Diamant brut du basket français et de l’agence Comsport, Sekou Doumbouya (2,05m, 17 ans) fait partie des grands espoirs du basket tricolore et même mondial. Après deux ans passés sous les ordres de Rudy Nelhomme à Poitiers, il a décidé de rejoindre Limoges cet été. Avant de s’envoler pour la NBA ? Il est en tout cas vu très haut dans la prochaine Draft. Entretien avec le néo-Limougeaud qui était présent aujourd’hui au média day de la LNB.
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Tout d’abord, pourquoi Limoges ?
C’est le club qui me correspondait. Dans tous les domaines. Sportivement, humainement, au niveau de l’engouement. C’est le club qui me fallait.
Quelles étaient les options ?
A la fin, c’était Limoges ou Bourg-en-Bresse.
Est-ce que la ferveur des supporters a joué dans votre choix ?
Oui ça a beaucoup joué parce que j’ai besoin de ça. D’être bousculé, enfin pas d’être bousculé mais de sentir une grosse ferveur autour pour me sentir dans le truc, pour me donner encore plus.
A l’occasion de l’entraînement ouvert au public vous avez déjà pu sentir cette ferveur ?
C’était un vrai truc de fou ! C’était quelque chose, je n’étais pas prêt. Presque 3 000 personnes pour un entraînement, c’est fou. Je ne pouvais pas m’y attendre. Juste avant d’entrer sur le terrain, j’ai eu mal au ventre et je suis parti aux toilettes ! (rires) C’était abusé. C’était vraiment incroyable…
Attendez-vous avec impatience le premier match à la maison ?
Mardi.
Il est coché dans votre calendrier.
Mardi. Contre Gravelines.
Quel est votre avis sur votre saison en Pro B ?
Très bon en début de saison et après sont arrivées les blessures. Une petite blessure au genou une fois, deux semaines d’indisponibilité. Quand je reviens je me fais la cheville, ça m’a coupé. Mais ça va, je ne me suis pas mal débrouillé. Je me sentais très bien au début mais ce sont les blessures qui m’ont ralenti. Aujourd’hui ça va, j’ai juste ma cheville qui me tire encore un peu mais ce n’est rien.
C’est à cause de ça qu’on ne vous a pas vu en Equipe de France jeunes cet été ?
C’est exactement ça. Il y en a qui diront que je ne voulais pas venir parce que j’étais à Dallas et que je faisais de workouts là-bas alors que c’est faux. La vraie raison c’est que j’étais diminué et que je ne voyais pas l’intérêt d’aller en Equipe de France pour jouer sur un pied, même si je pouvais le faire. Sauf que si je le faisais je ne faisais qu’aggraver mon cas. J’ai préféré me soigner et miser sur la saison à venir.
« Par rapport à mon âge, oui forcément je suis jeune, mais dans le jeu je ne pense pas »
L’Equipe de France A est aussi un objectif ?
Oui c’est sûr. 2024 sera notre génération avec les Killian Hayes etc… On y pense, mais on verra.
Comment s’est donc passé votre été à Dallas ?
Chaque été, quasiment tous les joueurs de l’agence (Comsport, ndlr) se rejoignent à Dallas pour participer à un camp. Personnellement, j’ai fait un mois. Pendant une semaine et demie j’ai essayé de faire du basket, pour garder le rythme, et le reste ce n’était que des soins. Maintenant je me sens mieux et je suis prêt pour la reprise.
Quels sont vos objectifs pour votre première saison en Jeep Elite ?
Beaucoup de personnes pensent que j’ai tout à prouver, mais pour moi je n’ai rien à prouver. Je suis là pour jouer. Je ne me considère plus comme un jeune joueur qui arrive dans la ligue. J’ai passé deux ans en Pro B, j’entame ma troisième saison en pro, pour moi je ne suis plus un jeune. Par rapport à mon âge, oui forcément je suis jeune, mais dans le jeu je ne pense pas.
Justement, vos coéquipiers vous considèrent comme un jeune ou comme un adulte ?
Il y a toujours des moments où on me dit « t’es jeune, va faire ci, va faire ça ». C’est normal parce que je suis le plus jeune, mais sur le terrain ils ne me considèrent pas comme un jeune.
Quelle est la volonté du CSP en vous recrutant ?
