Pendant plus de trois décennies, George Eddy a été la voix de l’Amérique pour le basket français. Le journaliste a initié des générations de fans à la NBA qui était jusqu’alors un continent mystérieux. Il a été aussi un commentateur avisé du basket français et européen. Dans cette interview long format, il nous parle de ses expériences riches et variées, nous rappelant notamment qu’il fut un shooteur d’exception. L’interview est en deux parties. Voici la deuxième.
Jusqu’à Noël, Basket Europe décerne ses trophées de la saison, avec des interviews et portraits de plusieurs personnalités de l’année 2022. Débutons avec le « trophée du faux retraité », qui revient à George Eddy (2/2). Pour découvrir l’intégralité de nos trophées, mais aussi de nombreuses nouveautés en 2023, abonnez-vous !
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Vous avez deux sélections en équipe de France A’. Qu’est-ce qui vous a manqué pour jouer en équipe de France ? Des qualités athlétiques ?
Oui, c’est évident. C’est pour ça que je ne n’ai jamais eu ma place au lycée et à l’université. J’aurais bien aimé que la ligne à trois-points existe dès mon arrivée en France en 1977. Cela aurait pu faire en sorte que j’ai une carrière complètement différente car je shootais toujours de loin même quand c’était que deux points. La plus belle saison que je fais, c’est à Saint-Julien-les-Villas en 1983-84. J’ai été dans les trois meilleurs marqueurs français avec Jean-Aimé Toupane et Yaya Cissokho. Je me fie aux statistiques de Maxi-Basket de l’époque. Je tournais à 27 points par match et il n’y avait pas le panier à trois-points. Evidemment, le panier à trois-points a rentabilisé de 50 % les shoots de loin que je mettais. Mais c’est clair que pour être plus fort en première division, il me manquait des jambes. Je n’ai jamais dunké de ma vie, je n’ai jamais gagné les sprints après les entraînements avec mes coéquipiers. Je n’avais ni vitesse, ni détente. J’avais juste mon adresse et mon QI basket pour exister en première division. Je serai éternellement reconnaissant aux frères Galle à Caen qui ont fait de moi un vrai joueur de première division. J’étais à 14 points par match la première année, 13 points la deuxième année, comme 6e homme, efficace contre les défenses de zone. J’ai pu réellement exister en 1e division mais j’étais meilleur en Pro B.
Qu’est-ce qui a fait que vous étiez un shooteur exceptionnel ? C’est un don ou uniquement le geste, le travail ?
C’est forcément les deux. J’ai senti très jeune que j’avais un petit don pour les shoots et que je ne faisais rien d’autre très bien, donc il fallait que je développe ça. Après le don, il faut beaucoup de travail. C’est surtout que mon meilleur ami durant mon adolescence était le deuxième meilleur joueur de l’Etat de Floride. C’est Stan Pietkiewicz, qui a joué trois ans en NBA puis en Italie. Il a été une vedette à Brescia et Pesaro. Et avant, il était à presque 20 points par match à Auburn, en première division NCAA après avoir été le deuxième meilleur joueur de l’Etat de Floride au lycée. Je le suivais partout à la trace, j’étais un peu son bras droit. Pas du tout de son niveau, mais à force de jouer avec lui, dont le point fort était l’adresse – il shootait beaucoup à sept mètres -, je me suis amélioré. On passait notre temps à faire des concours de shoots, notamment de loin. Comme il me battait systématiquement, ça me motivait à travailler encore plus. En plus, lui jouait contre tous les meilleurs joueurs autour d’Orlando, et je m’incrustais dans les matches les plus compétitifs sur les playgrounds. Il m’a même fait rencontrer des joueurs NBA quand il était en NBA comme Swen Nater, le joueur néerlandais qui a joué à NCAA à UCLA avec Bill Walton puis aux Clippers de San Diego. J’ai rencontré aussi Eddie Johnson qui mettait 20 points à Atlanta. C’était le grand frère de Franklin Johnson (NDLR : Antibes, 1991-92). Et quand je suis devenu pro, je restais une demi-heure après chaque entraînement pour faire des shoots. Je pense que c’est pour ça que les coaches m’appréciaient, parce que je faisais des heures sup. Je faisais des sprints et après des séries de shoots. Je m’obligeais à faire dix paniers de loin avant de rentrer à la maison. J’étais un acharné du travail individuel pour améliorer l’adresse.
