« Je crains que la saison d’Isa se soit arrêtée après le match de Charleville-Mézières », pressentait son coach et mentor François Gomez après le match contre Landerneau ce samedi 24 février. Un mois après sa blessure au genou (ménisque), Isabelle Yacoubou espérait s’offrir un baroud d’honneur à l’issue d’une rééducation à Bagnères, à bientôt 38 ans. Elle nous l’avait confié la veille depuis le Quai de l’Adour. « Quand on vieillit, on ne récupère plus aussi bien. Mais tout est possible dans la vie », s’accrochait-elle encore après un entraînement du TGB où elle poussait ses coéquipières par la voix - une sorte d’avant-goût de sa deuxième vie (lire plus bas).
Cinq jours plus tard, les résultats des derniers examens médicaux ont officiellement mis fin à ses espoirs : l’heure de la retraite a sonné. C’est un monument du basket français qui doit ranger les chaussures au garage au terme d’un parcours admirable et hors-du-commun. Shaqoubou restera l’une des joueuses les plus puissantes de l’histoire du basket français, aussi l’une des plus médaillées en équipe de France. Son histoire aurait pu ne jamais s’écrire dans l’Hexagone.