Schématiquement, Pierre Vincent, 55 ans, a connu quatre étapes. La première l’a amené à coacher des équipes de France de jeunes, avec notamment à la clé un titre de champion d’Europe juniors avec la génération Tony Parker et Boris Diaw. La deuxième lui a permis de rafler des trophées avec les féminines, aussi bien avec Bourges que l’équipe de France qui, sous ses ordres, fut championne d’Europe en 2009 et vice-championne olympique en 2012. Il a ensuite connu le basket professionnel masculin avec des expériences écourtées à Villeurbanne puis à Orléans. Depuis 2017, il est retourné dans le secteur féminin mais à l’étranger cette fois, en Italie, au Familia Schio, qui a été sacré champion d’Italie en 2017 et 2018 et qui, en Euroleague, vient de s’imposer coup sur coup à Bourges et Lattes-Montpellier.
Dans cette interview scindée en deux parties, on revient sur son parcours à Villeurbanne et Orléans et auparavant sur son aventure italienne. On commence par un… scoop.
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Ainsi vous êtes le nouvel entraîneur de l’équipe nationale italienne féminine ?
(Rires) J’ai été nommé avant d’avoir décidé et démis sans en avoir été informé !
Comment cela ?
Je ne suis pas le coach de l’Italie ! Pour faire simple et court, le président de la Fédération m’a téléphoné pour me demander si ça m’intéresserait de prendre l’équipe d’Italie. Je lui ai répondu de me donner deux, trois jours mais que probablement oui. Je lui ai dit qu’il fallait que je regarde en France ce que la FFBB comptait faire… Le championnat d’Europe m’a donné envie de retourner aux affaires. La France n’ayant pas le projet de changer d’entraîneur a priori, la seule équipe où je me voyais éventuellement m’investir, c’était l’Italie parce que j’ai beaucoup de joueuses qui sont soit passées soit avec moi. Je me suis dit que ça serait un vrai défi car qualifier l’Italie pour les JO, ce n’est pas pareil que qualifier la France ! Le lendemain matin, dans La Gazzetta dello Sport, rien que ça, le président fait passer un article en disant que Pierre Vincent est l’entraîneur de l’équipe d’Italie. J’ai le club qui m’appelle, je leur dis que je ne suis pas au courant ! Ça c’est la première partie. La deuxième c’est que je n’ai pas eu de contact avec le président qui était parti en Chine. J’ai pris des contacts à droite, à gauche, pour préparer le projet, contacter les joueuses, fait des entretiens, passer du temps à organiser les affaires, je voulais savoir si c’était du court ou du moyen terme, je n’avais aucune information. Et le président m’a envoyé un SMS en me disant que comme je ne lui répondais pas, il coupait les relations avec moi (rires). Donc officiellement, j’ai été nommé sans donner mon accord et j’ai été licencié sans avoir été embauché.
C’est une méthode à laquelle on n’est pas habitué en France ?
Non. Nous, c’est un peu plus carré et je passe les détails, il y a plein d’anecdotes. Si je m’engageais là, ça m’obligeait à rester dans le basket féminin et en Italie pendant un moment, alors que là, si je ne fais pas ça, je ferai autre chose, ça m’ouvre plus d’opportunités derrière.
La dernière médaille à l’Euro de l’Italie remonte à 1995 et elle a été éliminée cet été en 8ede finale mais pendant le même temps, les U18 et les U20 ont été championnes d’Europe, c’est un socle solide pour un nouveau départ ?
Non. En fait, c’est du trompe l’œil. L’éducation du basket en Italie n’est pas mauvaise et le gros avantage qu’ils ont c’est que les jeunes joueuses à 15-16 ans jouent en première division en A2 ou A1. On a joué à Vigarano ce week-end et il y en a trois qui ont été championnes d’Europe cet été mais sinon peut-être une et ce n’est pas sûr, les deux autres ne pourront pas jouer en équipe d’Italie senior. Donc elles bénéficient du fait d’avoir un niveau d’opposition élevé tous les jours, à l’entraînement et en match.
Ça permet donc une maturité plus précoce ?
