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[Premium] Isabelle Fijalkowski, pionnière de la WNBA, 2e de notre référendum

Aux étés 1997 et 1998, Isabelle Fijakowski (1,95m, née en 1972) a joué pour les Cleveland Rockers. La réussite fut au rendez-vous puisque l’internationale fut à la fois la meilleure marqueuse et rebondeuse de son équipe. Elle nous raconte son expérience américaine.

« La création de la WNBA a été la conséquence de la préparation de l’équipe américaine pour les JO d’Atlanta en 1996. Elles sont restées un an ensemble. Du fait que médiatiquement elles ont eu une grosse couverture a émergé l’idée de la création d’une ligue avec la participation de de toutes ces joueuses. C’était fait pour elles et ils les ont réparties dans les différentes équipes pour que ce soit équilibré et qu’il y ait dans chaque franchise une joueuse qui la représente (NDLR : la première année d’existence durant l’été 1997 a concerné 8 équipes avec Cynthia Cooper, élue MVP, Lisa Leslie ou encore Teresa Weatherspoon). C’était pour elles l’occasion de jouer dans leur pays, devant leur public, leurs familles. C’était quelque chose qu’elles attendaient depuis un moment.

Tout a commencé pour moi lorsque je me suis retrouvé à l’université de Colorado (en 1994) grâce aux contacts de Tanya Haave (NDLR : joueuse américaine qui à l’époque jouait en France) et par Pao (Ekambi) qui a joué avec elle. Elle m’a donné les contacts de trois universités. L’université de Colorado, Tennessee et Syracuse. J’ai envoyé mon CV et ma K7. Tanya a appelé les coaches, elle a appuyé ma candidature. J’avais envie de faire comme Yannick (Souvré à Fresno State) et Pao (Ekambi à Marist), de continuer à progresser. J’avais besoin de travailler. J’étais une joueuse majeure dans mon équipe de Clermont, j’étais déjà en équipe de France (NDLR : médaillée d’argent à l’Euro 1993). J’avais envie de tenter l’aventure américaine. Avec le recul, je me dis que ça aurait été encore plus fabuleux d’aller à Tennessee. Ensuite, l’assistante-coach de Colorado est venu me voir jouer et tout de suite elle m’a dit « on te propose une bourse. »

« Là-bas, on travaille énormément, les entraînements durent trois ou quatre heures, mais c’est surtout qu’ils te défient au niveau mental »

L’entraîneur de l’équipe de France de l’époque (NDLR : Paul Besson) ne voyait pas d’un bon œil que je parte, il ne voyait pas l’intérêt. Il faut tomber dans une bonne fac où il y avait un niveau NCAA intéressant. J’avais besoin de bosser et j’avais exprimé dans les médias le fait que je ne savais pas où j’allais trouver en France le club où je pouvais le faire, je me suis fait reprendre de volée à cause de ça. Je venais de l’AS Montferrand, j’étais allée à Challes, puis au Stade Clermontois parce que je n’avais pas trouvé d’autres endroits, je pouvais finir mon DEUG, j’y retournais un peu sous la pression de mes parents avec l’entraîneur national pas loin.

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