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Interview Mike Taylor (sélectionneur Pologne) : « Nous devons respecter la décision d’AJ Slaughter »

Mike Taylor est le sélectionneur de la Pologne depuis 2014. Pour Basket Europe, ce coach passé par l’Allemagne, la D-League et la NCAA revient sur la décision d’AJ Slaughter de ne pas rejoindre la sélection, les deux matchs qui attendent la Pologne ou encore son activité de sélectionneur.

Mike Taylor est le sélectionneur de la Pologne depuis 2014. Pour Basket Europe, ce coach passé par l’Allemagne, la D-League et la NCAA revient sur la décision d’AJ Slaughter de ne pas rejoindre la sélection, les deux matchs qui attendent la Pologne ou encore son activité de sélectionneur.

Pourquoi AJ Slaughter a décidé de faire l’impasse sur la sélection ?

C’est une bonne question. Nous avons une bonne relation, nous avons souvent échangé et nous savons qu’il voulait être présent. Au final, je pense qu’il a pris cette décision pour se remettre de sa blessure qu’il a contractée à Helsinki pendant l’Eurobasket et qui est revenue en début de saison à l’ASVEL. Je pense que la raison principale pour lui était de se reposer.

Cette décision a-t-elle été une déception pour vous ?

Dans un sens oui. AJ est un très bon gars, c’est un très bon joueur, on l’adore et j’adore travailler avec lui, le coacher. Il nous aide beaucoup et il est très important pour notre équipe. En regardant la situation, ça fait partie de ce qui doit arriver dans cette période de transition vers les nouvelles fenêtres internationales. Ce n’est pas le seul joueur dans cette situation et il y a beaucoup de joueurs qui doivent prendre une décision difficile. La déception est modérée parce qu’évidemment nous le voulions avec nous mais nous devons respecter sa décision. Nous respectons AJ et nous n’avons plus qu’à faire le maximum avec notre équipe dans l’état qu’elle est.

Avez-vous pensé à appeler David Logan à la place ?

Non. Il est un peu plus vieux, nous sommes plutôt tournés vers la nouvelle génération de joueurs. Pour remplacer AJ, nous avons appelé un autre joueur, un jeune Polonais. Nous nous sommes rencontrés avec David Logan lors de ma première année, en 2014. Mais il était dans une autre situation quand il jouait pour l’ALBA Berlin. Le but avec l’équipe nationale est de la tourner vers les nouvelles générations. Sans AJ, nous nous sommes demandés quel était le prochain challenge et nous devons nous concentrer sur le développement.

Avez-vous été touché par le conflit entre l’ Euroleague et la FIBA au moment d’appeler les joueurs ?

Nous n’avons pas de joueur évoluant en Euroleague, mais en Eurocup. Mais je n’ai pas eu de problème, ils ont été professionnels, comme prévu l’Eurocup a libéré les joueurs appelés. L’ASVEL a respecté la décision d’AJ et a agi de la bonne manière en acceptant de le laisser partir avant que lui-même renonce à cette échéance. Je pense donc que la situation d’AJ a été la plus compliquée. C’est un joueur qui veut jouer pour la sélection, qui aime jouer avec la sélection mais évidemment l’objectif du club était qu’il se repose. Outre ça, je pense que les instances doivent respecter les décisions des joueurs.

Mathieu Wojciechowski est encore meilleur que la saison dernière, pourquoi ne l’avez-vous pas appelé ?

Pendant le training camp de l’Eurobasket il avait été très, très intéressant. Nous avions prévu de convoquer plus de prospects pendant cette fenêtre. Mathieu nous a fait une très bonne impression, nous le surveillons de près et il fait clairement partie des plans pour le futur.

Comment voyez-vous les deux matchs qui arrivent ?

Nous jouons deux des meilleures équipes de notre groupe. La Hongrie qui a le momentum après avoir été très performante pendant l’Eurobasket. C’est une équipe très forte qui devrait arriver avec de la confiance pour nous affronter. Ensuite la Lituanie fait partie des meilleures équipes du continent. Nous savons qu’il manque des joueurs mais tous les joueurs présents mis ensemble forment une très belle équipe. Nous respectons nos adversaires et nous sommes maintenant concentrés sur ces deux matchs, nous devons être prêts.

Que faites-vous lorsque vous n’êtes pas avec la sélection ?

Je rends visite aux joueurs, aux coachs, aux équipes et pas seulement en Pologne, je me déplace aussi dans l’Europe. Je pense qu’être régulièrement en contact avec tout le monde est quelque chose d’important pour une équipe nationale. Voilà mon activité principale. Ensuite je suis également disponible pour la Fédération que ce soit pour faire des clinics ou autres. J’apprécie vraiment ce travail. Je suis très content, j’adore voyager, le travail de networking pour trouver des joueurs et créer la meilleure équipe possible afin de pousser toujours plus haut le basket polonais.

Que pensez-vous de ce système de fenêtres internationales ?

Je pense que tout le monde a besoin de s’adapter. C’est intéressant d’avoir repris le modèle de quelque chose qui se fait déjà dans le football. Le point le plus important pour moi c’est que nous devons être capable d’apprendre de tout ça pour faire mieux au final. Je pense que les choses vont s’arranger et que la situation va s’éclaircir avec le temps.

Ne pensez-vous pas que c’est difficile de porter la casquette de coach en club et en sélection à l’image de Vincent Collet ?

Non je ne pense pas. Je pense que c’est juste un problème d’organisation à la base. Il faut adopter la bonne méthode des deux côtés. Evidemment il faut bien se concentrer pour bien faire les choses de chaque côté pour prendre du plaisir en faisant les deux. Mais je pense que c’est complètement possible de combiner les deux postes. Personnellement, je prends du plaisir en me concentrant sur une seule tache, mais je connais plusieurs coachs qui sont dans la même situation que coach Collet.

Photo : FIBA

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