Oui, j’ai vu par exemple la finale contre la Russie en U20. La joueuse qui est élue MVP (NDLR : Sara Madera), jamais elle ne pourra jouer en équipe d’Italie seniors. Je peux m’engager en y mettant la moitié d’un bras. C’est un poste 4-5 qui joue en première division depuis un petit moment, une bonne joueuse, qui passe bien la balle, qui tire, qui joue juste, mais qui est petite pour le poste (1,86m), lourde.
Plus généralement, pourquoi l’Italie n’est plus compétitive au niveau de son équipe nationale ? C’est une question de qualité de joueuses ?
Il n’y en a pas beaucoup mais il y a quelques très bonnes joueuses. Ce sont des attaquantes. Historiquement, les meilleures joueuses italiennes étaient à Schio et depuis deux ans, elles n’y sont plus. On avait par exemple (Cecilia) Zandalasini, la meilleure joueuse italienne actuellement, qui est partie à Fenerbahçe. Il y a Elisa Penna, qui est une très bonne joueuse. Ils ont signé une Australienne (Nicole Romeo), qui ne parle pas italien mais qui a le passeport italien. Avec Giorgia Sottana, ça fait quatre joueuses qui marquent des paniers. C’est le premier point. Au niveau des postes 2, 3, 4, ils sont bien avec de la taille, des défenseurs, une bonne culture de jeu. Ce qui leur manque c’est le poste 1. J’ai à Schio Francesca Dotto qui est une bonne joueuse défensive, de niveau international, mais qui en attaque est assez juste. Et surtout ils n’ont pas de pivots et jouer au basket sans pivot, ce n’est pas simple. J’ai dans mon équipe deux joueuses qui sont dans l’équipe italienne. Olbis Andre, qui a 20 ans et qui est une quasi débutante, est d’origine ougandaise, elle a grandi là mais elle n’a pas pu faire les équipes nationales quand elle était jeune et elle n’est pas tombée avec de bons entraîneurs, elle n’est pas capable de mettre un tir, de finir près du cercle. Elle a un peu le physique d’Emmeline Ndongue, intelligente, travailleuse mais avec beaucoup de retard. L’autre, c’est Jasmine Keys, qui a 22 ans, qui n’est pas du niveau international non plus. La dernière qu’ils avaient, c’est Kathrin Ress, la sœur de Tomas Ress, qui a joué à Sienne. Elle a fait une longue carrière internationale, 15 ans. C’était la seule pivot, qui a bouché les vides. C’est pour ça que, pour moi, c’était un vrai défi de partir dans cette aventure.
En résumé, les deux médailles d’or en jeune cet été ne change pas fondamentalement la donne ?
Non, pas forcément. Il y a une bonne culture car les gamines s’entraînent pas mal. A Schio, elles ont l’école le matin et elles s’entraînent ensuite tous les jours. Ils ont des coaches, le basket est assez organisé. Par contre, cette gamine qui est MVP du championnat d’Europe U20 aurait dû être un poste 3 et ils la font jouer en poste 4. Avec l’expérience qu’elle a, elle arrive à faire illusion un moment mais elle ne sera jamais internationale A. Caterina Gilli en U18 (NDLR : dans le 5 all-Star à l’Euro) ne pourra pas jouer car c’est un poste 3, qui a un bon toucher, une bonne connaissance de jeu, mais elle est un peu lourde et elle ne pourra pas jouer au plus haut niveau. C’est de leur responsabilité, de faire jouer des joueuses qui sont à maturité mais qui ne serviront à rien pour l’équipe nationale, mais comme tout le monde s’en fout, ils ont des médailles, ils sont contents… Pour clore le débat : je pense que dans l’avenir ils pourront être pas mal car les deux gamines qui sont avec moi sont jeunes et pourront être confrontées au plus haut niveau et elles vont prendre de l’expérience, et une autre qui est aux Etats-Unis, Lorela Cubaj qui a plus de maturité et de basket, mais elle n’a que 20 ans. Là, oui, il y a une base d’intérieures qui n’est pas mal. Donc, oui, l’avenir de l’Italie est pas mal mais pas du fait qu’elle a eu deux titres cet été.