Aux Etats-Unis, faisiez-vous souvent des concours de shoots ?
Je faisais surtout beaucoup de concours de shoots avec mes amis sur les playgrounds quand on n’était pas assez nombreux pour faire des 3×3 ou des 4×4. On faisait des 1×1 ou des concours de shoots. C’est surtout en France que j’ai commencé à faire des concours de shoots à trois-points pendant le tournoi de Noël à Bercy, à Coubertin, lors du All-Star Game à Villeurbanne où j’ai fini deuxième, et le président Yvan Mainini m’a demandé de laisser la place en finale à un joueur en activité car ça ne faisait pas sérieux qu’un journaliste fasse la finale d’un concours à trois-points au All-Star Game (rires).
« Les mecs qui peuvent mettre cinq séries de dix lancers-francs de suite, il n’y en a pas énormément ! »
Racontez-nous cette anecdote : vous avez battu Ted Saint-Martin, qui était l’as des as des lancers-francs ?
C’était quand j’étais pro en France, durant les vacances. J’avais 30 ans et lui devait en avoir 50 ou 55. C’était un petit bout de bonhomme qui n’avait pas une mécanique de shoot extraordinaire. C’était toujours le même geste et il n’y avait pas beaucoup d’erreurs dans ce qu’il faisait. Il avait mis 5 000 lancers-francs d’affilée pour établir le record mondial qui tient toujours dans le Guinness*. C’est un truc que je pourrai faire un jour : il faisait le tour du pays dans les centres commerciaux où il installait son panier avec une ligne de lancers-francs. Les gens qui passaient là pouvaient le challenger sur dix lancers-francs et si tu le battais, il te donnait un magnifique ballon argenté sponsorisé par la bière Coors. C’était son partenaire et le centre commercial le payait pour cette animation. Un jour, je tombe sur lui en train de faire cette animation et je me mets dans la file d’attente pour le défier. C’était assez culte. On devait faire 4 ou 5 séries de 10 lancers-francs. On les a tous mis tous les deux. Là, il décide de monter en tête de raquette. On fait peut-être 9/10 chacun en tête de raquette. Je crois qu’après on a fait une sorte de mort subite. On faisait un shoot en tête de raquette et celui qui ratait perdait. Je l’ai battu et j’ai eu mon ballon argenté et j’ai encore le certificat où c’est marqué que j’ai battu le recordman du monde des lancers-francs dans un concours de shoots dans un centre commercial à Winter Park, à telle date. Signé par Ted St-Martin.
Ça ne lui arrivait pas souvent d’être battu ?
C’est un peu comme moi avec le Horse depuis 20 ans. J’ai rencontré presque tous les joueurs de première division en France et quelques joueurs NBA, et très honnêtement, je n’ai presque jamais perdu. On va dire une fois sur cent. Et lui, c’était peut-être une fois sur cinq cents. Les mecs qui peuvent mettre cinq séries de dix lancers-francs de suite, il n’y en a pas énormément !
Surtout que vous avez dû faire ça à froid ?
Lui était bien chaud parce qu’il a fait ça toute l’après-midi ! Mais, oui, il a dû me laisser shooter deux fois pour m’échauffer. Mais, à l’époque, je jouais tellement. Ça devait être au début de Canal, 85 ou 86. Je jouais encore professionnellement. Ça reste un très grand souvenir car je le connaissais, j’ai regardé depuis des vidéos sur YouTube concernant ce bonhomme, et c’est quand même incroyable ce qu’il a fait.
Pour réussir autant de shoots sans en rater un, que faut-il faire au niveau de la concentration ? Ne penser à rien, au cercle, à son geste ? Surtout pas au fait qu’on va rater le shoot !
