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Interview – Saint-Vallier de retour en Pro B. Pour son président : « La montée n’est pas une surprise »

Après un match fou face à Boulogne-sur-Mer, l’équipe du petit village de moins de 4 000 habitants de Saint-Vallier, situé dans la Drôme, a décroché son ticket pour la Pro B. 7 ans après, les Jaunes et Rouges entraînés par Philippe Namyst retrouvent l’échelon professionnel. Pour en parler, nous avons

Après un match fou face à Boulogne-sur-Mer, l’équipe du petit village de moins de 4 000 habitants de Saint-Vallier,  situé dans la Drôme, a décroché son ticket pour la Pro B. 7 ans après, les Jaunes et Rouges entraînés par Philippe Namyst retrouvent l’échelon professionnel. Pour en parler, nous avons interrogé Patrice Péricard, son président, bien entendu comblé.

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Vous retrouvez le monde professionnel 7 ans après, quel est votre ressenti ?

Il y 14 ans quand on est monté la première fois, c’était de la folie, nous étions la plus petite ville de France à y accéder. Après notre descente, on avait des objectifs pour essayer de réussir à revenir. On a mis les moyens mais nous avons loupé la montée pendant 7 ans. L’année passée, je me suis dis que c’était plus ou moins la dernière tentative. Nous nous sommes donc organisés financièrement. On a créée une SAS (NDLR : Société à Actions Simplifiées) pour la section professionnelle, on a injecté une saison d’avance dans la trésorerie et on a mis le paquet niveau effectif. C’était quitte ou double. Le ressenti est donc bon. Il n’y a pas tellement d’effet de surprise, c’est un retour sur investissement qui nous satisfait forcément.

Parlez nous du dernier match et du scénario totalement fou qui vous offre la montée ?

Tout d’abord, on était sur une série de victoires consécutives et l’on pouvait battre le record qui était de 17 ou 18. On a donc mis un peu la pression. Une sorte de pression médiatique où l’on a dit aux gars que c’était le match de la montée, qu’il fallait gagner et que l’on fera la fête avec les supporters dehors avec feu d’artifice. On avait préparé toute une mise en scène, en respectant les gestes barrières. La première mi-temps a donc mis un froid, où l’on était à -15. On retrouvait une équipe sur un nuage, Boulogne-sur-Mer, ils ont failli gâcher la fête. Le coach a fait un speech exceptionnel pour les faire revenir dans la partie. On a une équipe qui est faite pour jouer 40 minutes. On a recruté des grands joueurs avec l’expérience Pro A/Pro B qu’on a fait venir pour ces matchs-là, des joueurs comme Marco Pellin (Marc-Antoine) qui ont assumé leur statut. C’était vraiment palpitant !

Vous venez d’évoquer le coach, Philippe Namyst, pourquoi êtes-vous allé le chercher ?

On a recruté celui qu’il nous fallait, tout simplement. C’est un coach qui a fait plusieurs montées, qui connaît le très haut niveau. Les coach ont des cycles. Avec le précédent, on lui a donné le budget mais en 2 ans ce fut des échecs.  Avec le bureau directeur, nous sommes 4, on cherchait quelqu’un avec qui on pouvait discuter au niveau des systèmes, du plan de jeu car on a tous fait du basket à un certain niveau. Avec le précédent, on avait du mal à le faire. On a donc fait une short list. Avec Paul, on parlait le même langage, on a posé nos conditions et lui nous a expliqué son plan de jeu. On lui a laissé les clés pour faire le recrutement qu’il a réussi intelligemment. Le coach et ses adjoints sont des bêtes de travail. Ils font beaucoup de séances vidéos pour analyser nos adversaires.

Comment le club a dû gérer le Covid ? Comment avez-vous fait pour maintenir le cap financièrement et réussir sportivement ?

Au niveau de la structure, il n’y a pas eu trop de changements. Sur l’aspect financier, Il faut savoir que l’on a perdu 10% de notre budget, soit 150 000 € de recettes sur un budget d’1,5 million d’euros. Ce qui nous a bien aidé, c’est que tous les sponsors nous ont suivi et pour l’année prochaine également. Ils ont réglé dès le début de saison leur participation, donc cela nous a donné de la stabilité que ce soit pour cette année et pour la saison prochaine. On a perdu simplement les recettes de la buvette et de la billetterie. On a mis également pendant une période les joueurs en chômage partiel, donc on a pu économiser un peu. Je suis donc resté dans le budget.  Au niveau sportif, ce qui nous a aidé principalement est le fait de jouer à huis-clos, notamment à l’extérieur. Sans les supporters qui mettent la pression, c’est comme si les joueurs disputaient un entraînement. Il faut savoir que sur nos deux défaites, seulement une est à l’extérieur.