« Il n’y a pas de salons VIP, de partenaires, c’est le président qui gère tout. Je pense qu’il n’a pas envie de partager ça, c’est son petit truc à lui »
Comment est la vie à Schio ? C’est une petite ville ?
40 000 habitants. Nous, on s’y régale. C’est à une heure de Vérone, de Venise, c’est à côté de Trente, de Padoue.
L’Autriche est proche également ?
Il y a Bolzano. Ce n’est pas l’Autriche c’est le Tyrol. Dans cette partie haute de l’Italie, ils ne se sentent ni Italiens ni Autrichiens mais Tyroliens. Dans les rues, ils parlent plus allemand qu’italien.
La Slovénie et la Croatie ne sont pas très loin non plus ?
La Slovénie, c’est à deux heures par Trieste. On a une Slovène, Eva Lisec, qui met deux, trois heures pour rentrer chez elle.
Vous avez appris l’italien. C’est indispensable pour coacher en Italie ?
Absolument pas mais si j’ai fait le choix de partir en Italie c’est d’abord pour ça. Apprendre une nouvelle langue, m’approprier un peu la culture, pouvoir échanger, comprendre leur monde, qui ils sont, comment ils vivent. Au bout d’un mois, je parlais italien.
Vous parlez également espagnol ?
Ce qui est étonnant c’est que l’italien, je n’en parlais pas un mot avant d’arriver ici et par contre je parlais espagnol. Je dois avoir un cerveau qui est un peu moins jeune, un peu moins vif car je n’arrive plus à parler espagnol. Mon fils travaille en Espagne, je m’y rends, je comprends parfaitement mais pour parler j’ai besoin de me concentrer, être attentif, parler doucement parce que tout sort en italien. Ça m’arrive même en français, moins évidemment, de sortir des mots italiens. Si je restais immergé un mois en Espagne, ça irait, mais là c’est assez bizarre.
Dans l’équipe, vous parlez italien ou anglais ?
Italien. Sauf que là, une Américaine est arrivée donc pour les préparations de match, je fais pas mal en anglais. Les années précédentes, je ne faisais qu’italien car les filles parlaient toutes italien. Isa (Yacoubou) le parlait mieux que moi, Endy (Miyem) comprenait. Ça a fait rire un journaliste car il me disait que tous les coaches italiens parlaient anglais alors que moi qui suis français, je parle italien pendant les temps-morts.
Vincenza a dominé le basket européen il y a une trentaine d’années et c’est tout proche de Schio. Cela veut dire que c’est une terre fertile pour le basket féminin ?
Le basket est traditionnellement fort dans la Vénétie. Avec Venise et San Martino, il y a trois des meilleures équipes italiennes qui sont dans le Vénétie. Avec la Lombardie ce sont les deux terres de basket féminin. Le patron du club de Schio possède une grosse chaîne de distribution qui est ici, donc je pense qu’il n’y a pas de relations avec Vincenza.
Pour les matches d’Euroleague, il n’y a pas beaucoup de monde dans la salle. C’est lui qui soutient le club à bout de bras ?
On remplit pour les gros événements, les finales de championnat. Le basket féminin n’est pas super populaire, les Italiens sont un peu machos sur les bords. On était pareil en France mais ça l’est moins. La présence moyenne doit être de 1 500 personnes. En fait, notre président à huit marques de supermarché, 7 à 8 000 employés, et le club c’est lui. Il n’y a pas de salons VIP, de partenaires, c’est le président qui gère tout. Je pense qu’il n’a pas envie de partager ça, c’est son petit truc à lui. Tous les partenaires sur le maillot sont des gens qui travaillent avec lui. Il a des magasins partout et ce sont des gens qui distribuent chez lui, lui distribue leurs produits. Au final, ils financent le club. C’est comme ça en Italie, il y a Benetton Trévise, c’est le patron de Segafredo qui a repris le club de Bologne qui est remonté, à Milan il y a Armani. Notre président ne fait pas d’efforts pour remplir la salle, les VIP, ce n’est pas son projet.
Schio a été 6 fois champion d’Italie ces 7 dernières années, alors on imagine qu’il n’y a pas le choix en début de saison : il faut être champion !