La seule chose à avoir en tête, c’est : je vais réussir ce shoot ! Après, c’est comme un swing au golf, il y a énormément de paramètres biomécaniques qui rentrent en ligne de compte. Pour bien shooter, il faut synchroniser tout ça et le faire presque instinctivement. Tu n’as pas le temps de réfléchir, « ah ! là, il faut que j’aligne mon coude, il faut que je mette bien la main sur le ballon et pas derrière le ballon. » Ça, tu le travailles à l’entraînement et quand tu le fais dans un match, il faut que ça se fasse tout seul, naturellement, et que tu te dises dans la tête « je vais réussir ce shoot et c’est pour ça que je le prends ». Et même si tu en as raté dix avant, il faut quand même se dire « celui-ci, c’est le bon, je vais réussir ce shoot. » C’est la seule méthode pour être un bon shooteur. Il faut avoir fait tous les entraînements avant pour construire sa confiance afin de pouvoir se dire « je vais réussir ce shoot ! », et je veux le ballon dans le money time pour tenter un shoot car j’ai beaucoup travaillé et je pense que je suis le plus apte à le réussir.
« J’ai proposé de donner des conseils à Rudy Gobert après ses sept lancers-francs ratés en finale des Jeux Olympiques de Tokyo, mais il ne m’a pas répondu »
Jouez-vous encore au basket à 66 ans ?
Oui. Après l’infarctus, je n’ai plus le droit de jouer dans le championnat des anciens car on ne me donnera plus le certificat médical, mais par contre, je joue même encore en tout terrain à Coubertin avec les journalistes, le mercredi et le vendredi. Les fameux Canal Bulls que j’ai créé il y a 38 ans. Je joue beaucoup sur le playground qui est à côté de chez moi, à Chatou, en demi-terrain, surtout en 4×4. J’adore ça, et je peux jouer avec des gamins de 12 ans comme avec des pros de 25 ans. J’aime bien transmettre mon savoir-faire sur le shoot à des jeunes qui veulent bien écouter. Et je suis d’ailleurs prêt à donner aussi des conseils à des joueurs pros. J’ai proposé de donner des conseils à Rudy Gobert après ses sept lancers-francs ratés en finale des Jeux Olympiques de Tokyo, mais il ne m’a pas répondu (rires).
Ils ne savent peut-être pas que vous êtes un super shooteur de lancers-francs ?
Lorsque j’étais à Nice, j’ai eu le meilleur pourcentage aux lancers-francs du championnat, mais je n’ai pas eu assez de tentatives pour figurer dans le classement. J’étais à 90,7%, ce qui m’aurait donné la première place.
Qu’aviez-vous pensé de la performance de Robert Smith qui en avait mis 99 sur 100 dans une saison ? Ce sont des lancers-francs tirés en match quand on est fatigué ? C’est plus dur ?
Bien sûr. C’est peut-être le record le plus incroyable que l’on a connu dans le championnat de France. Ce n’est même pas sûr que Stephen Curry ait fait une série de 99 sur 100 dans sa carrière NBA. On en aurait entendu parler.
Vous êtes marié à une Française. Allez-vous encore aux Etats-Unis régulièrement ou avez-vous coupé les ponts ?
J’ai un peu coupé les ponts depuis le décès de ma mère en 2015, je n’y suis plus retourné depuis. C’est un mélange de choses. Les années Trump ne m’attiraient absolument pas, et aussi toutes ces histoires de tueries de masse, la présence d’armes à feu dans chaque foyer aux Etats-Unis, ça me dégoûte, ça m’a toujours dégoûté même quand j’étais petit Américain. Il y a des choses dans la société américaine, notamment les inégalités et l’obsession avec le matérialisme, qui ne me vont pas. Je me sens beaucoup plus proche des idées européennes. Je suis un démocrate social pour le partage des richesses, pour réduire les inégalités. En France, par rapport aux Etats-Unis, c’est le jour et la nuit avec la sécurité sociale, les indemnités du chômage, toutes les aides. C’est peut-être encore mieux dans les pays nordiques. C’est ça pour moi la façon de vivre et d’exister, en partageant avec ceux qui sont moins chanceux autour de nous. Aux Etats-Unis, il peut y avoir cette la mentalité, comme mes parents, mais ce n’est pas la ligne de conduite majoritaire. C’est du chacun pour soi, c’est le néolibéralisme excessif. Je m’identifie beaucoup plus à la France et au système français politique et social, au fait que l’on peut prendre plus de vacances pour s’occuper davantage de sa famille. La vie ne se réduit pas uniquement aux choses matérielles, à ton travail, à la taille de la voiture, de la maison. Après un infarctus, on se rend compte que ces choses-là ont très peu d’importance et que ce sont les relations humaines et la santé qui sont les seules choses vraiment fondamentales.