Ils veulent miser sur les joueurs français, les jeunes joueurs français. Ils veulent faire progresser les jeunes français. Il y a deux entraîneurs individuels qui sont arrivés. Il y en a un sur les Espoirs, qui était mon coach personnel l’année dernière à Poitiers Benoit Gomis, et il y en a un qui arrive du Fenerbahce et qui s’occupera des pros.
Vous qui arrivez de Pro B, qu’avez-vous pensé de la différence de niveau au moment où vous avez affronté le Fenerbahce ?
Elle n’est pas si énorme que ça en fait. Contre le Fener j’ai fait un bon match avec onze points, cinq rebonds et une passe et en plus on gagne. La différence elle est dans la tête pour moi. Tu joues contre des joueurs qui sont payés des millions par an, c’est que dans la tête. Tu arrives devant un mec tu te dis « ah ouais il est payé un million la saison, il doit être fort » alors qu’en fait c’est juste un humain. Vous faites le même sport, il a des jambes, t’as des jambes, c’est que du basket. C’est juste que, par contre, il y a plus d’expérience, le jeu est plus fluide. C’est comme entre la Pro B et la Jeep Elite, pour l’instant sur les matchs de préparation je n’ai pas vu de grosse différence, je me suis adapté vite.
Dans quel secteur devez-vous principalement travailler ?
La constance. C’est vraiment le truc que je dois travailler.
Comment voyez-vous votre futur après cette année ?
Ça dépendra de comment se passe cette année, je fais mon année et je verrai le moment voulu.
« Les gens me reconnaissent, mais à Limoges même si tu es en Espoirs ou même cadet c’est bon on te reconnait ! »
Quel joueur vous inspire ?
Paul George ! Je regarde ce qu’il fait, je regarde comment il joue. Je ne copie pas, mais je regarde. Il sait tout faire, il défend, il a du shoot, il drive.
Comment se passe votre vie à Limoges ? On vous reconnait dans la rue ?
Je me sens bien, les gens sont cool. Les gens me reconnaissent, mais à Limoges même si tu es en Espoirs ou même cadet c’est bon on te reconnait ! On ressent la ferveur partout. Par exemple, tu vas chez le boucher pour acheter de la viande, il va te la donner gratuitement. On ressent la ferveur partout c’est incroyable.
Comment gérez-vous le fait que les médias s’intéressent beaucoup à toi ?
Je le gère plutôt bien. Au début, c’était compliqué. Il y a deux ans, je n’aimais pas du tout ça. Maintenant je dirais que je comprends parce que les gens veulent savoir.
Avez-vous des contacts avec votre pays de naissance, la Guinée ?
Oui. J’y suis allé pendant deux semaines pendant l’été 2017. Mon père est toujours là-bas, j’ai de la famille, des cousins. Ils suivent ce que je fais, c’est une fierté pour eux de voir où j’en suis.
Quels sont vos centres d’intérêt en dehors du basket ?
Netflix ! Je regarde The Punisher. J’ai vu tout Game of Thrones en deux semaines, mais je crois que je vais regarder la série une deuxième fois ! Sinon la PS4, je l’ai acheté mais je l’ai donnée, je n’arrive pas à accrocher… Je n’’y joue qu’en déplacement parce que les gars la prennent ou sinon je vais chez les Espoirs qui l’ont.
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Tout d’abord, pourquoi Limoges ?
C’est le club qui me correspondait. Dans tous les domaines. Sportivement, humainement, au niveau de l’engouement. C’est le club qui me fallait.
Quelles étaient les options ?
A la fin, c’était Limoges ou Bourg-en-Bresse.
Est-ce que la ferveur des supporters a joué dans votre choix ?
Oui ça a beaucoup joué parce que j’ai besoin de ça. D’être bousculé, enfin pas d’être bousculé mais de sentir une grosse ferveur autour pour me sentir dans le truc, pour me donner encore plus.
A l’occasion de l’entraînement ouvert au public vous avez déjà pu sentir cette ferveur ?
C’était un vrai truc de fou ! C’était quelque chose, je n’étais pas prêt. Presque 3 000 personnes pour un entraînement c’est fou. Je ne pouvais pas m’y attendre. Juste avant d’entrer sur le terrain, j’ai eu mal au ventre et je suis parti aux toilettes ! (rires) C’était abusé. C’était vraiment incroyable…[/arm_restrict_content]
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Photo : Limoges CSP