À 37 ans, Nik Caner-Medley (2,03 m) possède un CV inédit en Pro B : 44 matchs d’Euroleague, 34 matchs d’Eurocup, 37 matchs de BCL, etc. L’américano-azéri est venu dans les Bouches-du-Rhône pour aider le club fosséen à remporter son défi : remonter en Jeep Élite. Rencontre avec l’un des vétérans du basket européen.
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Vous en êtes à votre 15e saison professionnelle, quel est votre objectif avec Fos Provence Basket ?
Pour Fos Provence Basket, l’objectif est la montée en Jeep Élite. Lorsque j’ai parlé avec Rémy (NDLR : Giuitta, l’entraîneur du club) cet été, il m’a dit que c’était vraiment le but du club. J’aime beaucoup Rémy et son style de coaching, je pense que nous avons tout ce qu’il faut pour y arriver.
« S’il reste concentré sur son travail, (Allan Dokossi) peut devenir un joueur NBA »
Vous êtes un joueur complet et un bon shooteur, quel est votre rôle dans l’équipe ? Qu’est-ce que le coach Rémy Giuitta attend de vous ?
J’ai joué en Europe pendant 15 ans. Je pense donc que le coach s’attend à ce que je fasse profiter l’équipe de mon expérience, surtout pour les fins de match, dans les rencontres serrées ou difficiles. Il s’attend à ce que les joueurs vétérans apportent à l’équipe leur leadership et leur expérience.
Que pensez-vous de votre jeune co-équipier Allan Dokossi (21 ans, 2,03 m) ?
Il est très talentueux. C’est un gaucher doté d’une bonne vision de jeu et d’un très gros potentiel. Il peut jouer comme une sorte d’intérieur/extérieur. Quand vous êtes un jeune joueur, l’une des plus grandes clés de votre réussite est la façon dont vous travaillez. S’il reste concentré sur son travail, il peut devenir un joueur NBA.
Vous avez rencontré le SLUC Nancy, le 9 janvier dernier, où vous vous êtes inclinés 71-76. Quel regard portez-vous sur cette équipe ?
Je pense qu’ils sont très bien entraînés, ils jouent très bien au basket. Ils sont à l’aise dans leur salle, qu’ils aient des fans ou non. Le SLUC est très difficile à jouer. Ils forment une très très bonne équipe, l’une des meilleures de Pro B.
Que pensez-vous de la France et de la Jeep Elite ?
L’une des raisons pour lesquelles je suis revenu en France, c’est qu’il y a ici les ligues les plus athlétiques et les plus physiques d’Europe, la Jeep Élite et la Pro B, où évoluent beaucoup de jeunes joueurs talentueux. Et je voulais me mettre au défi. J’ai 37 ans, j’aime le défi et jouer contre des jeunes joueurs affamés. C’est facile quand vous avez 37 ans, vous êtes à l’aise et je ne veux pas être à l’aise : je veux être défié ! En outre, j’ai connu une très bonne expérience à Monaco, ce qui m’a donné l’envie de jouer à nouveau en France.
Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Je suis fier de ma carrière, de ce que j’ai accompli. J’ai été épargné par les blessures et j’ai eu la longévité. Après 15 ans de professionnalisme, je me sens toujours très bien. C’est vraiment enrichissant de voyager et de jouer avec de grands joueurs et entraîneurs.
Dans votre carrière, avez-vous un match référence ?
J’ai participé à deux finales dans ma carrière, dont l’une à l’occasion d’un Final Four de l’Eurocup, en 2012. Je jouais pour Valence avec Nando de Colo et Florent Pietrus contre le Khimki Moscou, dans leur salle, c’était un match vraiment disputé. Ce match contre le Khimki Moscou en finale de l’Eurocup, c’est un match dont je me rappelle bien que nous n’ayons pas gagné (NDLR : Nik a terminé la partie avec 23 points, 11 rebonds et 38 d’évaluation !)
« Sans eux, c’est difficile, mais à choisir entre ne pas jouer et jouer sans fans, je choisis de jouer ! »
Comment gérez-vous la pandémie ?