@Gérard Heloïse Rac Basket
« Pour l’instant, nous devons compenser deux départs importants (Marc-Antoine Pellin et Pape Beye), donc on cherche activement un 5 et un meneur de jeu »

Quels sont les éléments qui ont permis la montée ?

Avec le travail en amont du coach et de son staff au niveau des équipes adverses, les joueurs n’étaient jamais surpris. Tout était prévu sur la tactique adverse donc cela permet aux joueurs d’être dans le confort. Le recrutement a été intelligent avec une analyse psychologique des joueurs. Les membres du staffs sont des bêtes de travail,  les joueurs ont répondu présent. C’est une succession d’éléments qui se déroule normalement tout simplement.

Qu’attendez vous pour l’année prochaine ?

Pour l’instant, nous devons compenser deux départs importants (Marc-Antoine Pellin et Pape Beye), donc on cherche activement un 5 et un meneur de jeu. Ces deux arrivées seront des gros joueurs pour apporter de nouveaux joueurs majeurs dans une ossature bien en place. On vise donc un bon milieu de tableau pour la saison prochaine. De nombreux clubs de Pro B revoient leur budget à la baisse alors que nous, nous avons une saison d’avance. Cela nous permet de dire que nous arriverons à nous maintenir sans trop de problèmes et que l’on peut jouer le milieu de tableau.

Est-ce que vous ressentez de la fierté en tant que président envers ce petit village ?

Forcément. Il y a de la fierté car on vit dans un village de 3 800 habitants, que tout le monde se connaît et que tout le village et les environs ne vivent que pour le basket. Les joueurs sont tous reconnus dès qu’ils vont dans la rue, c’est un club professionnel avec des bénévoles, on vit tous basket. Les gens savent nous remercier, dont les élus. Le monde politique vient souvent nous voir, nous sommes un club très proche des gens. C’est donc une sacrée fierté car les gens sont reconnaissants. Je ne suis pas sûr que dans les grandes agglomérations cela aurait été le cas.

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Vous retrouvez le monde professionnel 7 ans après, quel est votre ressenti ?

Il y 14 ans quand on est monté la première fois, c’était de la folie, nous étions la plus petite ville de France à y accéder. Après notre descente, on avait des objectifs pour essayer de réussir à revenir. On a mis les moyens mais nous avons loupé la montée pendant 7 ans. L’année passée, je me suis dis que c’était plus ou moins la dernière tentative. Nous nous sommes donc organisés financièrement. On a créée une SAS (NDLR : Société à Actions Simplifiées) pour la section professionnelle, on a injecté une saison d’avance dans la trésorerie et on a mis le paquet niveau effectif. C’était quitte ou double. Le ressenti est donc bon. Il n’y a pas tellement d’effet de surprise, c’est un retour sur investissement qui nous satisfait forcément.

Parlez nous du dernier match et du scénario totalement fou qui vous offre la montée ?

Tout d’abord, on était sur une série de victoires consécutives et l’on pouvait battre le record qui était de 17 ou 18. On a donc mis un peu la pression. Une sorte de pression médiatique où l’on a dit aux gars que c’était le match de la montée, qu’il fallait gagner et que l’on fera la fête avec les supporters dehors avec feu d’artifice. On avait préparé toute une mise en scène, en respectant les gestes barrières. La première mi-temps a donc mis un froid, où l’on était à -15. On retrouvait une équipe sur un nuage, Boulogne-sur-Mer, ils ont failli gâcher la fête. Le coach a fait un speech exceptionnel pour les faire revenir dans la partie. On a une équipe qui est faite pour jouer 40 minutes. On a recruté des grands joueurs avec l’expérience Pro A/Pro B qu’on a fait venir pour ces matchs-là, des joueurs comme Marco Pellin (Marc-Antoine) qui ont assumé leur statut. C’était vraiment palpitant !

Vous venez d’évoquer le coach, Paul Namyst, pourquoi êtes-vous allés le chercher ?

On a recruté celui qu’il nous fallait, tout simplement. C’est un coach qui a fait plusieurs montées, qui connaît le très haut niveau. Les coach ont des cycles. Avec le précédent, on lui a donné le budget mais en 2 ans ce fut des échecs. Avec le bureau directeur,

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Photo: SVBD

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