Aller au contenu

Interview – Sandrine Gruda : « J’ai l’intime conviction que nous avons l’équipe de France la plus talentueuse à tous les postes »

A quasiment 34 ans et avec 197 sélections au compteur, Sandrine Gruda (1,93 m) n’est pas rassasiée. Celle qui est devenue la semaine dernière la meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues ne vise que l’or à l’EuroBasket du 17 au 27 juin à Strasbourg et Valence (Espagne). Après trois revers contine

A quasiment 34 ans et avec 197 sélections au compteur, Sandrine Gruda (1,93 m) n’est pas rassasiée. Celle qui est devenue la semaine dernière la meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues ne vise que l’or à l’EuroBasket du 17 au 27 juin à Strasbourg et Valence (Espagne). Après trois revers continentaux en finale – elle n’était pas de la partie en 2017 – la championne d’Europe 2009 croit plus que jamais en ses coéquipières et en leur chance de victoire finale.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

L’équipe de France lancera son championnat d’Europe à domicile contre la Croatie jeudi à 20h45. Dans quel état d’esprit êtes-vous à moins de 48 heures avant votre entrée en lice dans la compétition ?
L’équipe est bien, le groupe vit bien. Ça fait cinq ans qu’on se connait, qu’on joue et qu’on évolue ensemble sur la scène internationale. On arrive à aborder la compétition avec beaucoup plus de recul, de souplesse et d’intelligence que d’habitude. C’est génial.

Vous êtes devenue la meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Est-ce que vous aimeriez battre le record de Céline Dumerc (262 sélections) ?
Je n’ai pas pour objectif de battre le record de Céline (rires). Concernant ce titre de meilleure marqueuse, je suis extrêmement contente parce que ça permet de me dire que je suis dans la bonne voie, que ma façon de faire marche. Ça valide l’éthique de travail que j’applique au quotidien depuis le début. Dans une vie, il y a des hauts et des bas. Ce titre permet aussi de me dire que, même si il y a eu des bas, je suis restée plutôt constante pour arriver jusque-là. Donc c’est génial. Pour moi, on ne fait jamais les choses pour soi. J’aime être inspirée par d’autres. Si je peux moi-même en inspirer d’autres, certaines joueuses ou joueurs au quotidien, j’aurai tout gagné et eux aussi.

Qu’est-ce qui vous fait toujours courir à bientôt 34 ans (le 25 juin, juste avant une éventuelle demi-finale le 26 juin) ?
C’est la question fatidique que tout le monde me pose (rires)… Je suis une femme de détails, en fait. Je prends plaisir à peaufiner mon jeu, à étudier, à m’étudier. C’est au-delà du basket, des échéances, c’est qui je suis et ce dans tous les domaines de ma vie. Donc tous les matins, je me réveille encore super motivée à prendre ce ballon de basket et pouvoir m’amuser avec mon groupe.

« On a conscience de nos qualités, de nos valeurs pour aller chercher la médaille d’or »

La France a buté pour la quatrième fois d’affilée sur la dernière marche de l’EuroBasket. A quel point cette frustration de louper la plus haute marche peut-elle nourrir votre ambition ?
Pour ma part, la frustration est passagère. Sur le moment, il y a frustration mais elle ne dure pas dans le temps. Aujourd’hui, on aborde cette compétition avec un esprit plutôt léger et ancré dans l’instant présent. On a conscience de nos qualités et de nos valeurs pour aller chercher la médaille d’or.

Vous parliez dernièrement de « vouloir inspirer la relève ». Il y a Alexia Chartereau, Iliana Rupert, Gabby Williams… Avez-vous le sentiment que la relève est assurée chez les Bleues ?
Aujourd’hui, j’ai l’intime conviction que nous avons l’équipe de France la plus talentueuse à tous les postes de jeu. La France a le loisir, le luxe d’avoir un puits de joueuses profond, infini peut-être. C’est agréable parce qu’on voit d’autres nations qui arrivent à performer sur une, deux, trois années consécutives, avant de s’effondrer. C’est agréable de voir qu’on puisse avoir cette constance là.