J’ai une fille d’un an et ma femme et moi vivons dans le sud de la France. C’est une belle région et c’est calme. Il n’y a pas beaucoup de choses à faire en dehors de l’entraînement. Normalement, pendant la saison, tout ce que je fais, c’est aller à la salle de sport ou rester chez moi, donc ma routine n’a pas beaucoup changé. Cela dit, c’est dur de ne pas pouvoir rendre visite à sa famille à cause des restrictions de voyage. Cette histoire de covid, c’est terrible. Les fans ne peuvent pas venir voir de matchs de basket, des gens perdent leur emploi, d’autres meurent. C’est difficile pour beaucoup de personnes. Je suis heureux d’avoir un emploi, de pouvoir jouer au basket, même si nous jouons moins de matchs. La pandémie est horrible, j’espère vraiment que le pire est derrière nous et que 2021 sera une meilleure année que 2020.
En tant que joueur, c’est difficile de jouer dans une salle vide, sans public ?
C’est un gros avantage quand vous êtes dans votre salle, à domicile et que vous avez du public. Normalement, lors des matchs à domicile, vous êtes censés avoir vos fans pour vous soutenir et apporter de l’énergie, mais ce n’est pas le cas, en ce moment. Cela rend tous les matchs un peu plus équilibrés, parce qu’il n’y a pas de supporters pour pousser l’une des deux équipes. Cela étant, l’une des meilleures choses dans le basket, ce sont les fans. Sans eux, c’est difficile, mais à choisir entre ne pas jouer et jouer sans fans, je choisis de jouer ! Après, je suis comme tous les joueurs, j’espère vraiment que les fans pourront revenir bientôt, quand la situation le permettra.
Pouvez-vous nous parler du Summer Slam, votre camp basket d’une journée à Portland ?
J’apprécie cette question. Summer Slam est une association à but non lucratif que j’ai créée il y a dix ans. Il s’agit d’un camp gratuit d’une journée pour les enfants et adolescents de 5 à 16 ans. Le co-directeur, un bon ami, Colby Emmons et moi-même avons lancé cette initiative parce que nous voulions proposer un programme où toutes les activités, les entraînements et les jeux sont gratuits. Donc, nous avons développé cela et je suis vraiment très fier parce qu’au cours des dix dernières années, nous avons aidé beaucoup d’enfants. Mieux encore : de nombreuses personnes sont venues nous épauler bénévolement, pour aider les enfants et non pour faire de l’argent. C’est une chose magnifique.
Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas joué au basket ? Où vous voyez-vous après votre retraite sportive ?
Je suis déjà entrepreneur, j’ai commencé il y a environ dix ans en créant quelques petites entreprises. Ainsi, je gère un espace de travail partagé avec des bureaux. Et j’ai investi dans l’immobilier. J’ai également travaillé sur des projets high tech d’analyse de données sportives. J’ai donc fait beaucoup de choses en dehors du basket au cours des dix dernières années en tant qu’entrepreneur, tout en continuant à m’investir dans le domaine du basket-ball pour aider les enfants. À l’avenir, je resterai impliqué dans le basket-ball, peut-être plus par le biais de l’aspect commercial que par le sportif. Je ne suis pas vraiment intéressé par l’entraînement pour le moment, plus par la gestion de carrière de joueurs. Et je vais rester concentré sur le développement de mes activités dans l’immobilier et le commercial.
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Vous en êtes à votre 15e saison professionnelle, quel est votre objectif avec Fos Provence Basket ?
Pour Fos Provence Basket, l’objectif est la montée en Jeep Élite. Lorsque j’ai parlé avec Rémy (NDLR : Giuitta, l’entraîneur du club) cet été, il m’a dit que c’était vraiment le but du club. J’aime beaucoup Rémy et son style de coaching, je pense que nous avons tout ce qu’il faut pour y arriver.
« S’il reste concentré sur son travail, (Allan Dokossi) peut devenir un joueur NBA »
Vous êtes un joueur complet et un bon shooteur, quel est votre rôle dans l’équipe ? Qu’est-ce que le coach Rémy Giuitta attend de vous ?
J’ai joué en Europe pendant 15 ans. Je pense donc que le coach s’attend à ce que je fasse profiter l’équipe de mon expérience, surtout pour les fins de match, dans les rencontres serrées ou difficiles. Il s’attend à ce que les joueurs vétérans apportent à l’équipe leur leadership et leur
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Photo d’ouverture : Nik Caner-Medley (Théo Tetard)