C’est ça. Lorsque je suis arrivé, ils avaient perdu. Le président ne parle ni anglais, ni français, moi je ne parlais pas italien, mais il m’a dit « Vincere ! Vincere ! Vincere ! (gagner) ».
En Euroleague, il y a des ambitions, des objectifs ?
Pour eux, c’est l’Italie qui compte vraiment. Ils ont les moyens de se qualifier pour le Final Four de l’Euroleague, je pense. On l’a fait avec Bourges, Sopron l’a fait, il y a une place pour les équipes qui ont un niveau économique plus faible que les autres, Prague, Koursk, Fenerbahçe et Ekaterinbourg qui est intouchable. Eux pourraient jouer ce rôle de la petite équipe en s’organisant bien mais ce n’est pas leur ambition, ils veulent gagner en Italie.
En moyens financiers, c’est à peu près au niveau de Bourges avec des charges sociales inférieures ?
C’est ça.
Sandrine Gruda a 32 ans, elle a été dominante au dernier Euro. Comment la trouvez-vous au quotidien ?
Je la connais bien, c’est un gros avantage pour moi de pouvoir la faire jouer dans son registre avec ses qualités, la faire travailler. J’ai suivi le championnat d’Europe de loin… Ce qui compte, ce n’est pas de dominer quand ça ne compte pas, c’est exister quand ça compte. C’est ce qui manque aujourd’hui à l’équipe de France, finir le travail.
Comment avez-vous été accueilli par vos confrères italiens ? Y a-t-il beaucoup de coaches étrangers ?
Je suis le seul. C’est protecteur et quand il a été question que je sois l’entraîneur de l’équipe d’Italie, il y avait quelques remarques comme quoi je ne suis pas Italien. Dans l’Histoire, il n’y a jamais eu un entraîneur qui a coaché l’équipe d’Italie qui ne soit Italien.
Chez les garçons non plus ?
Il y a eu (Bogdan) Tanjevic (1997-2001) mais pour eux il est à moitié italien (NDLR : de fait, Tanjevic, né Yougoslave, de nationalité monténégrine, possède aussi le passeport italien. ll y a eu en fait un coach étranger, l’Américain Jim McGregor de 1954 à 1956).
Vous aviez déjà été sollicité à une époque par Ekaterinbourg. Il est plus facile pour un coach français de s’exporter chez les filles que chez les garçons ?
Je ne crois pas, je crois que les dirigeants ne connaissent pas bien leur travail. Les coaches français sont sollicités à l’étranger parce que l’équipe de France gagne, elle a des médailles, alors ils prennent des entraîneurs français pour leur équipe. Ça ne devrait pas fonctionner comme ça car il y a des bons entraîneurs partout. Il faut regarder quelles sont les conditions de travail, si c’est compatible avec l’équipe, il y a tout un tas d’éléments. Souvent ce sont des gens qui ne connaissent pas bien le basket ou les entraîneurs. Il y a actuellement beaucoup de coaches espagnols dans le basket féminin européen parce que l’Espagne gagne. Comme les garçons ne gagnent pas dans le basket français, les coaches français ne sont pas sollicités. Et quand les coaches français ont été sollicités, ça s’est mal passé donc ça n’encourage pas les clubs à continuer. Non ?