Comment Gabby Williams s’est-elle intégrée au groupe ?
Plutôt bien. Bien sûr, ce n’est jamais facile d’intégrer un groupe qui est déjà formé, surtout en étant une Franco-Américaine. Donc il lui a fallu du temps, il lui en faudra sans doute encore un peu pour pour être pleinement intégrée. Mais aujourd’hui, on prend beaucoup de plaisir à vivre avec elle et à la côtoyer sur et en dehors des parquets.

Quel regard portez-vous sur l’évolution de Marine Johannes dans le jeu ?
C’est une joueuse qui a mûri depuis ses premiers pas en équipe de France. Ça me fait très plaisir pour elle de voir comment elle évolue. C’est positif, les feux sont au vert.

Marine Johannes estime que l’enchaînement des trois matches de groupe va constituer une montée en puissance de l’équipe de France avec la Croatie, la République Tchèque puis la Russie. Quel est votre regard sur vos futurs adversaires ?
Pour être honnête, je regarde peu l’adversaire. Pour moi, l’idée, c’est de prendre les matches au sérieux. Avec mes 16 années d’expérience, je sais qu’une « dite » petite équipe peut faire déjouer une grosse.

« Le manque (du public) était terrible à mon niveau. Dans mon esprit, sans public c’est un entrainement, avec public c’est un match »

Le huis clos a été la norme dans toutes les salles d’Europe cette saison. A quel point avez-vous ressenti le manque du public ? Est-ce que ça inclut une énergie nouvelle aujourd’hui ?
Le manque était terrible à mon niveau. Dans mon esprit, sans public c’est un entrainement, avec public c’est un match. Quand je me suis retrouvée confrontée à cela en Italie, je n’ai pas réussi à performer au début. Il m’a fallu du temps pour m’adapter. Et par la suite, j’ai pu mieux fonctionner. L’organisation s’est aussi intensifiée, avec le fond sonore, qui m’a permis d’avoir la sensation d’être dans un match officiel. Mais aujourd’hui, c’est évidemment très agréable de retrouver le public, bien sûr. C’est mieux qu’une bande-annonce (rires) !

Sandrine Gruda est très contente de retrouver le public lors de l’EuroBasket, à domicile en début de compétition.

L’équipe de France enchaînera l’EuroBasket avec les Jeux Olympiques, deux compétitions internationales dans le même été. C’est un marathon qui s’annonce…
Nous, les joueuses, en étant actrices du jeu, on prend vraiment les matches les uns après les autres, les compétitions les unes après les autres. Nous sommes dans l’instant présent, nous n’avons pas de stress sur les objectifs à moyen terme. Il faudra mettre l’accent sur la récupération après l’Euro, ce sera le mot d’ordre, et adapter notre tactique. En 2012, quand on doit aller aux JO, on passe par un TQO, donc une double compétition dans cet été-là. Ce n’est pas une situation complètement étrangère mais il faudra s’adapter, c’est sûr.

En dehors de l’équipe de France, où est-ce que vous jouerez l’année prochaine ? A Lyon ?
Ah non, ce sera à Schio, il n’y a pas de secrets. Il y a effectivement eu beaucoup de rumeurs mais je n’ai fait aucune annonce dans la presse. Et j’ai encore une année de contrat en Italie donc je reste là-bas.

.

.

[armelse]

L’équipe de France lancera son championnat d’Europe à domicile contre la Croatie jeudi à 20h45. Dans quel état d’esprit êtes-vous à moins de 48 heures avant votre entrée en lice dans la compétition ?
L’équipe est bien, le groupe vit bien. Ça fait cinq ans qu’on se connait, qu’on joue et qu’on évolue ensemble sur la scène internationale. On arrive à aborder la compétition avec beaucoup plus de recul, de souplesse et d’intelligence que d’habitude. C’est génial.

Vous êtes devenue la meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Est-ce que vous aimeriez battre le record de Céline Dumerc (262 sélections) ?
Je n’ai pas pour objectif de battre le record de Céline (rires). Concernant ce titre de meilleure marqueuse, je suis extrêmement contente parce que ça permet de me dire que je suis dans la bonne voie, que ma façon de faire marche. Ça valide l’éthique de travail que j’applique au quotidien depuis le début. Dans une vie, il y a des hauts et des bas. Ce titre permet aussi de me dire que, même si il y a eu des bas, je suis restée plutôt constante pour arriver jusque-là…

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Photo : Sandrine Gruda (FFBB)

Commentaires

Fil d'actualité