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Interview Vincent Collet avant France-Finlande: « On doit faire mieux »

Avant l’entraînement matinal, le sélectionneur français a pris le temps avec les médias pour évoquer la situation de l’Equipe de France à la veille de la 8e journée de la phase qualificative à la Coupe du Monde 2019. Ce dimanche à 17h, à la Sud de France Arena, les Bleus affrontent la Finlande. Troi

Avant l’entraînement matinal, le sélectionneur français a pris le temps avec les médias pour évoquer la situation de l’Equipe de France à la veille de la 8e journée de la phase qualificative à la Coupe du Monde 2019. Ce dimanche à 17h, à la Sud de France Arena, les Bleus affrontent la Finlande. Trois jours après une « piqûre de rappel » et cette défaite qui fait tâche en Bulgarie (74-68), Vincent Collet s’attend à nouveau à une rude opposition face à des Finlandais qui ont souvent posé des problèmes aux Bleus.

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Il y a trois ans déjà, au même endroit, la France avait dû batailler jusqu’en prolongation pour s’imposer à l’occasion du premier match de son Euro, à domicile (97-87). Le 31 août 2017, c’est la Finlande qui l’avait emportée chez elle au premier match de l’EuroBasket 2017 grâce à Jamar Wilson à la dernière seconde (86-84). De quoi être méfiant avant cette nouvelle confrontation dans une configuration inédite des deux côtés.

Vincent Collet, quelles sont les caractéristiques de cette équipe de Finlande ?

On connaît les spécificités de jeu de cette équipe, très mobile, avec des joueurs bien formés. Le basket finlandais possède un genre d’Insep, un centre sportif dans lequel ils ont mis en couveuse leurs meilleurs éléments depuis quelques années, en U16. D’ailleurs, lors de l’Euro 2015, ils avaient battus nos jeunes, l’équipe de Bernard Faure. Il y a quelques joueurs qui sont sortis, qui ont rejoint cette équipe aujourd’hui et qui ont fait de bonnes choses en préparation contre l’Estonie qu’ils ont battus et lors du dernier match contre la Bosnie. Le n°41 notamment, Topias Palmi, qui est dans le même format, qui shoote beaucoup. C’est un jeu avec beaucoup de largeur. Il y a aussi quelques nouveaux. Ils ont notamment un petit Américain, Fiifi Aidoo, qui sort de l’université et qui a du gaz, un peu dans le gabarit d’un Pape-Philippe Amagou un poil plus grand. Sinon, on connaît, c’est Petteri Koponen, Sasu Salin qui sort des écrans. Il va y avoir un nombre incalculable d’écrans non porteurs, beaucoup de mobilité. Ils font du post-up qui n’en est pas vraiment puisqu’au lieu que la balle soit en haut et qu’il y ait des sorties d’écran classiques, la balle est en bas et il y a des sorties d’écran en haut. Ils inversent les perceptions. Le danger, c’est de ne pas être assez réactif. Il faudra être vigilant sous peine de s’exposer à des tirs ouverts et ils sont plutôt pas mauvais dans cet exercice. Ils marquent plus de la moitié de leurs points derrière l’arc, c’est énorme. Ça c’est ce qui concerne l’attaque, mais quand je dis qu’il y a des spécificités c’est qu’il faut aussi qu’on prépare dans un temps très court les aspects défensifs. C’est une des rares équipes en Europe qui sortent forts sur les pick&roll. C’est aussi à cause de leur taille, une façon de masquer leur manque de centimètres. Ils t’obligent à bouger la balle et surtout, ils te laissent plus la périphérie que l’intérieur. La deuxième chose notable, c’est les prises à deux par le fond sur les situations de post-ups qu’on rencontre assez peu globalement. C’est quelque chose de particulier et pas forcément facile pour nos grands. Le rapport de force qui pourrait nous être favorable peut être inversé par ces prises à deux.

Vous avez rencontré des difficultés lors de vos dernières confrontations face à la Finlande, à l’Euro notamment. C’est une équipe difficile à manœuvrer ?

Tout à fait, elle est vraiment particulière. Il y a son côté atypique et puis le degré de préparation sur ce match est vraiment différent du nôtre. Ils sont ensemble depuis le 20 août je crois. Ils ont vraiment préparé ça comme un vrai championnat. Ils savaient qu’ils avaient du retard avec seulement trois victoires à l’issue de la première phase. Ils sont très mobilisés pour se qualifier. Je le sais parce que l’assistant est aussi mon assistant en club (Lassi Tuovi). C’est vraiment un objectif. Ils veulent cette qualification. Je le savais, même avant même d’aller en Bulgarie, que ce match là serait compliqué.

« Ce n’est pas une question de niveau ou de qualité, mais de concentration »

Il va l’être d’autant plus après cette première défaite ?