« André Buffière avait dit que j’étais le joueur le plus adroit qu’il ait vu quand il n’y avait pas de défense »
Connaissez-vous d’autres Américains ou Franco-Américains de votre génération qui se sont installés définitivement en France ?
Celui qui m’a précédé en première division, Jean-Pierre Baldwin, qui était parti pour vivre toute sa vie en France. Il est décédé dans un accident de voiture quand il était entraîneur de Monaco. Pareil pour Charly Auffray, qui était parti pour vivre en France et qui est décédé. Bob Riley est aussi resté longtemps en France à Cognac après sa carrière (NDLR : l’ancien international est reparti ensuite aux Etats-Unis). Ron Anderson vit toujours en France. Il y a bien sûr Chris Singleton, qui lorsque j’étais meilleur marqueur après les matches allers en 84-85, était le deuxième marqueur avec Reims à 30 points par match aussi. On était deux Franco-Américains qui étaient devant tous les Américains des deux poules comme meilleurs marqueurs. C’est incroyable car à l’époque tous les meilleurs marqueurs étaient des Américains, qui mettaient 25 à 30 points par match. Quelques uns sont comme moi. Il y en a quelques-uns comme moi qui se sentent bien en France et qui n’ont pas envie de retourner aux Etats-Unis (…) J’avais mis 11 paniers à trois-points en 1984 contre Saint-Brieuc et j’ai l’impression que depuis, aucun Français n’a fait ça en N2/Pro B. Je croyais aussi que mes 46 points était un record, mais j’ai lu quelque part que Skeeter comme naturalisé avait mis 50 points dans un match de N2 à mon époque. Ça doit être lui le recordman pour un Français.
Vous avez la coupure d’un journal relatant vos 11 paniers à trois-points ?
Oui ! D’ailleurs, ils font un documentaire sur moi qui va passer pour le match de NBA qui va se jouer à Bercy et je leur ai donné toutes mes coupures de journaux, y compris celle-là à celui qui fait ce documentaire car ils vont parler de ma carrière dedans. C’était dans Le Parisien et j’étais en photo. Ils disaient que j’étais le Ed Murphy de la N2. D’ailleurs, il y a eu un concours à trois-points au jubilé de Richard Dacoury où j’étais en finale contre Doron Jamchi. Bozidar Maljkovic m’avait dit qu’il était sûr que j’allais gagner mais Jamchi m’a battu d’un ou deux shoots. J’avais battu tous les grands shooteurs, Ed Murphy, l’Italien Antonello Riva, Richard Dacoury. C’était le concours à trois-points le plus relevé de l’histoire !
Lorsque l’on arrive à 40 ans, a-t-on le même niveau en tant que shooteur ou perd-on vite de son adresse ?
Quand tu es joueur, tu t’entraines deux fois par jour donc forcément tu es plus adroit. Mais si c’est pour mettre une série sans défense, je suis aussi adroit aujourd’hui que lorsque j’étais en activité. André Buffière avait dit que j’étais le joueur le plus adroit qu’il ait vu quand il n’y avait pas de défense. Je lui avais répondu que ce qui est dommage c’est que lorsque l’on fait des matches, il y a des défenseurs qui me dérangent (rires).
Vous menez des actions pour développer la construction de playgrounds en France. C’est quelque chose qui vous tient très à coeur ?
