Élu MVP de Jeep Élite lors de la saison 2017-2018, l’Américain de la JL Bourg Zach Peacock (2,03m, 33 ans) réalise un bon début de championnat avec une moyenne de 13,6 points, 2,6 rebonds, 2,1 passes pour 12,6 d’évaluation en 24 minutes de jeu, dans le contexte d’une équipe de la JL Bourg rayonnante. Rencontre avec l’une des figures de la Jeep Élite.
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À 33 ans, peut-on dire que vous jouez votre meilleur basket ?
Non, je ne joue pas mon meilleur basket, mais c’est la façon dont mon équipe obtient ses succès qui est importante. C’est donc une bonne chose aussi.
Parlez-nous de la NCAA, où vous avez joué pour Georgia Tech entre 2006 et 2010 ?
C’était une expérience merveilleuse. Je pense qu’elle m’a préparé à ce que je suis aujourd’hui et à être capable de jouer au niveau auquel j’évolue. En tant qu’homme, ce sont les quatre meilleures années de ma vie, à juste apprendre et être en compétition. Je n’échangerais cette période contre rien au monde.
Vous avez gagné le trophée de MVP de Pro B en 2017 puis celui de Jeep Élite l’année suivante avec la JL Bourg. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
C’est un sentiment merveilleux de savoir que tout le travail et les sacrifices que j’ai fais pendant toutes les années qui ont précédé m’ont permis d’être reconnu à ce point par une ligue entière. C’est un sentiment merveilleux, couplé à celui du devoir accompli. Je me sens vraiment bien.
Il y a deux ans, la JL manque les playoffs de peu… Pensez-vous que cette saison sera la bonne ?
Je pense que nous avons de très bonnes chances de nous qualifier, surtout maintenant. À l’heure actuelle, vu la façon dont nous jouons et les atouts que nous avons dans cette équipe, je pense très certainement que, sans un accident, nous devrions nous qualifier pour les playoffs.
« J’aime le fait que ce soit vraiment difficile pour moi d’identifier un match référence parce que j’ai eu beaucoup de bons matchs pour l’équipe »
Avez-vous un match référence ?
À chaque fois que je joue un match, je me donne à fond. Et chaque fois que je quitte le terrain, j’ai l’impression que c’est ce que j’ai fait de mieux. Je ne peux pas donner de match référence. Par-là, j’aimerais dire que peu importe l’opinion des autres, je fais de mon mieux et j’aime le fait que ce soit vraiment difficile pour moi d’identifier un match référence parce que j’ai eu beaucoup de bons matchs pour l’équipe. J’essaie de n’en choisir qu’un et je ne peux pas (rires).
Que pensez-vous de la France et de la Jeep Élite ?
La France en tant que pays est un endroit super où vivre. J’aime bien vivre ici. Une vie si réelle et si tranquille. C’est très différent de ce à quoi j’étais habitué aux États-Unis, mais je trouve de nombreux plaisirs ici. J’apprécie le mode de vie. Bien sûr, il y a beaucoup de choses que j’aime, mais il y a aussi beaucoup de choses que je changerais ou que j’apprends à apprécier. La Jeep Élite est une grande ligue et je pense que de là où elle est partie et là où elle est arrivée, elle a parcouru un beau chemin. Elle se développe vraiment, elle est maintenant reconnue en Europe comme l’un des championnats en hausse, où les meilleures équipes deviennent de plus en plus aptes à rivaliser avec les équipes européennes les plus réputées.
Cette année, vous jouez l’Eurocup, n’auriez-vous pas aimé jouer l’Euroleague ?
Ce serait super, une idée géniale, jouer constamment contre les meilleures équipes d’Europe ! Mais, même si l’idée semble charmante, je ne suis pas habitué à cela. Je ne suis pas habitué à jouer plusieurs matchs par semaine. Et donc, je ne sais pas combien de temps il me faudrait pour m’adapter à ce paramètre. Mais je suis sûr que mon corps pourrait s’y adapter. L’Eurocup c’est bien, c’est cool mais l’Euroleague, c’est encore mieux. Alors oui, je suis ok avec cette idée, ça me plaîrait bien (sourire).
« Vous vous entraînez et vous vous préparez mentalement pour ce match qui est finalement reporté, c’est une véritable épreuve »
Que pensez-vous du meneur de la JDA Dijon, David Holston, qui a été votre successeur au palmarès des MVP de la Jeep Élite ?
C’est de loin l’un des meilleurs joueurs du championnat. Il est l’un des joueurs les plus difficiles à défendre. Il est tout seul sur Terre, il est capable de s’arrêter sur une pièce de 10 centimes et il peut aussi tirer. Je pense que c’est un grand joueur. Vous savez qu’il va vous faire courir partout et sauter, vous essayez de vous y préparer mentalement. Et, le plus souvent, ce n’est pas suffisant… (rires) Il faut juste espérer qu’il manque quelques tirs lorsqu’il attaque le panier ou que l’arbitre lui siffle des fautes. C’est vraiment un grand joueur, l’un de mes favoris, j’aime la façon dont il fait les choses sur le terrain.
