je débutais, j’avais 18-19 ans. On avait donc joué Bologne, Olympiakos, le Maccabi, Malaga, toutes ces équipes que je regardais à la télé. Les deux premières années, c’était impressionnant encore. Je me souviens d’avoir fait un gros match contre Olympiakos au Mans [15 points (4/9 aux tirs), 4 rebonds, 2 passes, 2 interceptions, 1 contre en 25 minutes pour son 3e match en carrière]. Mais si je me souviens bien, mon record avec Le Mans, c’est contre le Maccabi [24 points (10/10 aux tirs), 4 rebonds, 4 passes, 2 contres, 1 interception en 34 minutes]. »
Quel a été le déclic pour vous ? A quel moment vous êtes-vous dit que vous aviez le niveau ?
« Justement, c’était pendant ma première saison, contre l’Olympiakos. Je crois que j’ai mis 15 points, et c’était mon 3e ou 4e match d’Euroleague [3e effectivement !]. J’ai mis 15 points contre une grosse équipe d’Euroleague. Et c’est vrai qu’à ce moment-là, je me suis dit : wow, si je peux faire ça contre l’Olympiakos, à 18 ans, pourquoi pas ! C’était mon premier gros match, mon « match de rêve ». Je me souviens avoir gardé la main en l’air après un layup en contre attaque, comme si c’était un trois points… Je me sentais… Ce sont ces moments quand tu débutes, tu as 18 ans, c’est l’adrénaline ! »
Et puis, vous avez vécu une 2e expérience d’Euroleague, plus tard, avec le SLUC Nancy durant le lockout en début de saison 2011-12…
« Au SLUC, j’étais beaucoup plus mature, j’avais trois saisons de NBA derrière moi. Jean-Luc Monschau me mettait en situation pour faire des gros matchs contre de grosses équipes. Au niveau de la confiance, ça n’avait rien à voir ! J’étais plus costaud, plus vieux, plus mature. »
Pensez-vous avoir montré votre véritable niveau avec Nancy ?
« Oui, je pense. J’étais nettement plus à l’aise. Je crois que j’étais 2e à l’évaluation, après Kirilenko [24,8 au final pour Kirilenko et 23,3 pour Batum en 6 matchs donc]. Ça montre que voilà… »
Etiez-vous satisfait de votre niveau ?
« J’étais satisfait. On peut toujours faire mieux, mais on était dans la course. J’ai fait 6 matchs et on était à 3-3. On avait battu Vitoria, Bilbao chez nous et Cantu. On avait perdu de peu, de 3 je crois [de 4 en fait, 90-86], à Fenerbahçe. C’était très serré. Non, j’ai beaucoup de bons souvenirs. »
Votre meilleur souvenir ?
« Contre le Maccabi, je dirai. Avec le Mans. J’avais fait 10/10 aux tirs. Oui, ça arrive parfois ! J’avais mis un gros dunk de mémoire. Il y avait plein de scouts NBA dans la salle, c’était l’époque avant la draft. »
Votre meilleur match ?
« Contre Bilbao avec le Sluc [26 points, 8 passes, 7 rebonds, 2 interceptions mais 5 balles perdues pour 33 d’évaluation]. »
« Une fois, j’ai vu un lavabo sur le terrain ! »
La meilleure victoire ?
« Vitoria avec le Sluc, et Bologne avec le Mans. Et au final, je dirai Bologne. C’était mon tout premier match. On avait gagné contre de sacrés joueurs [Tyus Edney, Marco Belinelli, David Blu et même Vasco Evtimov]. Vitoria, c’était aussi une énorme victoire face à une équipe énorme [et pour cause : Mirza Teletovic, Nemanja Bjelica, Kevin Séraphin, Thomas Heurtel, Pablo Prigioni, Fernando San Emeterio…]. C’était Vitoria quand même ! »
La pire défaite ?
« Et bien Vitoria aussi, mais avec Le Mans. Ils avaient Prigioni, Splitter, Scola, Teletovic [plus Zoran Planinic et Igor Rakocevic]. On avait pris quarante [32 en fait : 86-54]. Oh, c’était long ! C’était une longue soirée ! »
Le pire adversaire (équipe) ?
« C’est toujours spécial de jouer à l’Olympiakos. En plus, les matchs sont tard, vers 22h, 22h30. A chaque fois que j’y suis allé, c’était des matchs tard. Ce n’est pas évident ! »
Et les ambiances là-bas alors, quels souvenirs en gardez-vous ?
« Surtout avec Nancy. J’étais ciblé. J’étais plus médiatisé, j’étais le gros joueur. J’étais la 2e à l’éval’, avec l’étiquette NBA accrochée dans le dos. Quand j’avais fait le match au Fener aussi, j’avais été hué, insulté pendant tout le match. Mais à la fin, j’ai été applaudi et ça j’avais bien aimé ! »
Avez-vous connu ces lancers de briquets ? Quelle est la chose la plus folle que vous ayez vu en Europe ?