Nous connaissant, ce sera plutôt l’inverse. Clairement, le fait d’avoir perdu nous oblige à être en réaction. C’est une piqûre de rappel et au moins, notre niveau de vigilance va être relevé. On était à 6-0 et on savait qu’on avait encore six matchs à jouer. Cette défaite ne remet rien en cause pour l’instant. Mais elle nous oblige à gagner contre la Finlande pour ne pas se retrouver dans une situation qui deviendrait réellement compliquée.

Quels sont les ressorts pour se relever d’un match où l’adresse à 3-points n’a pas été au rendez-vous ?

L’adresse, effectivement, n’était pas bonne, mais ce n’est pas ça le plus important. Ce qui l’a été, c’est qu’on ait pris 26 points en premier quart-temps quand on avait plus de 30 face à la Grèce quatre jours plus tôt. Ça c’est plus gênant. On a senti que dès notre entame, notre exigence défensive s’était évaporée en quelques jours alors que c’était un match officiel et qu’il n’y avait pas de raison qu’on présente une telle attitude. Après, en première mi-temps on a marqué 44 points, et on a trouvé de la cohérence au cours du match. C’est retombé en deuxième mi-temps, au moment où on a s’est mis à mieux défendre, on a perdu le fil en attaque. Mais pour moi, ce n’est pas l’adresse à 3-points qui a été le principal souci, c’est plus une attitude générale. On n’a pas été suffisamment solide, concentré. On a fait une vidéo assez longue sur le retour du match et les joueurs se sont aperçus qu’il y a plein de choses qui ne sont pas de notre niveau. On doit faire mieux. Notamment sur les pertes de balles dont certaines passes longues qui étaient totalement vouées à l’échec. Ce n’est pas une question de niveau ou de qualité, mais de concentration. En plus de ça, on n’a pas su être décisif à la fin, sur les possessions qui auraient pu malgré tout nous permettre de l’emporter après un mauvais match.

Il n’y aura pas de remise en question sur la hiérarchie, notamment Nando De Colo qui a pris les tirs en fin de match ?

Sur ça non, parce que s’il est sur le terrain, on attend ça de lui. En plus, les tirs qu’il a pris en l’occurrence, ils étaient bons. A des spots où il ne rate jamais d’habitude. Ça fait partie du jeu.

Nando rate rarement deux matchs de suite…

Oui, après il ne faut pas oublier qu’on est en début de saison, et que ce soit les deux Espagnols (Andrew Albicy et Vincent Poirier) ou lui, ils ont commencé leur prépa après les autres et sont peut-être encore dans une phase où ils digèrent encore ce début de préparation. Malgré tout, ce que vous dites est vrai, on espère qu’il soit différent.

Vous allez procéder à des changements spécifiques pour ce match ?

C’est possible, même qu’on change de cinq, de façon à rentrer différemment dans le match, comme on a pu faire contre le Monténégro et la Grèce. C’est qui a été le plus marquant pour moi, dans ce match face à la Bulgarie. Contre la Grèce, on les a impactés tout de suite, alors que là, on a laissé l’adversaire s’installer. On sait qu’au niveau international, c’est toujours dangereux. Parfois on s’en sort quand même, mais c’est toujours difficile de revenir.

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Il y a trois ans déjà, au même endroit, la France avait dû batailler jusqu’en prolongation pour s’imposer à l’occasion du premier match de son Euro, à domicile (97-87). Le 31 août 2017, c’est la Finlande qui l’avait emportée chez elle au premier match de l’EuroBasket 2017 grâce à Jamar Wilson à la dernière seconde (86-84). De quoi être méfiant avant cette nouvelle confrontation dans une configuration inédite des deux côtés.

Vincent Collet, quelles sont les caractéristiques de cette équipe de Finlande ?

On connaît les spécificités de jeu de cette équipe, très mobile, avec des joueurs bien formés. Le basket finlandais possède un genre d’Insep, un centre sportif dans lequel ils ont mis en couveuse leurs meilleurs éléments depuis quelques années, en U16. D’ailleurs, lors de l’Euro 2015, ils avaient battus nos jeunes, l’équipe de Bernard Faure. Il y a quelques joueurs qui sont sortis, qui ont rejoint cette équipe aujourd’hui et qui ont fait de bonnes choses en préparation contre l’Estonie qu’ils ont battus et lors du dernier match contre la Bosnie. Le n°41 notamment, Topias Palmi, qui est dans le même format, qui shoote beaucoup. C’est un jeu avec beaucoup de largeur. Il y a aussi quelques nouveaux. Ils ont notamment un petit Américain, Fiifi Aidoo, qui sort de l’université et qui a du gaz, un peu dans le gabarit d’un Pape-Philippe Amagou un poil plus grand. Sinon, on connaît, c’est Petteri Koponen, Sasu Salin qui sort des écrans. Il va y avoir un nombre incalculable d’écrans non porteurs, beaucoup de mobilité. Ils font du post-up qui n’en est pas vraiment puisqu’au lieu que la balle soit en haut et qu’il y ait des sorties d’écran classiques, la balle est en bas et il y a des sorties d’écran en haut. Ils inversent les perceptions.

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Photos: Vincent Collet et Edwin Jackson (Photos)

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