Comment vivez-vous avec la pandémie ?
J’en parlais justement l’autre jour, c’est vraiment un défi. C’est un vrai défi, avec les tests constants avant des matchs dont vous ne savez pas si vous allez pouvoir les jouer ou s’ils vont être annulés. Vous vous entraînez et vous vous préparez mentalement pour ce match qui est finalement reporté, c’est une véritable épreuve. Je fais de mon mieux pour rester positif et m’assurer que je prends soin de ma santé mentale en faisant des choses qui m’aident à être heureux. Je le fais pour continuer à être patient avec moi-même et à faire de mon mieux comme tout le monde. J’essaie juste de m’aider à prendre soin de moi mentalement plus que jamais.
N’est-il pas difficile de jouer dans des salles vides, sans public ?
Je viens de jouer les deux derniers matchs et je me suis dit que je me parlais à moi-même. Vous connaissez le vieux dicton, le cliché, selon lequel on dit que l’on n’apprécie pas vraiment ce que l’on a avant que cela ne disparaisse… Pour moi, même quand le public est là, il n’y a pas de public parce que je ne suis pas un joueur qui se nourrit du public. Mais je suis comme un autre homme au final et j’aimerais qu’il y ait un peu de bruit, je n’avais pas réalisé que ça a un effet sur moi aussi. Je ne sais pas combien de temps nous allons devoir jouer comme ça. Maintenant que je ressens ce manque de public, c’est encore plus important à mes yeux de le voir revenir. Quand vous obtenez ces victoires et qu’il n’y a personne pour célébrer, c’est frustrant, car nous jouons pour eux. Quand le public reviendra dans les salles, on pourra célébrer ces victoires ou, dans une dure défaite, compter sur eux. Ils seront toujours là pour nous soutenir avec des petits mots comme : « Vous vous êtes bien battus, etc. » Ce sont des mots simples et ça me manque. La prochaine fois que nous aurons l’occasion de jouer devant un public, personnellement, je pense que je l’apprécierai davantage.
« Si je continue à m’impliquer dans le basket-ball, ce ne serait pas forcément comme coach«
Que pensez-vous de votre carrière ?
« Je me suis toujours bien senti dans ma carrière comme jusqu’à présent. Je suis content. Bien sûr, il me reste encore beaucoup de choses à vivre dans le basket. Mais à ce stade, j’ai l’impression d’avoir fait du bon travail. J’ai rendu beaucoup de gens heureux, j’ai rendu beaucoup de gens tristes, mais je pense que la plupart du temps, j’ai aimé et j’aime le succès que j’ai eu et le travail accompli au cours de ma carrière.
Et vous n’avez jamais pensé aller voir ailleurs ?
Bien sûr, comme tout le monde, j’ai tendance à réfléchir et à être curieux. Je me demande donc comment ce serait si j’allais dans tel ou tel pays ou dans une autre équipe et tout ça. Mais tel que je suis et la façon dont je pense, c’est ici que je dois être. Donc, malgré l’endroit où mon esprit et mon corps veulent être, je sais que je suis censé être là.
Où vous voyez-vous après le basket ?
Je me vois faire pas mal de choses. Hommes d’affaires ou bien devenir entraîneur de basket-ball, mais, après avoir joué si longtemps et voir combien de temps je passe loin de ma famille, j’ai des réserves. Mais si je continue à m’impliquer dans le basket-ball, ce ne serait pas forcément comme coach. Je veux quelque chose de plus, aider les joueurs surtout dans leur préparation mentale, car j’ai l’impression qu’il y a encore des manques dans le basket dans ce domaine. Mais oui, c’est comme ça que je me vois, un peu partout, vous savez, je me disperse et j’ai un tas de bonnes situations. En ce qui concerne ma famille, c’est être un père et surtout un homme et je veux être présent dans la vie de ma fille, être actif et présent physiquement.
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À 33 ans, peut-on dire que vous jouez votre meilleur basket ?
Non, je ne joue pas mon meilleur basket, mais c’est la façon dont mon équipe obtient ses succès qui est importante. C’est donc une bonne chose aussi.
Parlez-nous de la NCAA, où vous avez joué pour Georgia Tech entre 2006 et 2010 ?
C’était une expérience merveilleuse. Je pense qu’elle m’a préparé à ce que je suis aujourd’hui et à être capable de jouer au niveau auquel j’évolue. En tant qu’homme, ce sont les quatre meilleures années de ma vie, à juste apprendre et être en compétition. Je n’échangerais cette période contre rien au monde.
Vous avez gagné le trophée de MVP de Pro B en 2017 puis celui de Jeep Élite l’année suivante avec la JL Bourg. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
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Photos: Eurocupbasketball