« C’est en Equipe de France jeunes alors : j’ai vu un lavabo sur le terrain ! En Serbie, je crois… »
Votre pire adversaire (joueur) ?
« C’était Gallinari quand il était jeune. On était face à face, les deux prospects européens et on était dans la même poule, Milan et Le Mans. Quand on a joué l’un contre l’autre, il y avait une quarantaine de scouts NBA dans la salle, c’était abusé… C’était incroyable. On avait un jeu différent : lui, c’était un pur scoreur, costaud, et moi, j’étais plus dans la vélocité et la création, ce n’était pas pareil. C’était des beaux duels cela dit. »
« L’interception de Forte, on doit en parler tous les jours à Caen ! »
Votre idole Euroleague ?
« Bodiroga. C’est mon idole européenne depuis le début. C’est clair. Quand il jouait avec le Pana, le Barça et puis évidemment avec la Yougoslavie au Championnat du monde en 1998 et en 2002, il est énorme. »
Un cinq all time d’Euroleague ?
« Il y a du joueurs là ! Djordjevic, Gallis, Bodiroga, Kukoc qui est énorme avec Split. Et Sabonis. »
Avez-vous étudié justement ces joueurs-là à vos débuts au Mans par exemple ?
« J’ai vu le match contre Limoges. Le CSP de mon ami Fred Forte qui avait fait la plus belle interception du basket français. Probablement une des plus belles actions du basket français. J’ai regardé, j’ai vu des images. Mais en y repensant, j’enlève Gallis, je m’excuse, je vais mettre Petrovic. Je suis désolé. Galis, il sera 6e homme. Ça me fait du tort de dire ça mais Bodiroga, je ne peux pas l’enlever car c’est mon joueur. En 4, Kukoc car il est extraordinaire. Et puis, Sabonis parce qu’il était inarrêtable. »
Le meilleur moment de l’histoire de l’Euroleague pour vous ?
« Fred. Fred. En tant que français, un peu chauvin, c’est Fred et Limoges. Il y a eu plein de bons moments mais je vais rester sur Fred. »
Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez vu cette interception ?
« Je suis normand, tu sais. C’est une légende là-bas par rapport à ça. J’étais à Caen, au CBC comme lui. L’interception de Forte, on doit en parler tous les jours à Caen ! »
Enfin, que pensez-vous de la comparaison inévitable entre la NBA et l’Euroleague, les deux meilleures ligues du monde ? Si on opposait les meilleurs de chaque, par exemple…
« C’est un faux débat. Si on fait jouer une équipe Euroleague ici en NBA, dans une salle NBA, ça passe. Mais à l’inverse, si on amène une équipe NBA là-bas, dans la salle du Pana, avec les arbitres et les règles Euroleague, et dans une ambiance surchauffée… Si on les met à Pionir de Belgrade… Ce sont deux jeux différents, ça n’a rien à voir. »
Propos recueillis à Portland
Ses débuts au Mans
Son meilleur match en carrière face à Bilbao
[armelse]
Nicolas, quand on vous dit Euroleague : quels sont les premiers souvenirs qui vous viennent à l’esprit ?
« Je me souviens toujours de mon tout premier match, contre Bologne. Et dans les vestiaires après le match, je disais ça à un coéquipier : j’ai l’impression d’avoir joué dans Space Jam. Le terrain est plus petit et les joueurs sont plus gros ! Punaise, c’est incroyable l’Euroleague ! C’était incroyable au début. Mais je débutais, j’avais 18-19 ans. On avait donc joué Bologne, Olympiakos, le Maccabi, Malaga, toutes ces équipes que je regardais à la télé. Les deux premières années, c’était impressionnant encore. Je me souviens d’avoir fait un gros match contre Olympiakos au Mans [15 points (4/9 aux tirs), 4 rebonds, 2 passes, 2 interceptions, 1 contre en 25 minutes pour son 3e match en carrière]. Mais si je me souviens bien, mon record avec Le Mans, c’est contre le Maccabi [24 points (10/10 aux tirs), 4 rebonds, 4 passes, 2 contres, 1 interception en 34 minutes]. »
Quel a été le déclic pour vous ? A quel moment vous êtes-vous dit que vous aviez le niveau ?
« Justement, c’était pendant ma première saison, contre l’Olympiakos. Je crois que j’ai mis 15 points, et c’était mon 3e ou 4e match d’Euroleague [3e effectivement !]. J’ai mis 15 points contre une grosse équipe d’Euroleague. Et c’est vrai qu’à ce moment-là, je me suis dit : wow, si je peux faire ça contre l’Olympiakos, à 18 ans, pourquoi pas ! C’était mon premier gros match, mon « match de rêve ». Je me souviens avoir gardé la main en l’air après un layup en contre attaque, comme si c’était un trois points… Je me sentais… Ce sont ces moments quand tu débutes, tu as 18 ans, c’est l’adrénaline ! »
Et puis, vous avez vécu une 2e expérience d’Euroleague, plus tard, avec le SLUC Nancy durant le lockout en début de saison 2011-12…
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]