Tout à fait. J’ai créé une association avec un ami (Guilhem Peaucelle) à Chatou : playgrounds time. L’idée, c’est de proposer bénévolement nos conseils aux municipalités qui veulent créer ou renouveler des terrains de basket construits dans les années 90 grâce aux Jeux Olympiques de 2024. En ce moment, il y a des financements qui arrivent de la fédération, de la Caisse d’Epargne. Notre idée à l’association, c’est de faire que l’argent soit bien dépensé, de choisir le bon matériel, le bon design, éviter le piège du terrain de Rudy Gobert à Levallois sur le fameux Quai 54 où ils ont dépensé beaucoup d’argent mais ils se sont plantés à tous les niveaux. Je me vois me consacrer à ça durant ma retraite, aider dans le financement de certains projets.
*En 1996, Ted Saint-Martin a marqué 5 221 lancers-francs consécutifs. Une prouesse réalisée sur plus de sept heures.
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Vous avez deux sélections en équipe de France A’. Qu’est-ce qui vous a manqué pour jouer en équipe de France ? Des qualités athlétiques ?
Oui, c’est évident. C’est pour ça que je ne n’ai jamais eu ma place au lycée et à l’université. J’aurais bien aimé que la ligne à trois-points existe dès mon arrivée en France en 1977. Cela aurait pu faire en sorte que j’ai une carrière complètement différente car je shootais toujours de loin même quand c’était que deux points. La plus belle saison que je fais, c’est à Saint-Julien-les-Villas en 1983-84. J’ai été dans les trois meilleurs marqueurs français avec Jean-Aimé Toupane et Yaya Cissokho. Je me fie aux statistiques de Maxi-Basket de l’époque. Je tournais à 27 points par match et il n’y avait pas le panier à trois-points. Evidemment, le panier à trois-points a rentabilisé de 50 % les shoots de loin que je mettais. Mais c’est clair que pour être plus fort en première division, il me manquait des jambes. Je n’ai jamais dunké de ma vie, je n’ai jamais gagné les sprints après les entraînements avec mes coéquipiers. Je n’avais ni vitesse, ni détente. J’avais juste mon adresse et mon QI basket pour exister en première division. Je serai éternellement reconnaissant aux frères Galle à Caen qui ont fait de moi un vrai joueur de première division. J’étais à 14 points par match la première année, 13 points la deuxième année, comme 6e homme, efficace contre les défenses de zone. J’ai pu réellement exister en 1e division mais j’étais meilleur en Pro B.
Qu’est-ce qui a fait que vous étiez un shooteur exceptionnel ? C’est un don ou uniquement le geste, le travail ?
C’est forcément les deux. J’ai senti très jeune que j’avais un petit don pour les shoots et que je ne faisais rien d’autre très bien, donc il fallait que je développe ça. Après le don, il faut beaucoup de travail. C’est surtout que mon meilleur ami durant mon adolescence était le deuxième meilleur joueur de l’Etat de Floride. C’est Stan Pietkiewicz, qui a joué trois ans en NBA puis en Italie. Il a été une vedette à Brescia et Pesaro. Et avant, il était à presque 20 points par match à Auburn, en première division NCAA après avoir été le deuxième meilleur joueur de l’Etat de Floride au lycée. Je le suivais partout à la trace, j’étais un peu son bras droit. Pas du tout de son niveau, mais à force de jouer avec lui, dont le point fort était l’adresse – il shootait beaucoup à sept mètres -, je me suis amélioré. On passait notre temps à faire des concours de shoots, notamment de loin. Comme il me battait systématiquement, ça me motivait à travailler encore plus. En plus, lui jouait contre tous les meilleurs joueurs autour d’Orlando, et je m’incrustais dans les matches les plus compétitifs sur les playgrounds. Il m’a même fait rencontrer des joueurs NBA quand il était en NBA comme Swen Nater, le joueur néerlandais qui a joué à NCAA à UCLA avec Bill Walton puis aux Clippers de San Diego. J’ai rencontré aussi Eddie Johnson qui mettait 20 points à Atlanta…
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Photo : George Eddy