Quelles sensations ça fait d’être à 63 ans le doyen des coaches de La Boulangère Wonderligue ?
« C’est la deuxième fois que j’entends ce terme, je n’avais pas fait attention auparavant. Valéry Demory n’est pas très loin (61 ans). Il y a eu une époque où on expliquait aux gens qu’il fallait laisser sa place aux jeunes sauf qu’aujourd’hui, on a quelques modèles qui encouragent quand on est en bonne santé, motivé, que l’on apprend de plus en plus année après année, à continuer ce métier. C’est mon cas. J’ai regardé (Svetislav) Pesic et (Gregg) Popovich coacher (75 ans tous les deux) et je me dis que j’ai quand même une bonne dizaine d’années devant moi.
Quand on a la soixantaine, est-ce difficile d’avoir des contacts au quotidien avec des jeunes femmes de 20 ans ?
Je ne fréquente dans ma vie privée que des jeunes gens. J’ai des enfants en bas âge, la dernière à quatre ans, et des préoccupations d’un homme de 40 ans. On entend souvent que l’âge, c’est dans la tête, je crois que l’âge, c’est de la façon dont on vit, le milieu dans lequel on évolue. Je n’évolue pas avec des gens du troisième âge qui vont faire la gym le matin avec leur petit tapis. J’évolue avec des gens très jeunes, j’écoute du rap, j’ai TikTok, je m’intéresse à leur vie. Ce n’est pas pour rester jeune, c’est parce que je vis dans ce milieu-là, il n’y a jamais eu d’arrêt. Il faut demander aux gens avec qui je travaille mais je pense que même si je me fais parfois chambrer, je peux encore parler de choses que les jeunes comprennent tout en ayant évidemment un statut particulier, une espèce de paternité du fait de mon âge et de la couleur de mes cheveux. Je suis très bien dans mon monde qui est un monde de jeunes.
Pourquoi avoir repris le coaching après avoir été uniquement directeur sportif ?