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Interview – Valériane Ayayi (Bourges) : « On travaille beaucoup mais on rigole aussi beaucoup. C’est vraiment le top »

Aujourd’hui s’ouvre la finale des playoffs de Ligue Féminine entre Bourges et Tarbes. En cinq manches. Avec plusieurs individualités de top niveau et un banc à rallonge, les Berruyères sont archi-favorites pour gagner un 14e titre et passer ainsi devant le mythique Clermont University Club. Elue dan

Aujourd’hui s’ouvre la finale des playoffs de Ligue Féminine entre Bourges et Tarbes. En cinq manches. Avec plusieurs individualités de top niveau et un banc à rallonge, les Berruyères sont archi-favorites pour gagner un 14e titre et passer ainsi devant le mythique Clermont University Club.

Elue dans le Cinq Majeur de la saison en compagnie de sa coéquipière Marine Johannès, Valériane Ayayi (1,83m, 24 ans) nous parle de cette finale, de son club, de l’équipe de France et de la WNBA.

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Que pensez-vous du fait que pour la première fois il y a un trophée de MVP unifié en Ligue Féminine et donc pas un trophée pour les Françaises et un autre pour les étrangères ?

Je trouve ça plutôt bien. On n’a pas besoin d’avoir quinze meilleures joueuses du championnat. Beaucoup de filles ont fait une belle saison et il y en a certainement une qui mérite plus sa récompense (NDLR : l’interview a été fait juste avant que la Canadienne de Nantes Nayo Raincock-Ekunwe soit élue MVP). Oui, c’est bien qu’il n’y ait plus de distinction Française ou pas Française.

Etre dans les nominées, dans le Cinq idéal de la saison, c’est pour vous une récompense, quelque chose qui vous flatte ?

Bien sûr. Ça flatte toujours, ce sont des choses personnelles. Je trouve ça cool et en plus je suis avec plusieurs filles que je connais. Ça démontre aussi que l’équipe a fait une belle saison. Quand ce n’est pas le cas, les joueurs ont beau faire de belles saisons, ils ne sont pas forcément récompensés. Ce n’est pas tout grâce à moi, c’est beaucoup grâce à mes coéquipières. Je ne peux que les en remercier.

Il y a un peu de stress à quelques minutes de la cérémonie de savoir si c’est vous ou pas qui est MVP ?

Non, non. Je suis pratiquement sûre que ce n’est pas moi. Je pense qu’il y a des filles qui ont fait de très grosse saison et qu’elles le méritent amplement.

Qui est votre favorite ?

Je dirais Michelle Plouffe (NDLR : Perdu !).

Et que pensez-vous de cette soirée, une grande première pour la Ligue Féminine qui de plus s’est associée avec la Ligue Masculine ?

Enfin ! Comme les hommes on fait de belles saisons, du beau jeu. Donc je ne vois pas pourquoi les garçons avaient leur cérémonie et pas les filles. Et c’est encore mieux qu’on soit tous réunis pour le basket français. C’est vraiment bien.

Vous avez mérité ça par vos résultats ?

Je pense que oui. Du fait aussi qu’avec l’équipe nationale on a des résultats tous les ans. Ça permet de donner de l’importance au basket féminin.

Vous en connaissez des garçons présents à cette cérémonie ?

Quelques-uns. Déjà parce que je suis un peu la Jeep Elite et aussi parce que j’en ai côtoyé certains. Ça permet aussi de découvrir d’autres personnes, des coaches. Je trouve ça intéressant.

« Dans les moments difficiles, on va venir se voir, sortir la petite blague qui va faire que la personne qui n’est pas bien va retrouver le sourire »

N’est-ce pas un peu long entre la demi-finale et le premier match des finales ?

Oui et non. Oui parce qu’il y a eu à peu près douze jours. C’est long, il faut s’entraîner. On avait pris un rythme de matches très rapprochés alors que là il n’y a que des entraînements. D’un autre côté, ça permet aussi de récupérer, de soigner les petits bobos. Deux jours avant la demi-finale aller, je me suis pétée la cheville et j’ai tenu mon rang durant les deux matches plus ou moins bien. Là, ça m’a permis de me soigner, de prendre du repos pour être prête pour la finale.

Je suppose que le coach vous a dit de ne pas sous-estimer Tarbes ?

Peu importe qui ça aurait été, on n’aurait pas sous-estimé l’adversaire. On en parlait avec Amel Bouderra (NDLR : meneuse de Charleville). C’est vrai que l’on a eu cette force-là cette saison, de ne jamais sous-estimer l’adversaire. Quand il fallait leur en mettre 60, on leur en mettait 60. Quand on gagnait ric-rac, on gagnait ric-rac. Et quand on perdait, on avait tout donné, on avait respecté le plan de jeu et l’adversaire. Donc peu importe l’adversaire en finale, on aurait respecté.

Katherine Plouffe vous a-t-elle parlé du fait qu’elle va rencontrer sa jumelle, Michelle ? Est-ce un match spécial pour elle ?

Forcément. Elle nous a racontées qu’à l’université, elles ont joué une fois l’une contre l’autre et qu’elles avaient fait des maillots pour leurs parents séparés en deux, une partie pour l’une et une partie pour l’autre. Ce ne sont pas que des sœurs, ce sont des jumelles très fusionnelles donc, oui, ça va être une finale spéciale mais je sais qu’elle est très contente de partager ce moment avec sa sœur.