Dans toute l’Histoire, dans les ligues majeures, il y en a eu trois : Robert Busnel (Real Madrid), Michel Gomez (PAOK Salonique) et Greg Beugnot (Varèse) et ça s’est mal terminé à chaque fois…
Voilà. Ça ne les encourage pas à faire le choix d’entraîneurs français. A l’étranger, on est perçu comme des charlots. Les équipes françaises dans les coupes d’Europe, celles qui compte, Euroleague et Eurocup, n’existent pas. Pareil pour les équipes nationales même si on a des médailles. On est perçu comme des gens qui ne maîtrisent pas leur sujet, qui ont des joueurs athlétiques mais qui ne sont pas bons basketteurs. Les étrangers le disent à demi-mots ou à mots complets et il n’y a que chez nous où l’on ne veut pas s’en apercevoir ou que l’on ne veut pas entendre. Après, leur analyse du basket français est partielle car ils ne connaissent pas notre organisation. Souvent on chope des gamins qui commencent à jouer très tard alors que les Serbes s’entraînent deux fois par jour à 11 ans avec de bons coaches et de bons championnats. Amara (Sy), il a commencé à Cergy à 15 ou 16 ans. Au même âge (Erazem) Lorbek pouvait faire un clinic de basket. Nos équipes ne sont pas techniquement très fortes, pas super précises tactiquement mais il y a des raisons à ça. Souvent nos joueurs commencent tard. Aujourd’hui, les jeunes Français commencent plus tôt et s’entraînent mieux et on a beaucoup plus de résultats qu’il y a dix ans. Souvent les étrangers nous prennent nos jeunes joueurs car comme à Beobasket, ils disent que l’on travaille comme des charlots et qu’ils vont nous montrer comment ils font, mais ce n’est pas si simple que ça, ils ne sortent pas que des stars. Ce n’est pas faux ce qu’ils disent mais quand on dit que les joueurs français ne sont pas très techniques, il faut essayer de voir pourquoi. Il y a des raisons à ça.
En filles c’est différent, les clubs français sont compétitifs en Euroleague, aussi la cote des coaches est plus élevée ?
Il y a ça… Je pense que dans le basket féminin comme partout, il y a un peu de machisme. Je me souviens d’être allé pendant une semaine, il y a quelques années, en Slovénie, Ljubljana, Maribor, un peu partout. Je leur avais demandé pourquoi ils n’existaient pas en filles -aujourd’hui c’est un peu mieux- et ils m’avaient répondu : « les femmes, c’est fait pour la cuisine ». Ils ne s’y intéressent pas. Après, il n’y a pas non plus beaucoup d’économie. Les Yougos s’intéressent au basket masculin car pour eux c’est une industrie. Ils sortent les gamins de chez eux à 11, 12 ans, ils les prennent dans leurs entreprises, ils les entraînent tous les jours et ils les vendent des millions à la NBA. Je me souviens d’avoir joué avec l’ASVEL le Partizan Belgrade. Ils avaient moins de moyens que la saison précédente et ils avaient mis des jeunes qui sont les stars d’aujourd’hui. Ils ont toujours eu une tradition de faire jouer les jeunes et je ne vois pas pourquoi ils en envoient autant en NCAA, ils les forment bien mieux chez eux. Peut-être ce sont des gens un peu moins talentueux qui vont en NCAA, je ne sais pas.
A suivre
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Ainsi vous êtes le nouvel entraîneur de l’équipe nationale italienne féminine ?
(Rires) J’ai été nommé avant d’avoir décidé et démis sans en avoir été informé !
Comment cela ?
Je ne suis pas le coach de l’Italie ! Pour faire simple et court, le président de la Fédération m’a téléphoné pour me demander si ça m’intéresserait de prendre l’équipe d’Italie. Je lui ai répondu de me donner deux, trois jours mais que probablement oui. Je lui ai dit qu’il fallait que je regarde en France ce que la FFBB comptait faire… Le championnat d’Europe m’a donné envie de retourner aux affaires. La France n’ayant pas le projet de changer d’entraîneur a priori, la seule équipe où je me voyais éventuellement m’investir, c’était l’Italie parce que j’ai beaucoup de joueuses qui sont soit passées soit avec moi. Je me suis dit que ça serait un vrai défi car qualifier l’Italie pour les JO, ce n’est pas pareil que qualifier la France ! Le lendemain matin, dans La Gazzetta dello Sport, rien que ça, le président fait passer un article en disant que Pierre Vincent est l’entraîneur de l’équipe d’Italie. J’ai le club qui m’appelle, je leur dis que je ne suis pas au courant ! Ça c’est la première partie. La deuxième c’est que je n’ai pas eu de contact avec le président qui était parti en Chine. J’ai pris des contacts à droite, à gauche, pour préparer le projet, contacter les joueuses, fait des entretiens, passer du temps à organiser les affaires,
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Photo d’ouverture: Sandrine Gruda et Pierre Vincent (Familia Schio)