Elles ne vont pas se retrouver vraiment face à face ?

Il y en a une qui est plus 4 et l’autre plus 5 mais ça ne veut rien dire, elles peuvent se retrouver face à face. Déjà en saison c’était spécial mais ça ne les empêche pas de montrer leur talent et qu’elles ne sont pas submergées par l’émotion.

Vous dites que vous êtes une bande de copines à Bourges et que vous êtes à la fois studieuses et que vous rigolez bien ?

C’est ça. On travaille beaucoup mais on rigole aussi beaucoup. C’est vraiment le top, l’une de mes plus belles années. A l’extérieur, dans le vestiaire, sur le terrain. Dans les moments difficiles, on va venir se voir, sortir la petite blague qui va faire que la personne qui n’est pas bien va retrouver le sourire. On arrive vraiment à sortir le plus fort de chacune et je trouve ça vraiment super.

Ça évoque quoi pour vous d’apporter un 14e titre à Bourges, de battre le record du Clermont UC ?

Je n’ai pas connu le CUC mais on sait très bien que si on veut écrire l’histoire, c’est notre équipe qui peut le faire avec ce 14e titre. C’est à nous de faire en sorte que les choses soient faites.

« J’aime beaucoup la mentalité américaine qui est tout à fait différente de la française. Le jeu aussi. C’est plus vite, plus haut, plus fort, il y a plus de possessions »

Allez-vous en WNBA cet été ?

Toujours pas sûre.

En avez-vous parlé avec la coach de l’équipe de France, Valérie Garnier ?

Oui. Elle m’a donnée son accord et elle attend juste que je lui confirme ou pas si j’y vais. Quand je le saurai, je l’appellerai.

Ça dépend de vous ?

D’eux et de mon état physique après la finale. D’eux dans le sens de savoir s’ils vont trouver un spot pour moi.

Comment se sont passés les rapports avec la franchise ?

Ils m’ont demandée si ça me branchait d’y aller. Au départ, j’ai dit non et puis j’ai dit oui. On a commencé les démarches, on a signé le contrat, le visa, voilà. J’ai signé à San Antonio il y a trois ans (NDLR : 16 matches à 2,3 points en moyenne en 2013) et c’est la même franchise qui a été délocalisée à Las Vegas et ils m’ont rappelé pour me demander si j’étais de nouveau intéressée.

C’est par James Wade, le mari d’Edwige Lawson, que vous aviez eu le premier contact ?

Il était assistant, il est pro européennes mais je pense que la franchise me voulait un minimum s’ils m’ont appelée. Mais James a été un facteur évident de mon arrivée et heureusement qu’il était là.

Vous connaissez Las Vegas ? C’est aux antipodes de Bourges ?

(Sourire) Ca n’a rien à voir ! Je pense que c’est une expérience à faire. J’aime beaucoup la mentalité américaine qui est tout à fait différente de la française. Le jeu aussi. C’est plus vite, plus haut, plus fort, il y a plus de possessions.

Vous avez aussi l’objectif de disputer la Coupe du Monde en Espagne ?

Bien sûr. Comme chaque été mon objectif est d’atteindre l’équipe de France, j’espère que ça sera possible cette année. Si je vais en WNBA, ça s’adaptera puisque les Américaines doivent aussi préparer le championnat du monde. Elles auront un temps de préparation ce qui libérera les européennes pour aller avec leurs fédérations respectives ?

A la rentrée, vous partez à Prague ?

On verra… Ce n’est pas mon actualité. Quand j’aurai fini ma saison, j’annoncerai ce que je fais après (sourire). Pour l’instant tout ce que je veux, c’est gagner un titre avec Bourges.

Quels sont les secteurs où vous pensez devoir encore progresser ?

On peut tout améliorer. Mon tir, mon jeu de passe, ma présence au rebond. Tactiquement, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Techniquement aussi. J’aimerais m’améliorer dans la totalité de mon jeu.

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Que pensez-vous du fait que pour la première fois il y a un trophée de MVP unifié en Ligue Féminine et donc pas un trophée pour les Françaises et un autre pour les étrangères ?

Je trouve ça plutôt bien. On n’a pas besoin d’avoir quinze meilleures joueuses du championnat. Beaucoup de filles ont fait une belle saison et il y en a certainement une qui mérite plus sa récompense (NDLR : l’interview a été fait juste avant que la Canadienne de Nantes Nayo Raincock-Ekunwe soit élue MVP). Oui, c’est bien qu’il n’y ait plus de distinction Française ou pas Française.

Etre dans les nominées, dans le Cinq idéal de la saison, c’est pour vous une récompense, quelque chose qui vous flatte ?

Bien sûr. Ça flatte toujours, ce sont des choses personnelles. Je trouve ça cool et en plus je suis avec plusieurs filles que je connais. Ça démontre aussi que l’équipe a fait une belle saison. Quand ce n’est pas le cas, les joueurs ont beau faire de belles saisons, ils ne sont pas forcément récompensés. Ce n’est pas tout grâce à moi, c’est beaucoup grâce à mes coéquipières. Je ne peux que les en remercier.

Il y a un peu de stress à quelques minutes de la cérémonie de savoir si c’est vous ou pas qui est MVP ?

Non, non. Je suis pratiquement sûre que ce n’est pas moi.

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Photos: FIBA

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